La dernière fois que nous avions vu un Warhammer sous forme de TPS, c’était dans un jeu solo nommé Warhammer 40.000 : Space Marines et autant dire que le titre était tout juste correct, mais sans plus. Aujourd’hui, nous sommes en face cette fois-ci d’un TPS massivement multijoueur et développé non pas par Relic Entertainment, mais par Behaviour Interactive, un développeur qui s’engage pour la première fois dans un titre estampillé Warhammer, car ce dernier s’était déjà illustré à travers des jeux pas vraiment palpitants comme Naughty Bear : Panic in Paradise ou encore Transformers 3 : La Face Cachée de la Lune.
En somme, ce sont derrière des jeux pas forcément très réputés que Behaviour Interactive se cache, et du coup la question existentielle que nous nous posons est la suivante : Les développeurs ont-ils appris de leurs erreurs pour nous pondront-t-ils un jeu massivement multijoueur de qualité avec Warhammer 40.000 : Eternal Crusade ?
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Sur le contenu de Warhammer 40.000 : Eternal Crusade, oh que oui il y en a des choses à dire en ce qui concerne son contenu global. Comme vous avez pu le lire, il y a clairement à boire et à manger, ce qui surprend dans un premier temps pour un jeu de la franchise Warhammer, réputée pour nous livrer quand même du contenu gargantuesque en général.
En clair, au niveau des modes de jeu tout d’abord vous en avez cinq à savoir :
- Bataille Générale : Vous procéderez à des batailles dantesques – soit plus de 50 à 60 joueurs sur la maps ! si les serveurs sont remplis -, et votre but sera de capturer les points stratégiques dans l’ordre pour remporter la victoire.
- Escarmouche : Un peu dans le même délire que Bataille générale sauf qu’il y a moins de combattants sur la carte – entre 30 et 40 tout au plus -. Pour l’objectif qu’il faudra accomplir, il s’agira en général de capturer trois points – A, B et C -, et de les tenir jusqu’à la fin du temps imparti, et ainsi empêcher la jauge ennemie de grandir quand ceux-ci capturent les points indiqués.
- Repère : Outre le PvP, vous aurez du PvE avec ce mode jouable jusqu’à cinq joueurs, et vous devrez réussir une panoplie d’objectifs tout en poutrant les méchants Tyranides.
- Garnison : Pas vraiment d’intérêt pour ce mode, il vous servira juste de didacticiel en fait.
- Compétition : Comme son nom l’indique, il s’agira d’affrontements entre Guildes, sur des périodes données.
En sus, au delà des modes de jeux qui ne possèdent hélas que trop peu d’originalité et qui restent beaucoup trop répétitifs sur l’idée – le PvE est d’ailleurs finalement plus qu’anecdotique et c’est dommage… -, nous avons également une boutique de micro-transactions – malheureusement -. En effet, pas assez de payer déjà le soft à un prix il faut bien l’avouer, exorbitant – 49.99 € quand même ! -, le titre vous propose un magasin. Dans ce dernier, vous aurez soit des jetons – que vous gagnez en jouant -, ou bien des CLM, une autre monnaie qui ne s’obtient qu’en mettant la main à la poche. Vous avez bien lu : pour certaines armes ou objets cosmétiques à acheter il faudra donc payer en supplément du soft des crédits CLM avec de l’argent réel. Une chose qui fera grincer des dents les joueurs en somme… Bon par contre, il est possible d’acheter des caisses aléatoires pour bénéficier d’objets rares ou non via des jetons, mais cela ne fait pas passer la pilule pour autant.
En ce qui concerne le contenu des races et des classes, là c’est le point le fort du jeu, indéniablement. Le soft se dote quand même de quatre races issues bien évidemment de l’univers Warhammer – Orks, Eldars, Space Marines et Space Marines du Chaos -, et chacune est répartie en plusieurs types de classes bien distinctes, qui serviront généralement pour capturer des points, le soutien, régénérer ses coéquipiers, le corps à corps, et j’en passe !
