Pour toute personne connaissant, ne serait-ce qu’un peu, la licence vidéoludique WRC, ce nouvel opus était attendu comme celui qui délivrerait enfin une copie capable de mettre tout le monde d’accord. Une nouvelle itération qui ferait oublier la débâcle du précédent titre. On ne présente désormais plus cette saga qui, on le sait, tente d’être de plus en plus sur le devant de la scène des jeux de rallye, voire de course de façon générale. De part son aspect très cantonné aux routes sinueuses et très sauvages des spéciales de la WRC, chaque soft rencontre de grandes difficultés à se faire une place parmi le top des ventes, notamment à cause d’une concurrence pour le moins présente et qualitative. C’est en enrichissant son gameplay et en améliorant l’aspect technique, part rapport au précédent opus, que Kylotonn revient pour une nouvelle épreuve. Mais cette nouvelle version est-elle suffisante pour faire oublier les erreurs du passé et faire passer de bons moments à chaque joueur, manette en main ? C’est ce qui va nous intéresser aujourd’hui.
Gauche 4 et droite 2
Autant ne pas se voiler la face, ce nouvel opus ne surprendra absolument personne dès le moment où le précédent volet aura été approché. En effet, la structure générale du soft s’avère fortement proche de celle de son grand-frère. Outre ce fait, on peut aussi observer la présence des mêmes modes de jeu, comme le monde solo, où l’on retrouve l’habituelle carrière ou encore le championnat personnalisé. Mais d’un point de vue purement durée de vie, on retiendra la présence très agréable du mode en ligne, qui vous fera jouer de bien plus longues heures qu’un mode solo qui, à cause d’une IA prévisible, devient bien vite rébarbatif. Il n’y a donc malheureusement aucune nouveauté à ce niveau-là, ce que l’on pourrait estimer comme regrettable.
Une fois ce contenu non-approfondi avalé, on peut se tourner vers LE point positif de cette nouvelle tentative du studio français. Mais de quoi s’agit-il ? On parle ici simplement de la présence de l’essence même de la compétition motorisée dont la licence tient le nom. On peut profiter dans ce septième chapitre vidéoludique de l’ensemble des licences, que cela soit pour parcourir les épreuves, pour joindre les équipes ou affronter les pilotes engagés en World Rally Championship. Vous pourrez donc ainsi rouler contre Sébastien Ogier et Thierry Neuville et concourir contre les pilotes de ces chères Skoda, Ford et autres véhicules. De plus, vous aurez le plaisir de passer par les différentes catégories présentes dans la compétition, à savoir le junior WRC, le WRC 2 et le WRC. Pour ne pas non plus vous faire rester dans votre petit salon (ou grand, là n’est pas la question), cette création vous fera voyager à travers de 13 environnements, les mêmes que ceux présents dans la véritable compétition. Chacun aura donc ainsi ses circuits, ses spéciales, dans lesquelles vous aurez à piloter sur plusieurs kilomètres. Vous pourrez parcourir le Portugal ou la Suède, mais aussi le Pays de Galles pour ne citer que ces destinations-là. Vous l’aurez compris, vous irez voir moult décors variés, où chacun parvient à transposer l’atmosphère qui règne sur les vraies pistes, naturelles ou non.
Comme vous le verrez plus loin dans ce texte, une bonne diversité est proposée au joueur grâce à 13 épreuves différentes, issues du championnat mondial de rallye. Néanmoins, c’est via le mode en ligne que vous trouverez la plus grande résistance et le plus grand nombre d’heures de jeu à dépenser. En effet, bien que la difficulté soit présente pendant un moment et reste réglable, une certaine répétitivité pointera le bout de son nez tant les spéciales finiront par toutes se ressembler et tant l’IA peinera à se montrer d’une véritable concurrence. Aussi, vous pourrez toujours affronter un ami ou un membre de votre famille via la possibilité de jouer en écran splité.
Enfin, le fait de pouvoir s’adonner à régler sa voiture avec plus de profondeur, plus de finesse, le tout afin de mieux s’équilibrer avec votre style de conduite, saura apporter un plaisir de jeu supplémentaire et loin d’être obsolète. Cela pourrait d’ailleurs allonger la durée de vie de votre expérience si vous vous prenez au jeu de tout essayer afin de trouver ce qui vous correspond le mieux et ainsi perfectionner vos performances. Néanmoins, on notera que cette personnalisation n’atteint pas ce qui peut nous être proposé dans d’autres licences.
Vite fait, plutôt bien fait
On pourrait s’inquiéter de la vitesse à laquelle la réalisation du soft s’est faite, mais autant vous rassurer, on ne retrouve ici pas un vulgaire copier/coller du gameplay de son aïeul. En effet, on peut retrouver des véhicules dont les comportements sont plus proches de ce qui se fait réellement et le joueur se doit ainsi de rester aussi concentré qu’un véritable pilote en tout temps, tout moment. Chaque tournant s’avère devenir une épreuve faisant partie intégrante de la vie de professionnel. Pour rester dans cette optique, chaque mouvement de votre cheval de fer sur surface glissante ou dans les graviers ne se fera pas comme sur de l’asphalte et, pour accentuer l’immersion, chaque erreur se traduira plus que vraisemblablement en une petite visite du décor avoisinant. Vous aurez donc fort à faire entre vos freinages, le contre-braquage ou encore l’usage intelligent de votre pédale d’accélérateur pour parvenir à mettre plusieurs secondes dans le nez de vos adversaires et ainsi remporter de précieux points au classement.
Comme pour s’harmoniser avec cette amélioration des sensations lors de la conduite, on retrouve une modélisation de haute voltige, puisque les voitures et les pistes sont modélisées avec une grande précision, offrant par exemple des pistes bosselées, qui changent catégoriquement votre manière d’appréhender la course. Si vous ne faites pas suffisamment attention à la topographie, aux obstacles potentiels et autres petites subtilités proposées pour vous compliquer la tâche, vous pourrez d’ailleurs finir par abîmer votre carrosserie. Votre conduite s’en verra donc également affectée et vous pourriez être contraint à abandonner la compétition du jour si vous veniez à subir trop de dégâts. Mais n’ayez pas trop le pied léger pour autant, ces dégâts sont très permissifs et n’occasionnent que très rarement des malus suffisants pour vous mettre dans une situation délicate. Vous aurez donc à faire attention et à équilibrer prise de risque et prudence afin de vous faire un place et acquérir suffisamment d’expérience pour pouvoir piloter avec plus de franchise. Si jamais vous veniez à faire une erreur et que vous causiez des dégâts à votre monture, vous aurez l’occasion de réparer ces derniers entre deux montées au créneau. Vous pourrez choisir ce qui doit retenir l’attention de votre assistance pour une période de 45 minutes. Toute réparation non effectuée durant cette période devra attendre la phase suivante.
Enfin, et pour clôturer cette petit présentation des nouveautés et autres éléments importants du soft, parlons de la bande-son. Cette dernière n’apporte pas de surprise puisque l’on retrouve ici un alignement sur ce qui était déjà proposé dans les anciens opus. Pour le copilote, il effectue son travail correctement sur chaque piste et les bruitages restent excellents. Il n’y a que les musiques présentes lors des menus qui peuvent paraître moyennes, pour autant que vous les remarquiez.
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