WRC 5 était loin d’être un mauvais jeu de rallye comme en attestaient nos écrits de l’année dernière à cette adresse. Effectivement, c’était le studio français Kylotonn Games qui reprenait la licence en main après Milestone. Ces derniers ont dû créer leur simulation de rallye à partir de zéro et ce, que ce soit sur les plans techniques et graphiques.
Ainsi et c’est une nouvelle fois avec l’aide du champion Sébastien Chardonnet que WRC 6 apparaît aujourd’hui sous nos yeux ce 7 Octobre 2016 sur PC, Xbox One et PlayStation 4 et nous allons pouvoir livrer notre verdict manette en main. Va-t-il détrôner DiRT Rally et s’approcher de son niveau ?
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ToggleUn jeu plus beau ?
Encore un an s’est écoulé après WRC 5 et il est indéniable d’avouer que les équipes de Kylotonn Games ont progressé depuis WRC 5. Tout d’abord, on a droit à une sympathique entrée en matière commentée et nous mettant dans la peau du pilote de rallye Mads Ostberg qui va tenter de battre Sébastien Ogier en championnat d’Australie. On a donc droit à deux courses où l’on va devoir concourir tout en apprenant les bases.
S’il faut avouer que l’introduction est bien sympathique, on regrettera que les bases du tutoriel soient juste écrites en bas de l’écran. Effectivement, conduire tout en lisant est assez difficile. Il est vrai qu’il aurait été étrange que le commentateur se mettre à expliquer comment le jeu fonctionne mais cela aurait pu être, à la rigueur, le co-pilote. Bref, cela étant dit, même si le soft s’avère techniquement et graphiquement meilleur, on est encore en dessous de ce qui se fait par exemple sur un DiRT.
Et bien oui, ce n’est pas en seulement un an de développement que l’on peut rattraper toutes les lacunes graphiques. Néanmoins, il faut le dire, WRC 6 est plus beau, plus détaillé, les décors et environnements sont plus travaillés et les conditions météorologiques sont d’une meilleure qualité. Oui, on ressent le travail à ce niveau-là mais il est vrai que les différences ne sautent pas forcément aux yeux tout de suite ! On espère ainsi que cet aspect sera encore plus poussé l’année prochaine pour enfin avoir un jeu de rallye graphiquement à la hauteur de ce que l’on est en droit d’attendre de nos jours car on peut vous le dire maintenant même si nous y reviendrons plus tard, la sensation de conduite a été… bien différente en comparaison à WRC 5…
Pour WRC 5, on remarquait beaucoup d’accidents complètement démesurés et pour ce nouvel opus, ces derniers nous ont paru beaucoup moins abusés et plus proches de la réalité. De plus, on remarquera que la gestion des dégâts est bien en place et que les salissures à cause de la boue, la neige ou d’autres facteurs sont plus détaillées et qu’elles restent collées à la voiture. D’ailleurs, on remarquera que les différents tracés bénéficient d’un certain soin pour les décors avec des champs, des prairies avec des vaches, du pollen qui vole, un public qui crie et fait des signes de main ou encore, des éléments comme des bottes de foins ou des rochers qui viennent rendre la gestion des virages plus difficiles. Plein de détails qui ont une grosse importance donc et qui montre que l’équipe écoute bel et bien les retours.
D’ailleurs, pour ce qui est de la gestion des dégâts, on se rend très rapidement compte d’une feature plutôt sympathique. En effet, auparavant, lorsque vous étiez en course et que vous aviez un problème comme un pneu crevé, vous continuiez la course en essayant de faire au mieux pour franchir tant bien que mal la ligne d’arrivée. Ici, cela change et l’on vous propose de mettre le jeu en pause pour prendre trente secondes de pénalité en échange d’un tout nouveau pneu !
Enfin et après étude de votre niveau en rallye par l’intelligence artificielle du jeu, on vous proposera une difficulté afin que l’expérience de jeu colle au mieux à votre niveau. Cela facilite un peu l’accessibilité et vous permet de passer un bon moment même si vous êtes un amateur du genre. Par contre, vous pouvez d’ores et déjà oublier la fameuse fonction rewind qui vous permettait de faire un petit retour en arrière lorsque vous vous retrouviez dans le décor, elle n’est plus présente !