Enfin, venons-en aux maps, et autant dire que ce n’est vraiment pas fameux. Bien qu’elles ne soient pas forcément vilaines – quoiqu’un peu répétitives sur le level-design, notamment en mode bataille général et escarmouche -, il s’avère qu’à l’heure actuelle, nous n’en avons pas des masses même si l’immensité de ces dernières est clairement appréciable objectivement. Sinon, il faudra quand même attendre de quoi il en retournera au niveau des futures mises à jour de contenu de la part des développeurs.
Un gameplay tout juste correct ?
On en parlait précédemment, les cartes sont immenses et c’est ce que l’on demande à un jeu massivement multijoueur. Cela donne quand même lieu à des batailles plutôt dantesques, même si nous regrettons assez amèrement que les serveurs ne soient pas pleins, et qu’il faut être parfois obligé d’attendre un bon paquet de minutes pour jouer avec une race en particulier. En effet, vous attendrez un bon moment si vous voulez faire du PvE ou du PvP avec la race des Orks… En revanche ce sera l’inverse avec celle des Space Marines et les Eldars en l’occurrence. Nous n’allons pas cesser de le répéter dans le test, espérons que le soft soit régulièrement suivi au niveau de son contenu, sous peine de voir les serveurs mourir rapidement car attendre un moment pour rejoindre une partie alors que le jeu est à peine sorti, ce n’est jamais bon signe…
En jeu, que donne véritablement le gameplay du soft ? Et bien, concrètement, les contrôles sont assez simples et vous prendrez rapidement vos marques sur les premières parties. Vous avez la possibilité d’utiliser des armes à distance, des pouvoir psychiques qui peuvent avoir des effets néfastes sur les ennemis comme vous battre au corps à corps, qui est la chose la plus intéressante dans le soft. En effet, en plus d’avoir la possibilité d’esquiver les attaques de vos ennemis, vous pourrez croiser donc le fer de vos adversaires et autant dire que le tout sera tactique et il vous faudra jouer entre les attaques rapides et puissantes afin de déjouer la parade de votre adversaire et lui asséner de méchants coups d’épées. Suite à cela, pour pourrez par exemple l’exécuter de façon stylée en pressant la touche E, mais aussi l’étourdir en pressant F si ce dernier est encore en vie.
Au delà de ces combats aux corps à corps sympathiques en fonction de la race jouée, il est bien dommage que finalement, les combats en eux-même soient vraiment très brouillons en ligne comme en PvE, et l’équilibrage est d’ailleurs douteux, dans la mesure où ce sera assez souvent les Space Marines ou les Space Marines du Chaos qui auront l’avantage… En revanche, dans ces combats dantesques, il sera aussi possible d’utiliser des véhicules et tourelles présents sur la map, un peu comme dans Battlefield.
Autre point noir, ce sont les objectifs de missions, manquant d’inspirations. En effet, que ce soit tout d’abord en bataille générale comme en escarmouche, il sera bel et bien toujours question de capturer des points… Pour faire simple, dans Bataille Générale, il s’agira de capturer des points stratégiques dans l’ordre pour gagner, et dans l’autre, il faudra aussi capturer des points, pour empêcher la jauge de domination de l’ennemi d’augmenter. Vous l’aurez bien entendu compris, et même dans le mode PvE, les objectifs seront tellement répétitifs, que vous finirez par ne plus trop voir l’intérêt de jouer à ce multijoueur tant ces buts sont clairement redondants. Peut-être d’autres modes de jeu arriveront plus tard ? Nous verrons bien, mais c’est un conseil que nous donnons aux développeurs, clairement…
Que ne serait pas un « MMO » avec un aspect personnalisation ! Car dans Warhammer 40.000 : Eternal Crusade oui, l’aspect personnalisation est plutôt bien fouillé pour notre personnage. Il s’agit là de l’une des bonnes surprises du soft, car il est possible de personnaliser vos classes en assignant vos propres pétoires, armes blanches, des bijoux vous apportant des bonus d’armure ou autres, ou encore des pouvoir psychiques si vous optez pour un sorcier comme classe – les pouvoirs sont déblocables via un arbre à compétences mais nous allons y venir -. En clair, l’aspect personnalisation du personnage est bel et bien là et est en soi complète, d’autant plus que vous pouvez également modifier son apparence via des objets cosmétiques une fois de plus achetables via des crédits CLM…
