Voilà déjà trois ans et demi que ce que nous pourrions appeler la renaissance de Yakuza a démarré au Japon. En effet, le 12 mars 2015 sortait Yakuza 0 au pays du soleil levant. Nous voilà déjà fin août 2018, et nous accueillons en Europe le 4e titre de la série à sortir sur PlayStation 4. Yakuza Kiwami 2, c’est son nom, est le remaster de Yakuza 2, sorti en 2006. Et l’évolution de la série n’a de cesse d’avancer, puisque cette vision retravaillée des aventures de Kazuma Kiryu a droit au Dragon Enfin pour moteur. De quoi promettre une grande avancée pour l’aspect visuel de cet opus.
Mais rappelons-le, Yakuza Kiwami 2 peut compter sur l’expérience acquise par son équipe de développeurs. En effet, nous retrouvons le même studio que pour Yakuza Kiwami et Yakuza 6 : The Song of Life. De quoi mettre en confiance avant d’aborder ce retour dans le passé. Mais trêves de galimatias, intéressons-nous plutôt à la qualité du soft dont nous parlons ! Après tout, l’intérêt est de savoir… vaut-il le coup ?
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ToggleYakuza Kiwami 2, ou l’amour d’un travail bien fait !
Loin de nous l’envie de dire « ça s’en va et ça revient », mais c’est bien ce que fait notre Dragon de Dojima. Si Yakuza 6 : The Song of Life devait être la dernière aventure de notre protagoniste, les remasters sont là pour lui permettre de continuer d’exister. Et ce n’est pas notre équipe qui va bouder cette décision de proposer toute l’histoire d’un Kiryu plus beau que jamais. Et alors que cette partie du test ne fait que commencer, nous pouvons déjà dire que nous n’avons qu’une hâte… voir Yakuza Kiwami 3 pointer le bout de son nez. Enfin, si la qualité reste toujours au rendez-vous !
Arrivant donc, chez nous, onze longues années après sa sortie originale, Yakuza Kiwami 2 est une suite parfaite à Yakuza Kiwami. Gardant ses qualités et gommant ses défauts, l’équipe en charge du développement a su s’atteler à sublimer son travail. En effet, ce n’est pas une simple amélioration graphique que nous avons face à nous, mais c’est plutôt une combinaison de cette amélioration à tout un tas de composantes phares de la franchise, où s’ajoutent de nouveaux éléments, que cela soit dans l’histoire ou dans les mécaniques de gameplay.
L’équipe en charge du développement a su s’atteler à sublimer son travail.
Ainsi, Ryu Ga Gotoku Studio n’a pu résister à l’envie d’ajouter, à l’histoire d’origine, une pointe de Goro Majima, afin contenter les fans de cette figure emblématique, et loufoque, de la série. Vous le rencontrerez, lui parlerez, mais surtout, vous le jouerez, comme nous le permettait, avec délice, Yakuza 0. Si le retour de Kiryu signifie beaucoup de plaisir, il signifie aussi de l’action, de l’aventure… et des activités annexes !
De plus, et pour en revenir aux amélioration notables, il serait bon de parler du visuel global de la production. En effet, les personnages ont été retravaillés, et ce que nous yeux peuvent voir n’a jamais été aussi beau. A noter que certains visages connus ont été revus, voire même totalement modifiés, à l’effigie de Jiro, qui est merveilleusement amélioré.
Vous reprendrez bien un crochet du gauche ?
Bien entendu, et vu les années passant c’est bien normal, d’autres changements sont à souligner dans cette aventure revue à la hausse. Certains membres du casting de doublage ont été changés, mais il faut dire que ce détail nous a échappé. En effet, il a fallu jeter un coup d’œil à la fiche de l’équipe afin de remarquer que Kaoru n’avait plus la même doubleuse. Et ne vous en faites pas, car le travail effectué par la nouvelle est parfait. Mais de toute manière, du moment que Kiryu garde sa belle voix résonnant virilement à chaque mot, nous sommes comblés.
