On peut le dire sans crainte, Firaxis avait réussi le coup parfait en ressuscitant avec brio la licence XCOM, et comme dit plus haut, les développeurs ont sorti XCOM 2 uniquement sur PC. Pourquoi ? Afin que le soft ne finisse pas comme un simple portage consoles de salon, comme ce fût le cas avec la version PC de XCOM : Enemy Unknown. De ce fait, nous allons voir dans ce test si ce pari a été payant, et même bénéfique pour cette suite.
Avant toute chose, nous nous devons de vous signaler que lors de notre test sur une configuration PC correcte, mais pas non plus extraordinaire – 8 GO de RAM, une GTX 760 avec 2 GO de RAM, ainsi qu’un Intel Core i3 cadencé à 3.5 GHZ –, nous avons remarqué des chutes de framerate assez conséquentes lors des cinématiques, parfois en plein jeu, et aussi sur l’interface. Cela nous laisse par conséquent penser que XCOM 2 est plutôt gourmand en ressources, et la seule solution à l’heure actuelle sera de jongler avec les paramètres graphiques, pour plus de fluidité.
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ToggleADVENT, l’ennemi principal !
20 ans, c’est le temps qu’il s’est écoulé entre XCOM : Enemy Unknown et XCOM 2. On s’en doute, les extraterrestres ont pris hélas le contrôle de notre Terre adorée via une organisation dictatoriale connue sous le nom de ADVENT, au passage pleine de propagande à gogo.
Comme toujours, nous retrouvons notre cher commandant captif des aliens – et incarné par vous-même soit dit en passant -, mais libéré in extremis par les résistants – la XCOM, très affaiblie il faut le dire -, dont leur but est en toute logique d’éliminer ADVENT, et ainsi sauver la race humaine de l’extinction totale.
La trame scénaristique suit donc celle du premier volet avec un fond plutôt intéressant à suivre de bout en bout, et nous retrouvons pas beaucoup de personnages du premier volet, si ce n’est peut être la fille du Docteur Shen, dont son père était justement apparu dans le premier volet. Au delà de ça, le background futuriste de XCOM 2 reste en soi bien foutu, mais il aurait peut-être fallu un peu plus de folie au niveau du design, assez générique, bien qu’acceptable sur la forme.
Adopter la bonne stratégie face aux Aliens… en étant camouflé !
Sans grosse surprise et avant d’attaquer le gros morceau de l’interface de XCOM 2, nous sommes bien obligé de passer par la partie gameplay du soft, reprenant les bases du premier volet, mais avec des nouveautés.
Comme cela a été le cas avec le précédent épisode, vous déplacez forcément votre escouade au tour par tour, en sachant que vous ne pouvez que déplacer vos personnages en deux temps, ou en un temps. Ensuite, nous retrouvons également une interface retouchée au niveau des actions à effectuer, que ce soit du tir à l’arme – en sachant que vous pouvez très bien rater votre cible en fonction du pourcentage de chance de la toucher -, l’utilisation des compétences de vos classes et j’en passe…
Mais, la grosse nouveauté à noter, c’est la possibilité de pouvoir camoufler votre escouade dès le début de mission, quand le contexte de la mission le permet. Par exemple, dans une mission où vous devrez sauver des résistants, ce ne sera pas forcément le cas à contrario d’une mission d’extraction d’un VIP. Concrètement, cette nouveauté est clairement la bienvenue dans le sens où vous pourrez tendre des embuscades à vos ennemis, tout en faisant attention à ne pas vous pointer sur une case détection, au risque de vous faire repérer par ces derniers ! Ce petit côté camouflage est donc appréciable, tout comme la refonte de l’interface, franchement plus jolie, saupoudré d’un gameplay qui a su faire ses preuves dans le premier opus et qui reste très efficace, comme punitif et fun.
Les classes, qu’en-est-il ?
