Nouvelle année, nouveau jeu WWE2k. Après un WWE 2k24 qui nous laissait sur des bases déjà bien robustes et instaurées depuis WWE 2k22, la franchise revient logiquement avec un WWE 2k25 qui doit faire beaucoup plus que son prédécesseur. Cette fois-ci, ce ne sera plus The American Nightmare Cody Rhodes mis en avant, mais plutôt Roman Reigns, et sa Bloodlines Dynasty. Visual Concepts a consenti à pas mal d’efforts sur le cœur du jeu et à des nouveautés, mais vous verrez vite qu’il y a encore de sérieux soucis sur certains points, nous faisant inévitablement penser à la licence NBA 2K.
Conditions de test : Nous avons passé un peu plus de 15 heures sur tous les modes de jeu de WWE 2K25 dont son nouveau mode phare, The Island. Le jeu a été testé sur PlayStation 5.
Sommaire
ToggleUn Showcase palpitant
Avant d’aborder le mode showcase de cette année sur WWE 2K25, il est important de souligner le contenu gargantuesque dont dispose le mode exhibition, tout comme le roster global du titre. Une fois n’est pas coutume, ledit mode exhibition jouit de plus d’une vingtaine de types de match entre extremes Rules, Elimination Chamber, ou encore l’iconique Battle Royale. C’est colossal, d’autant que vous pouvez jouer un peu plus de 300 catcheurs différents, en comptant les variantes de certains dont Rey Mystério ou encore l’Undertaker. Il n’y a pas à dire, rien que ce mode là permettra aux joueurs de passer de nombreuses heures, avec pas mal d’options de personnalisation qui font leur petit effet.
Place maintenant au mode Showcase. Exit les matchs marquants de Wrestlemania de WWE 2K24, car cette édition 2025 se focalise sur la Bloodline’s Dynasty. En effet, après chaque introduction présentée avec panache par l’infatigable Paul Heyman, vous aurez l’occasion de revivre certains match issus de cette dynastie Bloodline, en place à la WWE depuis des générations entières. L’occasion de prendre le contrôle de quelques catcheurs de renom comme The Rock, mais aussi les Wild Samoans, voire le regretté Umaga, tragiquement décédé en 2009.
Le très bon point de ce showcase WWE 2k25 résidera dans sa liberté, contrairement à la précédente édition. Alors que l’édition de l’an dernier se dotait de matchs à revivre sans avoir la possibilité de modifier le cours de la rencontre, ce showcase fait tout l’inverse pour son propre bien. Ici, étant donné que vous allez revivre moult générations de The Bloodline’s Dynasty jusqu’à nos jours, vous devrez soit gagner des matchs que des catcheurs ont vraiment remportés, ou bien justement changer le cours de l’histoire et faire en sorte que le catcheur de la Bloodline’s Dynasty l’emporte enfin.
Il faut admettre que voir un Umaga remporter un titre WWE face à John Cena fait son petit effet. Globalement, ce mode de jeu est toujours aussi plaisant et immersif avec des images d’archives qui font plaisir. De plus, tout ceci permet d’en apprendre plus sur certains catcheurs, et se dote d’une mise en scène réalisée avec brio et avec on le rappelle un Paul Heyman qui nous donne la pêche, mais aussi quelques mini-interviews permettant de rendre un hommage à pas mal de catcheurs qui le méritent.
Mon GM et Mon ascension, classique mais efficace ?
Après avoir navigué sur ce mode showcase, nous avons pu une fois encore tester Mon GM, pour un résultat qui n’a pas réellement bougé, avec quelques nuances. La nouveauté cette année sera la possibilité de jouer en ligne avec un ami. Une fonctionnalité très plaisante, même si on aurait aimé également jouer contre de parfaits inconnus. Cela sera peut-être implémenté sur les prochaines mouture de la franchise mais, en attendant, vous ne pourrez jouer qu’avec vos amis en ligne, et non via des serveurs dédiés. Néanmoins, force est de constater que cette fonctionnalité reste très sympathique, et vous donnera la possibilité de concourir jusqu’à quatre joueurs, afin de tenter de produire le show le plus excitant en tant que General Manager.
