À l’image des jeux de sport coopératifs tels que FIFA, Madden NFL ou encore NBA 2K, WRC est réglé comme une horloge, nous arrivant tous les ans (ou presque) à peu près à la même date. Pratiquement 365 jours après la sortie de WRC 8, Kylotonn nous fait donc parvenir son cru annuel, et ce pile poil pour la rentrée des classes.
La licence revient de loin depuis son reboot en 2010. Il aura tout de même fallu attendre WRC 7 pour qu’elle commence à décoller, soit deux ans après que Kylotonn soit passé aux commandes. Depuis, le développeur bonifie son savoir faire lentement mais sûrement. Il n’y avait donc pratiquement aucune question à se poser concernant la qualité de WRC 9.
Conditions du test : Nous avons joué un peu plus d’une quinzaine d’heures sur une Xbox One S. Sur ce laps de temps, plusieurs bugs nous sont apparus, mais rien de catastrophique.
On prend les mêmes
Bien qu’il soit encore très loin de l’excellence, WRC 7 avait tout de même de gros arguments à faire valoir. Mais surtout, on sentait bien que Kylotonn gérait de mieux en mieux les courts délais imposés par ce format annuel. Ainsi, l’itération de l’an passé était encore meilleure, commençant pour la première fois depuis 2010 à titiller la concurrence. En toute logique, WRC 9 ne pouvait qu’être une version là encore un poil améliorée de ce qu’on nous proposait en 2019.
Et ça n’a pas raté, évidemment, bien que le titre embarque un contenu globalement assez similaire au précédent. C’est probablement là le plus gros reproche que l’on puisse lui faire, puisque tout possesseur de WRC 8 peut clairement passer son chemin : il ne trouvera dans ce nouvel opus qu’une poignée de nouveautés ne justifiant absolument pas son achat au prix fort. Sous un autre point de vue, il s’agit d’une bonne porte d’entrée dans la série pour tout néophyte.
Globalement on retrouve la même recette qui a fait du précédent une réussite. Au programme, un mode carrière classique mais bien rôdé, plutôt jouissif dans sa progression par niveau. Exactement le même que chez WRC 8 (on vous renoie d’ailleurs à notre test de l’an dernier), si ce n’est l’apparition de quelques points de compétence supplémentaires. Mais on retrouve aussi un mode online qui n’a pas bougé d’un iota, excepté avec l’apparition d’un nouveau mode Club.
Outre l’ajout de trois nouveaux rallyes (Japon, Kenya et Nouvelle-Zélande) sympathiques mais pas transcendants, le mode Club est donc la seule véritable nouveauté de cette itération. Une nouveauté plutôt bienvenue d’ailleurs, puisqu’il permet de participer à divers championnats imaginés par les joueurs, et même de créer les nôtres. Tout en se comparant aux autres pilotes inscrits dans chaque club, comprenant chacun jusqu’à huit têtes.
Sans surprise, WRC 9 fait du WRC et ne surprend à aucun moment. Sa conduite reste malgré tout un gros argument de vente. Technique au point de nous envoyer dans le décors à la moindre erreur de pilotage, elle profite par ailleurs d’une impression de vitesse toujours très convaincante. Certains nouveaux véhicules sont par ailleurs assez jouissifs à manœuvrer, bien que leur liste soit clairement trop mince pour mériter que l’on s’y attarde.
Et la technique dans tout ça ?
WRC 8 bénéficiait d’une réalisation léchée se situant dans la partie haute du panier. Et ce nouvel opus étant à la fois destiné à la génération actuelle et à la suivante, nous étions en droit de nous attendre à un pas en avant, même petit. Dans les faits, on est en présence d’un jeu de course plutôt joli, aux environnements détaillés et touffus. Les modèles de véhicules sont par ailleurs de véritables réussites, idem pour les effets météo, principalement la pluie.
Malheureusement, en y regardant de plus près il subsiste quelques petites déceptions. À commencer par une destruction très limitée de la carrosserie de nos véhicules, ainsi que des traces pratiquement inexistantes de pneus, même sur la neige. Des points de détails, certes, auxquels s’ajoutent néanmoins une technique en demie teinte à qui l’on reprochera en premier lieu un aliasing assez persistant sur consoles, et un clipping parfois grossier. Quelques bugs sont aussi à noter, notamment au niveau du son des moteurs qui se coupe parfois sans raison.
Mais surtout, la série ne semble pas avoir tant évolué que cela au regard des collisions pas toujours très convaincantes voire, parfois, franchement aléatoires. C’est bien dommage, puisqu’en dehors de cela la conduite fait pratiquement un sans faute, dans le genre simulation. Enfin, restent les temps de chargement excessivement longs qui ne sont jamais vraiment justifiés, ainsi que des effets de lumière perfectibles.
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