Pas mal de joueurs ont vécu cet âge d’or du jeu vidéo avec les consoles 8-bit, et divers titres marquants comme The Legend of Zelda, Alex Kidd, Contra, Megaman ou encore Double Dragon. Et le studio Snikkabo AS a voulu faire revivre cette époque florissante aux joueurs avec Venture Kid, qui était d’ailleurs jadis sorti sur iOS et Android. Le titre est sorti au passage ce mois-ci sur PC et en attendant sa sortie prochaine sur Nintendo Switch, que vaut ce titre rétro 8-bit ?
Andy pour sauver le monde !
On est bien d’accord sur le fait que le scénario dans les jeux de plateforme en général, on s’en tape un peu. Et bien, c’est effectivement le cas sur Venture Kid. Le titre de Snikkabo AS nous mettra dans la peau du jeune Andy, qui va devoir déjouer les plans du machiavélique D. Teklov, sur le point de construire une arme destructrice dans sa forteresse spatiale. Pour le coup, notre héros devra donc mettre fin à ses plans et ainsi sauver le monde.
Reste qu’à côté de son histoire que l’on a vu un milliard de fois dans tous les jeux de plateforme possibles et imaginables, Venture Kid tire son épingle du jeu dans son style graphique. Pas de doute, les première minutes nous charment sans plus tarder, avec un aspect graphique 8-bit qui aura le don de nous flatter la rétine, et nous procurer un sentiment de nostalgie pas déplaisant. Effectivement, tout y est pour véritablement nous charmer, les sprites de notre personnage et de nos ennemis sont modélisés sans fioriture, avec une fidélité sans faille vis-à-vis des jeux NES de l’époque. C’est beau pour un jeu 8-bit, c’est ultra fluide sans la moindre saccade, et le niveau de détail est franchement cool donc que demander de mieux sérieusement ?
De plus, en sus d’une optimisation diablement réussie sur PC, Venture Kid aura le don de nous émerveiller également avec son level-design des plus sympathiques. Même si par moment, on pourra pester sur le fait que ce dernier soit un peu trop étriqué sur certains niveaux, le soft propose parfois aux joueurs différents embranchements pour progresser de tableaux en tableaux. Qui plus est, les neuf différents stages du soft arrivent à devenir de manière subtile, de véritables hommages à différents titres des années 80 sur NES comme par exemple Alex Kidd, ou bien encore un certain Castlevania ou Megaman. Très honnêtement, le soft part déjà sur de bonnes bases avec un level-design qui tient la route, parfois un peu moins avec une construction moins inspirée mais cela dit, la direction artistique 8-bit fait à tous les coups son petit effet.
Venture Kid et les joies du 8-bit
On se souvient de ces fameux jeux de plateforme des années 80 qui nous faisaient complètement rager avec des pièges vicieux, et surtout une difficulté totalement ahurissante. On retrouve en globalité tous ces ingrédients dans ce Venture Kid. Dans ses mécaniques de gameplay simples à base de sauts, de tirs et d’une bonne dose de dextérité, on retrouve tous ces moments de nostalgies de l’époque de la NES et les Alex Kidd, Megaman, et j’en passe. Il y a en tout neuf petits niveaux à traverser – dont le dernier qui est divisé en deux parties -, et il faut savoir que le niveau de difficulté monte significativement crescendo en mode normal. D’ailleurs, à noter que vous avez la possibilité de choisir entre trois modes de difficulté classiques à savoir facile, normal et difficile. De plus, pour le terminer, vous devrez compter au moins deux bonnes heures, le temps de trouver tous les bonus des niveaux, et ainsi accéder à la vraie fin du jeu !
Au passage, ce portage PC que vaut-il finalement ? On savait que sur iOS ou Android, tout se jouait clairement au tactile du smartphone mais sur cette version PC, c’est tout autre chose, et c’est plutôt bien fait à vrai dire. Alors évidemment cette fois-ci, une manette sera fortement conseillée pour pouvoir profiter de manière optimale au gameplay de Venture Kid. Le soft s’offre des contrôles totalement précis et sans fioriture, et vous devrez incontestablement faire preuve de précision et de dextérité en dosant vos sauts, et ainsi éviter de vous prendre des malheureux piques ou des ennemis sous peine de mort assurée. Alors bien évidemment, les ennemis vous enlèveront qu’un seul cœur – vous en avez quatre de base -, mais un saut dans le vide ou atterrir sur des piques vous fait mourir instantanément.
Le mélange d’action et de plateforme prend franchement bien, mais dommage qu’il faille cependant attendre les trois derniers niveaux pour avoir quelque chose d’un peu plus spectaculaire en terme de fourberie en ce qui concerne les pièges ou les ennemis, dont le bestiaire est parfois repris sur certains niveaux… Mais bref au-delà de ça, le titre vous fait ramasser quelques pièces dans les niveaux, et vous serviront à acheter quelques bonus de vie, de santé, ou de la mana pour vos divers gadgets que vous gagnerez au fil de votre progression. Le système de boutique reste classique tout en restant efficace, et aidera surtout les joueurs en difficulté lors de leur progression dans les niveaux. La plupart des gadgets à utiliser sont également plaisants à utiliser comme geler les ennemis, le boomerang, la grenade, les chaussures vous évitant de mourir en tombant sur des piques, et j’en passe. Par contre, dommage que certains gadgets soient dispensables dans certains stages.
Hélas, le titre n’a pas que des qualités, il dispose aussi de quelques défauts qu’il traîne comme un boulet. Pour commencer, il y a la hitbox du jeu, parfois un peu hasardeuse. Si on est d’accord qu’un jeu rétro en 8-bit se joue parfois au pixel près, on pourra parfois pester de se faire toucher par un piège ou un ennemi alors que techniquement, ces derniers ne semblent pas nous toucher d’un poil. Cela reste en soi assez frustrant, comme la difficulté. En effet, en mode normal, il se trouve que la difficulté monte parfois un peu trop crescendo à notre goût, ce qui aura peut-être le don de décourager les néophytes du genre. Cela dit, les hardcore gamers pourront néanmoins y trouver leur compte, et puis sachez que si vous perdez toutes vos vies, vous n’aurez pas à tout recommencer du tout premier niveau, c’est déjà ça de pris !
Enfin, il y a également les combats de boss, relativement sympathiques. Vous devrez systématiquement analyser le pattern de ces bougres, et ainsi trouver la bonne astuce pour les éviter ou esquiver leurs projectiles. La plupart sont de gros clins d’œil à pas mal de titres NES des années 80, et la nostalgie fera systématiquement son retour. Les combats de boss sont au passage plutôt tendus, et les joueurs pourront retrouver ce bon vieux soupir de satisfaction une fois le boss terrassé. Niveau chara-design, certains sont réussis, d’autre un peu moins, mais l’équilibre est présent pour prendre notre pied.
On arrive pas loin de la fin du test avec comme toujours, la bande-son. Très honnêtement on ne savait pas véritablement à quoi s’attendre en jouant à Venture Kid, et il faut bien avouer que le travail effectué par les p’tits gars de Snikkabo AS est juste colossal pour nous proposer des musiques 8-bit de très grande qualité. Elles sont incontestablement entraînantes, correspondant à chaque niveau visité, et cela reste évidemment un plaisir pour nos oreilles de gamers. Les bruitages sont pour le coup également exemplaires, et nous rappellent incontestablement cette bonne vieille époque de la NES, de la Master System ou l’Atari 7800.
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