Développé et édité par les danois de chez Triple Topping, Welcome to Elk a débarqué sur PC et Xbox One le 17 septembre dernier sans faire énormément de bruit. Le prologue du jeu est d’ailleurs disponible gratuitement sur Steam. Le studio n’en est pas à son coup d’essai puisqu’ils ont déjà développé le platformer Spitkiss, disponible sur PC et iOS depuis 2018, où vous deviez communiquer avec vos semblables en échangeant des emojis… mais également des fluides corporels !
Assez unique en son genre, Welcome to Elk vous propose de vivre une aventure biographique où chaque histoire qui vous sera contée sera inspirée de faits réels. Le tout, agrémenté de courts mini-jeux variés, histoire de vous garder encore un peu plus longtemps sur cette île fictive. Est-ce que les danois ont réussi à nous embarquer dans leur aventure ? Réponse dans ce test !
Conditions de test : Nous avons testé Welcome to Elk sur un PC possédant la configuration suivante : une carte graphique GeForce RTX 2060, 16Go de RAM et un processeur AMD Ryzen 5 3600X. Nous avons joué durant 3 heures afin de balayer la totalité du jeu.
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ToggleElk, une île bien mystérieuse
À peine arrivée sur l’île d’Elk en tant que Frigg, jeune menuisière en quête de nature, vous voilà rapidement pris en charge par quelques habitants, bien décidés à vous faire visiter l’île ainsi que ses nombreux pensionnaires. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont tous bien portés sur la boisson ! Au sud de l’île, là où tout se passe : le bar The Hermitt. Et il ne passera pas une seule journée sans que vous n’y alliez y faire un tour, histoire de discuter avec tout ce beau peuple et découvrir tout un tas d’histoires. Et vous allez vite voir que ce jeu n’est pas forcément adapté à tout public : langage cru, thèmes abordés très difficiles et bien plus encore.
Reprenant des mécaniques de point’n’click, Welcome to Elk vous poussera à explorer et à en découvrir toujours plus, quitte à parfois ne pas en ressortir indemne. L’architecture du jeu est loin d’être linéaire, vous passerez de discussions souvent animées à des mini-jeux, toujours simples mais qui se renouvellent sans cesse, ainsi qu’à des séquences de type cinématique qui ponctueront l’expérience pour vous surprendre à chaque fois. Que ce soit les cinématiques façon bande dessinées réalisées à la perfection ou bien des cinématiques face caméra où le protagoniste contera son histoire, les trois heures de jeu nécessaires à la complétion du titre dans son entièreté passeront à une vitesse folle.
Composé de 4 actes, vous serez pris par la main par les différents habitants qui vous indiqueront la marche à suivre pour la suite, le risque d’être perdu est faible voire absent. Les journées se passeront de la même manière : vous découvrirez une histoire en jeu, vous observerez ensuite la vraie histoire par l’intermédiaire de supports divers et vous irez ensuite vous coucher pour découvrir une toute nouvelle journée sur Elk et, par la même occasion, une toute nouvelle histoire.
Avec une direction artistique unique, adoptant un style tout en 2D, aussi bien les personnes que le décor, sans oublier une bande-son inoubliable, Welcome to Elk est une expérience à part, là où bon nombre de jeux vidéo ne sont que de fades copier-coller. Alors que les personnages seront colorés, le reste du décor restera en noir et blanc, hormis les éléments interactifs. Ce qui donne à l’ensemble un style bien particulier, difficilement oubliable.
Quelques défauts rapidement oubliés
Alors oui, Welcome to Elk est une expérience unique comme rarement un joueur peut expérimenter. Mais, malheureusement, rien n’est parfait ! Bien que possédant quelques défauts, ils ne sauraient en rien altérer l’expérience complète du titre qui, dans son ensemble, tutoierait presque les sommets ! La durée de vie est très courte, il vous faudra à peine moins de 3 heures pour en faire le tour, en prenant votre temps de lire les différentes histoires et d’explorer la totalité de l’île. Pour un prix de 12,99€, cela peut paraître un peu court !
De la même façon, s’il fallait trouver des défauts au jeu de Tripple Topping, ce serait la facilité des mini-jeux. Même s’ils sont tous variés et qu’ils sont agréables à jouer, il faut quand même préciser qu’ils sont ridiculement simples, ce qui est finalement dommage. Rajouter un peu de challenge n’aurait altéré en rien l’expérience de jeu, quitte à proposer des niveaux de difficulté variable, en fonction du joueur.
Passés ces deux défauts, c’est un pari réussi pour le studio danois qui réussira à surprendre une très large frange de joueurs, que ce soit au niveau des mécaniques de gameplay ou de la forme et du fond. Et puis, le fond du jeu n’est pas là : c’est avant tout une aventure biographique, presque un jeu narratif, qui met au centre les histoires contées.
Des histoires bouleversantes
Et c’est bien là le cœur du jeu : ne vous attendez pas à des mini-jeux à la pelle ou de l’action en pagaille, Welcome to Elk est avant tout une aventure biographique où vous serez le spectateur. Vous vivrez des histoires, inspirées de faits réels, qui seront elles-mêmes contées par, soit les protagonistes eux-mêmes via les cinématiques face caméra, ou bien par de courtes nouvelles qui viendront trôner dans des bouteilles en verre directement sur la table basse de votre salon.
Les sujets abordés sont tout aussi variés qu’ils sont souvent très lourds d’émotions et vous toucheront en plein cœur dès le début. Que ce soit le thème de la mort, du harcèlement ou de l’amour, Triple Topping les aborde toujours avec finesse, le tout appuyé par des témoignages qui renforcent ce sentiment : c’est une réelle expérience de vie que l’on traverse. Welcome to Elk fait partie de ces œuvres qui se vivent presque plus qu’elles ne se jouent.
Toute la trame de l’histoire du jeu (ou même des histoires) est ponctuée par des supports toujours différents, vous pourrez même observer les coulisses du développement du jeu, qui amèneront encore beaucoup d’eau à cette rivière de contenu. Et, que dire de la fin du jeu qui, en plus de vous surprendre, vous décrochera une bonne grosse dose de larmes. Vous serez autant soulagé d’en découvrir la fin que triste de quitter, si tôt, cette magnifique île qu’est Elk.
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