Comme on le disait, ce cinquième opus de la série des WRC n’est plus entre les mains du studio Milestone. En effet, les petits gars de chez Milestone travaillent actuellement sur Sebastien Loeb Rally Evo qui viendra concurrencer directement WRC 5 à la fin du mois de Janvier. A la tête de WRC 5 sur PC, Xbox One, PlayStation 4, PlayStation 3, Xbox 360 et PS Vita, on trouve ainsi Kylotonn Games qui vont tenter de nous apporter une simulation digne de ce nom.
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ToggleUn retard graphique
On ne va pas y aller avec le dos de la cuillère, à peine le CD lancé dans la console, il y a un point qui vient titiller nos yeux, ce sont les graphismes ! Qu’on le veuille ou non, pour de la console Next Gen (testé sur Xbox One), WRC 5 accuse d’un retard graphique qui vient un petit peu nous perturber. On peut expliquer cela par le fait que nous ayons droit à un nouveau studio derrière le jeu mais également au fait que le jeu de rallye est aussi sorti sur les supports Old Gen.
En plus de cela, on peut aussi expliquer ce phénomène par le fait que les développeurs de chez Kylotonn Games sont partis de rien et ont dû développer le jeu de A à Z. En effet, on se doute bien que le studio Milestone n’est pas parti en leur laissant les bases de la licence WRC et ce, surtout en sachant que ces derniers sont en train de développer Sebastien Loeb Rally Evo qui viendra concurrencer en choc frontal le soft testé ici.
Bon, c’est aussi loin d’être moche et compte tenu du fait que le studio Kylotonn Games est parti de zéro, eh bien le résultat est quand même assez bluffant d’autant plus que l’on peut tout de même avouer que la conduite est pour le moins réussie… Car oui, WRC 5 parvient à procurer des sensations très fortes dans son ensemble. Que ce soit avec la vue dans le cockpit, du capot ou avec la vision de l’extérieur du véhicule, c’est vraiment immersif et l’on se sent comme un véritable pilote de rallye.
La différence de conduite sur la neige, le sable, les gravier, le tarmac ou encore sur le verglas se ressent parfaitement et c’est avec dextérité qu’il faudra faire face à ces changements. Encore une fois, on colle à la réalité et forcément, le résultat et les sensations sont au rendez-vous.
On notera tout de même quelques petits effets de clipping qui ne sont pas vraiment gênants dans le sens ou toute notre concentration est dirigée dans notre conduite. Mais bon, nous étions quand même obligés de notifier la présence de ces derniers.
Comme on le disait, outre le fait d’être déçu des graphismes, l’impression de vitesse est bel et bien présente et est même carrément jouissive. Les étapes s’enchaînent et l’on prend vraiment plaisir à apprendre comment contrôlez les différents véhicules qui ont bien évidemment tous, leur propre maniabilité.
Vous l’avez compris, WRC 5 est un jeu officiel proposant ainsi tous les bolides des différentes catégories à savoir WRC, WRC-2 et WRC-J. De plus, tous les pilotes et copilotes sont présents et les différentes voitures apparaissent avec les différents visuels fidèles à la réalité. Ceci est un vrai plus pour tous les fanatiques de rallye.
Là ou cela pourrait pêcher pour les hardcores de cette pratique, c’est sur la fidélité des spéciales où les développeurs ont préféré puiser dans leur propre inspiration pour les tracés… Dommage donc mais les joueurs occasionnels ou moins exigeants ne seront pas atteint par ce choix.
Les joueurs orientés hardcore seront tout de même bien contents de pouvoir retrouver dans les options une possibilité de changer certains paramètres. En effet, on peut par exemple supprimer l’aide au freinage, à la stabilité, régler le niveau des dégâts du véhicule ainsi que leurs effets. A noter que les novices peuvent également supprimer les dégâts influents sur la conduite afin de pouvoir apprendre plus facilement à jouer. Néanmoins, en mode carrière, les dégâts seront toujours présents.
Côté réglage on peut aussi faire en sorte que les annonces du copilote arrivent plus au moins tard. Enfin, on peut effectuer des modifications sur la sensibilité de l’accélérateur, sa dead zone et il en va de même pour les freins, la direction et les vibrations.
Les moteurs ronronnent comme ils se doivent
On peut le dire, les nombreux véhicules ont un bruit de moteur plutôt fidèle et cela ne peut que nous ravir. Les voitures sont à ce niveau-là d’ailleurs vraiment bien modélisées et c’est un véritable point positif pour les yeux. Malheureusement, on note que ces dernières, malgré une conduite réaliste, auront parfois droit à des bugs de collision et à certains bugs incompréhensifs. Pour exemple, on s’est déjà retrouvé pendant une épreuve avec la voiture contre un arbre en train de faire… l’arbre droit justement ! Nous étions vraiment à faible vitesse et on se demande clairement comment on a pu en arriver là.