Néanmoins, un petit bémol est un faire clignoter. Certes, la bande-son est, dans son ensemble, bien orchestrée et saura faire passer de bons moments auditifs au joueur, mais il ne s’agit plus de la même que dans le titre d’origine. Et il faut dire que certaines pistes ne sauront pas plaire à tout le monde, notamment à cause de quelques effets musicaux quelque peu irritants. Oui, nous parlons bien de morceaux enlaidis par de l’auto-tune. Mais ce n’est qu’une question de goûts, alors il ne sert à rien de tergiverser des heures là-dessus, chacun aura son avis et il est difficile de mettre une bonne ou une mauvaise note pour ce genre de détails.
Par contre, et c’est là que ça devient intéressant, certaines choses restent inchangées. Et c’est le cas de la trame narrative exceptionnelle du titre. Nous retrouvons toujours notre distributeur de coups un an après les événements du premier opus. Ainsi, nous retrouvons Kiryu en 2006, alors que le clan continue de rencontrer moult difficultés. Alors que le successeur de notre dragon adoré expire une dernière fois, notre célèbre yakuza décide d’endosser la responsabilité de conclure une paix avec le clan dirigeant Osaka. Mais bien entendu, il faut que les choses tournent mal, ou nous n’aurions pas la possibilité de savourer une histoire pleine de rebondissements. Et, alors que tout semblait se dérouler à merveille, Ryuji Gouda, antagoniste principal du titre fait son entrée, pour vous mener la vie dure.
La trame nous propose aussi d’incarner ce fameux « Mad Dog » qu’est l’ancien patriarche de la famille Majima. […] nous aurons la possibilité d’obtenir des réponses sur ses ambitions, ainsi que les raisons de son départ de son clan.
Et puis les réjouissances ne seraient pas assez festives sans d’autres participants, les événements vont se succéder jusqu’à permettre à d’autres protagonistes de pointer le bout de leur nez. Ainsi, nous aurons le plaisir de voir Data, Jiro, ou encore Goro. Autant de noms qui seront des alliés de choix et nécessaires à Kiryu pour atteindre son but, et réussir sa quête. Et autant dire que Ryuji et la mafia coréenne ne seront pas présents pour vous faciliter la tâche.
En outre, la trame nous propose aussi d’incarner ce fameux « Mad Dog » qu’est l’ancien patriarche de la famille Majima. Dans cette partie, ajoutée, de l’histoire, nous aurons la possibilité d’obtenir des réponses sur ses ambitions, ainsi que les raisons de son départ de son clan. C’est d’ailleurs, par son intermédiaire, que nous aurons la possibilité de retrouver notre créateur de clan, tout droit sorti de Yakuza 6 : The Song of Life.
Kiryu ne s’ennuie pas, et vous non plus !
Et comment parler de Yakuza Kiwami 2 sans aborder son gameplay, ses mécaniques, ses activités ? Ce serait chose impossible. Comme déjà précisé, le jeu tourne sur le Dragon Enfin, utilisé pour faire tourner Yakuza 6 : The Song of Life. Ainsi, le jeu est dans la continuité de la dernière itération des aventures de Kiryu, et les graphismes restent aussi splendides que ce qui nous a été proposé en mars dernier. Les cut-scenes sont donc, elles aussi, semblables à ce à quoi nous avons été habitué au premier trimestre de l’année. De plus, l’environnement, quoi qu’un peu petit, nous propose une immersion totale, avec une ambiance authentique et un niveau de détails élevé.
Par ailleurs, nous retrouvons certaines mécaniques déjà croisées dans cet environnement en constant mouvement. La nourriture rapporte toujours de l’expérience, afin d’améliorer vos différentes caractéristiques, comme l’attaque, la défense ou la vie. L’ensemble des lieux à visiter proposés sont présents afin de vous donner l’impression d’y être, et de déguster chaque plat à travers notre chef de clan à la retraite. Vous pourrez, aussi, retrouver pas mal de lieux de divertissements, où se trouvent pléthores de mini-jeux, comme le centre de baseball, ou la salle d’arcade, avec l’indémodable Virtua Fighter 2.
