Test Yakuza 2 – Le clan Tojo a besoin de vous !
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Rédigé par Byce61
Toujours développé par les studios internes de Sega c’est le dernier épisode sorti sur PlayStation 2. Nous incarnons de nouveau Kazuma Kiryu, un an après les événements du premier opus. On retrouve ce qui a fait le succès de Yakuza, à savoir une direction artistique très japonaise, une histoire intéressante et mature où le passé du clan Tojo refait surface et nous implique une nouvelle fois dans une guerre entre régions.
- Mise à jour : Etant donné qu’un remake est sorti, on vous invite à consulter notre test complet de Yakuza Kiwami 2, sorti en 2018. Vous retrouverez plus bas notre avis sur le Yakuza 2 original.
Sommaire
ToggleVoyage entre le Kantō et le Kansaï
Kazuma Kiryu pensait avoir fait une croix sur son passé de Yakuza, mais lorsqu’il se rend au cimetière où sont enterrés ses amis qu’il a perdu l’année d’avant, il assiste à l’assassinat de son allié Terada qui n’est autre que le cinquième dirigeant du clan Tojo. Afin de venger son ami, Kazuma décide de rempiller pour découvrir le fond de cette histoire qui a commencé il y a 26 ans lors de la suppression définitive d’une mafia que le clan Tojo avait presque oublié. Toutefois les survivants de cet événement en ont décidé autrement et c’est l’heure de la vengeance.
L’intrigue prenant place dans deux grandes régions oppose le clan Tojo du Kantō et le clan Go-Ryu du Kansaï faisant parti de l’alliance Omi, ce qui forme notre terrain de jeu, revisité pour l’un puisque le quartier de Kamurochō était déjà présent dans le premier jeu. Pour ce qui est du quartier d’Osaka, c’est l’un des premiers points intéressants, la différence de culture entre ces deux régions que nous aurons la chance de découvrir, à la fois à travers la gastronomie, mais également en discutant avec les habitants très fiers de leur région, le soucis du détail va jusqu’à l’accent des doubleurs lors des cinématiques ! Tout comme Kamurochō qui reprend le vrai quartier de Kabukichō à Tokyo, Sotenbori est inspiré de la rue de Dōtonbori à Osaka.
Vous aurez la chance de visiter une nouvelle fois un petit bout du Japon avec des lieux bien connu des touristes comme la tour Tsūtenkaku, le crabe géant animé ( Kani Doraku Crab ) ou encore, la lanterne en forme de poisson géant ( Zubora-ya ) que vous pouvez apercevoir sur la capture d’écran du dessus. Bref vous l’aurez compris, l’ambiance très réussie et la découverte des environnements détaillés est encore une fois un gros point positif du jeu.
Les mini-jeux reprennent ceux qui étaient présents dans le premier Yakuza et en propose de nouveaux comme le bowling par exemple qui est plutôt le bienvenue. S’ajoute à cela un nouveau jeu au club Sega portant le nom de Ys, un jeu de versus au sabre laser à la première personne, ce jeu qui sera intégré dans une quête principale où il faudra battre votre adversaire afin d’obtenir une information. D’autres jeux de société font leur apparition, typiquement japonais certains se rapprochent des jeux d’échecs, mais il est assez difficile de reconnaître les différents pions car ils ont tous un caractère japonais écrit dessus, ce qui pour les occidentaux, complique la chose. Rassurez-vous lorsqu’une partie sur ce genre de mini-jeu est imposé dans le scénario, il y a moyen de la contournée, pour cela il faudra sortir le porte monnaie et payer votre adversaire…
Des combats toujours aussi jouissifs
Les combats sont toujours très important et surtout très nombreux dans le jeu, le premier Yakuza misait beaucoup sur le dynamisme et les possibilités, le second opus reprend la recette et l’améliore avec des temps de chargements plus court pour faire la transition entre l’exploration et les combats. L’exécution des attaques gagne un peu en fluidité, les coups spéciaux débloqués en mode fièvre sont toujours aussi jouissifs et fracassants. Des nouveaux combos apparaissent au fur et à mesure de notre avancée, quelques uns uniquement sous certaines conditions, par exemple le fait d’utiliser deux ennemis pour une seule et même attaque dévastatrice. Pour ce qui est de la gestion de la caméra il y a la plupart du temps toujours un moyen de la recadrer derrière notre personnage, mais elle reste parfois capricieuse dans les environnements restreints.
