Sorti le 18 mars 2011 dans nos contrées exclusivement sur PlayStation 3, Yakuza 4 apporte avec lui une certaine originalité jamais vue dans les épisodes précédents. En effet ce n’est pas moins de quatre personnages que nous pourrons incarner dans l’aventure. Nous vous rassurons sur le contenu du jeu, contrairement à son aîné (Yakuza 3), ce dernier n’a pas subi le même destin en ce qui concerne la censure, et forcément c’est une très bonne nouvelle pour nous occidentaux. L’histoire commençant après le troisième opus, se compose de cinq grandes parties à savoir un chapitre par personnage, puis le cinquième faisant office de conclusion en alliant toutes les intrigues développées durant Yakuza 4.
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ToggleTous les chemins mènent à Kamurocho
Le jeu débute chez Sky Finances, une société de prêts dirigée par Shun Akiyama. Une mystérieuse jeune femme débarque pour demander un prêt de 100 millions de yens sans préciser la raison d’une telle somme. Derrière cette histoire, en parallèle nous allons suivre entre autre l’évasion de Taiga Saejima, un prisonnier condamné à mort et Masayoshi Tanimura, un policier qui ira à l’encontre de sa hiérarchie pour connaître la vérité sur la mort de son père
. Et pour finir, nous reprenons le contrôle de notre bon vieil ami Kazuma Kiryu qui essaie tant bien que mal de mener une vie tranquille dans l’orphelinat des tournesols à Okinawa. Malheureusement, en tant que quatrième dirigeant du clan Tojo, il va devoir se rendre de nouveau à Kamurocho pour sauver la dignité du clan et rappeler les principes fondamentaux du Yakuza.
Les quatre scénarios ne font plus qu’un pour proposer un cocktail explosif riche en révélations comme la série sait si bien le faire depuis le premier jeu. D’ailleurs si vous n’avez pas eu l’occasion de mettre la main sur les trois volets précédents, sachez que Yakuza 4 vous donne la possibilité de visionner des vidéos de résumé sur le menu principal et dans la planque, ce qui est un très bon point car le background est assez difficile à comprendre pour les néophytes.
Quatre combattants aux techniques bien différentes
Yakuza 4 prend l’avantage en diversité sur ses prédécesseurs en proposant quatre personnages jouables et donc quatre techniques de combat différentes. Kazuma garde son style bien à lui, Akiyama est rapide et agile, alors que Saejima sera plus lent mais bien plus puissant, quant à Tanimura ce dernier est également rapide mais sa jauge de vie est moins grande que ses partenaires. A cela s’ajoute des nouvelles interactions avec le décor mais également des coups spéciaux déblocables lors de révélations. Ces événements se situent à des endroits bien précis de la ville où notre héros aura l’occasion d’admirer des acrobaties loufoques plus ou moins maîtrisées (parfois il s’agit d’accidents), une suite de QTE puis un choix de titre pour décrire cet événement et vous avez accès à une nouvelle technique souvent dévastatrice.
Les différences de gameplay ne se limitent pas au mode combat car certaines zones sont restreintes à un personnage, comme c’est le cas pour Tanimura qui est le seul à pouvoir se promener dans certaines ruelles du quartier chinois. Grâce à sa force, Taiga Saejima peut quant à lui lever des plaques d’égouts pour prendre des raccourcis ou fuir la police qui le recherche. Des petites zones sont accessibles uniquement durant certains passages de l’aventure comme la prison ou encore l’orphelinat des tournesols, tous d’eux situés sur les îles Okinawa.
Deux nouveaux terrains de jeu s’offrent à nous sur Kamurocho, d’un côté nous avons les toits des bâtiments sur lesquels nous aurons l’occasion de faire quelques quêtes, de l’autre une galerie marchande avec un grand parking sous-terrain. De quoi explorer la ville autrement, et surtout ramasser les nombreuses clés de casier pour débloquer quelques objets bien utiles lors des combats. En parlant des objets, ces derniers sont toujours très nombreux et diversifiés, de quoi vous amuser pendant pas mal de temps dans les combats, sans oublier le système de customisation toujours présent pour réparer vos armes favorites.
Toujours plus cinématographique
Sans pour autant faire partie des vitrines technologiques de la PlayStation 3, Yakuza 4 propose encore une fois une esthétique plutôt réussie avec des tonnes de détails comme à son habitude. On peut constater que les développeurs ont amélioré les textures des personnages secondaires qui dans le troisième opus, semblaient être un peu négligées.
Les visages et les animations durant les cinématiques sont toujours aussi bonnes, la mise en scène très japonaise est soignée et nous immerge dans cette sombre histoire. Bien que le scénario traite de sujets adultes et plutôt sérieux, nous avons le droit à quelques moments humoristiques durant l’aventure, permettant de garder un bon rythme et surtout souligner les scènes dramatiques avec parcimonie.
Les sous-histoires sont nombreuses, comme d’habitude, vous êtes complètement libres de les effectuer ou pas, mais généralement elles récompensent assez bien les joueurs les plus investis et certaines valent le détour. En jouant avec l’agent Tanimura, vous avez accès à la radio de la police qui diffuse des messages de temps en temps sur lesquels vous pourrez intervenir en utilisant la manière forte.
Le grand retour des bars à hôtesses dans ce quatrième opus fait plaisir, voilà le seul endroit où vous aussi vous devez probablement gaspiller votre argent sans compter (rires). Le gameplay reste similaire aux anciens épisodes sur PlayStation 2, vous consommez et vous discutez de divers sujets en espérant avoir choisi la bonne réponse pour conquérir le cœur des demoiselles et lorsque la tâche sera faite, vous pourrez l’inviter pour faire diverses activités toujours sympathiques avec une teinte d’humour.
Les mini-jeux sont toujours très nombreux avec les clubs Sega (UFO Catcher et le jeu d’arcade Boxcellios 2), le casino (machines à sous, billard, roulette…), les sports (golf, baseball, bowling, tennis de table…) ou encore la pêche pour se détendre après une dure journée de castagne.
Test Yakuza 3 – L’orphelinat des tournesols est en danger !
Avec l’histoire principale, Yakuza 4 vous tiendra en haleine pendant une vingtaine d’heures et plus si vous souhaitez effectuer quelques quêtes secondaires ou vous amuser dans les nombreux mini-jeux proposés par le titre. En touchant un petit peu à tout, on dépasse très facilement les trente heures de jeu et ça fait plaisir.
Le doublage japonais quant à lui est de très bonne facture et même touchant pour certains moments de l’aventure riches en émotions. Un petit bémol tout de même pour les sous-titres qui sont uniquement en anglais avec quelques adaptations de traduction qui ne respecte pas forcément certains mots japonais propres aux yakuzas. Les musiques sont toujours très entraînantes durant les combats et se font plus présentes lors des cinématiques pour souligner les moments de tension ce qui est également un bon point car ces dernières étaient peu présentes dans l’épisode précédent.
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