L’environnement, quoi qu’un peu petit, nous propose une immersion totale, avec une ambiance authentique et un niveau détails élevé.
Néanmoins, nous y sommes habitués, la vie de yakuza, même à la retraite, n’a rien de simple. Ainsi, les habituels agresseurs de tous horizons sont encore de la partie. Mais nul besoin de tenter de changer de style de combat, comme c’était le cas dans Yakuza Kiwami, car ce ne sera plus possible. En effet, les développeurs ont jugé bon de revenir à un style unique, où les combos seront la seule chose à laquelle vous devez songer. Mais avons-nous vraiment besoin de plusieurs styles de combat pour distribuer des gnons ? Pas forcément, surtout que les combos sont variés et plutôt bien réalisés.
En plus, Yakuza Kiwami 2 s’aligne sur ce que nous proposait Yakuza 6 : The Song of Life, avec un leveling via divers catégories de points d’expérience. De ce fait, certaines interactions dans le jeu vous offriront un certain type d’expérience, et ce sera à vous d’effectuer les bonnes actions afin d’acquérir suffisamment d’expérience pour débloquer les différentes compétences proposées. Car oui, l’organisation de l’amélioration de Kiryu se fait de la même manière que dans le dernier opus sorti.
Mais passons maintenant à ce que vous allez pouvoir faire sur le côté de l’histoire principale. Nous le savions déjà, mais la gestion d’un cabaret fait son grand retour, avec Kiryu à la tête du Four Shine, que nous avions déjà pu diriger dans Yakuza 0. Bien entendu, les hôtesses seront différentes, mais pour le reste, il s’agit presque trait pour trait des mêmes mécaniques que proposées, à l’époque, avec Goro. Heureusement pour nous, ce mini-jeu était très bon. Et pour les duels contre d’autres cabarets, ou pour recruter de nouvelles demoiselles, la manière n’a pas changé. Alors préparez vos billets, enfin vos billets ingame bien entendu, pas vos vrais billets.
Avec Goro, vous aurez l’occasion de plonger dans une histoire originale de gestion immobilière, où le créateur de clan fera son retour. En effet, ce cher Goro Majima cherche à se faire de l’argent via la construction. Néanmoins, quelques obstacles se mettront sur la route de notre chien fou, et vous devrez éliminer ces obstacles via les guerres de clans. Bien entendu, il ne sera plus question d’attaque, mais de défense, et vous devrez ainsi protéger les différentes constructions de Goro face à l’envahisseur. Le gameplay n’a rien de nouveau pour les habitués, et vous aurez comme tâche de faire grossir vos rangs. Rien d’innovant donc, mais c’est diablement plaisant et efficace pour passer le temps.
De surcroît, ces fameux envahisseurs sont en fait des lutteurs, que vous pourrez affronter lors de combats en un contre un, lors de duel dans une arène sous-terraine. Ces lutteurs, calqués sur de véritables lutteurs, vous combattront en utilisant de véritables techniques de lutte. Une activité que nous avions déjà pu pratiquer lors de nos pérégrinations dans Yakuza 0, mais cela fait énormément de bien de pouvoir fracasser quelques mâchoires en plus et d’être adoré pour ça !
Enfin, vous aurez l’occasion de retrouver d’autres mini-jeux déjà présents lors des précédents opus, et de visiter chaque ruelle. Comme d’accoutumée, vous pourrez ramasser divers objets, comme des clés de casiers, afin d’obtenir des items gratuitement, utilisables en combat. Chaque bâtiment visitable vous proposera des activités, et les quêtes annexes sont, une nouvelle fois, à foison. En bref, Yakuza Kiwami 2 propose énormément de choses, et vous aurez fort à faire pour en voir le bout. Le point positif, c’est qu’on ne s’ennuie jamais et, surtout, que l’on ne se lasse pas !
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