Vampire The Masquerade – Bloodhunt est un jeune Battle Royale qui joue déjà dans la cour des grands. Développé par le studio Sharkmob, fondé par d’anciens développeurs de The Division, le titre veut nous montrer une autre vision du genre avec une qualité AAA à la clé. Comme d’autres titres, il profite de la franchise Vampire the Masquarade afin d’imposer un univers déjà bien établi dans le jeu de rôle papier.
Conditions de test : Nous y avons joué plus d’une trentaine d’heures sur PC (16 Go de RAM DDR4 3000MHz, Radeon 6800 XT, et un AMD Ryzen 5 2600) au mode solo et trio.
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Sachez également que le titre est disponible en free to play sur PS5 et qu’il prend en charge le crossplay. A première vue, nous sommes devant un Battle Royale assez classique dans sa conception. Pas d’éléments de pay to win, une économie basée sur les cosmétiques et l’achat d’un Battle Pass, et bien sûr ce principe d’être le dernier en vie sur un champ de bataille.
Ce qui le démarque des autres, c’est son univers vampirique qui nous permet d’incarner des êtres de la nuit aux pouvoirs surnaturels. C’est véritablement son plus gros point fort car enfin, nous avons quelque chose qui sort des clous et notamment en matière de direction artistique. Autrement dit, pas de look cartoon à la Fortnite ou bien une ambiance militaire façon Warzone/PUBG.
Cette atmosphère à la fois sombre et mature fait mouche d’autant que la ville de Prague, où l’on évolue, est magnifique. Que ce soit ses rues, ses bâtiments, ses lieux iconiques, et surtout sa verticalité qui nous laisse librement gambader sur les hauteurs, on bénéficie d’un terrain de jeu cinq étoiles. Cela fait aussi du bien de voir un paysage européen contemporain qui nous permet même de faire un peu de tourisme entre deux joutes.
Le tout avec des graphismes assez propres tournant sous le moteur Unreal Engine 4. Sharkmob a aussi bien adapté celui-ci pour créer des modèles de personnages personnalisables à l’infini. Même si certains looks nous font sortir de l’immersion de ce monde des ténèbres, impossible de ne pas y trouver son compte. Tout de moins si vous voulez mettre un peu de sous car les éléments de base sont évidemment vite limités au profit des cosmétiques de la boutique et du Battle Pass.
L’ange de la nuit de Prague
Si vous voyez autant de jeux Vampire The Masquerade en ce moment, c’est tout simplement que la franchise veut conquérir un nouveau public à travers le jeu vidéo même si le médium nous a déjà permis de profiter d’un RPG de renom avec Vampire the Masquera Bloodlines. Le second opus se fait attendre et lors de notre visite dans le studio Sharkmob, on nous a confié qu’il aurait été préférable pour eux qu’il sorte avant pour attirer plus d’adeptes.
Car effectivement, malgré son caractère de Battle Royale, le jeu n’en oublie pas d’y mettre du lore et un peu de narration. Dans le HUB principal, vous allez ainsi pouvoir parler à des PNJ et résoudre des quêtes durant vos parties afin de lever le voile sur les dessous de cette guerre se déroulant dans la capitale tchèque.
Cela vous débloquera également des entrées dans le journal afin d’en apprendre plus sur le « World of Darkness » du jeu de rôle. Un gros plus pour les fans mais aussi une porte d’entrée légère dans cet univers intriguant. En outre Sharkmob a très bien intégré ce lore dans le Game Design, ce qui fait de Bloodhunt un Battle Royale vraiment original.
La guerre des couvreurs
On retrouve tout de même des éléments bien connus. En début de partie, on choisit simplement où l’on veut « atterrir » et on explore les environs à la recherche de loots divers pour s’équiper décemment face aux autres joueurs. Les armes et équipements classiques sont là : fusil d’assaut, pistolet, fusil de précision, gilet par balle… D’autres sont un peu plus exotiques comme les arbalètes, malheureusement l’équilibrage de certaines armes laissent encore à désirer.
Toutefois, le fait d’incarner un vampire surpuissant donne un sentiment très grisant au gameplay. L’exploration est assez libre puisque l’on peut grimper aisément sur les murs et faire de grands sauts. Cette verticalité nous force à réfléchir à des plans d’attaque mais elle donne parfois lieu à des combats aériens assez jouissifs. Cerise sur le gâteau, nous sommes enfin devant un jeu compétitif avec des armes à feu où il est quand même viable d’opter pour le corps à corps. C’est même parfois la meilleure approche.
L’autre attrait du jeu est que l’on peut opter pour plusieurs styles grâce aux différences races de vampire. Nous avons ainsi 7 archétypes en tout pour le moment : Brute, Vandale, Saboteur, Rodeur, Sirène, Muse, et le dernier ajout en date, l’Executeur. Fidèle au lore de Vampire The Masquerade, ils correspondent à quatre clans : Brujah, Nosferatu, Toreador et Ventrue.
La brute sera par exemple très versatile grâce à son super saut et son onde de choc repoussant les balles, des capacités pouvant s’utiliser offensivement ou défensivement. Dans un autre registre, le Saboteur vous offre une approche plus discrète grâce à son invisibilité. Même si le casting manque encore de diversité en matière de gameplay, le choix est suffisamment large afin d’avoir un avatar efficace en solo et en équipe de trois pour faire briller les synergies. Récemment, le studio a d’ailleurs ajouté un mode classé et un mode duo. On ne doute donc pas que le suivi sera suffisant pour maintenir le titre actif.
Du lore coule dans ses veines
On disait plus haut que Sharkmob avait bien intégré le lore au Game Design et cela passe essentiellement par tout ce qui touche au sang. Il faut savoir que chaque clan a le devoir sacré de protéger la mascarade en cachant l’existence des vampires aux humains. Dans Bloodhunt, cela se traduit par des PNJ dispersés dans toute la ville. En s’abreuvant de leur sang, on peut non seulement récupérer de la vie mais aussi gagner en puissance (en réduisant les temps de rechargement des capacités ou frapper plus fort au corps à corps).
Si vous ne vous nourrissez pas à l’abri des regards ou bien que vous fassiez du mal aux habitants, vous devenez visible par tous les autres joueurs durant une bonne minute. Cela vous garantit une chasse à l’homme immédiate qui aboutit rarement positivement. C’est tout le charme des parties, il y a des moments où l’on doit faire profil bas en observant et en écoutant ce qui nous entoure (par ailleurs le sous-design est excellent à ce niveau-là), et d’autres où plusieurs joueurs s’embourbent dans un carnage façon impasse mexicaine.
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