Worms fait partie de ces séries emblématiques du jeu vidéo. Créée en 1995 par les anglais de Team 17, la série a gagné en réputation au fil des années, notamment grâce à son épisode culte Armageddon. Malheureusement, le studio n’a jusqu’à présent jamais réussi à ressortir un nouvel épisode au même niveau que sa suite de 1999 après des tentatives plus ou moins périlleuses (on se souviendra avec humour des épisodes tels que Worms Fort ou Worms Golf). Avec cet épisode sous nommé W.M.D. (Weapon of Mass Destruction ou Armes de Destruction Massive pour les anglophobes), la série des Worms tente de renouveler sa formule tout en annonçant en grande pompe le retour véritable de la 2D avec une toute nouvelle patte graphique.
Il faut sauver le Worms Ryan !
C’est ce qui marque d’ailleurs dès le premier coup d’œil, Worms W.M.D. a offert une véritable cure de jouvence à la série. L’aspect graphique du titre est magnifique, utilisant la technique du cell-shading inspiré des bandes-dessinées comme ont pu le faire les productions Ubisoft utilisant le moteur UbiArtFramework. On a l’impression que nos vers sortent tout droit d’une BD franco-belge dont on aurait suivit les histoires depuis petit. Bien sur, les éléments de personnalisations sont nombreux, et vous pourrez ainsi créer votre équipe de worms comme vous le souhaitez, avec un chapeau de pirate par exemple. Si les éléments de personnalisation sont bien entendu moindre en comparaison aux épisodes 3D de la série, ils sont malgré tout assez efficaces pour nous divertir. D’autant plus qu’au fil du tutoriel, missions et escarmouches, vous débloquerez de nouveaux costumes, musiques, tombes ou encore voix pour vos petits combattants.
On peut par contre regretter le côté terne des maps proposées dans le jeu. Pour correspondre au thème du titre, l’ensemble des cartes propose une vision quasiment post-apocalyptique du monde des worms, dérivé du notre bien entendu. Ainsi vous retrouverez un New York dévasté, une version désertique de Tijuana ou encore un goulag russe désaffecté. Mais on peut dire que les différentes cartes vont tout de même très bien avec le thème de ce Worms W.M.D.
Pour quelques Worms de plus
Pour ceux ne connaissant pas le principe des Worms, le voici : vous devrez, à l’aide de votre équipe de petits vers de terre écraser votre adversaire à l’aide de différentes armes. Vous pourrez par exemple utiliser un bazooka, une grenade ou encore de façon plus cocasse un mouton ou encore une bombe banane. Un des gros avantages du jeu depuis toujours est la liberté dans la conception de sa partie. Vous pouvez ainsi créer des parties comme bon vous semble, par exemple, l’accès illimité à toutes les armes, ou encore où le terrain sera truffés de mines. Ce nouvel épisode de Worms propose ainsi des nouveautés plutôt originales et bienvenues dans la série.
Il y a tout d’abord les véhicules, tels que le Tank ou le Méca, qui permettent de se déplacer et d’attaquer son adversaire. Des tourelles sont également disponibles, permettant d’utiliser un lance-flamme ou un sniper à tout moment de la partie. Parmi ces nouveautés une autre feature a fait son apparition et a immédiatement plus à la communauté fan de la série : le crafting. En effet, vous pouvez désormais au cours de la partie créer des armes, en démanteler d’autres pour récupérer des ressources afin de pouvoir effectuer la première action. Cela permet de créer par exemple un mouton ninja, qui utilisera la corde ninja pour se déplacer et ainsi traverser la carte pour atterrir sur un ennemi isolé ou encore construire un âne en béton qui enverra des flammes. Ces nouvelles possibilités de gameplay, couplées à la précision du gameplay donne une rejouabilité assez inédite même pour le joueur aguerri de la série.
Avec Worms W.M.D., la série fait un retour en force
De plus, ce Worms W.M.D. propose un contenu très dense dès sa sortie. Après avoir fait le tour des différents entraînements et entraînements pro, vous aurez une campagne de trente missions à objectifs multiples et défis au nombre de dix à trouver dans les différentes missions de la campagne. Ajoutez à cela la possibilité de jouer en local seul (jusqu’à cinq ordinateurs avec ou contre vous), en local avec des copains (possibilité de jouer avec une unique manette), et un mode online ultra complet avec création de room, matchs classés ou une recherche de partie par nombre de joueurs dans la partie. Il est difficile de reprocher à ce Worms un manque de contenu vu la générosité du titre.
On pourrait toutefois lui reprocher de manquer comme dit précédemment de variété de décors, ce qui peut à long terme gâcher l’expérience de jeu, mais il est difficile de se lasser de ce titre même après une grosse dizaine d’heures de jeu. De plus, si les véhicules sont une bonne idée, on fini rapidement par les délaisser de par la lourdeur qu’il peuvent avoir sur des affrontements plus sérieux.
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