Mis à part Battlefield 1 tout récemment, pas beaucoup de FPS se sont véritablement attelés à l’époque de la Première Guerre Mondiale en 2015 et 2016, si ce n’est ce bon vieux Verdun, sorti en 2015 en version finale sur PC puis ressorti sur PS4 en août dernier. Verdun est-il une aussi bonne alternative à Battlefield 1 pour se plonger dans les horreurs de la Première Guerre Mondiale ?
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ToggleUn contenu plutôt convenable, avec du monde dessus !
Verdun ne dispose malheureusement pas de solo, mais uniquement du multijoueur, décomposé en quatre modes de jeu :
- Match à Mort : Comme le nom du mode de jeu l’indique, il s’agit d’un match à mort classique où c’est chacun pour soi, et vous ne serez armés que de votre arme principale.
- Match à Mort en équipe : Il y a aussi la variante du match à mort mais en équipe cette fois-ci, où vous avez la possibilité de choisir cette fois votre arme principale et secondaire.
- Défense de ligne en coopération : Vous serez en face d’un simple mode où vous devrez survivre le plus longtemps possible dans les tranchées face aux ennemis contrôlés par l’IA, qui est au passage beaucoup trop limité et apathique. La partie se termine lorsque les joueurs meurent pendant une vague, ou que les ennemis ont pris le contrôle de toutes les zones de tranchée.
- Ligne de front : Le mode de jeu incontestablement le plus intéressant et sortant un peu du lot. Vous aurez deux équipes décomposées en quatre escouades de quatre, et ce mode de jeu sera tout simplement de l’attaque/défense où vous devrez défendre ou capturer les tranchées adverses. Il faudra donc se dépêcher de capturer le plus de tranchées avant la fin du temps imparti, au risque de finir sur un match nul frustrant.
Côté modes de jeu, là où le bât blesse, c’est le petit manque d’originalité dans ces derniers même s’il faut admettre qu’il n’y a pas moins d’une petite dizaine de maps à se mettre sous la dent, et sont réparties en plusieurs secteurs de tranchées, soit entre dix et quinze secteurs de tranchées par carte. Chose plutôt sympathique qui plus est, vous aurez pendant les temps de chargement des petites anecdotes sur les batailles qui se sont réellement produites sur ces dernières, preuve une fois encore que les développeurs se sont documentés un maximum pour tenter de proposer une immersion optimale et réaliste.
De plus, niveau armes et classes, on pourra compter sur les bonnes vieilles pétoires de l’époque terriblement crédibles, d’autant plus qu’il y en a véritablement un sacré paquet à débloquer, que ce soit les divers gaz mortels utilisés à l’époque, le masque à gaz très utile à utiliser, les pistolets semi-automatiques, les diverses baïonnettes, et j’en passe. Concernant les classes, en sus, vous en aurez quatre de bases avec plusieurs spécifications – nous y reviendrons un peu plus bas -, avec différentes variantes pour les diverses escouades fidèlement bien représentées pour le coup – Poilus, Chasseurs Alpins, Alpenjäger, Landser, Canadiens, Belges, Tommies, U.S. Marines, U.S. Doughboys, Pionere, Schützen -.
Vous l’aurez compris, Verdun dispose là d’un contenu en soi assez correct pour que les joueurs puissent y rester un bon moment dessus, en sachant d’ailleurs que les développeurs travaillent en général d’arrache pied pour proposer assez souvent du nouveau contenu gratuit. C’est du moins ce que disent les développeurs, et on espère sincèrement que le suivi sera plus que régulier. Enfin bref, pour le moment, le contenu correct arrive quand même à accrocher les joueurs car vous trouverez tout le temps des parties sans soucis, que ce soit sur PC comme sur PS4, ce qui est une très bonne chose, et prouve encore une fois que Verdun est terriblement accrocheur.
Réaliste, tendu… Bienvenue dans la Première Guerre Mondiale !
En ce qui concerne le gameplay pur, on est assez loin d’un Call of Duty ou d’un Battlefield. En effet, Verdun propose là un gameplay non pas arcade mais plutôt dans le réalisme, avec un système d’une balle qui est égale à une mort.
C’est donc à partir de ce simple système que nous ressentons incontestablement la tension proposée dans le gameplay de Verdun. Car vous devrez à chaque fois avancer petit à petit au risque de vous prendre une balle perdue, voire même de vous faire descendre à distance par un ennemi caché ou posté non loin de votre position. D’ailleurs, petite mention aux diverses armes proposant véritablement une visée plutôt réaliste en soi avec un recul tout à fait crédible, et il va falloir clairement vous faire la main sur cette visée très proche du réalisme avant de pouvoir descendre les divers ennemis d’assez loin.
