Annoncé il y a seulement deux semaines, XCOM Chimera Squad est disponible sur PC depuis quelques jours. Toujours développé par Firaxis Games et édité par 2K, ce spin-off propose un contenu beaucoup plus modeste que les épisodes principaux de la saga mais cela ne l’empêche pas d’inclure quelques fonctionnalités inédites. Ces nouveautés sont-elles suffisantes pour inciter les joueurs, qu’ils soient ou non des habitués de la licence, à passer à la caisse ? C’est ce que nous allons tenter de savoir dans ce test.
Conditions de test : Test réalisé sur un PC possédant une mémoire vive de 8 Go de RAM et équipé d’un processeur Intel Core i5-9400F (2,9 GHz) et d’une NVIDA GeForce RTX 2060. Le jeu a tourné en configuration Ultra durant toute la phase d’essai et la campagne principale a été terminée en un peu plus de vingt heures en mode normal.
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Bienvenue sur Terre ! Cinq ans après la guerre et la victoire contre ADVENT, notre chère petite planète bleue panse ses plaies et se reconstruit tout doucement dans un seul et unique but : faire en sorte que le précédent conflit soit le dernier. L’organisation XCOM entend bien contribuer à cette objectif et vous place à la tête de l’escouade Chimère. Cette force d’intervention antiterroriste est chargée de protéger la Cité 31 dans laquelle les espèces humaines et extraterrestres peuvent vivre en paix.
Bien entendu, rien ne va se passer comme prévu et, dès votre première mission, la maire est victime d’un attentat. Votre équipe doit tout faire pour retrouver le, la ou les coupables tout en s’assurant que la ville ne sombre pas dans le chaos. Pensez-vous être à la hauteur pour réussir cette tâche ?
Proposant un scénario plus concis que ses prédécesseurs et porté par une direction artistique façon comics soignée mais trop en retrait, ce spin-off vous propose d’enquêter sur trois factions extrémistes aux activités suspectes :
- les Progénites et ses unités essentiellement rompues à l’utilisation des capacités psioniques
- le Phénix Gris, qui tentera d’envoyer ses soldats lourds et ses pythons vous broyer
- et la Bobine Sacrée, un groupe se reposant souvent sur des androïdes et des ronin pour vous mettre hors d’état de nuire.
Chaque groupe a ses propres missions principales et des unités spécifiques qui ont leurs atouts et leurs faiblesses mais, rassurez-vous, vous aussi.
Contrairement à ce à quoi la franchise nous avait habitué, l’escouade Chimère vous permet de recruter, en plus de vos quatre soldats de départ, sept autres agents qui ont une histoire, une personnalité, une catégorie d’armes et des compétences prédéfinies. Zephyr et Axiom seront plus efficaces au corps-à-corps tandis que Terminal préférera rester en soutien pour soigner ses coéquipiers et Claymore se fera un plaisir de lancer des grenades à tout-va sur le champ de bataille.
Notez qu’il arrive que les différents protagonistes interagissent entre eux, pendant ou entre chaque mission. Si l’écriture manque de profondeur, l’ambiance presque enfantine qui s’en dégage permet de relâcher un peu la pression surtout après un combat difficile.
On s’infiltre !
Maintenant que le décor est planté, abordons ce qui a fait la renommée de la licence de Firaxis Games, son gameplay. Dans XCOM : Chimera Squad, seuls quatre personnages à la fois, plus un androïde en renfort, peuvent se rendre sur le terrain. La majorité des opérations se déroule en deux ou trois actes, appelés affrontements. Tous sont précédés d’une phase d’infiltration qui remplace le mode embuscade des anciens épisodes.
Apportant de la stratégie et de l’imprévisibilité aux missions principales mais anecdotiques durant les quêtes secondaires, ce système vous demande de positionner vos unités près des différents points d’accès du bâtiment ou du lieu où vous vous apprêtez à intervenir. Chaque entrée présente ou non des risques et octroie des bonus et des malus divers et variés. Il se peut également qu’il vous faille du matériel spécifique comme une carte magnétique pour utiliser une porte sécurisée ou une charge explosive pour passer à travers un mur.
