Test Xenoblade Chronicles 2 : Torna The Golden Country – Une extension plus qu’honnête
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Rédigé par Quentin
Nintendo a également sorti Xenoblade Chronicles 2 : Torna The Golden Country en version boîte contenant la cartouche et un code pour obtenir le Season Pass, toutefois si vous possédez déjà ce dernier, vous pouvez aussi l’obtenir directement en version dématérialisé. Ce standalone en boîte est donc vraiment destiné à faire craquer les derniers réfractaires. Bien évidemment, nous vous conseillons notre test de Xenoblade Chronicles 2 pour plus d’informations.
Sommaire
ToggleL’aventure mélancolique
Précisons qu’il n’est pas nécessaire de posséder le jeu de base pour profiter de ce DLC en standalone, cependant on ne saurait que trop vous conseiller d’avoir fait Xenoblade Chronicles 2 avant de vous lancer. Se déroulant 500 ans avant les événements de ce dernier, Xenoblade Chronicles 2 : Torna The Golden Country nous aide à comprendre les motivations de certains antagonistes comme Jin, mais aussi le parcours de nombreux autres figures uniquement évoquées lors de flashbacks comme le héros Addam. Bien que l’on ne connaisse pas vraiment les détails, on sait tout de même à peu près comment tout cela va se finir, et ce savoir donne une toute autre dimension au jeu. D’autant que l’aventure est très bon enfant et pleine de camaraderie, ce qui contraste avec la suite qui est beaucoup moins rose. On s’attache ainsi beaucoup plus aux personnages, que ce soit des visages connus comme Aegeon et Brighid, mais aussi aux nouveaux qui les accompagnent comme Hugo et Minoth. Ce préquel est court et n’est pas vraiment riche en rebondissements, toutefois il s’apprécie d’autant plus comme cela. La palme revient néanmoins aux deux protagonistes de ce DLC, Lora et Jin, en particulier ce dernier étant donné sa présence déjà forte dans Xenoblade Chronicles 2. On apprend également plus de choses sur les deux Aegis : Mythra, qui reste toujours aussi peu intéressante, et Malhos qui fait office de méchant de service.
Le fait de connaître les événements de Xenoblade Chronicles 2 rend ce voyage dans le passé d’autant plus marquant.
Monolith Soft a vraiment poussé le bouchon pour que l’on s’immerge le plus possible émotionnellement dans le royaume de Torna, un titan totalement inédit sachant que le territoire de Gormott fait son retour dans une version moins développée dirons-nous. Un système de solidarité permet d’ajouter chaque PNJ du jeu à une sorte d’énorme recensement via un menu dédié. Nous gagnons définitivement leur sympathie en accomplissant une tonne de quêtes qui ne seront toutefois pas au goût de tout le monde. On comprend cette intention de tisser des liens avec les habitants, tout en développant les personnages principaux par la même occasion pour renforcer le côté dramatique par la suite, mais cela n’empêche pas les tâches d’être sans grand intérêt. Si les quêtes sont optionnelles, vous serez forcé de les accomplir à certains moments pour progresser dans le scénario.
Des lames plus affûtées
Bien que le contenu et les espaces sont quelque peu réduits par rapport au titre original, le plaisir de jeu ne l’est pas pour autant. Bien loin de recycler entièrement les mécaniques déjà posées, les développeurs ont voulu améliorer certaines choses et implanter de bonnes idées pour palier aux manques. Celui du nombre de lames par exemple. Avec des effectifs amenuisés (3 pilotes possédant chacun deux lames), le système a été presque entièrement revu et fait désormais intervenir les lames directement sur le champ de bataille. Avec une ligne de front et une ligne de soutien, les combos d’arts s’enchaînent avec plus de fluidité. Remplacer un pilote au front par une lame permet non seulement de se sauver d’un potentiel K.O, mais ces échanges donnent également la possibilité d’infliger des malus donnant un avantage non négligeable durant les affrontement (déséquilibre, chute, projection…).