Au-delà de ça, sachez que vous pouvez bien évidemment vous baisser mais également vous mettre à plat ventre, ce qui est véritablement conseillé étant donné qu’en étant debout, réalisme oblige, vous aurez plus de risque de vous faire zigouiller. Qu’on se le dise, bien que le gameplay soit de qualité et taillé pour les joueurs avides de réalisme en veux-tu en voilà, il faut admettre que ce dernier risque de diviser les gamers car la jouabilité de Verdun sera évidemment surprenante à manier dans un premier temps avec son côté franchement hardcore. Le gameplay ne sera donc pas à mettre entre toutes les mains.
En sus d’être globalement très exigeant pour le coup, Verdun misera également sur un côté tactique poussé avec son système d’escouade et de classes qui fonctionnent du feu de Dieu. Pour faire simple, et pour en revenir notamment au mode Ligne de front qui est un peu LE mode qui a le plus d’intérêt dans le soft, vous évoluerez en effet en escouade de quatre joueurs, et comprenant donc en somme quatre classes bien distinctes, ayant trois spécialisations chacune, soit de choisir entre trois configurations d’armes différentes. En fonction du type d’armée choisi sur les onze disponibles, les armes différeront forcément. Cela dit, vous resterez néanmoins sur à peu de chose près, les même classes soit le caporal pouvant donner des ordres et lancer des frappes aériennes explosives ou à gaz, le fusilier pouvant abattre ses ennemis à distance, le grenadier pouvant contenir les ennemis à l’aide de ses grenades et enfin le mitrailleur, pouvant par exemple poser une mitraillette sur le sol et tirer à tout va.
Un système de progression classique, avec une petite nuance originale
Comme tout jeu multi se respectant, Verdun se dote bien entendu d’un système de progression pour le joueur, mais également d’un système de progression en ce qui concerne votre escouade en pleine partie.
Pour faire simple, votre progression en tant que joueur reste globalement très classique, à savoir de faire du point en élimination ou capture de tranchée par exemple. Puis, une fois la partie terminée, vous les récoltez pour monter en grade. En montant de niveau, bien évidemment vous gagnerez des points de carrière, qui vous serviront en fait à débloquer vos armes, ou bien vos spécialisations pour les diverses classes des armées du soft.
En second lieu, vous aurez pour le coup une autre progression mais pour l’escouade cette fois-ci. En somme, plus vous agirez en équipe dans votre escouade comptant quatre joueurs, plus vous arriverez à faire montrer votre escouade de niveau en partie, et cela aura pour effet de débloquer des compétences actives ou passives pour chaque classe de l’escouade. Par exemple, votre caporal pourra lancer des soutiens aériens, des tirs de mortiers tandis que les autres classes pourront par exemple courir un peu plus longtemps, ou bien le grenadier pourra lancer ses grenades plus loin et ainsi de suite. Cette mécanique utilisée est donc en soi bien huilée, et prouve que Verdun, même s’il dispose d’un gameplay réaliste, favorise en toute logique le travail d’équipe, et c’est ce qui fait toute la force de ce titre.
Une version PC aboutie, mais une mouture PS4 en deçà ?
Concernant l’aspect graphique de Verdun, il y a à boire et à manger en ce qui concerne les versions PC et PS4. Pour la version PC tout d’abord, il n’y a quasiment rien à reprocher au soft tant le tout est globalement fluide, et arrive malgré tout à proposer un moteur graphique avec des textures assez correctes au jour d’aujourd’hui – rappelons que le titre date de 2013, soit l’année de sa sortie en accès anticipé sur Steam -. Pour les animations, cela reste malheureusement à revoir, dans la mesure où celles-ci sont hélas un peu trop rigides voire même robotisées. Néanmoins, Verdun a le mérite de proposer un moteur graphique pour le coup honnête, avec une réalisation globalement propre et sans bavure, ainsi qu’une représentation assez fidèle des diverses maps que vous explorerez dans ce titre multijoueur. Bien entendu, il est tout de même regrettable que le titre se dote de quelques petits bugs en tout genre.
En revanche, si la version PC est aux petits oignons, on ne peut pas dire que la version PS4 soit transcendante. En clair, le soft s’offre quelques baisses de FPS, en plus d’une réalisation technique deux fois moins jolie au niveau des textures, que sa consœur PC. En sus des textures pas très folichonnes qui plus est, Verdun se tape du clipping et de l’aliasing sur PS4, en supplément de quelques bugs d’affichage ou de collisions pas réellement bienvenus. En gros, qu’on soit clair, entre fluidité et graphismes sur PS4, Verdun n’est pas vraiment très bien loti, et on ne pourra donc que trop vous conseiller la mouture PC, bien plus aboutie. Mais là, encore faut-il avoir un PC qui tient la route…
Pour la bande-son enfin, le titre de M2h et Blackmill Games s’en sort pas trop mal. En dépit des doublages français pas très palpitants, les musiques s’en sortent cependant avec les honneurs. Elles collent parfaitement bien avec l’ambiance de la Première Guerre Mondiale et rythment les parties de manière correcte. Du bon en somme comme les bruitages, tout à fait crédibles.
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