Après un épisode 2022 permettant à la série de partir sur de nouvelles bases plus saines, 2K revient cette année avec WWE 2K23. Un épisode plus ambitieux ? C’est ce que nous allons voir à l’occasion de ce test. On vous explique les nouveautés, les ajouts en termes de gameplay et tout ce que l’on peut attendre de ce nouveau jeu de catch.
Conditions de test : Nous avons joué environ 45 heures à WWE 2K23, en nous essayant à l’entièreté des modes solos ainsi qu’en réalisant quelques parties en multijoueur local et online. Le jeu a été testé sur Xbox Series S, et nous avons malheureusement subi des bugs assez majeurs faisant tout simplement planter le jeu. Ce sont des bugs qui, en partie, étaient déjà présents lors de l’épisode précédent et qui n’ont pas été corrigés, et qui sont présents sur les différentes plateformes.
Avant d’avancer un peu dans ce test, nous vous proposons, si vous n’êtes pas familier au champ lexical du monde du catch, un petit lexique que vous pourrez retrouver sur notre site.
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Premier mode de jeu sur lequel nous avons jeté notre manette, cette année le mode Showcase de WWE 2K23 met en avant une nouvelle superstar comme ils aiment les appeler dans la discipline. Après le fameux catcheur masqué Rey Mysterio, c’est au tour du performer/acteur John Cena d’avoir son moment de gloire vidéoludique. Réalisation documentaire au cordeau, narration dynamique, tout est ultra aguicheur. Son concept l’est tout autant : au lieu de jouer John Cena et de vivre ses moments de gloire, ce sont ses défaites, en incarnant ses adversaires victorieux qui dynamisent l’ensemble.
On se retrouve donc à réaliser combat sur combat, avec à chaque fois une suite d’objectifs à points comme une liste de tâches à réaliser. Entre deux séquences, on se retrouve dans une cinématique, alternant avec une réussite certaine et une alternance entre reconstitution et images d’archives des spots les plus célèbres de chaque match. Et pour le coup, si on arrive à enchaîner sans trop de difficulté l’ensemble des objectifs, tout se déroule franchement bien et on passe un excellent moment avec ce mode showcase. Le souci, c’est bien l’IA qui va par moments tout faire pour éviter de nous emmener vers le bon spot, et on va rapidement passer 5 minutes à essayer de renverser la situation. Si cela ajoute un peu de challenge, c’est sur la longueur un poil lourd, et on peut passer du plaisir de jeu à l’ennui de la répétitivité assez rapidement.
Au final le mode, bien que plaisant et nécessaire pour débloquer un bon nombre de contenu (catcheurs, arènes), est peut-être un poil moins marquant que le showcase de Rey Mysterio proposé l’an dernier. Peut-être à cause des limites de son concept et aux choix des différents matchs ainsi qu’à un gros manque de liberté. On passe de plus énormément de temps à faire un retour au menu du jeu pour connaître de façon précise l’objectif que nous devons réaliser.
L’héritage ou la gloire ?
Ce qui constitue le second gros bout de gras du mode solo de ce WWE 2K23, c’est le mode MonAscension qui, cette année, se divise en 2 modes distincts : L’héritage et The Lock. Derrière ces noms, ce sont deux modes carrières que vous pourrez réaliser avec des catcheurs de votre création. L’héritage vous plongera dans le rôle d’une catcheuse nouvellement arrivée dans le circuit pro. Nièce de la superstar au Hall of Fame Justine, ce sera à vous de décider si vous souhaitez suivre ses traces ou bien créer votre propre voie. The Lock quant à lui, vous proposera d’incarner la nouvelle sensation du catch masculin. Arriverez-vous à vous hisser tout en haut du podium ?
Les deux modes, s’ils reposent sur des ressorts scénaristiques totalement différents, fonctionnent en terme de déroulé de design de façon assez similaires : vous aurez des missions principales qui vous feront avancer dans l’histoire, des défis ou des missions annexes qui vous permettront de gagner des points permettant d’améliorer les compétences et le ranking de vos superstars.
C’est pour le coup quelque chose que nous avions déjà vu auparavant. Là où on voit que le mode a été travaillé, c’est dans la conception de ces deux histoires distinctes. Si nous pensions d’ailleurs que L’héritage nous aurait davantage séduits, c’est The Lock qui nous a pleinement conquis. Ces deux storylines complètement distinctes vont d’un côté jouer la carte de se rebeller contre les superstars du passé, et de l’autre proposer un véritable chemin de rédemption. On regrettera par contre le manque de véritable possibilité de choix, et l’impossibilité de véritablement faire nous-mêmes nos promos pour orienter la direction scénaristique du mode.
