La nouvelle machine de Microsoft se prépare pour sa sortie fixée au 7 novembre et nous avons eu la chance de la recevoir quelques jours avant sa commercialisation. C’est une parfaite occasion pour nous de vous partager nos impressions concernant la bête, considérée comme étant la console la plus puissante au monde.
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ToggleQuelles différences avec la Xbox One standard ?
Officialisée lors de l’E3 2016 sous le nom de code Project Scoprio, la Xbox One X a ensuite été présentée lors de la conférence Microsoft de l’E3 2017. Véritable bête de guerre, la machine sort dans nos magasins le 7 novembre 2017 au prix conseillé de 499.99€. Mais avant toute chose, il est important de rappeler que la Xbox One X ne débute pas une nouvelle génération et est donc compatible avec l’intégralité des jeux disponibles sur la Xbox One standard. Il s’agit ici d’une console de milieu de génération, à l’instar de ce que propose Sony avec la PlayStation 4 Pro et il est donc possible de jouer à sa bibliothèque existante.
Pionnières d’une nouvelle ère technologique, ces machines permettent d’instaurer un nouveau cycle au niveau des générations de consoles. Le marché du jeu vidéo s’adapte alors pour faire face notamment à l’écart technique que l’on a pu connaître avec le PC – et qui est de moins en moins marqué, mais également pour s’adapter aux besoins d’un secteur en pleine évolution. Les joueurs sont toujours en quête de nouveautés et une personne qui n’a pas sauté le pas lors de la première édition du produit sera toujours plus enclin à posséder la machine milieu de génération. On y retrouve un peu l’optique du marché des mobiles avec des téléphones portables avec plusieurs modèles pour une même génération.
Mais avant de s’atteler à la partie performance que beaucoup de joueurs attendent bien évidemment, il est important de partir du côté du design. Parce que très honnêtement, Microsoft a vraiment prodigué un travail de dingue quant à son esthétique global qui est des plus réussies. Déjà, premièrement, ce qui frappe tout de suite, c’est qu’elle est petite ! C’est indéniablement ce qui nous a le plus interloqué lors de l’ouverture du paquet. On nous avait promis quelque chose de plus compacte et c’est bien le cas. Elle mesure quasiment la même taille que la Xbox One S, c’est-à-dire plus précisément 30 cm de largeur pour 24 cm de profondeur et 6 cm d’épaisseur.
Un véritable travail de minutie a été apporté à l’esthétique de la console
Au vu de la technologie embarquée, on ne peut que féliciter les ingénieurs du constructeur pour un rendu aussi propre. Elle est bien moins massive que la première Xbox One et se veut même bien plus passe-partout que la PlayStation 4 qui est une véritable mastodonte pour le coup. Elle peut ainsi aisément se placer à côté de votre téléviseur sans avoir un gros bloc et ravira sans doute bon nombre d’entre vous. Elle n’en reste pas moins assez lourde avec ses 3.8 kilos embarqués contre les 3.5 de la standard et les 2.9 de la S. D’ailleurs, et c’est important de le préciser d’emblée, la Xbox One X ne surchauffe pas et est très silencieuse.
La question du bruit était après tout une interrogation légitime surtout avec toute cette puissance dans une enveloppe plus petite. Mais on a été vraiment étonné de son silence quasiment constant malgré tout ce qu’on a pu lui faire subir. On a ainsi testé Assassin’s Creed Origins, Rise of the Tomb Raider, Destiny 2, Shadow of War, Gears 5, Forza 7 ou encore Call of Duty dans des conditions optimales, la machine n’a pas sourcillé d’un iota. Pourtant, on a essayé de la faire souffrir en packant des ennemis par centaines dans Shadow of War ou en enchaînant les explosions dans les différents FPS. On a fait en sorte de monter un peu (beaucoup) la température avec quelques chauffages et radiateurs d’appoint, histoire de bien faire monter le mercure et il est vrai, le ventilateur s’est enfin fait entendre, impactant quelque peu les performances. Mais c’est tout à fait respectable et forcément, en la faisant souffrir, ce n’est pas étonnant d’avoir ce résultat, contrairement à la PS4 Pro qui est un véritable aspirateur ambulant. Alors oui, elle chauffe, forcément, mais la température reste correcte, grâce notamment à une chambre à vapeur à refroidissement liquide intégrée par Microsoft, une première pour une console de salon. Pour sûr, la console est neuve, dépoussiérée, dans un environnement ouvert et on ne peut pas vraiment apporter de critiques sur la durée, mais elle dégage clairement un sentiment de confiance et une parfaite robustesse.
