Après un certain Slain: Back from Hell, le studio Steel Mantis continue dans l’esthétique gothique, métal et rétro avec Valfaris. Le titre nous transporte dans un habillage science-fiction/gothique avec une bonne dose de heavy metal bien énervée comme on aime. Comme la précédente production du studio en somme, et force est de constater que les p’tits gars de Steel Mantis ne semblent pas avoir perdu la main avec ce Valfaris.
Conditions de test : Nous avons terminé Valfaris en environ 4h30 de jeu. Le titre a été testé sur PC avec 16 Go de RAM, une GTX 1070 et un i5 cadencé à 3.8 GHz.
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ToggleRetour sur Valfaris pour le pire
Le titre de Steel Mantis, dès les premières secondes, nous plonge dans un bon nanar de série B en mode science-fiction. Valfaris nous fait endosser le rôle de Thérion, traversant le néant à bord de son vaisseau. Notre héros part en direction de Valfaris en espérant y trouver son père Vroll, pour une raison qui nous est hélas bien obscure. Atterrissant par la suite sur sa terre natale, Thérion se rend vite compte que de nombreuses formes de vie peu recommandables ont envahi Valfaris, qui semble désormais encore plus sombre qu’auparavant.
En clair, il s’agit là d’une narration à la manière d’un nanar, avec néanmoins sont petit lot de surprises au fil de notre progression. En effet, on en apprend un peu plus sur ce qu’il se trame sur la planète, avec quelques petits twists bougrement intéressants de bout en bout. Par contre, on pourra pester sur une fin en queue de poisson, et qui devrait très certainement amorcer une suite, si les développeurs veulent en faire une bien entendu.
En tout cas, cette épopée nanardesque fait le café, tout comme sa direction artistique, Tout de pixel art vêtu, Valfaris dispose de décors pour le moins plutôt riches et bourrés de détails au pixel près. On passe d’une jungle dangereuse à une ruche peu ragoûtante, voire des décors gothiques de toute beauté avec sa petite touche glauque. Il y a même certains passages qui nous feraient presque penser à un Castlevania pour ne citer que lui.
Globalement, un gros pouce vert pour l’habillage artistique qui fait bien le boulot qu’on lui demande, soit de nous accrocher. Et en plus de textures tout bonnement détaillées comme il faut, le jeu est totalement fluide et sans le moindre ralentissement, pour notre plus grand plaisir. Qu’on se le dise, Steel Mantis sait faire des jeux rétros bien optimisés, ce qui fait plaisir.
Un gameplay pêchu pas exempt de défauts
Pour le gameplay, Valfaris demande un tout petit temps adaptation en dépit de son intuitivité. Vous aurez à disposition une touche pour le bouclier, votre épée, votre arme primaire, ainsi que votre arme secondaire. C’est plutôt simple en théorie mais dans la pratique, jeu d’action et de plateforme 2D façon pixel art oblige, il faudra maîtriser avec malice toutes ces touches pour éviter de mourir un bon paquet de fois.
Effectivement, la production de Steel Mantis n’est pas si facile pour autant. Les ennemis lambdas comme les boss seront tout simplement sans pitié avec vous si vous ne maîtrisez pas un minimum le gameplay. Jouabilité d’ailleurs qui se manie extrêmement bien dans les déplacements et dans le feeling général une fois bien dompté. Les gunfights tout en run and gun sont au passage tout bonnement jouissifs à souhait, ultra nerveux au possible, et très satisfaisant de bout en bout.
Le seul bémol que l’on pourra noter c’est la limite du système de parade. En effet, on restera relativement gavé par le système de bouclier pas suffisamment efficace pour contrer certaines attaques ennemies à cause d’une petite latence très désagréable. De plus, la hitbox des ennemis est quelquefois abusée comme pas possible, tout en manquant d’un peu de précision par moments, notamment sur les boss.
Excellente transition puisque nous en venons aux boss. Ceux-ci sont justement plus ou moins réussis à peu de choses près. Ces derniers disposent d’un design réussi avec brio, font les trois quart du temps deux à trois fois votre taille, et sont tout aussi satisfaisants à poutrer car la plupart sont bien évidemment tarabiscotés.
En revanche, certains font un peu trop office de remplissage, afin de logiquement permettre aux développeurs de rallonger artificiellement la durée de vie du soft, n’excédant pas les quatre heures de jeu. Dommage donc, même si nous aurons quelques boss aux affrontements originaux pour donner un petit coup de fraîcheur à tout ça, ainsi qu’un petit new game+ pour recommencer le jeu avec tout notre arsenal et améliorations diverses.
Un peu de plateforme classique pour faire durer le plaisir
Outre des séquences d’action bien foutues à pied comme à bord d’un immense robot pour varier les plaisirs mais pas exemptes de défauts, nous aurons des passages orientés plateformes. Comme dans un platformer traditionnel, il s’agira de sauter de plateformes en plateformes, faire un peu de grimpettes et j’en passe. On ne touche donc pas aux codes de l’aspect plateforme, qui fait le boulot sans rien inventer, et qui fonctionne bien. On notera juste quelques passages parfois peu inspirés avec des niveaux qui se répètent un peu. Mais au-delà de ça, Valfaris est efficace sur cet aspect.
Malgré sa linéarité, Valfaris se dote d’un système d’amélioration, et d’idoles de résurrection. Concernant la première feature, vous pourrez en effet améliorer vos diverses pétoires ou armes blanches trouvées sur votre chemin dans les niveaux. Moyennant des minerais sanguin ou sang de Valfaris récupéré en route, vous pourrez upgrader votre arsenal, et ainsi améliorer les dégâts ou encore la portée sur celles-ci. Rien de bien fou mais qu’à cela ne tienne, c’est classique mais efficace.
Concernant enfin les idoles de résurrection, elles ont deux utilités. Une fois ramassées en cours de route, elles vous autoriseront notamment à activer les autels à votre guise qui feront office de checkpoint. En plus, cela vous régénérera automatiquement votre jauge rouge et bleue, représentant respectivement votre vie et l’utilisation de votre arme secondaire.
Egalement, les idoles de résurrection serviront à activer d’autres autels en fin de niveau, qui vous procureront des minerais sanguins supplémentaires. Finalement, cette fonctionnalité se révèle être assez anecdotique, mais apporte cela dit une touche de stratégie. Vous pouvez par exemple très bien choisir de ne pas activer les autels de checkpoints durant tout le niveau au risque de tout devoir recommencer du début, et garder ces précieuses idoles afin d’y récupérer des minerais sanguins en échange.
On termine enfin avec la bande sonore. Y’a pas à dire, les musiques en mode heavy metal composées par Curt Victor Bryant, ancien membre du groupe de metal extrême Celtic Frost sont littéralement endiablées. Les divers thèmes musicaux rythment avec brio les divers gunfights comme tout le jeu en général en fait. Bref, rien à redire que le sound design qui est divin, et qui plaira aux amateurs de metal.
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