Les arts signature sont également une excellente idée dans la mesure où l’on peut faire des paris risqués pour prolonger des combos dévastateurs. Lora peut, par exemple, sacrifier la moitié de sa santé pour recharger tous ses arts d’un coup. Pour résumer, Monolith Soft fait d’une pierre de coup en nous faisant oublier le fait que nous avons pas une tonne de lames sous la main tout en donnant de meilleures sensations manette en mains. De plus, nous avons enfin droit à un récapitulatif des tutoriels si jamais l’on est perdu. Petit point noir tout de même concernant la difficulté. Seuls les modes facile et normal sont disponibles durant votre première aventure. Pour un meilleur challenge, il faut obligatoirement passer par le « New Game + ».
Monolith Soft a gardé les meilleurs éléments du gameplay de Xenoblade Chronicles 2 tout en adaptant celui-ci par rapport aux effectifs réduits. Le système de combat est peut-être même meilleur encore que le précédent.
Le développement des lames et de leurs capacités via les sociogrammes fait son retour pour notre plus grand plaisir. De ce fait, rien n’a vraiment changé en matière d’exploration, il s’agit toujours d’interagir avec les environnements pour obtenir des ressources ou débloquer de nouveaux passages. En revanche, de nombreux services ont été condensés dans les feux de camp, l’une des « nouveautés » de cette extension. Situés à des endroits bien précis sur la carte, il s’agit ni plus ni moins d’un couteau suisse rassemblant l’auberge (là où l’on dépense l’expérience bonus pour gagner des niveaux supplémentaires), les dialogues optionnels, et l’artisanat. Ce dernier point remplace les nombreuses boutiques qui vendaient énormément d’items différents servant à remplir la sacoche d’un pilote afin de bénéficier de multiples bonus. Ici, chaque personnage possède donc son domaine de prédilection. Si l’on passe outre les quêtes de remplissage, il vous faudra au minimum 20 heures pour venir à bout du titre et bien plus pour le parcourir à 100%.
Torna, le pays du jazz
Xenoblade Chronicles 2 : Torna The Golden Country garde néanmoins les faiblesses techniques de l’opus principal. Le clipping est omniprésent et nous avons toujours cet horrible flou graphique, en particulier en mode portable où c’est encore plus flagrant. Pour autant, il faut saluer les efforts du studio pour rendre le titre plus joli. Vous pouvez faire vous-même la comparaison en plein jeu entre Gormott, qui est presque identique à ce que l’on a avec Rex, et Torna. Même si la différence ne saute pas aux yeux, on constate une nette amélioration des décors.
Les nouvelles compositions musicales sont de haute volée avec un style plus adulte qui marque encore plus le contraste avec le périple de Rex.
Pour ce qui est de l’aspect sonore, nous sommes devant un sans faute. Les doublages japonais sont inclus d’office, et on retrouve Yasunori Mitsuda, accompagné d’autres musiciens, pour de nouvelles compositions toujours aussi inspirées. L’ambiance musicale est plus mature avec des morceaux très jazzy comme le superbe thème de combat. Dans certains cas, on a presque l’impression de retrouver le style du tout premier Xenoblade, ce qui est loin de nous déplaire.
Avec Xenoblade Chronicles 2 : Torna The Golden Country, on peut largement affirmer que l’expansion pass vaut son pesant de cacahuètes. En plus des mises à jour apportant de nouvelles lames rares, des quêtes, de nouveaux modes de difficulté et les challenge de la terre des défis, ce dernier DLC sera le meilleur argument pour vous convaincre. Bien plus qu’un préquel, Monolith Soft n’a pas chômé en apportant des idées très ingénieuses comme le système de combat repensé qui fonctionne bien mieux. Si l’on peut avoir la contestation facile en ce qui concerne des DLC à la limite du malhonnête, il faut savoir reconnaître une bonne utilisation de cette pratique comme dans le cas ici présent.
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Date de sortie : 01/12/2017