Même constat pour son design. La Xbox One X reprend les fines courbes de ses prédécesseurs pour apporter cette sobriété propre à la marque. Classique mais efficace, le design sera comme à son habitude, aussi acclamée que critiquée puisque comme on dit, ça plait ou ça ne plait pas, chacun ses goûts. Mais le fait qu’elle soit plus petite que sa grande sœur lui permet d’être bien plus élégante et se posera sans souci sur votre meuble télé ou directement sur votre bureau selon votre configuration. On notera juste qu’elle est plus ouverte que la standard ou la S, notamment pour laisser une place plus ouverte à la ventilation et à l’aération. Enfin, le lecteur blu-ray (4K au passage) est un peu en retrait, masquant alors un peu l’emplacement pour rentrer les CD.
Côté packaging et connectique, sachez que la Xbox One X est livrée avec une manette standard sans fil ainsi qu’un câble HDMI (compatible 4K) et bien sûr le câble d’alimentation. Si l’on notera la présence d’un essai Xbox Game Pass d’un mois et d’un essai Xbox Live de 14 jours, il faut surtout préciser qu’on laisse de côté l’incroyable bloc d’alimentation qui prenait une place monumentale pour un câblage plus simple et beaucoup moins imposant. Un port USB 3.0 est présent sur la face avant, tandis que deux autres sont à l’arrière du monstre. Rien ne change au niveau des autres entrées/sorties, si ce n’est l’absence d’un port pour la Kinect.
It’s the Monster ! C’est le X de Xbox !
Mais passons maintenant au vif du sujet, ce qu’elle propose et surtout, quelles en sont ses performances. Parce qu’après tout, la Xbox One X s’est autoproclamée comme étant la machine la plus puissante au monde et se considère même, sans aucun rival à ce stade. Il faut dire, qu’au vu de la technologie embarquée, il y a de quoi faire jalouser les autres constructeurs.
Voici les caractéristiques principales à retenir de la Xbox One X :
- 12GB de mémoire en GDDR5 (dont 3 alloués à l’OS)
- CPU : 8 cœurs x86 custom cadencés à 2.3 GHz
- GPU : 40 unités de calcul custom à 1172 MHz
- Bande passante à 326 Gb/S
- 8+ millions de pixels annoncés
- HDR + Wide Color
- Technologie Premium Dolby Atmos
- Lecteur Blu-Ray 4K Ultra HD
Vous vous en doutez, avec cette fiche technique, la Xbox One X confirme déjà son slogan en étant bel et bien la console la plus puissante en terme de puissance brute. Il faut dire que le CPU est ainsi 30% plus rapide que la One S tandis que le GPU est au moins 4 fois plus puissant. Sur le papier, la machine est une vraie bête, et surclasse la PlayStation 4 Pro, au point où la comparaison est presque improbable dans le sens où elle est vraiment au stade supérieur.
