Parmi les studios ayant permis le retour du genre Point’n’click, les Espagnols de Pendulo Studios ont réussi pendant les années 2000 à faire survivre le genre que l’on croyait abandonné. Que ce soit avec sa trilogie Runaway ou encore The Next Big Thing, le studio a toujours mis en avant un certain sens de l’humour qui fait mouche. En 2012, la donne change et le studio s’est lancé dans le thriller quasiment premier degré avec Yesterday. En six ans, le studio a changé d’éditeur, passant de Focus Home Interactive à Microïds.
Occultisme où es-tu ?
Malgré son titre pouvant sembler nous diriger vers une préquelle, Yesterday Origins est bel et bien la suite directe du jeu premier du nom. Bon, mais beaucoup trop court, Yesterday nous avait présenté le cadre de l’aventure et ses personnages, sans vraiment nous laisser le temps de déguster et savourer l’univers foisonnant. C’est donc en incarnant John Yesterday, mais également Pauline que vous vivrez cette aventure. Nos personnages sont tous les deux liés à un mystérieux pouvoir, celui de l’immortalité. Problème, lorsque John revient à la vie, il oublie tout de son passé. Pauline quand à elle n’oublie pas, mais vieillit plus rapidement, ce qui la force à se tuer fréquemment.
Yesterday Origins, par sa durée beaucoup longue (on passe de 3h pour le premier à 7h ici) se permet de multiplier les flashback et les voyages dans différents lieux, nous permettant de vraiment en apprendre davantage sur l’histoire de nos deux protagonistes. Le jeu est d’ailleurs accessible aux joueurs n’ayant pas effectué le premier épisode avec une rapide cinématique permettant de donner les moments clés du premier épisode, ce qui est plutôt bien vu, comme Yesterday était sorti il y a quand même six ans maintenant.
Le jeu peine par contre techniquement par moments, notamment sur l’aspect rigide des animations, faute à un budget assez limité. Pour autant, le titre propose une VF qui, si elle fait le travail, n’arrive pas au même résultat que celle du titre original. On sent parfois que les acteurs en font des caisses et ont du mal à suivre vraiment le ton de certaines scènes. Le jeu est par contre très mal optimisé sur Nintendo Switch et si vous avez le malheur de mettre en veille votre console pendant une cinématique, vous bloquerez les boîtes de dialogue pendant tout le reste de la scène.
Une formule qui fonctionne
Yesterday Origins est un point’n’click qui fonctionne sur un système qui n’est plus à prouver. Adapté sur console, le jeu propose des déplacement au stick. On vous proposera de façon dynamique les différents endroits observables. Dommage d’ailleurs que la version Nintendo Switch ne propose pas du tout de jouabilité tactile, le genre étant plutôt bien optimisé ainsi. Lorsque vous interagissez avec un objet ou un élément du décor, vous pourrez observer chaque endroit via le stick droit et voir les points d’intérêt. Vous pourrez ainsi utiliser un objet, une idée de dialogue ou récupérer ledit objet.
Concernant l’inventaire, il peut, pendant votre progression, vous permettre d’associer différents objets entre eux. Pour cela, il vous suffira d’effectuer la même opération. Sachez qu’il vous faudra de temps en temps effectuer plusieurs associations pour résoudre une énigme par exemple ou une action. Ce système d’association est pour le coup plutôt réussi et colle bien avec l’esthétique et la mise en scène BD du titre. Dommage que les énigmes de Yesterday Origins manquent de véritable difficulté et même si certaines associations vous demanderont de vous creuser les méninges, on est loin de l’insurmontable. Le jeu tient tout de même de façon plutôt tranquille ces huit petites heures de jeu si vous vous retrouvez coincés devant une énigme.
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