L’interaction avec l’environnement est toujours au rendez-vous, que ça soit les murs, les rambardes, les escaliers ou encore le fleuve de Sotenbori, tout les moyens sont bons pour achever vos rivaux. A coté de ça on retrouve la grande variété d’armes mises à disposition ainsi que les éléments de décors toujours plus nombreux ( pancartes, planches, casiers, etc ), le choix est extrêmement varié, selon la situation ou simplement votre envie d’essayer de nouvelles choses sur vos pauvres adversaires.
Le système d’améliorations des capacités de Kazuma est toujours présent, reprenant d’office certains coups du premier Yakuza tout en ajoutant de la nouveauté dans ceux à débloquer. Le fonctionnement reste le même, le gain d’expérience s’obtient en réalisant des quêtes et en combattant les racailles du coin.
Pour ce qui est de l’inventaire, Yakuza 2 reprend ce qui a fonctionné chez son aîné en ajoutant de nouveaux emplacements pour les équipements, qui passe d’un seul emplacement dans le premier opus à trois dans celui ci. Les équipement sont assez nombreux, on peut par exemple équiper un gilet par balle, et à côté avoir un bracelet augmentant les attaques du héros. Les consommables sont nombreux notamment avec les spécialités locales d’Osaka qui rajoutent un bon nombre de plats qui requinqueront Kazuma après un combat difficile.
Des personnages travaillés
Yakuza 2 permet de revoir de nombreux personnages, participant plus ou moins à l’intrigue ou même en dehors, ça permet d’avoir un suivi avec les événements passés et c’est vraiment intéressant de les revoir, cela nous rappelle à quel point les développeurs accentuent les relations entre notre héros et son entourage. Notre ennemi numéro un s’appelant Ryuji Goda est plutôt charismatique et dégage sa propre personnalité, ce qui ajoute de nombreux rebondissements dans le scénario car ce dernier ne fait jamais rien comme les autres. On retrouvera également toute l’équipe du Stardust à savoir Yuya et Kazuki qui sont encore une fois dans un sale pétrin, mais aussi Goro Majima notre rival qui ajoute toujours sa pointe d’humour lors de ses apparitions. Mais également l’entourage proche de Kazuma, à savoir Haruka la petite fille qui était au coeur de l’intrigue du premier volet ainsi que le détective Date toujours prêt à nous aider.
Durée de vie & bande son
La durée de vie du jeu dépasse la quinzaine d’heures, comme d’habitude en regardant un petit peu du côté des quêtes secondaires toujours très sympa à effectuer ou encore les mini-jeux permettant à eux seul de vous occuper un bon moment surtout si vous souhaitez vous amuser une petite demi-heure sur le jeu en semaine.
Pour ce qui est de la bande son, bien que Yakuza 2 reprenne certaines musiques du premier jeu, on est au dessus en terme qualitatif. Les thèmes des combats toujours très dynamiques et les musiques de tension qui soulignent les dialogues sont géniaux. Les dialogues, parlons-en, il faut savoir que Yakuza 2 propose uniquement les voix japonaises, exit donc les doublages anglais imposé dans le premiers opus, mais pas que… en effet les sous-titres français sont absents, il faudra se contenter des sous-titres anglais pour la version occidentale et ce sera le cas pour tous les épisodes suivants. Etant loin d’avoir un bon niveau en anglais, j’ai quand même compris l’histoire dans sa globalité, c’est plus des expressions particulières qui m’ont gêné dans les discussions avec les PNJs surtout, certains mots sont volontairement mâchés, ce qui n’est pas évident pour tout le monde. Une chose est sûre, plus vous serez bon en anglais, plus vous apprécierez le titre à sa juste valeur, logique en somme.
Conclusion
Yakuza 2 est dans la droite lignée du premier, c’est simple si vous avez adoré le premier vous ne pouvez qu’aimer le second. L’histoire est prenante et pleine de rebondissements, l’ajout d’un nouveau terrain de jeu est plus qu’appréciable pour éviter le syndrome « Gros DLC » et permet de mettre en avant les différences culturelles. L’ambiance des rues japonaises ainsi que les combats brutaux sont toujours aussi captivants, bien que certaines imperfections vous rappellent que le jeu est sur PlayStation 2 et qu’au même moment les consoles HD sortaient les premiers triple A, faute à une localisation un peu tardive dans notre contrée avec l’absence des sous-titres français qui pèse pas mal sur l’expérience de jeu si vous êtes anglophobe.
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Date de sortie : 28/08/2018