Développé par Sega, Yakuza (Ryū ga Gotoku au japon) sur PlayStation 2 nous propose d’explorer les sombres histoires de la mafia japonaise, au cœur de la ville de Tokyo dans le quartier fictif de Kamurochō. Au programme, une amie disparue, dix milliards de yens volés au clan Tojo et une petite fille qui semble être la clé de toutes les intrigues… Un scénario qui promet de nombreux rebondissements !
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ToggleUn univers sombre dans un décor coloré
Suite au meurtre de son Oyabun (parrain), Kiryu Kazuma décide de porter le chapeau afin de protéger ses amis d’enfance Nishiki et Yumi. Après dix années passées derrière les barreaux, notre héros fait une croix sur son passé de yakuza et compte bien profiter de sa liberté. Pressé de retrouver ses proches, il découvre que beaucoup de choses ont changé pendant son absence, et Yumi son amie est portée disparue. En enquêtant, on comprend rapidement qu’il ne s’agit pas d’une simple disparition, les conflits de succession entre familles pour prendre les rênes du clan Tojo se succèdent, la disparition de Yumi semble étroitement liée au vol des dix milliards de yen du clan. Tous les problèmes refont surface lorsque Kazuma est libéré de prison.
Si vous aimez l’ambiance des quartiers populaires japonais, vous allez être servis. En effet Yakuza vous invite dans un quartier très inspiré de Kabukichō situé à Tokyo. Le cadre se déroulant en majorité de nuit vous propose une ambiance urbaine très réussie, que cela soit par la reproduction d’une ville active avec de nombreux passants, ou par ses nombreuses vitrines étincelantes. Graphiquement, le jeu se défend très bien dans sa globalité, certains lieux auraient peut-être mérité d’un peu plus de travail en ce qui concerne les textures, la foule de PNJs est parfois modélisée assez grossièrement, mais d’un autre côté cela permet d’afficher un grand nombre de personnages à l’écran. Les consoles de nouvelle génération commençaient à arriver (Xbox 360) et l’aliasing nous rappelle que nous sommes toujours sur 128 bits, néanmoins il sait se rattraper avec des reflets et des effets de lumières très réussies.
Yakuza une histoire et une ambiance immersive
L’intrigue est très prenante et propose une multitude de rebondissements, avec des personnages très charismatiques. On retiendra un certain Goro Majima qui veut nous flanquer une raclée à chaque rencontre, malheureusement pour lui, il n’arrive jamais à ses fins. Quelques situations comiques par-ci, par-là permettent de proposer un jeu mêlant à la fois le sérieux et l’humour.
Quand Yakuza rime avec combat de rue
Une bonne partie du jeu mise sur les combats de rue, dynamiques et riches en possibilités. Yakuza vous propose une multitude d’armes en tout genre, du classique couteau jusqu’aux bicyclettes… oui oui vous avez bien lu, vous pourrez utiliser des éléments de décor pour fracasser vos ennemis et remporter la victoire, c’est très jouissif pour le coup ! En plus d’un choix très varié, le jeu propose de nombreuses combinaisons de touches afin de réaliser des coups spéciaux très stylisés. Une barre d’énergie augmente au fur et à mesure que vous infligez des dégâts à vos adversaires, une fois l’état “fièvre” atteint, vous pourrez lancer une attaque spéciale, celle-ci s’adaptera à votre environnement et à l’arme que vous tenez. Par exemple si vous êtes proche d’un mur, votre adversaire sera projeté contre ce dernier d’un violent coup de pied. Certains combats en intérieur sont un peu difficile notamment avec la caméra qui parfois, n’est pas réinitialisée dans les lieux exigus.
Plus vous combattez, plus vous gagnez de l’expérience vous permettant d’augmenter votre endurance et de débloquer des nouvelles techniques de combat. En plus des améliorations de votre personnage, l’aspect RPG se retrouve à d’autres endroits, notamment l’accès à un inventaire dans lequel vous stockerez vos armes, vos objets de quête ainsi que de la nourriture pour vous requinquer après un combat.
Explorez le quartier de Kamurochō
A coté de ça, nous retrouvons les éléments classiques d’un semi open world, des quêtes annexes, de l’exploration, des magasins où vous dépenserez votre argent gagné lors de vos combats. Le jeu comporte également de nombreux mini-jeux allant de l’arène de combat illégale jusqu’au UFO catcher en passant par un jeu de drague, c’est plutôt original et cela ajoute quelques heures de plus à votre compteur. En parlant de durée de vie, il vous faudra près d’une quinzaine d’heures pour atteindre le générique de fin, tout en jouant un peu aux minis jeux et en faisant quelques quêtes secondaires, une durée plutôt honnête pour ce genre de jeu qui vous proposera un scénario adulte et prenant.
Au niveau de la bande son, vous aurez le droit à des musiques d’ambiance propres à chaque environnement, ainsi que des musiques de combat très motivantes qui changeront selon le type de combat (combats secondaires et combats liés à l’histoire). Les bruitages sont particulièrement réussis et retranscrivent assez bien l’ambiance nocturne des quartiers de Tokyo. On regrettera cependant l’absence de choix entre les voix japonaises et anglaises puisque ces dernières sont les seules disponibles.
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