Développé par la Team CS1, une équipe interne de chez Sega, Yakuza 3 est le premier épisode de la série principale à paraître sur PlayStation 3. Toujours aux commandes de notre héros Kazuma Kiryu, nous nous retrouvons à l’orphelinat des tournesols pour y écouler des jours heureux avec les enfants, malheureusement un projet de construction impliquant l’état et les yakuzas menace le domaine.
Avant de rentrer dans les détails du test, je dois vous prévenir que la version européenne de Yakuza 3 a été censurée ! Ce qui signifie qu’il y a des éléments en moins par rapport à la version japonaise, à savoir une vingtaine de missions secondaires, une attaque de Kazuma utilisant une cigarette et surtout la disparition des clubs d’hôtesses ! Ces derniers étaient pourtant présents dans Yakuza et Yakuza 2, l’explication de Sega ? Il semblerait que cela ne convienne pas au public occidental, une excuse assez douteuse. S’ajoute à cela des mini-jeux comme le salon de massage, un quizz sur le Japon et des jeux de sociétés japonais qui sont également absents. Bref passons maintenant au test de cette version malheureusement amputée.
Sommaire
ToggleSauvons l’orphelinat des tournesols
Kazuma Kiryu et Haruka se retrouvent à l’orphelinat des tournesols, situé sur la côte d’une île d’Okinawa. Espérant faire une croix définitive sur son passé de yakuza en se consacrant pleinement à l’éducation des orphelins, Kazuma reçoit un avis d’expulsion. Il découvrira plus tard que le projet de construction est en partie orchestré par les yakuzas, ce qui l’oblige à rempiler pour contrer ce projet.
Le rythme de l’histoire est un peu décousu, la première partie du jeu est surtout consacrée aux neuf enfants dont Kazuma s’occupe, vivre leurs quotidiens, leurs petits soucis de la vie de tout les jours, etc. L’objectif étant de s’attacher aux enfants ainsi qu’à l’orphelinat, dans le but de comprendre les motivations de Kazuma concernant la protection de ce lieu familial qui lui est cher. Cependant ce passage traîne un peu en longueur, beaucoup de quêtes inviteront le joueur à faire le larbin pour les enfants et c’est bien dommage, car les aller-retours entre l’orphelinat et le centre ville font de ce passage, un élément assez répétitif. Pour la seconde partie du jeu, rien à dire, le rythme est bien plus maîtrisé et l’intrigue évolue plus rapidement.
Au niveau des environnements, vous aurez l’occasion de retrouver le quartier de prédilection des yakuzas à savoir Kamurocho, toujours très joli et profitant de la PlayStation 3 pour afficher des environnements toujours très riches en détails. Il y a également un nouveau terrain de jeu avec une île d’Okinawa où vous aurez accès à un centre ville ainsi que le bord de mer avec l’orphelinat de Kazuma. Encore une fois, il y a un contraste assez marqué entre les deux régions, et c’est plutôt plaisant à découvrir aussi bien visuellement qu’au niveau de la culture avec la gastronomie par exemple comme Yakuza 2 nous a si bien habitué.
C’est dans les vieux pots…
Le système de combat est fidèle aux anciens opus, ce dernier gagne encore une fois en souplesse et lorsque notre héros tombe à terre, il peut se relever plus rapidement à l’aide de différente aptitude à débloquer toujours via le système d’expérience que l’on connait déjà bien avec la licence. Yakuza 3 aurait pu s’arrêter là en proposant juste quelques nouveautés dans les attaques, notamment avec des attaques spéciales déblocables uniquement en mode fièvre prenant la forme d’un enchaînement de prise, mais non ce dernier ajoute un système d’amélioration et de customisation d’armes. Le système fonctionne comme du craft, mais avant de vouloir personnaliser quoique ce soit, il faut connaitre la recette et récupérer les ingrédients nécessaires. De nouveaux objets dédiés à cette fonctionnalité font donc leur apparition dans les magasins ainsi qu’en récompense.