Au delà de ça, les dégâts que subissent les voitures visuellement nous ont semblé assez basiques et étant donné la gravité de certains accidents, on se demande bien pourquoi notre véhicule ne morfle pas plus que cela. Pour ce qui est de la gestion des dégâts en interne, elle est par contre très poussée et rend la progression parfois vraiment difficile. Lorsqu’il faut enchaîner trois étapes d’affilé du mode carrière, si l’on gère un peu mal ou que l’on prend trop de risque pour faire le meilleur temps possible, il n’est pas rare que l’on se retrouve sans pommeau de vitesse pour la troisième course et là… ça se complique.
Le jeu propose ainsi un mode carrière où l’on peut incarner un pilote et signer des contrats avec des écuries proposant leurs conditions pour notre saison de rallye à leurs côtés. Certaines vous demanderont d’arriver premiers sans tenir compte de l’état de la voiture tandis que d’autres préféreront que vous ne preniez pas de risque peu importe le résultat. Selon le contrat ou la catégorie, le véhicule fourni par l’écurie change et c’est ainsi que l’on part à la conquête des treize destinations où l’on pourra tester nos compétences de pilote sous tout ses angles.
En effet, outre le fait de conduire sur autre chose que du goudron, les variations climatiques viendront nous mettre des bâtons dans les roues. Que ce soit le brouillard, la nuit ou encore la pluie, notre plaisir variera et il faudra savoir adapter sa conduite.
D’ailleurs pour en revenir aux dégâts, imaginez un peu lorsque vous endommagez complètement votre appareil de transmission avec votre copilote ! Une étape de nuit et hop, vous êtes livrés à vous-même sans indications ou voix.
En tout cas, le mode carrière vous proposera aussi le rallye school que l’on retrouvera également dans les menus du jeu. Ce mode servira aux débutants à apprendre comment conduire une voiture de rallye. Pour être honnête, nous avons trouvé cette école trop dirigiste avec une obligation au niveau de la précision de conduite qui force à ne pas forcément conduire de la manière naturelle… Du coup, outre de le fait de nous montrer comment prendre un virage de manière parfaite, on fera vite l’impasse sur le mode. C’est dommage car il suffisait seulement de retirer le pourcentage de précision pour que l’école devienne réellement efficace.
Accessible dans une certaine mesure
Comme on le disait précédemment, vous pouvez supprimer les effets des dégâts de la voiture sur la conduite (hormis en mode carrière) afin de rendre le jeu un peu plus accessible mais ce n’est pas tout… En effet, un système appelé snapshot est présent. Celui-ci permet de revenir à la position du précédent check point au cas où vous auriez pris un mauvais virage. Vous en avez un seul en mode carrière et un peu plus dans les autres modes vu qu’il n’y a pas d’enjeu réel.
Pour les novices et dans le mode carrière, vous avez aussi le droit de relancer une spéciale une fois. Cela peut paraître peu pour les débutants mais à contrario, trop pour les pros. En tout cas, le rallye étant exigeant, je vous avoue avoir profiter lors du premier essai de mon snapshot et au moindre problème, de recommencer entièrement et tout simplement la spéciale. En somme, cela vous fait quatre chances de réaliser une courses parfaite en mode carrière. On en profite ou on en profite pas, c’est au choix !
Un mode multijoueur est disponible jusqu’à huit où chaque joueur devra essayer d’effectuer le meilleur temps possible. Comme d’habitude, on aurait bien évidemment préféré une possibilité de jouer à deux en écran scindé comme certains jeux de rallye ont pu le tenter autrefois.
D’ailleurs à ce sujet, on regrette que l’on ne puisse pas se faire un mode carrière à deux joueurs. En effet, il n’y aurait pas eu besoin d’écran scindé et pouvoir concourir avec un ami à la maison aurait été bien plus excitant que seulement s’adonner à du multijoueur local ou en ligne.
Avec ce cinquième épisode, des événements e-sports sont de la partie pour la toute première fois avec WRC 5 et il vous faudra donc de nombreuses heures d’entraînements afin de pouvoir bien vous préparer. C’est en tout cas une décision plutôt intéressante d’autant plus que l’e-sport est accessible via le menu principal… Quoi de mieux que de faire de la compétition tranquillement dans son fauteuil.
Enfin, pendant une durée déterminée, une course est proposée aux joueurs du monde entier afin d’essayer de réaliser le meilleur temps possible avec une contrainte. Nous avons déjà eu par exemple : conduire sans l’assistance et les indications du copilote. Cette semaine, c’est conduire avec interdiction d’utiliser le frein à main ! A noter qu’il y également un classement en ligne où vous pourriez bien vous trouver pour un peu que vous ayez réussi à faire un joli temps.
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