Près de 10 ans après sa sortie initiale, Vanquish nous revient enfin sur consoles avec un remastered spécial incluant également Bayonetta. Retravaillé par Armature Studio, cette version revisitée est censée nous apporter la meilleure version possible du soft. Est-ce vraiment le cas ? Verdict.
Conditions de test : Test réalisé sur PlayStation 4 standard. Le jeu a été terminé en difficile en environ 9 heures de jeu, et la majorité des défis ont été accomplis.
- Vous pouvez aussi consulter notre test de Bayonetta Remastered
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ToggleVanquish c’est quoi ?
Comme à l’accoutumée, nous vous proposerons ici une première partie dédiée à l’univers du jeu, puis une deuxième abordant assez brièvement la qualité du jeu de base pour celles et ceux qui n’auraient pas eu l’occasion de s’y essayer durant ces dix dernières années. Enfin, nous nous attarderont sur la qualité du remastered/portage en lui-même.
Vanquish, c’est un TPS ultra nerveux réalisé par Shinji Mikami lorsque le studio Platinum Games fut fondé. Le soft nous propose d’incarner Sam Gideon, employé de la D.A.R.P.A, alors qu’il doit prendre part à un conflit mêlant Amérique et Russie dans un univers futuriste. Au cœur de cette bataille se déroulant bien loin de la Terre, Sam, épaulé par son amie Elena qui lui fournit des informations à distance, tente de retrouver un scientifique kidnappé par les méchants russes.
Pour accomplir son objectif, Sam est équipé d’une armure à la pointe de la technologie qui lui permet d’accomplir des prouesses au combat. Voilà grosso modo le résumé de Vanquish. Soyez prévenu, on ne joue clairement pas à ce jeu pour son scénario ou son univers, ceux-ci servant de prétexte pour introduire le gameplay.
Un TPS pour les gouverner tous
Vanquish, c’est donc avant tout un gameplay d’une intensité rare. En effet, bien que le jeu présente quelques temps morts pour faire avancer un peu l’histoire, attendez-vous surtout à avancer quasiment en permanence en dégommant des hordes de robots avec une classe inégalable.
Comme cité précédemment, Sam possède une armure high-tech. Grâce à celle-ci, il est capable d’accomplir divers mouvements lui permettant de se sortir des situations les plus inespérées.
Tout d’abord, l’armure permet à notre protagoniste de glisser sur le sol grâce à des réacteurs. Pendant ces glissades, vous pouvez continuer à vous diriger et même tirer. De la même façon, il est possible d’enchaîner des roulades ultra rapides dans 4 directions afin de vous sortir d’un mauvais pas. Rien que ces quelques mouvements, qui s’exécutent facilement et très rapidement, rendent le jeu particulièrement intense. Esquiver un missile qui vous arrive en pleine tête en glissant par-dessous pour ensuite vous mettre à couvert derrière une barricade avant de rouler sur le côté en canardant votre adversaire est un plaisir sans nom. C’est d’autant plus vrai que les ennemis ne sont jamais inactifs, vous forçant à rester sur vos gardes et en mouvement.
L’autre trouvaille de gameplay, c’est le bullet time. Bien qu’un effort scénaristique ait été fait pour introduire la mécanique de façon plus ou moins logique dans le scénario, il faut bien avouer qu’un tel système n’a finalement rien d’original dans un jeu intégrant des phases de tir. Pourtant, l’utilisation est ici tellement classieuse et pertinente qu’il serait dommage de bouder son plaisir. Concrètement, cette mécanique s’active de plusieurs façons : soit lorsque vous réalisez une action particulière et que vous visez juste après (roulade, saut par-dessus une barricade, pendant une glissade), soit quand vous êtes en danger de mort imminente, l’armure décidant d’elle-même de vous protégez.