En effet, cette année, Kylotonn Games a décidé que vous n’y aurez pas droit et qu’il vaudra mieux être concentré dans vos étapes et vos virages de leur début jusqu’à leur fin. Concrètement, leur disparition ne nous a pas forcément dérangée, c’est juste que le jeu est, forcément, moins facile puisque vous n’avez plus droit à l’erreur. Néanmoins, vous pouvez relancer une spéciale ou une étape si vous le souhaitez ce qui fait que… pour une carrière, il est difficile de faire un mauvais chrono et si cela vous arrive, il suffit de lâchement recommencer… Bon rassurez-vous, ce n’est pas infini et vous avez normalement quatre essais pour enfin réussir à faire un bon temps !
En route pour la compétition WRC
On a donc commencé notre petite sortie sur WRC 6 en se rendant dans le mode carrière ! Ici, on choisit un nom, un prénom, une nationalité et contrat parmi plusieurs équipes. Bien évidemment, vous commencerez automatiquement par la catégorie WRC Junior et votre but sera de faire vos preuves pour monter en grade et avoir accès à des bécanes de plus en plus puissantes ! Si on remarque que l’interface a été revue et qu’elle est dotée de plans soignés et agréables comme dans votre Q.G, on a droit à des animations vous montrant un adversaire partir avant vous ou encore, lorsque vous remportez un rallye, vous verrez une scénette où vous êtes sur le podium ! Pour le dernier point, il est vrai que c’est toujours plus sympa qu’un simple message comme : Beau travail, vous avez terminé le XION Rally Argentina !
Au-delà de cela, vous devrez donc remplir les objectifs de votre écurie. Cette dernière visera par exemple la vitesse, le moins de dégâts possibles sur votre véhicule ou encore, elle recherchera un pilote qui saura équilibrer tous les paramètres. Vous payerez de votre temps pour effectuer les réparations et l’ensemble reste toujours aussi intéressant et prenant. De plus et comme à l’habitude des jeux du genre, vous pourrez faire vos propres réglages comme les sensibilités de l’accélérateur, de la direction et du frein et régler la dead zone de ces trois mêmes paramètres. Ensuite, selon votre choix de difficulté en terme de conduite, WRC 6 se chargera de rendre la simulation le plus proche de la réalité en étant le moins ou le plus assisté possible (rires). A votre guise donc !
Pour vous occuper au niveau de la carrière et de votre petit tour du monde, il y a les quatorze événements officiels de la compétition actuelle, tous les pilotes et les équipes en WRC et les catégories WRC 2 et Junior WRC sont aussi présentes. Ainsi, vous vous retrouverez avec les véhicules officiels des différentes écuries représentés par une modélisation, un bruit de moteur et des sensations qui seront proches de la réalité.
Pour faire rouler les mécaniques, on se retrouve non seulement avec de nombreuses étapes et spéciales et ce qui marque cet épisode, ce sont les onze nouvelles Super Spéciales qui sont reproduites à l’échelle réelle. Ainsi, certaines courses vont durer suffisamment longtemps pour vous forcer à rester concentré comme il se doit. C’est donc réaliste et efficace et on vous met dans les mêmes conditions que de de vrais pilotes. Mise à part cela, les différents pays et étapes de ce WRC 6 possèdent encore des tracés qui ne sont pas reproduits à l’identique ce qui gênera les joueurs les plus exigeants dans la discipline du rallye.
On retrouve encore certains tracés qui possèdent des routes extrêmement larges à notre goût et ce, surtout lorsque l’on a goûté à DiRT avec ces routes étroites et très dangereuses. Néanmoins, ce WRC 6 en propose également et comme il est doté de bien plus de contenu que DiRT, on va dire qu’il y a de quoi s’amuser et du challenge en même temps.
Ainsi, rien qu’avec le mode carrière, il y a déjà bien de quoi faire ! En même temps, avec un jeu sous licence officielle, il était obligé que l’on se retrouve avec de la variété et du contenu ! Chose qui, on le rappelle, fait énormément défaut à DiRT Rally ! Bon, maintenant, reste à savoir si WRC 6 a évolué dans le bon sens au niveau du gameplay.