Ceci étant fait, vous pouvez lancer l’assaut et, là encore, vous devrez faire des choix tactiques. Certains ennemis seront pris par surprise tandis que d’autres seront sur le pied de guerre et riposteront si vous ne les éliminez pas rapidement. Encore faut-il que la probabilité que votre tir fasse mouche soit suffisamment élevée pour ça et, même si c’est le cas, la frustration de voir son action échouée pour un petit pour cent est toujours présente.
Heureusement, certaines aptitudes de votre escouade pourront vous donner un léger avantage dans ces cas-là mais également dès le premier tour du combat à venir. Ne les négligez surtout pas car, même si cet opus est le moins ambitieux de la série, il propose un challenge à la fois accessible pour les nouveaux joueurs et suffisamment relevé pour les connaisseurs. Si vous ne faites pas attention, un allié se retrouvera rapidement à terre. Vous avez alors trois tours pour le stabiliser. Dans le cas contraire, il mourra et la partie sera terminée.
XCOM feat. Divinity Original Sin
Une fois la phase d’infiltration achevée, l’heure est venue d’engager les hostilités. Très vite, vous remarquerez deux choses. La première est que les cartes sont moins grandes afin de proposer des affrontements plus rythmés mais sachez que le level-design est très bien conçu et reste pensé avant tout pour la stratégie. Notez toutefois que certaines, rares mais présentes, manquent de lisibilité.
Quant au deuxième point, il s’agit sans doute de celui qui vous intéressera le plus puisque le tour par tour fait peau neuve. Fini le vieux système où toute votre escouade agissait en premier avant de laisser l’adversaire contre-attaquer. Le titre s’inspire de Divinity Original Sin, la célèbre licence de Larian Studios, et propose désormais une fonctionnalité imposant à toutes les unités, alliées et ennemies, des tours alternatifs.
Symbolisé par une frise placée en haut à droite de votre écran, l’ordre dans lequel vos agents peuvent agir est déterminé par les choix effectués lors de la phase d’infiltration. Chaque affrontement sera donc différent du précédent. Cela vous obligera à faire preuve d’anticipation, à varier vos tactiques et à utiliser les aptitudes de vos agents au bon moment si vous souhaitez prendre l’IA au dépourvu car, malgré de rares moments d’égarement, elle s’assurera d’être toujours en position de force contre vous.
Tiens, ça sent le brûlé
Poursuivons notre tour d’horizon avec l’aspect gestion du spin-off. Plus modeste que dans XCOM 2, le QG de l’escouade Chimère respecte l’ADN de la série. Vous pouvez y faire beaucoup de choses mais vous devez choisir lesquelles en prenant en compte les contraintes de temps, de ressources, l’état de santé de votre équipe et surtout en évitant que la Cité 31 ne sombre dans l’anarchie la plus totale sous peine de game over.
Entre chaque opération, il vous est possible de rechercher des améliorations pour votre équipement en échange d’élérium que vous pourrez ensuite débloquer en les achetant contre des crédits dans la zone de ravitaillement. Le marché des pillards vous contactera aussi à plusieurs reprises pour vous vendre quelques articles d’exception. Vous pouvez également entraîner et refermer les cicatrices de vos unités pour qu’elles soient plus efficaces sur le terrain. Enfin, effectuer des opérations spéciales vous octroiera des ressources, des points de renseignement ou vous aidera à apaiser les tensions dans les différents quartiers de la ville.
Au nombre de neuf, chacun accueille des missions principales, secondaires et annexes. A vous de décider lesquelles vous souhaitez effectuer mais n’oubliez pas que, même si les objectifs peuvent être redondants sur le long terme (sécuriser une zone, exfiltrer un VIP, récupérer des données…), certaines sont beaucoup plus difficiles que d’autres et vous ne pouvez en faire qu’une par jour. Placer des équipes de terrain dans chaque arrondissement et les améliorer sera également indispensable pour maintenir la paix et l’ordre dans la cité.
Des impairs techniques
Concluons ce test avec les impairs techniques du titre de Firaxis Games. Si nous prenons la peine de nous y attarder, c’est qu’ils sont assez nombreux. En plus d’utiliser un moteur 3D qui commence à accuser le coup, XCOM : Chimera Squad souffre d’un gros manque de peaufinage.
Les bugs dans les animations avec des tirs et des personnages qui passent à travers les murs et les problèmes de placement de la caméra sont récurrents. Des ralentissements en jeu sont également présents et nous avons même eu droit à un crash vers la fin du jeu.
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