Pour continuer sur Mon GM, ce mode a consenti à peaufiner ses bases déjà robustes. Effectivement, après avoir choisi votre général manager parmi les 19 disponibles (contre 10 l’an passé), vous devrez choisir votre écurie (RAW, NXT, Smackdown etc…), et passer par la case draft. Ainsi, vous devrez choisir vos catcheurs qui participeront à votre show, tout en effectuant le programme de ce dernier. De choisir votre premier match d’ouverture en passant par des instants auto-promo voire le main event de la soirée, vous devrez faire en sorte que votre show soit le meilleur possible face à la concurrence. D’ailleurs, sachez que cette année la partie se remporte cette fois-ci par le plus grand nombre de fans, et non par le nombre de trophées hall of fame comme sur l’édition 2024.
Concrètement, et en plus des cartes à utiliser contre vos adversaires pour leur infliger des malus ou vous booster, Mon GM est une nouvelle fois un mode des plus complets et intéressants de bout en bout. Tout y est personnalisable à souhait et s’il y a encore des décisions parfois étranges de l’IA, force est de constater que ce mode de jeu de WWE 2k25 qui a maintenant un peu plus de trois ans fonctionne toujours à merveille, et on se doute que Visual Concepts va sans doute améliorer la formule d’année en année.
Le second mode à aborder sera Mon Ascension, qui fait peau neuve mais reste encore faiblard sur quelques points. Mais tout d’abord, il faut souligner certaines nouveautés apportant un peu de fraicheur : un nouveau scénario fait son apparition, et il est enfin possible de créer une division masculine et féminine. Ici, le mode mon ascension va nous faire suivre la NXT Mutiny tentant de prendre le contrôle de la WWE. Ce sera à votre personnage de contrecarrer les plans de cette nouvelle organisation, faisant presque penser à l’ère éphémère de la Nexus en 2010.
Bien que la narration puisse sembler captivante au premier abord, tout retombe vite car les tenants et aboutissants se devinent à des kilomètres. Toutefois, cette petite vibe Nexus Era fait sont petit effet. Il sera possible de personnaliser son catcheur et sa catcheuse comme bon nous semble. L’éditeur est cependant relativement simpliste et sera le même pour le mode The Island, ce qui est bougrement dommage. Pour le reste, notez que ce mode va vous permettre à chaque partie de prendre des embranchements différents en fonction du trait de personnalité choisi et les choix de dialogue sur le moment.
L’ensemble est toujours efficace, et les nombreux types de match que l’on effectue durant cette aventure restent malgré tout plus captivants que jamais. Il n’y a pas à dire, bien qu’il ne s’améliore que par petites touches, ce mode offre son lot de divertissements, même si nous en attendions un peu plus cette année sur ce scénario inédit, peu engageant. Le scénario de WWE 2K24 était quand même plus excitant que ça. Au-delà de ça, il est nécessaire de noter les modes Ma Faction et Univers WWE qui restent plus ou moins identiques à la précédente mouture, et gardent toujours leur côté bougrement addictif et personnalisable.
L’innovation n’est donc pas de la partie, bien que nous pourrons à la rigueur noter une interface retravaillée sur les menus de chaque mode, mais aussi l’apparition du mode tour du monde sur Ma Faction, ainsi que les matchs intergenre. A travers les USA, vous devrez effectuer, avec les cartes superstars que vous avez glanées, pas mal de matchs divers et variés afin de gagner de nouvelles cartes ou récompenses pour les autres modes. Cela fait peu, mais il faut admettre que la formule marche encore, comme le mode Univers WWE, offrant une personnalisation monstre à tous les étages, avec notamment l’apparition une nouvelle fois des promos, ce qui fera plaisir aux amateurs de jeux de catch.