Test Yakuza : Like a Dragon – Ombre et Lumière sur l’héritier de Kazuma Kiryu
Visuellement, Yakuza 3 nous propose de belles images digne de cartes postales pour touristes, mais techniquement il y a quand même des choses à dire. Cela concerne surtout deux points à mes yeux, à savoir les textures et l’aliasing. Pour les textures, on peut voir que les détails des principaux personnages vont loin avec le grain de peau qui donne un côté plus réaliste, mais d’autres PNJs n’ont pas eu cette chance alors que ces derniers sont visibles dans de nombreuses cinématiques. Le plus flagrant étant les textures des vêtements qui parfois sont vraiment trop floues à côté des détails de tissage que l’on peut voir sur la veste de costard de Kazuma. Le second point est l’aliasing, presque omni présent dans le jeu, en témoigne les nombreuses captures d’écran avec les pilonnes électriques qui sont très marqués. Heureusement, la team yakuza sait se rattraper en proposant des décors riches en détails ce qui finalement rend le tout presque homogène, mais on aurait aimé un peu plus de travail car le jeu est sorti en milieu de génération sur notre sol et nous vous rappelons qu’il s’agit d’une exclusivité PlayStation 3.
Kazuma l’apprenti pêcheur
La série nous a toujours habitué à son lot de mini-jeux ainsi que des sous histoires que l’ont peut faire durant l’aventure, bien que Yakuza 3 a été censuré comme je l’ai dis plus tôt, le jeu ne déroge pas à la règle. Commençons par les jeux optionnels, comme d’habitude vous retrouverez les sports de balles présents dans les anciens opus (Baseball, Bowling) cependant le golf a été revisité. En effet, il ne s’agit plus de toucher des cibles en utilisant la balle comme projectile, maintenant nous avons le droit à un vrai jeu de golf ! Un terrain avec plusieurs obstacles (arbres, sable, barrières, etc) ainsi que des mécaniques de jeu spécifiques à ce sport, le choix du bon club pour taper la balle, la gestion du vent, etc.
A côté de ça on retrouve le fameux UFO Catcher dans le club Sega et un nouveau jeu d’arcade nommé Boxcelios, dans lequel on doit passer les niveaux le plus rapidement possible avec notre vaisseau pour obtenir le meilleur score. On retrouve aussi quelques jeux de casino, du billard et des jeux de sociétés. Une activité de plage fait son apparition, il s’agit de la pêche illustrée ci-dessus, un mode de jeu assez frustrant le temps de maîtriser le moulinet une fois le poisson ferré, en espérant ne pas tomber sur une branche de corail bien sûr… Les activités secondaires ne manquent pas comme les « révélations », Kazuma immortalise certaines actions loufoques et les postent sur son blog. Le jeu se fait sous forme d’une phase de recherche, de QTE ainsi que du bon choix du titre pour son article, si vous réussissez vous débloquerez de nouvelles prises ! Et pour finir les missions « Hitman » dont l’objectif est simple, puisqu’il suffit de trouver sa cible et s’en débarrasser pour gagner de l’argent.
Bande son et durée de vie
Les nombreuses cinématiques qu’on a l’occasion de visionner lors de l’histoire principale nous permet de nous immerger dans l’univers des yakuzas, le doublage japonais est toujours au top à ce niveau. Pour ce qui est des musiques, elles sont un peu moins présentes lors des cinématiques, où seuls les voix des personnages ainsi que les bruits ambiants garnissent la piste son, difficile de juger si cela est mauvais, surtout que lorsque les musiques sont utilisées, ce n’est jamais pour rien en général. On retrouvera des pistes musicales entraînantes pour ce qui est des combats comme les autres Yakuza.
Au niveau durée de vie, on est largement au dessus des épisodes précédents pour ce qui est de l’histoire principale qui dépassera très facilement les vingt heures de jeu, en profitant un petit peu de chaque activités secondaires ainsi que les sous histoires, on arrive sans difficulté à la trentaine d’heures sur le titre de Sega, ce qui est un bon point sur ce genre de jeu utilisant de nombreuses mécaniques de RPG.
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