A défaut d’avoir un concurrent, WWE 2K se révèle être la seule, et automatiquement la meilleure simulation de catch sous licence de la WWE. Célèbre série de sport annuelle oblige, cette année 2016 réitère l’opération de la sortie d’une simulation de catch arborant toujours plus de contenu et de nouveautés pour les amateurs de ring et de spectacle sensationnel ! RAW, SmackDown, WWE Main Event et surtout NXT, tous les shows sont là pour vous faire vivre l’événement comme si vous y étiez. Comment se débrouille cette quatrième édition sous l’emprise de 2K ?
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ToggleLe plus grand roster jamais réalisé !
Vous l’aurez certainement remarqué, c’est ce qui aura frappé tous les grands fans de la première heure de catch, WWE 2K17 promet d’obtenir le plus grand roster jamais conçu dans un jeu WWE à ce jour. Légendes et superstars/divas sous contrat seront toutes à l’affiche, mais il nous manquera évidemment les grands noms qui sont aujourd’hui hors des projecteurs de la fédération américaine comme CM Punk ou Rey Mysterio, les chouchous pas si vieux que ça du public. Ces derniers luttant actuellement dans d’autres fédérations, il est donc normal pour des raisons de droit de ne pas les retrouver ici.
Mais voilà qui donne un grand atout et un charme indéniable à ce WWE 2K16, entre les multiples faces emblématiques de la WWE et les jeunes talents de la NXT, il est parfaitement possible de s’essayer à chacun d’entre eux pour se confronter à toutes sortes de matchs parmi la totalité des modes de jeu proposés (1v1, Tag, Triple Threat ou Fatal 4 Way, 6 Man Match et jusqu’au Royal Rumble comme d’habitude !).
L’avantage du roster puise également sa force avec la présence de variantes des superstars, telles que Kane, Undertaker ou Chris Jericho ainsi que bien d’autres qui apparaissent sous leurs tenues et gimmick cultes qui ont pris vie lors de l’Attitude Era, et qui leurs auront valu leurs différents succès. Les Hall of Famers aujourd’hui décédés ne sont pas laissés de côté et on y retrouve évidemment les défunts comme notre Français Andre the Giant, une icône pour nous tous.
Hélas, la taille du roster donne un impact sur la sélection du personnage, et c’est le gros chat noir du jeu à mon sens. Si l’on avait l’habitude d’obtenir une grille de sélection à la Tekken, Street Fighter ou tout autre jeu de combat qui se respecte, ici on a une liste déroulante, classée par ordre alphabétique qui donne une sélection totalement barbante. De plus, j’ai pu remarquer que The Miz, par exemple, n’est pas rangé dans les « T », mais bien dans les « M ». Étant une de mes superstars favorites, j’avoue avoir eu des difficultés pour le retrouver…
Ainsi, Superstars et Divas en plus de Légendes se mélangent totalement dans ce méli-mélo de sélection de personnages. Dommage pour la classe, et pour le menu qui ne se montre pas des plus réussis de la licence bien qu’il soit ultra rapide d’accès. On aura vu mieux. En revanche, la playlist musicale est très convenable en proposant des hits connus comme les Twenty One Pilots ou encore Andy Black, avec une signature spéciale Puff Daddy : une icône du rap américain. Peut-être aurait-on préféré un peu plus de musiques d’entrées de certains lutteurs, pour le plaisir de les réentendre comme au bon vieux temps des volets THQ…
De l’ombre vers la lumière
Si le menu n’est pas des plus beaux, il a le mérite de mettre immédiatement en avant les modes Exhibition, Ma Carrière et Univers WWE dès notre entrée dans WWE 2K17. Notez ici que je n’ai pas cité le mode WWE Showcase, qui était un peu le mode similaire au « Road to WrestleMania » de l’époque en matière de scénario, celui qui permettait de revivre des moments cultes ayant eu lieu ses dernières années à la WWE. Un grand chagrin pour certains, qui regretteront ce sacrifice de la part de 2K qui était pourtant un excellent passe-temps.
De ce fait, vous aurez donc droit au mode Carrière et Univers WWE si vous voulez éviter les matchs sans intérêt de l’exhibition. Pour le premier mode, comme d’habitude, vous créez votre superstar masculine et vous partez gravir les échelons jusqu’au titre majeur de la WWE ! Hélas, toujours pas de divas de la partie, un nouveau regret. Si nous devons vous faire retour de la personnalisation de superstar pour l’occasion, sachez que si vous êtes débrouillard, vous serez totalement comblé par le choix au détail de votre personnage.
