Vandals est donc le nouveau titre édité par ARTE, qui veut pousser les joueurs à apprendre la culture du tag en s’amusant. Le titre est d’ailleurs également développé par trois développeurs, à savoir Cosmografik, Novelab, ainsi que Ex Nihilo. Le dernier développeur cité est d’ailleurs à l’origine d’un certain Type:Rider plutôt excellent, et qui nous faisait traverser l’épopée de la typographie. Là aujourd’hui, Vandals se concentre sur l’art du tag et les street artists, via une sorte de puzzle-game à la Deus Ex Go, qui est sorti tout récemment sur PC, soit juste après les versions iOS et Android. Est-ce que l’on est en face d’un jeu relativement réussi ou juste correct ?
Le tag de 1968 aux années 2000
En arrivant sur Vandals, vous ne serez pas surpris d’apprendre que le soft n’aura pas d’histoire. En effet, le titre va vous faire visiter notamment Paris, Berlin, New-York, Tokyo en passant par Sao Paulo. Chaque monde sera composé de pas moins de 12 niveaux à accomplir, avec différents casse-têtes plus ou moins bien équilibrés, avec une petite touche d’infiltration et de stratégie. Vous pourrez même dans les niveaux récupérer quelques fiches de certains street artists connus, juste pour la culture générale. En tout cas, il est néanmoins intéressant de voir un titre parcourir les époques pour nous en apprendre plus sur le street art.
Pour le reste, la direction artistique de Vandals reste toutefois agréable qu’on se le dise. Le style graphique employé ici est un bon vieux cel-shading, avec un côté coloré pas des plus désagréables. Toutefois, malgré son aspect visuel pas forcément vilain pour un titre sorti jadis sur iOS et Android, on pourra amèrement regretter que les décors se suivent et se ressemblent, et c’est fort dommage car on aurait pu s’attendre à bien mieux. Après concrètement sur l’aspect purement visuel, le jeu reste mine de rien assez propre au niveau des textures, mais il faudra se rendre à l’évidence que nous sommes en face d’un simple portage d’un jeu mobile sur PC ni plus, ni moins. Mais qu’à cela ne tienne, le soft est au moins fluide et bien optimisé c’est déjà ça.
Sinon à part ça, le titre est tarifé à 4.49 €, mais se termine assez rapidement en ce qui concerne sa durée de vie. Effectivement, pour venir complètement à bout de Vandals, comptez facile deux petites heures pour en voir le bout, voire un peu moins si vous être un as des casse-têtes. Pour éventuellement prolonger sa durée de vie assez courte, vous pourrez toujours viser le 100 % en ayant les trois étoiles dans chaque niveau – invisible, en ayant effectué le moins de tours possibles, ou en ramassant l’étoile bonus sur le niveau -.
Taguer sans se faire gauler
Comme nous l’avons évoqué un petit peu plus haut, Vandals prend la forme au niveau de son gameplay d’un Deux Ex Go like, dans la mesure où vous avancez juste point par point. Et le but de chaque niveau sera dans un premier temps d’effectuer un tag dans un endroit du niveau, puis ensuite de vous diriger jusqu’au point d’extraction tout en évitant les divers types de policiers qui rôdent aux alentours.
Pour ce faire, vous aurez à disposez moults stratagèmes pour attirer leur attention comme siffler, balancer des bouteilles à certains endroits, ou encore user et abuser des grillages pour ne pas vous faire attraper par exemple. Globalement, le gameplay tourne un peu trop vite en rond au final, après seulement une vingtaine de minutes de jeu car les mécaniques n’évoluent pas, et restent strictement les mêmes. On pourra louer le fait que l’on puisse dessiner nos propres tags dans le jeu mais bon si le dessin n’est pas votre fort, vous passerez vite outre cette fonctionnalité très honnêtement.
Côté maniabilité et difficulté, il y a à boire et à manger. La maniabilité à la souris s’effectue sans le moindre accroc – car oui, tout se joue à la souris pour interagir avec les objets et faire avancer notre personnage -, mais on sentira assez vite malheureusement que le jeu est vraiment taillé pour le tactile des smartphones ou tablettes encore une fois. Pour la difficulté maintenant, Vandals reste cependant assez équilibré, avec quelques puzzles qui vous demanderont parfois d’utiliser votre matière grise pour les passer. Mais en globalité, le tout n’est pas forcément rebutant, et même les néophytes en la matière pourront s’y essayer sans soucis.
Enfin, nous avons la bande-son, relativement oubliable. Nous ne compterons pas le fait dans un premier temps qu’il n’y ait pas de doublages car il semblerait que ce soit le choix des développeurs de toute façon. Mais cela dit, les thèmes musicaux ne seront pas si marquants que cela, et resteront juste dans l’ambiance des différents pays que nous visiterons au cours de notre progression. En somme, on sera en face d’un jeu à l’ambiance sonore sommaire et oubliable.
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