Welcome to the Island !
LA grosse nouveauté de cette année est The Island, le nouveau mode de jeu phare de WWE 2K25. Bien que l’on puisse quand même grincer des dents de par sa seule disponibilité sur PS5 et Xbox Series X uniquement, ledit mode reprend finalement le même système que la licence NBA 2K. Après avoir créé votre catcheur via le même éditeur de personnage que le mode Mon Ascension, vous vous retrouvez plongé dans un hub social plutôt immersif qui n’est autre que The Island. Ici, vous pourrez dans un premier temps suivre une histoire principale peuplée de quêtes où Roman Reigns vous demande d’enchainer divers matchs afin de peut-être décrocher un contrat pour la WWE.
Bien que plutôt original sur le papier, ce mode est en définitive doté d’une histoire pas super palpitante. Qui plus est, l’interface des dialogues frise le ridicule avec une disposition réellement archaïque, et les choix de dialogues n’ont pas l’air de changer quoi que ce soit à la quête principale. Toutefois, il reste plaisant de se déplacer sur ce très grand hub, orné de plusieurs bâtiments dans lesquels nous pouvons entrer. Chaque structures disposera de types de match spécifiques, et vous pourrez faire monter en niveau votre personnage en finissant ces matchs en ligne ou via des quêtes de l’histoire principale.
L’idée de The Island n’est pas foncièrement mauvaise, mais elle n’est pas encore maitrisée à tous les étages sur cette première tentative. On peut certes rencontrer de temps à autres des joueurs se baladant, mais nous nous heurterons vite à un mode qui tourne un poil en rond. D’une part parce que les bâtiments aux matchs prédéfinis n’auront pas l’air de se renouveler pour le moment, et d’autre part parce que le système de VC est omniprésent. De plus, le temps de chargement d’un bâtiment à un autre est parfois longuet, et il faut admettre que ce qui va remplir le vide de The Island, ne sera autre que d’autres immeubles pour acheter uniquement du cosmétique. On verra si Visual Concepts se reprend et offre un hub plus vivant et intéressant sur l’année en cours voire la prochaine car, pour une première, le résultat est tiède.
Au passage, le système économique du jeu tout entier fait autant le mauvais élève que NBA 2K. S’il y a bien les MF, une monnaie virtuelle que l’on glane en jouant, les VC sont quant à eux à obtenir avec de l’argent réel, ou via l’édition The Bloodline tarifée à 99.99 €. Et justement, une boutique ornée de micro transactions est de la partie sur divers modes, dont Ma Faction en première ligne. Le FUT-like de WWE 2K25 est une nouvelle fois pointé du doigts car, pour acheter certaines cartes de boost ou catcheurs, il faudra passer à la caisse. Une fois encore il y aura de quoi rouspéter sur ce modèle économique, qui commence à bien faire surtout sur un jeu déjà payant de base.
Un gameplay plus que jamais peaufiné, avec ses couacs habituels
Sur le gameplay pur, WWE 2K25 reste sur de bonnes bases, et les peaufine avec brio. Comme toujours, nos catcheurs peuvent effectuer des combos légers ou lourds, qui peuvent ensuite être mélangés pour réaliser des enchainements pour le moins crédibles. Qui plus est, la sensation des coups portés se fait sentir, et les diverses prises et coup spéciaux restent du même acabit sur cette édition. En remplissant une première jauge bleue pour les coups spéciaux, vous en avez une seconde juste en bas qu’il faudra remplir pour les finishers. En remplissant qui plus est deux ou trois jauges, vous aurez la possibilité de faire un super finisher, qui sera exécuté deux fois par votre superstar. En somme rien de bien nouveau, le système de combat fonctionne toujours au poil.