En effet, vous aurez la possibilité comme tout WWE 2K qui se respecte de sélectionner détail par détail et œil par œil la taille, l’inclinaison et tous les éléments qui font qu’un visage est réel. Mais oui, par contre, il faut vraiment être débrouillard et apprécier la personnalisation, puisque si vous souhaitez la méthode simple, vous serez déçu d’apprendre qu’il n’y a pas de visages prédéfinis, et c’est un grand dommage puisque la base restera de ce fait toujours la même. Sinon, vous pouvez toujours opter pour l’option « j’importe une photo sur ma console et l’applique sur ma superstar sous forme de masque sur le visage » dans l’espérance que vous ayez bien cadré votre portrait.
Un mode de création des plus complets jamais réalisés dans un jeu WWE
En dehors de la création physique, vous aurez droit à des tas et des tas d’éléments de personnalisation pour votre superstar, et ici, on parle en matière de style ! Une immense flopée d’éléments issus de superstars existantes ou d’éléments inédits sont mis à l’honneur pour créer votre propre style, et où vous pourrez y ajouter une matière plastifiée, métallisée, caoutchouteuse et tant d’autres pour donner un effet de textures, en plus d’y ajouter logos et lettres et de modifier les couleurs à souhait.
Par contre, en matière de sélection de tatouages, on est très déçu. Bref, ce n’est avare en contenu et on apprécie évidemment tous ces détails qui font la force ultime de cette simulation de catch comme chaque année. En prime, on peut toujours créer son entrée en passant par la case « facile » qui nous propose une entrée déjà toute faite ainsi que le choix d’une musique et d’un titantron, ou bien par la personnalisation « avancée » qui se révèle catastrophique pour ma part.
Les transitions par phase d’entrées sont tout simplement inexistantes, il est donc difficile de créer quelque chose de potable et les bugs rencontrés en plus de la même musique omniprésente vous demandera de vous arracher les cheveux, et de créer un contenu très vite bâclé pour un résultat pas tip top. On n’y repassera pas ! On notera également la présence du défi « Heyman Guy », mettant à l’honneur Paul Heyman, le promoteur et manager de Brock Lesnar qui pourra vous accompagner ou non en fonction de votre envie. Prenez gare, car vous vous mettrez à dos The Beast si vous décidez de ne pas le suivre.
Enfin, vous aurez un côté merchandising pour augmenter votre cote de popularité, où vous devrez créer et porter vos propres t-shirts en veillant à le changer régulièrement pour augmenter votre renommée afin que les fans l’achètent pour vous faire de la publicité. Cette option n’est pas obligatoire mais vous sera d’une grande aide !
Après avoir réalisé votre avatar donc, vous débuterez dans les locaux d’entrainement NXT de la WWE où le cher Jason Albert vous demandera de prouver votre talent pour ainsi sélectionner votre écurie d’entrée, car oui, plus besoin de passer par la case NXT pour être défini comme une superstar de RAW ou SmackDown!. Comprenez ma déception tout de même quand j’ai été promu superstar d’NXT à la suite de mes tests, mais bon.
Une fois positionné dans votre division, vous voilà aux pleines commandes de votre héros, face ou heel selon votre type défini, avec vos attributions, prêt à retourner la WWE avec vos talents de lutteur et d’influence, en plus de votre mic skill, qui sera extrêmement primordial grâce au nouveau système Promo Engine qui aurait pu être la meilleure idée du jeu, si elle était juste un peu mieux exploitée. Le souci de ce système, c’est que votre superstar aura toujours le même objectif : devenir le chouchou, ou retourner la WWE avec des textes extrêmement stéréotypés et pas vraiment représentatifs de votre personnalité…
Devenez la superstar que vous avez toujours rêvé d’être !
On salue grandement cette possibilité qui nous offre l’opportunité et le rêve d’incarner finalement pleinement notre superstar afin d’en subir les conséquences nous-même, mais finalement, le système est d’un hasard et n’est carrément pas approprié à nos décisions. Le but est simple, vous commencerez avec quatre choix à réaliser sous un court temps imparti (comptez 10 secondes) où l’on devra sélectionner une option pour citer notre speech. En fonction du choix et de la qualité de celui-ci, le public devra se sentir influencé et/ou menacé pour augmenter votre côte auprès d’eux et ainsi obtenir l’accord de The Authority pour vous donner un match de championnat afin de remporter votre premier titre et être définitivement la superstar que vous devriez être.
