Si vous adorez les jeux de rythme, le studio Rayark ne vous est peut-être pas inconnu. Ayant œuvré sur l’excellent Cytus ou plus dernièrement Deemo, les développeurs nous ont proposés l’année dernière Voez, tout d’abord paru sur iOS et Android. Sorti en même temps que le lancement de la machine, Voez est ensuite arrivé sur Nintendo Switch, proposant à la fois le premier jeu de rythme de la console mais également le premier portage mobile.
Voez, une référence du jeu de rythme
Très concrètement, Voez avait particulièrement plu aux joueurs mobiles lors de sa première itération. Le fait qu’il débarque sur Switch est une aubaine pour les possesseurs de celle-ci, qui peuvent à la fois découvrir le titre mais également s’adonner à un jeu de rythme complet. Tarifiée à 20.99€, cette mouture Switch propose d’emblée l’ensemble des musiques et un gameplay réajusté pour la console. Par ailleurs, et c’est important de le préciser, le soft n’est jouable qu’en mode tablette. Il n’est pas possible de mettre la console sur le dock pour jouer sur l’écran de téléviseur puisqu’il est obligatoire d’utiliser l’écran tactile pour toutes les options.
Comme le veut très certainement le genre, le scénario de Voez est quasi inexistant et il faut lire entre les lignes pour le comprendre. Bien sûr, il est facultatif mais si vous souhaitez en savoir plus, sachez que l’intrigue nous propose de suivre de jeunes musiciens qui souhaitent se faire connaître. Ils finiront par se rencontrer et faire connaissance mais l’on apprend tout cela à travers les quelques images proposées et notre sens de l’observation.
D’ailleurs celui-ci sera vite sollicité puisque l’on a droit à une introduction très animée accompagnée d’une des premières musiques du jeu. Très vite, la patte artistique fait son effet et l’on est immédiatement charmé par ce cachet visuel. La cinématique laisse place à des menus clairs et dénués de tout élément inutile. Le tout se veut très intuitif et l’on peut vite naviguer à travers la centaine de musiques proposées. C’est à la fois classe et élégant et cela a ce petit quelque chose d’unique. C’est ce que l’on retrouvera notamment en jeu où Voez ne se concentre que sur les éléments importants. Pas d’encombre, pas de surplus, cela permet de nous concentrer uniquement sur ce qui est important.
A peine l’écran titre passé, on se plongera directement dans les premières musiques et on lancera sa première piste. Si le titre n’est jouable qu’en mode tablette, vous pouvez soit garder les Joy-Con, soit les enlever pour profiter au mieux du tactile. Bien que la prise en main est assez simple au vu de l’ergonomie de la machine, c’est à vous de juger ce qui est le mieux, sachant que les petites et grosses mains n’auront pas forcément les mêmes prises. Mais l’on ne peut que vous conseiller d’enlever les Joy-Con pour prendre au mieux l’écran de votre console. Quoique, il est sans doute encore mieux de poser la Switch à plat, mais ce n’est pas toujours évident de trouver l’endroit idéal, surtout pour un jeu qui se veut nomade.
Un gameplay atypique et particulièrement séduisant
Pour sûr, la prise en main est immédiate et les premières commandes sont intuitives. On se sent rapidement pris à l’ambiance de Voez qui nous happe complètement dans son univers. Mais l’originalité réside principalement dans ses mécaniques de gameplay. Bien sûr, on retrouve les indémodables et autres incontournables du jeu de rythme avec les touches où il suffit de tapoter ou encore celles où il faut rester appuyer. Mais d’autres commandes offrent un petit vent de fraîcheur, soutenues par une interface particulière.
Les notes arrivent systématiquement par en haut tandis que les actions s’effectueront dans le coin inférieur de l’écran. Ainsi, les touches rouges demanderont de taper sur la zone nécessaire au moment de leur passage tandis que des notes plus longues forceront le joueur à rester appuyé. A côté de cela, on découvre des petits carrés blancs, apparentés à des slides où là, ils peuvent sans doute bouger de droite à gauche. Enfin, des flèches bleues réclameront aux joueurs de glisser sur l’un des côtés.
Mais bien que les notes descendront pour la plupart de haut en bas, il peut arriver que celles-ci se déplacent sur l’axe horizontal, notamment dans les modes de difficulté plus importants. Visuellement, ce changement peut être anticipé avec ces fameuses flèches bleues qui nous font glisser à droite ou à gauche. Les voies verticales semblent danser sous nos yeux et bien que cela peut sembler un peu compliqué au premier coup d’œil, on prend vite le rythme. Il y a aucune réelle confusion et les notes sont facilement identifiables. Il est même possible d’anticiper aisément leurs mouvements si vous commencez à vous y faire.
Outre ses mécaniques, Voez se détache également grâce à son excellente maîtrise de la difficulté. Il arrive à satisfaire les plus exigeants en termes de défi tout en restant abordable pour les néophytes. Tout le monde y trouve son compte à travers plusieurs modes de difficulté passant de facile à extrême et cerise sur le gâteau, il est possible de définir la vitesse d’affichage. Une fois la difficulté choisie, le joueur pourra ainsi définir la rapidité des notes à l’écran dans une fourchette de 1 à 10, ce qui laisse tout de même une belle marge de progression. Voez arrive à s’adapter aux joueurs en le laissant libre de choisir sa façon se jouer et se veut ni frustrant, ni facile pour autant.
Enfin, terminons sur les musiques présentes. Cette mouture Switch propose indéniablement une grande variété de morceaux et il y en a vraiment d’excellents. Incontestablement, cela ne plaira pas à tous les joueurs au vu des musiques qui font penser aux animes japonais mais si vous adorez ne serait-ce qu’un tant soit peu d’autres références comme Hatsune Miku, Cytus et bien d’autres, alors vous y trouverez votre compte. La palette est assez diversifiée pour plaire à tout le monde.
Si le prix peut vous effrayer, force est de constater que le contenu est bien présent. Rappelons pour la défense des jeux de rythme que les titres musicaux sont généralement coûteux, la faute à des droits sur la musique en elle-même. Ici, cela reste plus que convenable puisque l’on dispose d’une bonne centaine de pistes jouables. Alors oui, les joueurs mobiles râleront sans doute un peu, surtout qu’il ne semble pas avoir de boutique propice à de futurs DLC et qu’il ne risque pas d’avoir d’ajout de contenu gratuitement à l’avenir. Dommage pour le coup.
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