Contenu en masse
Une fois que le mode showcase et MonAscension sont bouclés, que reste-il à faire ? Eh bien, vous n’avez que l’embarras du choix. Que ce soit en solo ou en multijoueur, vous en avez encore pour plusieurs centaines d’heures potentiellement. On débute par le mode MonGM, revenant sous sa nouvelle formule depuis l’an dernier. Le principe est simple : vous êtes à la tête d’un show hebdomadaire de la WWE. A vous donc de vous occuper de l’ensemble du booking, de créer des feuds entre différents catcheurs, de gérer leur égo, mais aussi des passages de heel en face de votre champion afin de renouveler votre show et attirer plus d’audience, tout en se payant les services d’un Hulk Hogan pour 5 semaines.
S’il nous a fallu 3 essais de lancement de partie sans avoir un crash bloquant notre partie, MonGM est peut-être une des plus belles réussites depuis WWE 2K22. On pourrait en demander toujours plus, car de nombreux paramètres manquent à l’appel, mais on voit qu’ils sont sur la bonne voie. De l’autre côté, on retrouve le Mode Univers qui, comme l’an dernier, vous proposera d’incarner la superstar de votre choix, et de participer aux shows hebdomadaires et PLE de la compagnie afin de vous hisser en haut et de brandir les ceintures.
Le lexique du catch pour comprendre les termes des jeux WWE 2K
Vient ensuite le mode MaFaction. fonctionnant sur le principe présent sur toutes les productions vidéoludiques sportives actuelles de cartes à collectionner et à améliorer afin de monter son équipe de catcheuses et catcheurs puissants afin de répondre aux différentes missions. Pour le coup, la grosse nouveauté de cette année de ce côté, c’est l’ajout de Live Events, un mode solo vous permettant gagner plus d’expérience et de récupérer plus de paquets de cartes. Même si la dimension pay to win est encore très présente, on voit qu’un effort a été fait en ce sens.
Et encore, nous ne parlons pas de l’ensemble du contenu que les fans du jeu ont et vont réaliser pour WWE 2K23. L’éditeur étant assez puissant, si vous cherchez quelque chose, il y a de grandes chances qu’il soit déjà réalisé par quelqu’un ou que vous avez ce qu’il faut clé en main pour le reproduire.
Tout n’est clairement pas rose, et on voit même rouge
Tout cela est bien beau me direz-vous, mais bon, nous sommes face à un jeu de 2K. Et comme vous le savez si vous êtes habitués aux jeux WWE de l’éditeur, il ne fait au final pas bon d’être fan de catch. Et on va commencer par un petit calcul des comptes. Avec un jeu sorti à l’origine aux alentours de 75€ sur next gen, on passe à 100€ pour avoir en bonus le season pass où 5 packs de catcheurs arrivent au compte-gouttes, la présence de Bad Bunny dans le roster ainsi que quelques cartes mais surtout des points bonus à attribuer sur vos personnages pour le mode MonAscension. Et si vous souhaitez la totale, avec d’autres cartes bonus ainsi qu’un autre pack de costumes et d’arènes bonus, on passe le premier passage en caisse à 120€ ! On ajoute à cela de la monnaie virtuelle pour différents modes de jeu, et on se retrouve, comme chez NBA 2K, avec un système PayToWin vraiment excessif.
Et si seulement le jeu était techniquement irréprochable comme son voisin. Sauf que le mode Univers comme le mode MyGM nous ont confrontés à de nombreux crash sans en connaître la raison, nous demandant tout simplement de recommencer de 0 notre mode. Si un gros travail d’animation a été effectué, les soucis de collisions sont toujours présents. Nous nous sommes retrouvés un bon nombre de fois avec notre compétiteur flottant dans les airs à côté du ring pendant un court instant pour ne citer que.
Et au niveau du gameplay, car oui, c’est quelque chose dont nous n’avons pas encore parlé dans ce test. Et bien, si nous ne l’avons pas abordé, c’est car il n’y a eu aucun véritable changement par rapport aux bases assez saines de l’épisode précédent. Cela fonctionne bien, et le travail effectué sur les animations de WWE 2K23 donne un peu plus de feedback sur les coups que l’on porte pour notre plaisir. Reste que si certaines interactions restent toujours lourdes et manquent de précision, notamment à partir de 4 superstars dans le ring, au final, le fun est quand même plaisant une bonne partie du temps, et c’est ce que l’on retient peut être le plus. Si vous souhaitez en savoir plus sur le gameplay de WWE 2K23, vous pouvez vous reporter sur notre test de l’édition 2022 du titre.
Et il reste encore de nombreux points de discussion, que les amateurs les plus avertis débattront : la présence de tel ou tel catcheur, l’absence de celui-ci, la notation réalisée chaque année. Mais de notre côté, il y a un point que nous aimerions mettre en avant pour conclure ce test : pourquoi ne pas faire un suivi plus assidu de la WWE ? Nombre des catcheurs possèdent dans le jeu leur ancien gimmick de l’année dernière, certaines notations sont de surcroît incohérentes par rapport à ce qu’il se passe en ce moment dans le show. On aimerait typiquement avoir également la possibilité de pouvoir sans recréer par nous-mêmes dans le jeu les PLE de la saison et de pouvoir en un clic les revivre. Ajouter ainsi une dimension davantage keyfabe à l’adaptation vidéoludique en soit.
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