Par ailleurs, en dehors des parties du corps que l’on peut toujours endommager au cours de l’affrontement, on notera le retour gagnant des enchainements. Absents sur le précédent volet, WWE 2K25 les réintègre pour notre bon plaisir. Ici, en utilisant la jauge de projection, vous pourrez activer (du moins au début des match en 1 contre 1), un mini jeu avec pour but de choisir une attaque, changer de stratégie ou faire une clé de bras par exemple. Si vous réussissez ensuite un second mini jeu, vous pouvez enchainer pour faire un maximum de dégâts à votre opposant. Cela permet de casser une certaine routine dans les combats, même s’il faut l’admettre WWE 2K25 offre ici une palette de coups assez monstrueuses, permettant aux joueurs d’être créatifs.
Même s’il est presque parfait, il est évident que quelques écueils habituels de la franchise viennent parfois nuire au gameplay. La réactivité de notre personnage lorsqu’il est à terre est discutable, et il est parfois possible de se faire enchainer sans vergogne sans que l’on puisse y faire quoi que ce soit. De plus, les collisions sur les coups ont de quoi faire grincer des dents, surtout lorsque l’on frappe dans le vide car l’animation de notre adversaire en train de se relever n’est pas terminée par exemple.
Par dessus le marché, si le système de contre est cette année un peu plus réactif, la fenêtre d’action est encore beaucoup trop réduite ou injuste lorsque nous voulons contrer une prise ou un coup. Cependant tout n’est pas noir, car les contres de combos face à l’adversaire restent jouissifs, et nous permettent d’en profiter pour mettre une raclée au catcheur adverse dans la foulée. Il est important de noter que la difficulté en normal est des plus accessibles, et le titre offrira plus de challenge sur un mode difficile contre l’IA, où cette dernière se défend pas trop mal.
Tout est ainsi complet, comme les mini-jeux pour les tombés voire sur les match en cage ou money in the bank. Ceux-ci sont encore plus variés, et on nous propose ici deux types de mini-jeux pour les tombés et les soumissions. Cela permet aux joueurs d’avoir le choix d’opter pour un mini-jeu qui leur parait plus approprié. Il n’y a pas à dire, la plupart des nouveautés apportent une petite touche non négligeable au gameplay, comme le fait de pouvoir effectuer certains finishers de l’échelle, voire de faire des combats sur une place de parking, ainsi que réaliser des attaques aériennes d’une barrière.
Soulignons également une nouvelle caméra que l’on peut déplacer et qui fonctionne super bien, mais aussi un curseur affreux quand il s’agit de choisir quels adversaires attaquer sur des matchs à plusieurs. Tout ceci ternit l’expérience de jeu, et il va falloir logiquement trouver une autre alternative l’année prochaine afin de fluidifier les combats à plusieurs.
Bonne tracklist, au détriment de graphismes qui commencent à dater…
Cette mouture 2025 reste dans le même mood que la précédente. On retrouve une playlist globalement plus hétérogène avec pas mal de styles qui collent concrètement au soft. Qui plus est et sans surprise, on retrouve les commentaires originaux des divers shows pour notre bon plaisir. Cependant, et on aura le droit de pester là dessus, nous n’avons toujours pas de commentaires en français. On espère un jour que cette franchise pensera à Christophe Agius, Philippe Chéreau voire Nadir Mohammedi…
Enfin pour la partie purement graphique, on sent un moteur qui commence vraiment à accuser son âge. En plus de quelques temps de chargement longuets, que ce soit sur The Island ou les autres modes, le titre de Visual Concepts souffre réellement de modélisations limites sur certains personnages, comme sur certaines textures qui font peine à voir, ou encore au niveau du public, pas très sexy à voir. Si tous les catcheurs se dotent d’une modélisation toujours impressionnante, de notre point de vue, et avec leur entrée qui dépote toujours autant, force est d’admettre qu’il serait peut-être temps de passer à un autre moteur. Néanmoins, on pourra compter sur le fait que le titre est à minima optimisé comme il faut malgré certains couacs d’animations, de collisions et ses nombreux bugs qui peuvent parfois faire halluciner.
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