Evidemment en choisissant des soldats dans votre escouade dès le début du jeu, ceux-ci seront amenés à être promus, pour se spécifier dans l’une des cinq classes disponibles que voici :
- Ranger : Cette classe est un peu l’équivalent en somme de la classe Assaut dans XCOM : Ennemy Unknown, Celle-ci aura la capacité en l’occurrence de rester camouflée même si vos autres soldats se sont fait repérer auparavant, et dispose par rapport aux autre classes, d’une efficacité redoutable au corps à corps.
- Tireur d’Elite : Déjà présente dans le premier, le tireur d’élite est du coup une classe sniper ce qu’il y a de plus classique, et est armé de son… sniper, tout en ayant la possibilité via certaines compétences de réaliser des coups critiques terribles.
- Spécialiste : Là, on part sur de la classe soutien et piratage. Cette dernière aura par exemple la possibilité de pirater des terminaux avec son petit robot, d’électrocuter son ennemi ou bien encore de pouvoir soigner ses alliés à distance.
- Grenadier : On ne va pas y aller par quatre chemins, le grenadier est clairement la classe bourrine du jeu, avec sa magnifique gatling et son lance grenade. Celui-ci pourra effectuer par exemple des tirs de suppression sur un adversaire pour lui réduire sa visée considérablement.
- Agent-Psy : Ne la cherchez pas dès le début, car cette classe ne se débloquera qu’une fois que vous aurez pris soin de disséquer un sectoïde via la section Recherches. L’agent-Psy est une classe par ailleurs utile pour pouvoir contrôler mentalement vos ennemis et les retourner contre leurs alliés, mais aussi rassurer ses propres compagnons lorsque ces derniers se retrouvent en position de panique suite à la mort d’un de ses coéquipiers.
Il faut bien avouer que bien que classiques – hormis l’agent-Psy qui reste une classe très sympathique à jouer -, il est forcé de constater qu’elles sont pour le coup un pur bonheur à jouer, et celles-ci se complètent parfaitement sur une mission.
Bienvenue au Talion Commandant !
Nouvel opus, nouveau QG forcément, surtout au vu de ce qu’il se passe à la fin de XCOM : Enemy Unknown. Dans XCOM 2, vous voyagerez tout le long du soft dans le Talion, votre propre QG, où vous pouvez y faire bon nombre de choses.
En effet, et dans un premier temps, vous aurez la possibilité d’effectuer des recherches sur beaucoup de choses, que ce soit sur les cadavres d’ennemis – Sectoïde, Agent d’ADVENT -, mais aussi sur le matériel ramassé, pour pouvoir par la suite construire des armes lasers, et bien d’autres joyeusetés. Attention cependant, les recherches comme les constructions d’installations – nous allons y venir -, prennent des jours et des jours, et il faudra par conséquent effectuer des scans via la passerelle principale de missions pour faire passer ces longs jours de recherches et d’installations.
C’est justement là que nous en venons au côté ingénierie. Cette section vous donnera la possibilité de construire des installations – en fonction de la place disponible et via une vue d’ensemble -, tels que des instituts pour former des soldats, des générateurs basiques ou à Elérium pour engranger plus d’énergie, ou encore des Relais de puissance, en sachant que toutes ces installations pourront être améliorées par la suite.
Cette section vous fera faire de surcroît énormément de sacrifices et évidemment, le hic pour construire des installations, c’est pour vous serez forcément obligé d’y assigner un ingénieur, qui pourra être acheté sur le QG principal, ou récupéré via des missions que l’on vous proposera au fil du jeu. Enfin, l’ingénierie se termine aussi par le fait de pouvoir construire instantanément des armes et armures, mais certaines prendront également plusieurs jours à se construire aussi.