On a ainsi pu jouer à de gros titres, tous plus ou moins optimisés pour la X. Directement, on s’est attelé à certains titres du moment comme Shadow of War ou encore Forza Motorsport 7. Et dès les premiers tours de circuit sur la dernière production de Turn10, la claque visuelle est bien présente. Déjà particulièrement beau dans sa mouture standard, Forza 7 est sublimé ici avec un rendu photoréaliste clairement impressionnant. La météo dynamique, la modélisation des véhicules, les effets d’ombre et de lumière, bien des éléments qui viennent nous ébahir complètement. En même temps, on ne va pas se le cacher, Forza Motorsport 7 est clairement la star de la vitrine technologique de cette Xbox One X. Pourtant, et j’insiste, le patch d’optimisation pour Forza 7 n’était pas encore disponible lors de l’écriture de ce test, on profite simplement de la puissance de la machine. Petite parenthèse aussi sur l’un de nos plus gros coups de cœur : Rise of the Tomb Raider. Déjà réussi sur les moutures standards, la version Xbox One X est bluffante. Les développeurs ont vraiment apporté un travail minutieux sur certains aspects et on a été surpris de voir la fidèle modélisation des cheveux de Lara ou encore – et surtout, les jeux d’ombre et de lumière dans certains temples. C’est pour nous, l’un des titres qui met le mieux en avant le HDR et les améliorations que l’on peut faire à travers un patch d’optimisation.
Certaines productions plus anciennes comme Gears 4 ou Killer Instinct, profitent également d’un boost de puissance. Moins prononcé que sur les jeux plus récents, le rendu reste agréable et il est appréciable de voir que de nombreux titres rejoindront l’optimisation de la console à sa sortie. On peut déjà compter sur une liste de 170 titres qui auront droit à un patch le 7 novembre prochain ou dans la foulée à l’instar de The Witcher 3, PlayerUnknown’s Battlegrounds, Dead Rising 4, Dishonored 2, Fallout 4 et j’en passe. Et petite précision importante tant qu’on est sur les jeux, il faut savoir que les titres rétrocompatibles Xbox 360 profiteront aussi d’un meilleur rendu. On pense notamment à Fallout 3, Halo 3, The Elder Scrolls IV Oblivion…
Alors oui, avant de poursuivre, il est vrai qu’il faut différencier les différents apports existants. En fait, chaque titre proposera une optimisation spécifique, selon le travail apporté par les développeurs. Certains y proposeront un meilleur rendu visuel en assistant sur les effets d’ombre et de lumière, d’autres permettront la compatibilité avec la 4K alors que certains préféreront développer un meilleur framerate. Chaque titre sera alors déjà de base, sensiblement plus stable grâce à la puissance de la machine puis à cela s’ajoutera ce fameux patch d’optimisation, plus ou moins important selon les améliorations apportées. Maintenant, c’est aux studios de jouer le jeu.
La Xbox One X, véritable nécessité ou simple caprice ?
La Xbox One X est un monstre. Voilà, c’est dit. Microsoft a clairement tenu sa promesse en proposant la machine la plus puissante de tous les temps, et arrive sans bien mal à conquérir le cœur des potentiels acheteurs avec un look sobre et élégant. Maintenant voilà, c’est bien beau d’en avoir sous le capot, mais qu’en est-il de la nécessité ? Faut-il absolument craquer pour la Xbox One X ? Est-ce une console à posséder absolument ou juste un caprice pour les joueurs élitistes et qui ont les moyens ? C’est une question légitime et surtout, sujet à débat. Avant de répondre concrètement à l’interrogation, faisons fi du catalogue de l’éditeur. Après tous, nous ne sommes pas là pour juger la partie vidéothèque, mais bien pour considérer la console. Les plus sceptiques rappelleront bien sûr qu’elle peine en exclusivité et en véritables productions authentiques mais attelons-nous plutôt sur la Xbox One X et seulement la Xbox One X.
