Attendu pour la fin du mois de février, Welcome to ParadiZe est le nouveau bébé des développeurs de la licence How to Survive et est édité par les français de Nacon. Le titre se lance dans la jungle du Hack’n Slash, là où d’autres titres du même genre viennent de prendre leur place, à l’instar de Lysfanga ou encore du très récent Last Epoch, sans oublier l’incontournable Diablo IV qui va bientôt faire son arrivée dans le Xbox Game Pass.
<Cependant, Welcome to ParadiZe arrive à sortir son épingle du jeu en proposant une aventure mélangeant savamment le Hack’n Slash à d’autres styles de gameplay, tels que la survie, le craft, la construction de base, le tout saupoudré de Tower Defense. Un cocktail qui marche sur le papier mais souffre de quelques exécutions maladroites.
Conditions de Test : Nous avons joué au soft pendant 20h sur un PC équipé d’une RTX 3060, un AMD Ryzen 7 5800X et 32 GB de RAM, le tout à partir d’une version envoyée par l’éditeur
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ToggleA la conquête de l’Espace
Welcome to ParadiZe nous emmène dans la contrée de ParadiZe, une zone géographique remplie de zombies assoiffés de sang. La particularité de ParadiZe est fait que tous les habitants humains restants ont des zombots. Des zombies esclaves qui font tout le sale boulot, peuvant même prendre les armes ou défendre le camp. Cependant, il arrive régulièrement que les zombots disjonctent et arrêtent de fonctionner, laissant ainsi les humains à leur propre sort, ce qui a pour conséquence une évolution exponentielle de nouveaux zombies sur ParadiZe.
De fait, l’objectif principal de la majorité des survivants restants est de construire une fusée pour rejoindre l’espace, le dernier endroit restant sans trace de zombies, grâce au génie d’un milliardaire ayant réussi à rendre habitable la lune.
Le scénario sert principalement de fil rouge pour justifier un objectif et apporter une fin au soft. Un jeu qui se termine en une quinzaine d’heures en ligne droite. Cela dit, l’écriture loufoque est en totale cohésion avec le gameplay fun et original de Welcome to ParadiZe. Même si l’atout majeur réside dans le gameplay.
En effet, rien que le fait de capturer des zombies pour en faire des zombots en dit long sur le côté délirant du titre, et il faut reconnaître que c’est très fun d’avoir des fidèles familiers à nos côtés, donnant même l’occasion à long terme d’avoir une armée de zombies.
Le changement est en marche
Nous l’avons évoqué en amont, l’une des particularités majeures de Welcome to Paradize est la possibilité de “capturer” des zombies avec un casque hack, afin de les avoir de notre côté pour nous aider à diverses tâches.Cependant, il y a deux types de zombots, ceux que nous capturons manuellement et qui nous accompagnent dans nos explorations, et ceux qui restent sur le camp et qui participent au développement de ce dernier, à la manière d’un Palworld en guise d’exemple grossier récent.
Les zombots du camp apparaissent grâce à des pylônes que nous construisons manuellement. Sur ces derniers nous pouvons entièrement customiser à notre guise les différentes options, comme leur rayon d’action, ou l’équipement et l’agissement des zombots sur le camp. Le tout est incroyablement complet. Nous pouvons par exemple, décider que certains zombots collectent automatiquement les objets, creusent et plantent divers légumes, réparent des bâtiments précis, activent des pièges définis, ou bien le plus courant, quelles zones ces derniers vont défendre.
Cependant, les zombots consomment l’énergie du camp, en fonction du nombre qu’ils sont et de l’équipement qu’ils portent. Heureusement, nous pouvons leur donner l’ordre d’automatiser l’apport en énergie des différents générateurs pour avoir un flux continu, mais avec une limite maximum de consommation énergétique. Et si la limite est dépassée, les zombots cessent de fonctionner. Il faut donc faire en sorte de retrouver une stabilité, rendant la gestion du camp un peu plus stratégique.
La gestion apocalyptique
L’une des composantes du soft est la construction d’un camp servant de case retour entre chaque mission ou expédition dans les terres hostiles de ParadiZe. En plus de la fusée et des pylônes, nous sommes amenés à bâtir une cabane servant de point de réapparition et de voyage rapide, les fameux générateurs qui alimentent le camp, et divers bâtiments de craft comme une cuisine ou une fabrique d’armes.
Nous avons affaire à une mécanique de construction vraiment basique, sans prise de tête, nous permettant de construire où bon nous semble, tant que nous restons dans la grande zone de la forêt. En plus de tous ces bâtiments, on a l’occasion de débloquer et construire des pièges pour défendre notre base lors des attaques de zombies sauvages ou zombots ennemis.
En effet, contre toute attente, un autre genre vient s’ajouter au soft, celui du Tower Defense. Le seul problème étant que, malheureusement, c’est son plus gros défaut, sans pour autant nuire complètement à l’expérience du joueur ou de la joueuse.
