Le jeu narratif a, depuis maintenant quelques années, commencé à montrer ses véritables lettres de noblesse. Multipliant les formats, usant de genre à la fois narratif mais aussi vidéoludique, difficile de ne pas trouver plaisir à ses yeux. Et par la même occasion, c’est aussi un des genre de jeu où il est le plus difficile de donner un avis objectif, car en effet, l’appréciation du jeu passe principalement non pas par des mécaniques de gameplay, mais par une histoire. Le studio californien Giant Sparrow était connu jusqu’à présent pour sa première production, The Unfinished Swan. Un jeu que l’on ne peut d’ailleurs que vous conseiller car il reste aujourd’hui un très bon et beau jeu, traitant de thèmes assez durs, au travers d’une belle progression et d’un véritable gameplay autour de la peinture. Le jeu était malheureusement réservé aux consoles de Sony, ce qui n’est au final pas le cas de ce What Remains of Edith Finch.
Une histoire mystérieuse (et sans spoiler)
Avant toute chose, si vous désirez jouer à What Remains of Edith Finch, inutile de lire ce test, allez jouer au jeu. Je vous promets de ne faire aucun spoiler ici de l’histoire et des surprises que l’on peut y trouver, et mon test sera ici uniquement un argumentaire pour convaincre les sceptiques de donner un coup d’essai au jeu. L’aventure étant très courte, entre deux et trois heures de jeu seront nécessaires pour venir à bout de l’histoire, je vous conseille de faire le jeu d’une traite.
Pour parler un peu plus spécifiquement de l’histoire, What Remains of Edith Finch raconte celle de Edith Finch, dernière descendante de sa famille. Edith, après le décès de sa mère, décide de revenir dans la maison de son enfance qu’elle a quittée il y a maintenant plusieurs années. Et c’est tout ce que je vous dirai par rapport à l’histoire ! A noter d’ailleurs que le jeu est entièrement doublé en anglais, mais pas de soucis, la langue de molière est présente, et chaque texte est même mis en valeur d’une très belle façon !
Ce que je peux vous dire par contre, c’est à quel point What Remains of Edith Finch brille par son histoire. Original, narré sublimement, l’expérience se renouvelle sans cesse pour proposer au joueur une expérience unique. Autant vous prévenir, vous risquez de passer par toutes les émotions pendant l’aventure. De l’effroi au refus d’avancer, vous pourrez vous retrouver émerveillé par la beauté de la séquence, ou même amusé par l’humour également présent par moment. Rarement un titre a été autant capable de proposer une telle variété de tons, tout en faisant sens dans son ensemble. Une cohérence, que l’on doit à l’univers créé, et cette maison aussi intrigante qu’étrange.
Cette maison a été pensée, imaginée, créée dans le moindre petit recoin et fourmille de vie. Attention, on est encore au-dessus du très bon travail de reconstitution du vivant qui avait été fait dans Gone Home. Là on parle d’un environnement où le poids des générations se fait ressentir entre chaque chambre, où chaque pièce nous raconte une véritable histoire, et le jeu s’amuse même de ça. Giant Sparrow démontre ici une véritable maîtrise de son sujet, nous faisant traverser une pièce où tout s’est déroulé, pour nous raconter beaucoup plus tard la réelle histoire, souvent différente, encore plus belle que l’on pouvait imaginer.
Lorsque histoire et gameplay fonctionnent de paire
La seconde force du titre est sa capacité à avoir créé un gameplay qui lui même raconte l’histoire, donnant encore plus de sens à ce que vous vivez. Si vous retrouvez bien entendu les déplacements en vue à la première personne habituelle, le jeu vous proposera lors de chaque moment clé du jeu, un gameplay qui lui fait entièrement écho à l’histoire que vous vivez. Rarement un gameplay n’aura pris autant de sens avec l’histoire, et le jeu ne cessera de vous étonner, de par cette variété et cette imagination foisonnante.
On vous demandera par exemple de tourner des pages d’une certaine façon, d’effectuer deux tâches différentes de façon asymétrique avec vos sticks analogiques ou encore … Et oui, pour la même raison que précédemment, je ne vais pas vous gâcher la surprise. Sachez juste que le jeu est accessible à tous, que vous jouez ou pas au jeu vidéo de façon récurrente.
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