Nous y venons enfin, et il s’agit de la partie arbre à compétences, ou autrement dit, la partie progrès dans le soft. Une fois que vous terminez une partie, vous gagnez de l’expérience qui vous fait avancer dans votre rang et qui vous donne des points de progrès à répartir sur votre race choisie. Par la suite, ces points de progrès vous donneront la possibilité en fonction de la compétence à acheter de vous donner quelques bonus de santé, de résistances d’armure et bien d’autres, voir même de vous permettre de débloquer de nouvelles maîtrises d’armes de corps à corps, et même de nouvelles classes. Ces progrès sont en soi diablement bien foutus, et on peu aisément dire que le côté MMO existe en partie, si on peut dire les choses comme cela…
Une promesse en particulier n’a pas été vraiment tenue, c’est au niveau de la carte du monde qui nous est affichée tout juste avant de choisir notre mode de jeu sur lequel jouer. Vous avez donc une grande carte affichée avec les diverses races ayant un territoire sauf que parfois, il y a forcément un conflit entre deux races pour se contester un territoire. Et ce qui est dommage, c’est qu’il est littéralement impossible d’interagir à cette dernière pour rejoindre par exemple ne serait-ce qu’un conflit en cours, et nous avons plus l’impression que le tout est plus automatisé qu’autre chose. Donc oui, l’aspect MMO est présente de façon très minime, mais sur cet aspect d’une map interactive qui aurait pu être vraiment sympathique, et bien pas du tout. Après, peut-être qu’elle sera disponible dans le futur mais malheureusement, ce côté-là est clairement un ratage complet pour le moment.
Au delà d’une promesse pas vraiment tenue, il y a malgré tout un système de guildes qui existe, et vous pourrez même vous battre contre d’autres guildes via le mode compétition. Bien entendu, il s’avère que le mode de jeu n’est pas encore ouvert, en espérant que ce ne sera pas à la mort du jeu qui risque d’arriver plus vite que prévue si du contenu régulier n’arrive pas rapidement.
La technique et la bande-son
Techniquement on peut vraiment affirmer que le tout est vraiment mi-figues mi-raisins. Si le moteur graphique employé qu’est l’Unreal Engine 4 est relativement joli à la base car ce dernier dispose des plus beaux effets qu’on se le dise, il faut avouer que le jeu oscille quand même entre le beau et le moyen. La faute à des textures honteusement baveuses, du clipping notamment, ou même tant qu’à faire des retards d’affichages hallucinants au niveau des textures. De plus, il faut rajouter à cela des crashs dont nous avons été sujet, ou encore à quelques freezes et ralentissements, et il faut une fois de plus prier pour que tout cela soit corrigé au plus vite. Quant aux animations qui plus est, elles restent dans le correct voir limite pour un jeu de 2016 c’est un fait… Oui, comme le contenu, il y a à boire à manger, preuve que les développeurs ont vraiment du mal à maîtriser un tel moteur graphique, qui peut montrer un potentiel monstrueux une fois maîtrisé correctement pourtant…
Ne faisons tout de même pas la fine bouche et partons sur l’aspect artistique du jeu. Si les graphismes sont moyens et que son level-design est d’une répétitivité sans nom, Warhammer 40.000 : Eternal Crusade respecte une fois de plus le code artistique de Warhammer, et c’est bel et bien tout ce qu’on lui demande. De ce côté-là, force est de constater que les fans de la franchise ne cracheront pas dessus et on peut bien accorder un peu de clémence aux développeurs qui ont su malgré rendre l’univers de Games Workshop fidèle.
Enfin, nous terminons malgré tout sur une bonne note, c’est l’ambiance sonore de Warhammer. Justement, on retrouve tout ce qui fait le charme de ce background touffu à savoir les musiques, qui collent parfaitement aux thèmes des diverses races que nous jouons pour notre plus grand bonheur. Sinon, les répliques de nos divers personnages que nous contrôlons sont elles-aussi fidèles, et cela contentera les mordus de la franchise.
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