Wreckfest est un jeu de Derby Destruction, c’est-à-dire, un jeu de course où tout est permis pour gagner. Sur des circuits bitumés ou des pistes boueuses, vous pourrez affronter jusqu’à 23 conducteurs. Wreckfest propose un gameplay d’apparence très arcade, qui encourage les collisions et les carambolages. Différentes catégories de véhicules sont présents dans le jeu : des coccinelles aux 4×4, en passant par le minivan. Le titre se veut tout réaliste, surtout quant au comportement des voitures sur les pistes et lors des chocs.
La modélisation des voitures, jolies et détaillées, est l’un des points forts du jeu. C’est un plaisir de se ruer sur un adversaire pour percuter de plein fouet. La représentation des dommages subis est tout à fait convaincante. Ces derniers influencent directement le comportement de votre véhicule. Des petites icônes, présentes dans le coin inférieur gauche de l’écran, vous informent de manière assez détaillée de l’état de la voiture : une roue tordue, le liquide de frein qui fuit et la transmission est foutue. Oups.
Sommaire
ToggleEn voiture, Simone !
Au garage, les joueurs ont accès à leurs voitures qu’ils peuvent bichonner en boostant leur performances techniques ou en installant un nouvel aileron. Les possibilités d’amélioration touche la plupart du temps l’un de ces paramètres : accélération, vitesse, virages et blindage. Ainsi, il existe plusieurs profils : des petites voitures légères, maniables et très fragiles mais aussi des tout-terrains lourds possédant une force de frappe importante. Chaque voiture réclame un style de conduite différent et le passage d’une catégorie à l’autre demandera un petit temps d’adaptation. Côté esthétique, plusieurs styles (et leurs déclinaisons, assez bien foutues) sont proposés au joueur mais ce dernier ne peut personnaliser entièrement l’apparence de son bolide.
Le mode carrière est l’un des gros points noirs du titre. Il faut pourtant le terminer pour débloquer toutes les voitures et améliorations. Cinq championnats sont proposés au joueur. Pour passer au championnat suivant, il est nécessaire de marquer le maximum des points, ou presque. Autrement dit, il faut réussir chacune des courses des différentes compétitions ! Pratiquement un sans faute. Mais a-t-on envie de se casser la tête quand on achète un soi-disant successeur de FlatOut ? En tout cas, patience et maîtrise seront nécessaires afin de terminer ce mode entièrement. Heureusement, les développeurs ont placé des épreuves totalement loufoques comme celle du circuit en 8 où une vingtaine de deux chevaux se croisent et se percutent inévitablement (ce qui rend l’issue de cette épreuve totalement incertaine. Très très fun en multi !). Le solo propose également des défis à relever (et qui permettent d’obtenir des bonus) à chaque course comme « causer » un certain nombre de dégâts, éliminer trois adversaires (ce qui n’est pas forcément facile), crasher son rival ou encore passer la ligne d’arrivée dans les trois premiers…
Si vous faites fi des temps de préparation entre chaque course (longs, eux aussi), c’est dans le multi que Wreckfest trouve son intérêt et dévoile son potentiel. À l’heure où nous écrivons ce test (début juillet 2018), les serveurs du multi sont peu fréquentés durant la journée mais le sont davantage en soirée et en week-end. Sans étonnement, ce sont les matchs à mort qui sont les plus représentés. Le titre possède aussi un mode « Épreuve personnalisée », qui permet au joueur de créer des épreuves en modifiant les paramètres comme il le souhaite. Ce mode allonge un peu la durée du titre car elle permet au joueur de tester un certains nombres de paramètres et d’organiser des épreuves complètement folles.
Drive hard. Die last.
Wreckfest, c’est aussi des matchs à mort entre 24 tondeuses à gazons. En moins d’une minute, l’arène est transformée en un vrai champ de bataille, où les pilotes, éjectés de leur bolide, volent dans les airs. Et si, vraiment, vous avez passé une très mauvaise journée, vous n’avez qu’à prendre le volant de votre deux chevaux pour aller vous faire éclater par des moissonneuses batteuses ou des bus scolaires ! Notez cependant que le jeu semble galérer lorsqu’il s’agit de gérer la hit-box de ces derniers quand ils sont en grand nombre à l’écran.
Pour venir à bout des championnats, il vous faudra une bonne dose de concentration et, surtout, de patience car le jeu peut parfois se montrer frustrant en solo. Sur certaines parcelles du circuit, de larges sorties de piste sont tolérées. Sur d’autres, un petit écart pourrait vous coûter la victoire car le jeu, considérant que vous vous êtes trop éloigné pour revenir sur le circuit, vous oblige à faire réapparaître votre bolide. Cette opération coûte évidemment de précieuses secondes et peut priver de la victoire.
Par ailleurs, l’I.A. a tout d’artificiel par son comportement lors des courses : les voitures adverses semblent parfois sur des « rails » et suivent inlassablement le même chemin (le plus court, évidemment). Moyennement fun. Wreckfest aspire à un maximum de réalisme mais la fragilité de notre bolide par rapport à ceux de nos adversaires n’est pas réaliste. Elle est même frustrante, en fait, parce que vous vous rendrez rapidement compte qu’il vaut mieux esquiver et se faufiler que se castagner. Alors que, dans FlatOut 2, l’attaque était la meilleure des défenses, dans Wreckfest, c’est loin d’être le cas. Dommage.
C’est l’histoire d’une tondeuse à gazon qui rencontre une moissonneuse…
Le problème, c’est que, outre les problèmes que nous avons évoqués, Wreckfest regorge de petits défauts et manque de finitions : interface peu instinctive, bugs graphiques qui rendent impossible la sélection d’une épreuve, absence de boost (qui ajoutait du piment dans FlatOut 2 !), contrôles à la manette qui se perdent dans les menus, décors sans charme…
Une autre faiblesse du jeu réside dans les temps de chargement, vraiment trop longs. Les développeurs ont bien ajouté quelques lignes d’astuces à lire sur ces écrans mais ça ne suffit pas… surtout quand les traductions ne sont visiblement pas terminées ! Notons également une absence un peu étonnante : celle de la mini carte sur l’écran de course. Le seul moyen d’anticiper, c’est d’étudier par cœur les différents tracés (et ça ne sera pas facile car ils sont très nombreux). C’est plutôt inhabituel pour ce type de jeu qui se veut habituellement sans prise de tête. Quant à la bande originale, ce n’est pas vraiment une réussite. L’intention des développeurs est pourtant louable : ils ont choisi de mélanger différents styles musicaux (pop, métal, électro) mais le résultat est raté. La B.O. ne parvient pas à instaurer une vraie ambiance lors des épreuves.
Cet article peut contenir des liens affiliés