Une autre section est aussi disponible sur XCOM 2, c’est la passerelle principale. A quoi sert-elle ? Concrètement, cette passerelle vous permet de vous balader sur une carte virtuelle, et vous proposera tantôt d’éliminer des cibles, de prendre contact avec d’autres résistances à travers le monde entier, mais aussi à effectuer des missions d’extraction, de récoltes de ressources etc… Vous pourrez bien évidemment scanner ces diverses zones afin d’y faire passer rapidement les jours.
Enfin, dernier petit point à noter, c’est la dernière section regroupant vos soldats. En effet, votre propre escouade au nombre de quatre au début, pourra par la suite s’agrandir si vous construisez justement une institut pour vos soldats. Ces derniers, comme le précédent volet, pourront être recrutés moyennant quelques ressources, et s’offrir de nouvelles compétences à chaque promotion. Autre nouveauté par ailleurs sur XCOM 2, vos soldats pourront améliorer leur arme en ramassant ou achetant des pièces d’armes via le marché noir. De plus, les bougres pourront également se faire implanter des augmentations neurales, afin qu’ils puissent améliorer tout simplement leur performance.
Vous l’aurez compris, XCOM 2 s’offre une interface entièrement refaite et plus immersive, et se dote d’un aspect gestion clairement plus pointu et riche que son prédécesseur – avec certes les bases du premier volet cela va de soi -, ce qui ravira les férus de stratégie et de gestion de votre QG.
La difficulté, ça donne quoi ?
Comme son prédécesseur, le soft de Firaxis se dote d’une difficulté plutôt satisfaisante, voir même mieux que son aîné. Si l’I.A.reste bonne mais avec des choix en combat parfois discutables, la difficulté de XCOM 2 est tout de même en soi une fois de plus punitive. Car si vous vous faites tuer un de vos soldats en plein combat, celui-ci pourrait être soit en blessure de combat auquel cas vous devrez attendre qu’il s’en remette, ou bien vous le perdez définitivement, et vous serez dans la malheureuse obligation de reprendre un soldat lambda, et le faire de nouveau promouvoir pour qu’il soit plus efficace.
Au-delà de ça, la difficulté de soft est donc un peu plus élevée comme dans XCOM : Enemy Unknown, et cette dernière monte crescendo car vous rencontrerez de nouveaux aliens encore plus puissants et clairement difficiles à combattre. La prudence sera à ce moment là de mise sur les missions que vous effectuerez.
Ah oui, dernière chose, à savoir que la durée de vie de XCOM 2 est clairement bien touffue pour vous tenir en haleine, et sachez qu’un multijoueur est bel et bien là mais… ce dernier est désert à l’heure actuelle. Il partait d’un bon sentiment pourtant, car ce mode vous permet de vous affronter en choisissant dans votre escouade autant des aliens, que des humains.
Techniquement au point et une bande-son inoubliable ?
Comme nous vous l’avions annoncé en début de test, le jeu est peut-être techniquement un peu plus joli que son prédécesseur avec de jolis effets, mais là où cela pêche, c’est dans l’optimisation. Car le jeu développé par Firaxis se tape des baisses de framerate notamment sur les cinématiques et sur les missions du jeu, où un bug de chargement nous fait attendre de longues secondes avant le début de notre tour. Mais, sinon, et malgré que le titre soit assez gourmand au niveau de son moteur graphique, il est bien appréciable de voir le soft se dote d’une petite retouche graphique, notamment au niveau de nos soldats, entièrement personnalisables rappelons-le. Franchement, pour un jeu de stratégie, le soft s’en tire graphiquement avec les honneurs.
Musicalement maintenant, on était en droit de se demander de quoi il en retournerait sur cet opus là. Déjà que son aîné se dotait de musiques bien rythmées et en accord avec l’univers, nous sommes heureux de vous dire que les musiques de XCOM 2 sont bel et bien dans la continuité du premier volet. A savoir, des musiques clairement de qualité, mais en sus des doublages VF vraiment très bons, même si l’on aurait souhaité que ces problèmes de synchronisation labiale soient corrigés…
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