Évidemment, vous ne pouvez pas rester dans cet état indéfiniment, sinon le jeu deviendrait bien trop facile (le challenge est par ailleurs très bien équilibré). En effet, votre armure possède une jauge de surchauffe. Lorsque le bullet time est activé ou que vous réalisez des glissades, cette jauge diminue petit à petit. Une fois vide, c’est la surchauffe immédiate, ce qui vous empêche d’utiliser les mécaniques propres à l’armure, vous rendant par la même occasion extrêmement vulnérable. Il vaudra alors mieux se mettre à couvert en attendant que l’armure refroidisse. A noter que les attaques au corps-à-corps, dévastatrices et dépendantes de l’arme équipée, feront également surchauffer votre tenue en un rien de temps.
Dernière fonctionnalité importante : le système d’armes. Vous possédez un appareil qui peut copier n’importe quelle arme que vous ramassez. Ainsi, il vous est possible de garder en mémoire 3 armes (+ 2 types de grenades à part) en même temps et d’alterner entre elles à la volée. Allant du fusil d’assaut au laser multi-cibles en passant par le lance-roquette, l’arsenal se montre bien garni et varié. Un processus d’améliorations d’armes plutôt original est de la partie. Celui-ci vous demande de ramasser plusieurs fois la même arme pour les combiner, ce qui vous force à arpenter le champ de bataille durant les affrontements si vous voulez possédez un arsenal optimal.
Le jeu intègre des combats de Boss, pour la plupart dantesques (bien que parfois répétitifs), dont certains vous feront suer à grosses gouttes, surtout à partir du mode difficile. Des phases de QTE sont diluées dans l’aventure, ajoutant un vrai petit plus en matière de visuels et d’investissement.
Vous l’aurez probablement compris, niveau TPS, Vanquish se place au sommet de la chaîne alimentaire. Malheureusement, tout n’est pas parfait dans le jeu. Outre le scénario sans aucun intérêt (mais franchement, cela est-il vraiment à prendre en compte dans ce genre de jeux ?), on notera un manque flagrant d’ambiance, la faute, en partie, à des musiques vraiment oubliables. Néanmoins, une fois au cœur du conflit, tout cela n’a aucune importance puisqu’on est focalisé sur le combat.
La parenthèse contenu
Il faut le dire, Vanquish est court. Vraiment court. En difficile, cela prend environ 9 heures pour terminer l’aventure, comptez-en 7 en normal. Cela étant dit, le jeu n’est ici plus vendu 50-60 € comme à l’époque, ce qui rend la pilule plus facile à avaler. Et puis, en ce qui nous concerne, cette durée de vie ne nous a absolument pas dérangés, dans le sens où l’aventure en valait largement la chandelle.
De plus, l’histoire présente une certaine rejouabilité. Du fait de sa courte durée de vie et son rythme, il est facile de se replonger dans les différents chapitres (qu’on peut sélectionner comme on le souhaite) pour y faire un meilleur score ou les terminer dans une plus haute difficulté. Un petit paquet de collectibles est disponible, mais n’apportera vraiment pas grand-chose.
Enfin, plusieurs défis se débloqueront au fil de votre progression dans le mode histoire. D’une difficulté graduelle, attendez-vous à y passer un moment avant de tous les terminer. Ils représentent le plus grand challenge du jeu et vous forceront à utiliser vos capacités au maximum. En plus, des classements en ligne vous donneront l’occasion d’exhiber votre talent aux yeux de tous.
Et le remastered dans tout ça ?
Sans être complètement fou, il fait un bon travail. L’aspect principal est évidemment le passage à 60 images par seconde, un must pour un jeu aussi nerveux et rapide. De ce côté-là, c’est donc un bon point, malgré le fait que, étrangement, les cinématiques impliquant le personnage d’Elena ont tendance à ramer un peu, mais rien de bien grave puisqu’en jeu, tout est parfaitement fluide.
Graphiquement, le jeu a un peu vieilli mais le léger lissage ainsi que l’upscale 1080p/4k reste sympathique. En revanche, des bugs d’ombres assez présents dans les environnements particulièrement lumineux se font remarquer. Encore une fois, ce n’est pas suffisant pour gâcher le plaisir, mais il faut tout de même le souligner.
Dernière petite précision : le portage contient les quelques DLC du jeu d’origine. Ainsi, vous aurez accès à une poignée d’armes supplémentaires sur le champ de bataille. Un ajout qui gonflera un peu plus vos possibilités tactiques et le plaisir de jeu.
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