Plus accessible
La grosse surprise de ce WRC 6, c’est son accessibilité. Effectivement, tout en poussant le côté simulation, il semblerait que les développeurs se soient énormément concentrés sur la maniabilité du soft et ce, aussi bien au volant qu’à la manette. Je n’en étais qu’à ma deuxième ou troisième course pad en main et j’avais déjà l’impression de maîtriser mon véhicule, les virages et le tout, d’une manière des plus naturelles. Il faut avouer qu’avec DiRT, la chose n’était pas forcément aisée mais dans un sens, c’est normal puisqu’il s’agit de simulation pure et dure.
Ainsi et selon les véhicules et le fait que vous soyez sur asphalte, gravier, boue ou encore neige, la prise en main est complètement différente mais reste parfaitement intuitive et l’on ressent de sacrés bonnes sensations. Bien évidemment, si la vitesse se ressent bien plus en cockpit ou en vue de capot, j’ai énormément joué avec mon bolide en le voyant à l’écran et j’ai pris énormément de plaisir. Le freinage est sacrément efficace, les pneus crissent et il n’y a rien de meilleur que lorsque l’on sent que l’on maîtrise une étape et… les temps qui vont avec. A noter que pour faire en sorte que les temps soient plus ou moins difficiles à battre, il suffit de régler la difficulté de l’IA.
La conduite est également agréable que ce soit à l’aube, à midi ou bien alors, le jour et la nuit bien que, pour le dernier moment cité, c’est forcément difficile et ce, surtout s’il y a du brouillard en prime. Dans tous les cas, le co-pilote et les annonces, qui sont d’ailleurs paramétrables, sont là pour vous dire où il faudra tourner au prochain virage !
Malgré cette accessibilité à tous les joueurs, il sera plus difficile de couper des virages, prendre des raccourcis ou ce genre de choses comme on l’avait laissé entendre un peu plus haut. En effet, que ce soit les éléments naturels ou objets placés sur le parcours comme les bottes de foin, des bornes, des poteaux etc, il faut le reconnaître, les circuits apporteront plus de challenge. Par contre, s’il y a aussi des fossés, de l’herbe et des sauts, ces éléments n’influeront que très peu sur la trajectoire du véhicule et on aurait préféré que l’on souffre un peu plus de nos erreurs. Après, c’est une affaire de goût mais sachez que rouler dans l’herbe ne changera pas grand chose à la trajectoire du véhicule alors que sur DiRT, c’était synonyme de punition.
D’ailleurs, en parlant de challenge, WRC 6 propose toujours son système de défis hebdomadaires pour la communauté avec malus comme par exemple cette semaine : frein à main désactivé. De plus, on trouve aussi le multijoueur normal en ligne qui permet d’enchaîner en toute liberté les rallyes et les spéciales avec vos amis ou les joueurs du monde entier.
Vous remarquerez aussi la présence d’un multijoueur en local hot seat, comme l’année dernière, qui permet à huit joueurs de s’affronter les uns après les autres à la maison, sur le canapé, afin d’avoir le meilleur temps possible mais ce n’est pas tout… Et bien oui, vous remarquerez bien vite la possibilité de jouer en écran scindé à deux ! Effectivement, lancer des spéciales et des étapes est désormais possible à deux sur un seul et même écran et autant le dire, ça fonctionne bien !
En effet, après avoir essayé plusieurs sessions, notre voiture est représentée comme un véhicule fantôme sur le second écran et nous n’avons pas remarqué de grosse baisse de fluidité. Le mode est plutôt soigné et cela permet de pouvoir jouer en même temps. Après, si vous préférez avoir l’écran pour vous tout seul, vous pouvez continuez d’utiliser le hot seat qui fonctionne toujours à merveille.
Enfin, si l’on devrait parler de l’ambiance sonore générale de WRC 6, elle est franchement bonne et l’immersion est totale. On regrettera peut-être que le public ne soit pas assez réactif en terme de mouvement. Personne ne court ou ne s’approche pour nous regarder passer mais par contre, ils lèvent désormais les bras et ils crient à votre passage. On espère donc, l’année prochaine, voir des vagues de personnes arriver nous forçant presque à nous arrêter pour signer des autographes (rires). Bon, ok, on exagère.
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