Un goût amer au cocktail
Sur le papier, mélanger le Hack’n Slash avec du Tower Defense n’est pas bête, car les deux genres fonctionnent plutôt bien ensemble. Cependant, le problème dans Welcome to ParadiZe est cette gestion maladroite et frustrante de ces phases de gameplay où nous défendons corps et âme notre base, ainsi que la sainte fusée en construction.
Les défenses se lancent manuellement à la cabane du camp et c’est de cette manière que nous sommes amenés à tomber les quelques boss du jeu. Ces combats se déroulent en vagues de zombots variés qui attaquent notre base de tous les côtés, avant d’aboutir sur une ultime vague et un ennemi plus coriace. Il faut donc bien penser à protéger chaque côté de notre campement pour avoir la meilleure défense possible.
Le tout, en pensant continuellement à l’apport énergétique car chaque piège ou mur construit demande une consommation en énergie et on arrive très rapidement à court de jus. De plus, si pendant l’attaque un générateur vient à être détruit il faut impérativement le réparer manuellement, sinon nos zombots disjonctent à cause d’un manque d’électricité, et le combat tourne rapidement en notre défaveur.
Cela dit, heureusement que nous pouvons déplacer le camp à notre guise si on éprouve des difficultés lors d’une défense, afin de le placer à un point stratégique pour éviter un potentiel submergement d’ennemis venant de tous les côtés. De plus, si l’on tombe à court de munitions on peut toujours aisément en fabriquer dans l’inventaire, ou bien alterner avec une arme de corps à corps sans avoir à s’inquiéter de sa résistance, car les armes sont incassables dans Welcome to ParadiZe.
Malheureusement, les combats de boss, et donc les séquences de défense, ne sont pas grisants et sont une étape obligatoire que nous sommes contents de finir pour passer à la suite. D’autant plus que, les zombots alliés donnent souvent l’impression de ne pas servir à grand chose, tout comme les pièges qui par moment semblent inefficaces, laissant ainsi passer les ennemis dans notre base. Ce qui est un comble pour du Tower Defense, c’est d’avoir des “défenses” qui ne défendent pas et qui font, le plus souvent, simple acte de présence.
ParadiZe, une vie pas très paradisiaque
Comme tous les bons Hack’n Slash et jeux d’aventure qui se respectent, nous sommes amenés à voyager aux quatre coins de la carte, dans des décors variés, allant d’un biome enneigé avec des bains chauds infestés de zombies, à un désert où il est nécessaire de se rafraîchir, en passant par des grottes qui renferment un trésor, ou encore des entrepôts désaffectés où la toxicité est omniprésente.
L’exploration est agréable dans Welcome to ParadiZe, surtout quand il nous demande d’utiliser intelligemment nos zombots, les possibilités étant parfois intéressantes. A noter qu’en montant de niveau, nous obtenons des points de compétences qui se dépensent dans trois arbres distincts, dont deux concernant notre personnage et un autre qui est dédié au hack de nos zombots.
De fait, les possibilités sont grandioses avec notamment celle de débloquer des zombots pour nos zombots… produisant ainsi une armée qui nous accompagne à long terme. On peut également leur mettre de l’équipement en fonction de l’environnement, par exemple un brumisateur pour nous rafraîchir dans les zones chaudes, ou bien un ventilateur qui permet de repousser le gaz toxique.
De plus, comme pour ceux sur le camp, il est possible de personnaliser les options de nos fidèles familiers zombifiés, et ainsi leur donner l’ordre d’attirer l’attention des ennemis ou au contraire les effrayer, leur demander de fuir ou se cacher pour se soigner, ou complètement leur ordonner de foncer tête baissée dans la meute.
Le seul défaut que nous trouvons à nos fidèles familiers zombies, est l’incapacité de les équiper d’un item de rareté autre que commune, réduisant ainsi la possibilité d’augmenter leurs dégâts, le seul moyen restant se trouvant dans l’arbre de compétence. Pourtant, le soft a une grande variété dans son arsenal, c’est dommage d’avoir limité nos zombots sur ce point.
Concernant les zones regorgeant de vie humaine, les différents survivants peuvent être amenés à nous donner des quêtes secondaires très basiques, à base de recherche d’objets ou d’élimination de monstres en échange d’expérience et de quelques schémas de pièges. Heureusement que ces quêtes revêtent une importance minime, car les missions principales sont du même calibre de redondance.
Et enfin, le soft est agréable visuellement avec par moment des effets de lumière et d’ombre plutôt jolis. Mais Welcome to ParadiZe n’est pas forcément beau si on le compare aux standards actuels, surtout au niveau des animations faciales quasiment inexistantes. Cependant, la stabilité du titre est plus que correcte, nous n’avons pas eu de plantage ou quelconque bug entravant la progression, seulement une petite zone dans le désert où les images par secondes tournaient autour des 30/40 FPS.
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