Il y a toujours eu deux façons de faire des jeux de simulation automobile. Il y a les simulations proposant une vision très réaliste, et les autres, qui se veulent plus arcade. Destruction Derby, FlatOut ou encore Burnout vont encore plus loin dans le délire en proposant aux mécanophiles d’éclater leurs bolides !
Bugbear Entertainment est un studio que l’on connaît pour avoir développé justement cette série des FlatOut. Après une période de silence, les développeurs finlandais ont annoncé l’arrivée de Wreckfest, un successeur spirituel à la fameuse série de course de voitures. Après une sortie en Early access en 2013, le titre arrive enfin aujourd’hui en version finale sur console, une année après sa sortie sur PC, nous avions d’ailleurs proposé un test du titre à l’époque, disponible sur le site.
Conditions de test : Nous avons joué à Wreckfest sur un PS4 Slim de façon tout à fait classique. Le jeu tourne bien, aucune grosse baisse de framerate à signaler. Concernant le temps de jeu passé, nous avons parcouru les différents modes de jeux et fait une bonne partie du mode carrière en une dizaine d’heures de jeux.
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ToggleLa douce folie de la destruction
Dès l’arrivée dans le menu de Wreckfest, on se sent immédiatement dans l’ambiance : voitures bariolées et endommagées de partout, musique électronique énervée et tout le toutim. Au niveau des modes de jeu, le titre de Bugbear fait dans la simplicité : un mode carrière, un mode de personnalisation de course/défi et un online. On regrette déjà l’absence d’un mode multijoueur local, qui aurait donné une saveur jeu de canapé entre potes très sympathique.
Le mode carrière vous propose de nombreuses courses et missions de destruction, le tout divisé en plusieurs sous-genres de compétition : last man standing, premier de la course… Il vous faudra donc remporter ces défis, mais également effectuer des petites missions annexes pendant la course comme faire une queue de poisson à un compétiteur.
Plutôt séduit par la promesse, on lance donc la première mission de ce mode carrière pour se retrouver… sur une tondeuse à gazon à devoir exploser les autres tondeuses des joueurs. Eh oui, Wreckfest c’est aussi un peu du grand n’importe quoi par moments ! Wreckfest est un jeu fun, et ceci sur l’ensemble de sa partie carrière.
Une physique impeccable
Pour réussir un tel pari de proposer un Destruction Derby-like actuel, il fallait un moteur graphique et physique béton. Pour le coup, l’équipe de Bugbear s’est retroussée les manches pour mettre une petite baffe visuelle. Le jeu est beau, franchement beau. Et si ce n’était que ça !
Car le plus bluffant dans Wreckfest, c’est son moteur physique. Tout fonctionne à pleine balle, le moindre débris est visible et pris en compte dans le jeu, un gros coup de frein à main dans un virage et on se retrouve sur deux roues. Ce qui est vraiment bluffant, c’est la réactivité de l’ensemble, et c’est ce qui transmet tout le fun.
Quel bonheur de voir sa voiture partir en sucette car un autre concurrent vous a agressé violemment. Tout réagit au poil, et même l’IA s’en amuse dans le jeu. Il ne sera pas rare de voir une voiture tenter le tout pour le tout en faisant un gros dérapage finissant sur un tonneau en plein dans le décor. Encore une fois, Wreckfest veut faire dans le fun et t’accroche avec.
Après s’être amusé dans l’arène à détruire chaque véhicule, nous nous retrouvons logiquement à faire des tours de pistes, dans quelque chose qui nous semble tout aussi efficace. On effectue nos tours de terrain, on enchaîne les phases qualificatives, le tout en attaquant plus ou moins les concurrents pour faire la loi. Wreckfest réussit parfaitement le juste milieu entre course et affrontement de bolides.
Ce qui est plaisant c’est que malgré la vision arcade du jeu, la conduite reste tout de même cohérente et réaliste de toute part. Que ce soit en voiture comme en tondeuse, on sent la perte d’équilibre lors d’un virage, les transferts de masse, et plus votre voiture sera éclatée, et plus il sera difficile pour vous de la contrôler sur certains aspects comme des virages ou encore des freinages qui ne fonctionnent plus tout simplement.
Une bonne voiture pour un bon pilote ?
Toute cette douce folie est tout de même régie par plusieurs règles de jeu qui en elles-mêmes contribuent à ce fun et à un certain renouvellement du jeu sur sa longueur. Nous vous avons parlé des défis secondaires mais il y a un autre système qui fonctionne tout autant dans la même veine : les rivaux.
Le système de rival fonctionne assez simplement : vous vous accrochez un peu trop, la voiture vous dépasse, salement ? Allez-vous venger et vous deviendrez rivaux. Dès lors, chaque fois que vous le toucherez, vous obtiendrez des points supplémentaires.
Mais pour cela il faudra réussir à survivre et ce ne sera pas forcément chose aisée. Vos adversaires seront aussi sanguinaires qu’un War Boys de Mad Max : Fury Road. Votre voiture possède ainsi une jauge de vie, et chaque partie du véhicule compte également comme en faisant partie. Ce sera donc à vous de faire en sorte que si vous devez subir un dégât, essayez de le subir sur une partie encore peu abîmée par la course.
Il vous sera bien entendu possible d’améliorer votre bolide, d’en acheter de nouveaux, ce qui pour le coup, donne également de la substance à ce mode carrière qui fonctionne au final vraiment bien. On gravit les championnats, on arrive dans la nouvelle division, et on s’améliore à chaque fois. Les épreuves étant en plus variées, cela permet de ne jamais trop s’ennuyer.
Tout n’est pas parfait par contre : sans bande de potes, le multijoueur en ligne peut clairement manquer de saveur, l’interface du menu est très fade ce qui fait que malgré tout ce que nous pouvons dire de bien du jeu, eh bien il manque un poil de personnalité. Cela se voit très bien au niveau des choix musicaux : les menus proposent une musique electro de qualité très moyenne, tandis qu’en course, on balance du hardcore et du metal au chant screamé. On a rarement fait aussi grand écart dans un jeu vidéo.
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