Après un Wasteland 2 largement salué par les fans et la critique spécialitée, inXile Entertainment nous pond une suite avec Wasteland 3 qui nous plonge dans un froid post-apocalyptique après nous avoir fait endurer le désert. Comme pour le précédent, cet opus a bénéficié d’un financement participatif réussi sur Fig.co avec 3 121 716 millions de dollars sur les 2 750 000 millions attendus. Une autre preuve que les joueurs font confiance au studio pour sortir un nouveau RPG de qualité. Est-ce que la suite est aussi réussie ?
Conditions de test : Nous avons joué au titre pendant une quarantaine d’heures sur PC en configuration ultra sans avoir pu malheureusement nous essayer au mode coopération.
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ToggleLe froid de l’hiver nucléaire qui réchauffe les fans de RPG
Malgré son statut de prequel, Wasteland 3 reprend les codes des précédents opus en nous plaçant dans un groupe de Rangers cherchant à reconstruire une certaine forme de civilisation après la catastrophe nucléaire survenue en 1998. Malheureusement, on démarre cette aventure assez mal en point si bien que l’on se retrouve rapidement à devoir pactiser avec le patriarche, un homme dirigeant l’état du Colorado.
Toutefois, son autorité est mise à mal par de nombreuses menaces et notre groupe de Rangers offre donc son aide en échange de ressources pour retrouver une structure décente et reprendre des couleurs. On nous met rapidement dans l’ambiance en nous donnant plusieurs objectifs principaux, notamment retrouver les enfants du patriarche qui veulent être calife à la place du calife pour résumer grossièrement.
Comme tout bon RPG qui se respecte, Wasteland 3 nous laisse énormément de choix dans la manière de réaliser nos missions. Aider des réfugier au risque de créer des tensions à cause de la surpopulation ou devenir une raclure de la pire espèce en faisant affaire avec des marchands d’esclaves, quoique l’on fasse nos actions auront une influence sur notre réputation envers les différentes factions du jeu. Dans tous les cas, il en résultera des effets bénéfiques ou néfastes, mais tout le plaisir repose justement dans la surprise de ce qui advient.
Comme Forest Gump et sa boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi l’on va tomber. Ainsi, en addition des quêtes principales et annexes, le titre nous régale avec de nombreux événements qui se terminent souvent sans que l’on puisse en prévoir le résultat. Tout cela est soutenu par une écriture solide qui rend les dialogues et les petites intrigues très prenantes. Les situations sont tantôt folles et/ou humoristiques, tantôt sérieuses sans que cela ne fasse tâche.
Un lèche-cul peut aussi en botter
Dans le domaine des RPG occidentaux de ces dernières années, Wasteland 3 peut aisément se placer dans le haut du panier aux côtés de Larian et de ses Divinity Original Sins. Grâce à un gameplay stratégique au tour par tour (avec des arômes de XCOM) et une personnalisation de nos rangers très poussée. Vous commencez par choisir un duo de protagonistes parmi une petite liste, et par la suite il vous est possible de soit créer vous-même vos combattants, soit recruter les nombreux personnages secondaires du Colorado.
Les capacités de chacun de vos compagnons déterminent non seulement votre style de combat mais aussi vos options durant l’exploration. Comme précédemment, il s’agit de faire des choix même si une équipe assez hétéroclite vous permet en général d’avoir accès à pas mal de choses. Par exemple, un talent de crochetage élevé peut vous ouvrir de nombreuses portes ainsi que quelques coffres bien garnis et une grande perception peut vous éviter de tomber dans des pièges mortels.
Cela peut aussi vous faciliter les choses lors de dialogues musclés en faisant le lèche-cul grâce à la compétence du même nom ou en intimidant l’interlocuteur en la jouant « Gros Dur », mais là encore chaque voie ne vous apportera pas forcément le même résultat au dénouement.
Brutalité et finesse
Les combats ont cette même flexibilité, bien que ce ne soit pas toujours le cas avec des rencontres plus classiques, il n’est donc pas forcément nécessaire de foncer dans le tas. On peut entre autres pirater des systèmes de défense pour que les tourelles changent de camp ou déclencher une explosion dévastatrice pour démarrer avec une avance confortable. Vous pouvez même faire votre entrée sur le champ de bataille via plusieurs angles histoire d’être plus discret et de démarrer une joute en explosant un baril d’azote liquide qui refroidira les ardeurs de vos ennemis.
En outre, la personnalisation des personnages, au niveau des armes cette fois-ci (armes de poing, armes lourde, snipers, fusil d’assaut…), donne une certaine satisfaction au combat. Les affrontements sont aussi plaisants que les plans échafaudés (avec ou sans accroc) au préalable pour partir du bon pied. Chaque ranger dispose d’un nombre limité de points d’action (ou PA) qui lui permet de bouger, d’attaquer ou d’utiliser des compétences.
Cette diversité de l’arsenal, et les compositions que vous mettez en place pour appliquer des synergies font que l’on s’ennuie rarement. De plus, il est tout aussi rare que les joutes s’éternisent car le tout reste assez brutal et expéditif sans la majorité des cas. Le plus beau est que le système de combat ne s’essouffle jamais grâce aux gains de niveaux, d’améliorations de compétences, de talents, et l’acquisition de nouvelles armes. Clairement le gameplay s’enrichie d’heures en heures d’autant que l’on peut changer de style assez régulièrement grâce à notre réserve d’hommes et de femmes prêts à en découdre à la base des Rangers.
Une technique qui jette un froid
Malgré toutes ses nombreuses qualité, il est dommage que l’aspect technique vienne ternir un titre qui n’a pas manqué de faire des mécontents aux lancements. Quelques bugs bloquent parfois la progression comme lorsque nous devions trouver une clé que l’on ne pouvait pas récupérer sur un cadavre. Il a donc fallu jeter un objet quelconque pour l’obtenir de nouveau via le loot global. Cela ne rend pas le RPG injouable mais assez pénible surtout que les longs temps de chargement sont extrêmement récurrents.
Il a au moins le mérite d’être beau dans sa représentation post-apocalyptique d’un hiver nucléaire, en particulier les environnement la carte où l’on doit se déplacer à l’aide de notre véhicule blindé. Concernant les environnements, on reste dans l’ambiance mais cela manque tout de même parfois d’une identité propre ce qui peut être difficile tant le genre post-apo a été très utilisé ces dernières années. Pour finir, le doublage anglais est assez correct dans l’ensemble même si parfois il y a un peu de surjeu sur quelques personnages asses loufoques.
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