Premier point important, c’est au niveau du matériel, et plus précisément de la 4K. Bien évidemment, elle n’est pas obligatoire et beaucoup diront que la Xbox One X offre une puissance supérieure même sur un téléviseur 1080p. Et c’est le cas, le rendu visuel est meilleur, on profite de l’optimisation sans pour autant avoir le matériel adéquat et c’est très bien. Sauf que, on ne va pas se mentir, au vu de l’investissement de base pour la console, elle n’offrira que tout ce qu’elle a dans le ventre si l’on a l’équipement complet. C’est-à-dire un téléviseur 4K, compatible HDR mais également, des enceintes intégrées ou une barre de son compatible Dolby Atmos. Au final, si l’on n’est qu’avec un simple écran ou une ancienne télé, le rendu sera bien loin de ce que l’on peut avoir pleinement. D’ailleurs, petite précision, la 4K se fait principalement ressentir, que ce soit pour la Xbox One X ou de manière générale bien sûr, surtout sur un téléviseur assez grand. En disposant d’un écran assez petit, la 4K n’est pas au paroxysme d’un téléviseur qui dépasserait les 40 pouces.
Second aspect quelque peu rédhibitoire, c’est du côté des éditeurs tiers. Parce que oui, si l’on peut d’ores et déjà assurer que la plupart des jeux First Party (ceux de Microsoft) seront d’emblée optimisés Xbox One X et potentiellement en 4K/30fps, les jeux Third Party (éditeurs tiers) ne le seront pas tous forcément. Certains feront en sorte de tirer pleinement profit de la machine à disposition, d’autres feront le minimum, soit par désintérêt, soit parce qu’ils sont déjà en contrat avec Sony. En exemple concret, on peut notamment citer Bungie qui, à l’E3 2017, nous a fait comprendre qu’il pouvait largement proposer du 4K en 60fps sur Xbox One X mais qu’ils ne pouvaient pas l’appliquer, sous-entendant que le faire, mettrait à mal leur contrat d’exclusivité de contenus avec Sony pour la PlayStation 4. Forcément, la PS4 Pro ne peut pas assurer un rendu aussi bon, et cela mettrait en avant la console de Microsoft alors qu’ils ont signé avec l’éditeur nippon. Vous voyez le topo ?
C’est pour cela que Microsoft a beaucoup joué sur la carte des exclusivités temporaires lors de l’E3 2017. Le constructeur américain a ainsi déniché une bonne trentaine de titres qui seront à la fois temporairement exclusifs sur Xbox One mais également optimisés à leur lancement pour la mouture X, permettant ainsi d’être au-dessus de sa concurrente en termes de performances. Mais le problème est de taille puisque si l’on peut compter sur un bon paquet de jeux optimisés à son lancement, quel en sera son avenir ? Les autres studios continueront-ils d’alimenter le processus d’optimisation ? Aurons-nous des productions bien ficelées de la part des éditeurs tiers ou un simple patch d’optimisation « histoire de dire » qu’il est optimisé ? Difficile pour le moment de savoir ce qu’il en adviendra.
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Le tour de force de Microsoft
En proposant une machine extrêmement compétitive et bien au-dessus de sa concurrente, la PlayStation 4 Pro, elle peut très clairement se targuer d’être la console la plus puissante sur le marché.
Si l’on fait fi du catalogue des exclusivités Xbox qui n’est finalement pas pertinent dans un test hardware, la Xbox One X est un véritable petit bijou technologique, un monstre à elle-même. Elle offre des performances encore jamais vues tout en s’attardant sur un design sobre et léché.
Applaudissements également aux ingénieurs Microsoft pour leur travail remarquable concernant l’architecture de la console : plus petite, plus compacte, plus puissante, et pourtant si silencieuse et si bien fichue.
Maintenant, même si elle a tout pour plaire et justifiera sans doute les 499€ sur la facture, il reste un problème de taille : est-ce une véritable nécessité ? Est-ce que les éditeurs tiers joueront pleinement le jeu ? Si la Xbox One X peut justifier l’achat d’un téléviseur 4K, l’investissement reste de taille et il est difficile de tirer pleinement profit de la machine sans une installation au préalable.
De plus, Microsoft devra batailler pour dénicher des exclusivités techniques avec les éditeurs tiers qui ne voudront pas forcément s’atteler à la tâche ou porter défaut à Sony.
Bref, si la Xbox One X est incontestablement une bête, une machine de guerre, elle n’en reste pas moins dispensable pour les plus petits budgets qui ne pourront pas mettre autant dans une console.
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