Après avoir produit le mignon All-Star Fruit Racing l’année dernière, le studio 3DClouds revient à la charge dans un nouveau jeu de courses bien différent dans son approche. En effet, fini les lancers de fruit et véhicules délicieux, on se tourne désormais vers le futur. Dans un cadre bien plus sérieux, Xenon Racer projette le joueur à des vitesses folles à bord de véhicules électriques alimentés en Xenon. Ici, il n’est pas question de lancer des pommes à la tronche de vos adversaires, mais bien de faire parler vos talents de pilote. Ce test a été réalisé sur PlayStation 4 Pro.
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Toggle1000 CV sous le capot !
Nous avons affaire à un jeu de courses pur et dur. Comprenez par là, que Xenon Racer n’offre pas énormément d’options aux joueurs pour remporter une course. Il suffira d’apprivoiser la conduite de votre bolide, assez particulière, et profiter des quelques boosters présents sur les circuits. L’histoire est simple, les plus grands constructeurs automobiles seront réunis au sein d’une même saison pour en découdre à bord de ces véhicules futuristes. Ne cherchez pas plus loin, car vous allez ensuite enchaîner les épreuves sans vraiment d’autres explications. Dès les premières minutes, un rapide tutoriel viendra poser quelques bases. La prise en main peut sembler simple et rapide, mais elle offre tout de même une fenêtre de progression au fur et à mesure des parties. Cela vient surtout de la principale mécanique du jeu, les dérapages. Vous aurez la possibilité de drifter et c’est même fortement indispensable pour réussir à remporter les épreuves. Après quelques heures de jeu, on prend vite conscience de la meilleure façon d’aborder les différentes courbes et cela offre tout de même un sentiment de progression satisfaisant.
Plusieurs modes de jeu sont disponibles à son lancement. Il existe un mode campagne en rapport avec le scénario précédemment cité sous le nom de Championnat Xenon Racing. Vous participerez à de nombreuses épreuves composées parfois de plusieurs circuits à travers le monde. Ces défis imposeront de réaliser des objectifs comme finir à la troisième place avant de pouvoir passer à la suite. Ce mode permettra de débloquer tout un tas de véhicules et objets permettant d’améliorer vos bolides. Mais ce n’est pas tout, et c’est là l’un des points forts du titre. En 2019, rare sont les jeux proposant des modes écrans partagés, alors c’est ici le cas et c’est normal de le noter. On notera aussi la présence d’un mode multijoueur en ligne permettant de lancer directement une partie rapide ou bien d’en créer une. Vous pourrez personnaliser vous-même les épreuves en choisissant votre lieu, piste, nombre de tours et les conditions météorologiques.
Tokyo Drift
Xenon Racer dispose d’une longue liste de véhicules au look futuriste et reste tout aussi généreux concernant les possibilités de personnalisation. Il est possible depuis le menu Garage de préparer vos véhicules pour les prochaines courses. Même si au début toutes les améliorations sont bloquées, vous allez rapidement avoir accès aux différentes carrosseries après quelques heures au sein de la campagne. Vous pouvez changer les différentes parties de la voiture en passant par les ailes, les roues et les jantes. Seulement, chaque pièce comporte ses propres statistiques et donc vous ne changerez pas seulement l’esthétique. Cela permet d’adapter votre monture à vos préférences de conduite ou en fonction du circuit à parcourir. Les fans du tuning ne seront pas en reste, car il sera tout de même possible de changer les couleurs des différentes parties de votre voiture.
La personnalisation jouera tout de même un rôle important avant d’entamer une course. En effet, les tracés seront parfois nettement plus adaptés à certains types de véhicules plutôt qu’à d’autres. Les circuits vous feront voyager à travers le monde en passant par les États-Unis jusqu’au Japon, mais aussi en France. Malheureusement, on est rarement dépaysé par l’environnement affiché. La plupart des courses se ressemblent et mis à part les quelques drapeaux levés du pays en question, difficile de s’imaginer voyager. C’est bien dommage, car quelques rares circuits offrent tout de même quelques vues intéressantes, mais c’est loin d’être une majorité.
Les tracés sont en général tout de même réussis et permettent au gameplay de s’épanouir. On drift sur de larges virages avant de lancer une longue décharge de boost. Enchaîner quelques dérapages consécutifs reste gratifiant et offre un sentiment de réussite. Malheureusement, on n’ose jamais vraiment activer le boost, car le circuit ne nous le permet pas toujours. En effet, il est parfois impossible d’aborder un virage en plein boost. Sachant qu’une fois activé, il est impossible d’y mettre un terme. On attend donc sagement les grandes lignes droites pour en profiter à fond. La sensation de vitesse est présente et masque même un peu trop la visibilité sur certains circuits. Une jauge de santé du bolide est aussi à prendre en compte. Son pourcentage se réduit au fur et à mesure que vous subissez des chocs. Une fois vide, vous serez automatiquement arrêté avant de réapparaître sur la piste avec une nouvelle jauge. Autant dire que la mécanique reste intéressante mais manque de profondeur. Cela ne laisse place à aucun challenge, car vider votre jauge ne sera pas si punitif que ça.
Mes yeux saignent…
Autant le savoir, techniquement le jeu est complètement à la ramasse. Graphiquement, le jeu a des années de retard et une fluidité pas toujours au rendez-vous. Pourtant, le titre offre la possibilité de réglages, même sur console, entre la priorité aux graphismes ou aux performances. Un comble, quand même en priorisant les graphismes, les textures affichées sont simplement horribles. Il est impossible de lire le moindre mot sur les panneaux, c’est pour dire. On rajoutera par-dessus tous ces vilains défauts, des temps de chargement parfois un peu longs entre chaque étape. C’est inimaginable en 2019 d’afficher de telles performances. On ressent quelques baisses de framerate lors de certaines courses et c’est ensuite la foire au clipping et à l’alliasing.
La prise en main peut sembler simple et rapide, mais elle offre tout de même une fenêtre de progression au fur et à mesure des parties.
Le titre dispose tout de même d’un cruel manque d’identité. Il ne propose finalement que de basiques courses avec la possibilité de déraper et de lancer quelques boosts. Rien ne pourrait interpréter un quelconque argument d’originalité. Et même sur ce qu’il offre, le titre du studio 3DClouds est loin d’être parfait voire même tout simplement bon. Xenon Racer profite tout de même d’une bande-son agréable et dynamique. Complètement en rapport avec l’ambiance visée, incitant les joueurs à foncer toujours plus vite. Le jeu sort à un prix assez élevé, il est donc normal d’en attendre un peu plus sur ces performances et sur l’expérience apportée. En solo, vous aurez rapidement fait le tour et il ne restera plus qu’à profiter des modes multijoueur et local.
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