Dommage, les choix sont tous dépourvus de sens, et auront tous pour but de faire de vous une superstar qui veut « retourner la WWE », chose que l’on ne souhaite pas forcément puisque vous pourriez tout simplement espérer une place dans le roster principal dans un premier temps. De plus, le public ne sera pas forcément conquis par vos speechs et ce, même si ceux-ci vous sembleront parfaitement en adéquation avec votre volonté. C’est qu’ils sont difficiles en plus les fans de catch !
Difficiles, oui, car qui plus est, votre speech devra se faire en fonction du type de votre audience. Il y a quatre types de public à conquérir par villes : tout public, hardcore, respectueux et irrespectueux. Comme vous vous en doutez, chacun aura une certaine appréhension de votre discours. C’est un peu trop demandé pour un début et pas forcément nécessaire. Par ailleurs, il faudra également mieux préciser la nature des choix, car ce qui est proposé et ce qu’il en ressort n’est carrément pas similaire et n’est pas clair du tout.
Bref, le Promo Engine est clairement l’idée ayant eu le plus de potentiel, mais qui se retrouve finalement entièrement pourvu de bugs et de dialogue ne collant absolument pas à notre volonté. Les échanges entre superstars sur le ring sont, au passage, extrêmement dénués de sens…
Pour en finir sur le mode Ma Carrière, bien que le mode en fît fantasmer plus d’un, nous serons déçus de voir une certaine répétitivité et nous nous demanderons s’il n’y a pas un bug quelque part… Pour ma part, j’ai décidé de créer un personnage Heel, et je suis entré semble-t-il en rivalité avec Bo Dallas également Heel, ce qui a crée une feud complètement vide d’intérêt puisqu’aucune superstar n’était là pour punir l’autre. En plus de cela, pour augmenter l’ennui, les matchs se sont répétés pendant trois semaines, et se révélaient être tous similaires avec interruptions durant mes entrées avec un objet, et riposte de ma part avec un autre objet ou victoire par DQ pour augmenter mon côté « heel » et enfin passer à une autre superstar… ça n’a pas marché.
Enfin, vous aurez toujours un classement en fonction de votre écurie pour déterminer votre place à l’aspirant #1 au titre visé après vos précédentes performances.
Le mode Carrière le plus authentique jamais conçu
De l’autre côté, on y retrouve le fameux WWE Universe, où vous incarnerez entre autres le Chairman de la fédération ! Pas nouveau dans le fond puisque 2K a lancé la chose dès WWE 2K14, on appréciera toujours le côté gestion complet en créant des rivalités, des équipes, des promos, en gérant les participants aux PPV et en attribuant des titres à des superstars pour créer une nouvelle ère. Tout comme le mode Ma Carrière, on applaudit la présence de plusieurs slots de sauvegarde pour créer plusieurs types de show et mettre en avant plusieurs rivalités rêvées. Autant se le dire, si vous regardez l’intégralité des shows, il est indéniable que le rapprochement avec un vrai show WWE est réel.
Les modes ci-dessus, en plus de l’exhibition sont des moyens de gagner des VC, étant la monnaie du jeu vous permettant d’améliorer les caractéristiques de votre personnage dans le mode « Ma Carrière », ou de débloquer des superstars/divas/manager/arènes ou vieux titres encore verrouillés. Eh oui puisqu’aucun mode ne permet de débloquer un personnage, il faudra maintenant le payer avec de l’argent virtuel gagné au cours de vos combats, ce qui n’est pas une si mauvaise idée en fin de compte et vous demandera du temps de jeu pour arriver au bout de votre objectif.
La référence s’essouffle
Techniquement, WWE 2K17 est honorable comme chaque année. S’il présente dans l’ensemble des entrées plutôt efficaces et représentatives des réelles, dans des graphismes convenables, il garde encore un gros défaut d’animation faciale qui n’aura pas changée d’un pouce et qui retire parfois crédibilité à des lutteurs. Ouvrir la bouche comme un lion n’est parfois pas la meilleure solution pour montrer notre agressivité quand le regard ne suit pas avec l’expression. Au final, la crédibilité du lutteur en prend un coup, car son ego devient un peu pathétique.
