S’il y a bien une qualité que bon nombre de joueurs doivent apprendre avec le temps – et à leurs dépens, c’est bien la patience. Nombreuses sont les licences qui laissent planer le doute plusieurs années sur la sortie d’un éventuel nouvel épisode et Wasteland 2 en fait partie : 26 ans, c’est la durée qu’il aura fallu aux développeurs pour nous pondre la suite directe du premier opus.
Initialement sorti sur PC en 2014 après une campagne Kickstarter éclair, Wasteland 2 revient dans cette version Director’s Cut pour conquérir le cœur de nos consoles de salon, Xbox One et PlayStation 4, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le projet est pleine forme.
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Prenant place dans un monde post-apocalyptique, Wasteland 2 nous mettra à la tête d’un petit groupe de pseudo-rangers au look dépravé et à l’allure moribond qui chercheront à protéger et surveiller différentes factions. Au cœur des terres dévastées anéanties par une guerre atomique, ils tenteront tant bien que mal à restaurer un minimum de rigueur et d’équilibre dans cet univers en ruine.
Quatre niveaux de difficultés s’offrent à vous et vous pourrez définir votre propre équipe avec un roster de quatre personnages. Si l’on vous simplifie la tâche en vous proposant une équipe et des caractères prédéfinis, on vous propose également de personnaliser et de choisir les attributs de votre héros : Sept caractéristiques principales pour 29 compétences, le panel est large, allant des perfs générales aux compétences d’armes et de connaissances. Et même si les options de personnalisations visuelles restent assez limitées, les caractéristiques sont quant à elles, nombreuses et très importantes. Vous devrez ainsi former une équipe hétérogène et choisir quelles compétences mettre ou ne pas mettre pour essayer de créer un groupe dont les compétences sont à la fois uniques pour chacun d’entre eux mais intéressantes collectivement.
Votre première mission sera d’établir des connexions avec divers tours de radio dans l’ensemble du paysage désertique qui vous est proposé, ce qui signifiera bien sûr de vous rendre à plusieurs endroits et de parcourir les vastes landes du Wasteland. Vous serez rapidement propulsés dans le l’intrigue même du jeu, et même si pour certains cela sous-entends beaucoup d’informations à avaler d’un coup, d’autres ressentiront rapidement l’ambiance que les p’tits gars d’inXile souhaitent nous faire ressentir et ils y arrivent sans problème.
Mais se balader dans les terres dévastées que nous offre le soft ne se limite pas qu’à aller à un point A à un point B, vos excursions seront remplies d’ennemis, d’embûches et de quêtes secondaires qui s’ajouteront peu à peu à votre aventure principale. A vous de gérer convenablement votre équipe, vos déplacements et de rester en vie.
Dur de faire plus complet
Evidemment, nous n’allons pas reprendre point par point les différentes composantes du titre de base, celui-ci étant initialement sorti en 2014. Mais sachez cependant que son contenu reste colossal. Si je vous dis qu’une bonne centaine d’heures de jeu ne seraient pas suffisantes pour en faire le tour, cela suffit pour vous résumer la chose ?
Les contrées sont vastes et fourmillent de choses à faire, les missions restent complètes sans être véritablement répétitives et la tonne de compétences et la liberté d’action rendent le jeu incroyablement riche.
Côté gameplay, on part sur du culte tour par tour avec un découpage de la carte en grille dans laquelle vous devrez vous déplacer et agir en fonction de vos points d’action et de votre niveau. Mais si les possibilités de combat sont assez limitées, la dimension stratégique de chacune d’entre elles est très importante : User de la force causera parfois votre perte alors qu’un déplacement pourrait s’avérer gagnant. Même si les environnements sont visuellement nombreux, le level-design et le peu d’endroits pour se mettre à couvert rendent les combats assez monotones et même si la difficulté est croissante et bien dosée, le système peut en décevoir certains.
So Cute, my Director
Cette édition Director’s Cut apporte son lot d’éléments et permet d’enjoliver un titre de base déjà très bon. On y notera des graphismes remasterisés avec un lifting certain des textures et des décors, des niveaux parfois entièrement refaits ou repensés, pas mal de dialogues supplémentaires et quelques fonctions en plus… Mais cela reste rapidement très limité. Les aficionados de la version initiale n’y trouveront finalement que peu de réelle évolution et même si le titre se verra bonifié en profondeur, la claque n’est pas flagrante et se contente de faire bien là où il aurait pu exceller (Après tout, difficile de faire vraiment mieux niveau graphique pour un portage d’un titre PC, là où les développeurs peuvent déjà de base, envoyer du pâté sur les machines de guerre).
Enfin, dernier point qui mérite d’être soulevé et pas des moindres, on ressent bien ici qu’il s’agit d’une production PC, pensée pour un joueur PC. J’entends par là que les menus se veulent vraiment très austères sur consoles, le rendu parfois difficilement abordables avec des textes trop petits, une interface peu claire et parfois compliquée et cette impression de devoir toujours plisser les yeux pour décrypter ce qu’il est écrit à l’écran. C’est dommage, surtout que le studio avait tout de même pas mal enjoliver le titre.
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