Lorsque l’on est amateur d’automobile, le secteur du jeu vidéo sait se montrer satisfaisant. Entre Dirt, Need for Speed et compagnie, il y a de quoi faire. Mais ici, nous allons plutôt nous intéresser à ce que la licence World Rally Championship a sous le capot, avec WRC 8. Car, s’il est bien une chose que l’on ne peut voler à cette licence, c’est bien sa maîtrise de la discipline rally.
D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que nous parlons de WRC. En effet, nous vous parlions déjà de WRC 7 au moment de sa sortie mais aussi des itérations précédentes, à savoir WRC 5 et WRC 6. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Bigben ne cesse de s’améliorer à mesure que les éditions s’enchaînent.
Si WRC 7 constituait déjà une base solide pour la suite de la série, il est désormais temps de voir si son successeur en fait de même. Après tout, l’objectif de devenir LA référence en matière de course automobile sportive n’est pas un secret, bien que le trône ne soit pas encore là. Fans de rally, et autre amateurs de la discipline, attachez votre ceinture et faites rugir le moteur, car nous allons de suite nous lancer dans cette nouvelle course folle.
Conditions de test : Nous avons joué à WRC 8 sur PS4 pro durant environ vingt heures. Le test a été effectué sur le mode carrière ainsi que sur le mode en ligne.
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ToggleWRC 8 au sommet du réalisme de la série ?
La première chose que l’on remarque en jetant un œil à WRC 8, c’est l’attention portée aux détails. Les graphismes sont assez réalistes, beaux et les couleurs sont du plus bel effet, ajoutant une pointe d’immersion et de précision à un ensemble visuel cohérent et de très bonne qualité.
Mais cette attention n’est pas seulement portée sur l’univers visuel de la série. Non, il y a également du contenu, des licences. Si la plupart des joueurs auraient pu se contenter du WRC, personne ne se plaindra de la présence, cette fois encore, de la Junior WRC ou du WRC 2. Outre le plaisir de se sentir évoluer à travers les différentes saisons, il s’agit aussi d’apporter du challenge au joueur en lui proposant une plus grande variété de défis et de véhicules à piloter.
Ces voitures sont, redisons-le, magnifiques et criantes de réalisme. Il en va de même pour les circuits, qui sont recréés avec exactitude. De plus, la météo dynamique animant les différentes épreuves plonge le joueur encore plus dans l’expérience « WRC ». On peut donc dire que WRC 8 rend une superbe copie du côté de l’immersion et du réalisme.
En outre, il est aussi question de bien préparer ses sorties. Après tout, le joueur fera face aux mêmes contraintes qu’un vrai pilote. Ainsi, gérer ses pneus, s’adapter à la visibilité décroissante sur les routes pluvieuses ou aborder des virages serrés sur une route glissante sont rendus plus vrais. L’objectif, en dehors de rajouter une pointe de difficulté ? Permettre à la personne devant l’écran de sentir la panique et connaître les mêmes difficultés qu’un pilote professionnel, depuis son salon.
Mais, là où WRC 8 écrase ses prédécesseurs, c’est dans sa physique. Cette année, les développeurs ont mis le paquet sur ce point. La voiture dérape, glisse et réagit avec plus de réalisme à l’ensemble des actions du joueur et de la météo. Plus question, donc, d’une voiture un peu robotique ou d’une épingle prise sans frein à main.
Un mode carrière bien construit
Bien, passons désormais au contenu même du jeu. Si les versions précédentes du jeu ne rendaient qu’une copie peu concluante de ce point de vue-là, WRC 8 fait bien mieux. Le jeu se révèle bien plus immersif dans son mode carrière.
Forcément, le mode carrière reste une ligne droite (à moins que vous en vous plantiez) des tréfonds de la discipline jusqu’à atteindre les sommets de la WRC et devenir le champion du monde. Mais bon, que voudriez-vous d’autre comme objectif dans un jeu de rally ? Pour ceux qui sont effrayés par une longue carrière, il reste toujours l’option de saison, où comme son nom l’indique, vous jouerez une saison.
Pour en revenir au mode saison, ce dernier est un mix entre épreuves endiablées et gestion de l’état d’esprit de votre équipe. Il faut aussi garder à l’esprit la santé de vos collègues et la réputation de votre constructeur. Rien de bien incroyable mais ça reste toujours un plus que l’on ne peut pas refuser. A cela, vous pouvez aussi compter sur l’évolution de l’équipe, qui devra recruter de nouveaux membres et la gestion de l’argent puisque personne ne travaille gratuitement.
Cet aspect gestion est un véritable plus qui apporte au mode carrière pas mal de crédit. Avec l’argent que vous gagnez, vous devez payer votre équipe, réparer votre voiture. Vous pouvez très bien chercher à diminuer les coûts en roulant avec une voiture cabossée mais c’est à vos risques et périls. Qui dit que vous ne finirez pas en forfait si vous le faites ? Et n’oubliez pas de bien gérer votre contrat, sous peine de finir sans écurie.
En outre, le joueur peut aussi retrouver un splendide arbre de compétences. Ce dernier est lié à l’équipe recherche et développement de votre équipe. A mesure que le joueur progresse, des points de recherche sont gagnés et ces derniers permettent de débloquer de nouveaux skills. L’avantage de cet arbre est que chaque joueur peut le gérer comme il l’entend, de sorte à l’adapter à son style de jeu.
Enfin, le mode carrière offre aussi un entre-courses. Durant ces moments, le joueur peut décider de s’occuper un peu de son équipe. Dès lors, des entraînements sont disponibles, des boosts de moral peuvent être utilisés ou le joueur peut simplement décider de se reposer. Il existe encore bien d’autres possibilités mais le tout est proposé afin de renforcer l’immersion et le pouvoir de décision du joueur sur la manière dont il veut gérer sa propre carrière.
Une longévité discutable mais un mode en ligne bien présent
Bien entendu, cette nouvelle itération de la série a d’autres choses à proposer. En effet, nous n’avons toujours pas abordé le mode online. Comme ses grands frères, WRC 8 propose de nombreux challenges pour occuper le joueur. Il y a toujours quelque chose à faire, ne serait-ce que parmi des événements basés sur ce qui se déroule dans la discipline « irl ».
En plus, ce nouvel opus propose une dimension eSport intéressante. Tout le monde est le bienvenu et peut tenter sa chance. Ainsi, le mode en ligne est complet et peut occuper de longues heures. Il dépend juste de chaque joueur de se donner à fond ou pas dans cet aspect du jeu.
Dès lors, le jeu propose moult petites choses en dehors de son mode carrière. Si ce dernier est très complet, on en fera vite le tour, la série se confinant seulement à une licence de rallye. Ceci n’est bien entendu pas une critique, mais il fallait bien que les développeurs trouvent d’autres manières d’occuper le joueur, et le mode en ligne et sa dimension eSport remplissent cet objectif à merveille.
Avec cette motivation de toujours proposer de nouvelles choses (les développeurs proposant toujours de nouveaux défis), WRC 8 cherche à s’imposer sur le long terme. Les joueurs ont alors tout intérêt à revenir régulièrement sur le titre afin de pouvoir profiter de tout ce qu’il a à offrir. Une bonne opération de la part du studio donc, puisque l’on pourra compter sur le titre plusieurs mois. Enfin, si ce dernier vous plaît !
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