En gameplay, WWE 2K reste une référence et toujours plus authentique que jamais. On y retrouve de réelles animations telles celles d’un show télévisé et des actions toujours plus réelles, mais également des actions toujours plus recyclées depuis l’époque de THQ qui mériteraient un bon coup de jeune ! Les provocations du style » lever le poing en regardant le public de droite à gauche en restant droit comme un manche à balai » ou « le doigt sous la gorge » devraient un minimum être revues pour apporter plus de variétés, et être attribuées à moins de superstar… car beaucoup l’ont en commun. Sans parler des provocations à taper du pied au bord d’un ring qui ne correspondent pas à la personnalité de certains lutteurs…
En combat, les variantes de gameplay restent honorables lorsque l’on s’approprie bien les touches pour chaque action. De plus, WWE 2K17 propose toujours un système personnalisable à souhait, que ce soit dans les règles de match ou en gameplay ! En effet, si vous n’aviez pas apprécié le système de soumission l’an dernier sur WWE 2K16, l’éditeur semble toujours travailler sur une façon de proposer quelque chose de « réglo » dans ce nouvel opus. Il n’y aura donc pas une, mais deux façons de faire abandonner son adversaire.
Celle par défaut vous entraînera dans un mini-jeu où deux jauges, la vôtre et celle de votre adversaire s’affronteront dans un cercle. La rouge, celle du dominant devra se superposer suffisamment de temps à celle de l’adversaire. Si elle l’a été suffisamment, c’est gagné, sinon c’est perdu. A vrai dire, Ce système se montre quelque peu difficile à comprendre et on a du mal à se repérer. Pour ceux n’étant pas fan de ce système, le second mode est activable dans les options, et vous proposera un QTE à réaliser, où le plus rapide prendra le dessus sur l’autre. On y retrouve toujours le système de contres sur effet de « jauge », désactivable dans les options pour ceux souhaitant être de libre de contrer quand ils le veulent.
Bref, en terme de personnalisation du gameplay, rien à dire, WWE 2K17 fait son travail de façon honorable et s’en tire donc très bien ! Mais cependant, le côté frustrant du contre est toujours là : même si la santé de l’adversaire vire totalement au rouge, voire même au violet pour une partie du corps, celui-ci sera toujours en mesure de vous contrer et de vous mettre une belle raclée. Pareil pour nous, un simple coup peut nous laisser coucher sur le ring trop longtemps. Allez quoi, 2K ! On aimerait profiter d’un KO plus longtemps !
Les mêmes défauts lassants qui perdurent avec le temps…
En mécaniques de gameplay, on apprécie toujours autant l’interaction avec les objets bien que celles-ci soient toujours assez buguées à cause du verrouillage de l’adversaire, ou bien à cause de nombreux soucis de collision retirant parfois une certaine fluidité du gameplay. Il m’est déjà arrivé plusieurs fois de rater des adversaires du haut de ma troisième corde alors que celui-ci se tenait allongé sur le dos juste en face de moi. Quand même…
On retrouve aussi un nouveau système de sortie de ring en Fatal-4-Way qui ne nous aura certainement pas convaincus, car celui-ci est systématique et ultra pénalisant. En effet, si vous vous prenez une certaine raclée de deux/trois coups combinés à des prises, vous vous enfuirez automatiquement, sans accord du ring pour récupérer de vos blessures. Ces récupérations se révèlent particulièrement longues, et ne vous permettent même pas de contrer en cas d’attaque. A un moment, ce système retire un certain réalisme en combat, car ceci arrive même durant les premières minutes de jeu.
Quelque chose qui m’a particulièrement bien plu par contre, c’est la possibilité d’interrompre une entrée en exhibition ou carrière. En effet, alors qu’un ennemi effectue son entrée, vous serez en mesure de l’attaquer pendant qu’il entre sur le ring, ou même après votre victoire. Quoi de mieux que de célébrer votre victoire en humiliant un peu plus votre adversaire ? Il vous est également possible, en plein match sans DQ, de l’emmener en backstage pour avoir droit à un match en coulisses. Bref, authentique et efficace, le gameplay de WWE 2K17, malgré ses imperfections reste une référence et il est toujours aussi efficace pour réaliser des matchs jouissifs aux commandes de nos superstars / divas préféré(e)s.
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