Après les aventures avec notre ami tout en rose, Kirby et le Pinceau Arc-en-Ciel, c’est au tour de notre tant adoré Yoshi de se placer sur le devant de la scène. Tout comme son compagnon, notre mascotte rejoint une épopée avec un style un peu différent. La pâte-à-modeler laisse place aux boulettes de laine et aux tricots de toute les couleurs. S’arête t-on a une originalité visuelle ou est-ce un véritable changement de personnalité ? Yoshi ne viendrait-il pas clamer haut et fort sa crise d’adolescence ?
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Avant même de parler du gameplay en lui-même, la première chose qui frappe, c’est bien évidemment l’esthétique du soft. Yoshi’s Woolly World apporte une patte graphique tout simplement magnifique et se caractérise par des décors entièrement faits.. de laine.
On joue ainsi sur différents tableaux tout aussi colorés les uns que les autres et le rendu est plutôt accrocheur et semble même, vraiment pas mal. Mais si notre Yoshi est aussi fait de laine, ce n’est pas pour rien : le design est mis au service du gameplay, et Big N a souhaité mettre en corrélation l’aspect esthétique de son dernier-né et son utilisation directement en jeu.
L’idée reste originale et lorsque l’on lance le titre, on s’attends vraiment à avoir cette particularité. Malheureusement, ce n’est pas le cas, et même si l’on jouera avec les décors pour avancer, débloquer des chemins secrets en « avalant » les parois, le système n’est finalement pas si mis en avant que ça et il n’y a véritablement rien d’ingénieux dans le gameplay.
Cependant, et je vous rassure, ce n’est pas forcément un mal. Le vent de fraîcheur visuel va ravir les fans de la licence et l’on se laissera voguer dans ce monde plus ou moins nouveau sans aucun soucis. Yoshi est tout beau et il faut avouer que ce nouveau costume laineux lui va comme un gant, comme si la franchise revenait dans un énième opus et que Nintendo savait comment nous combler sans trop en faire. Ni trop, ni pas assez.
Attention à ne pas utiliser toute la laine
Comme à l’accoutumé, Big N nous propose tout un panel de niveaux riches et variés. Chaque stage est un monde à lui-seul et l’on ne reviendra pas sur la diversité des décors et l’ingéniosité du level-design toujours aussi bien travaillé. Parce que clairement, cela faisait longtemps que l’éditeur ne nous avait pas apporté un level-design aussi brillant. Les sessions « labyrinthe » s’entremêlent avec des phases de plateforme incroyablement bien ficelées, tant au niveau du timing que de l’équilibre sans oublier les différentes rencontres avec l’environnement et les adversaires.
Même si le tout reste assez classique, on enchaînera les différents décors dans une difficulté croissante où Yoshi nous surprendra tricot après tricot. Cependant, même si l’on a une base un tantinet classique, la véritable innovation se ressent dans les niveaux bonus et spéciaux, où il vous faudra user un peu plus des habiletés de notre dinosaure pour aller de l’avant et comprendre tout l’ingéniosité du système.
Malgré ses grands airs de boule de laine toute mignonne, Yoshi Woolly World apporte tout de même un peu de défi. Pas impossible, loin de là, mais le challenge est bien présent et même si l’on ne se retrouve pas avec la difficulté des bananes de Donkey Kong Country Tropical Freeze, on est loin de la bonne blague de Kirby et le Pinceau Arc-en-Ciel qui proposait simplement de passer le niveau (Oui oui.)
Mais si je vous parle cette fois-ci de la petite boule rose qu’est Kirby, ce n’est pas pour rien. Si celui-ci s’est axé plutôt sur la pâte à modeler, les joueurs ayant acheté les deux titres ressentiront des idées similaires : Là où Yoshi se promène en bermuda fait de laine, Kirby s’amuse à se modeler en pâte. Même envie d’innovation, même prise de risques au niveau du gameplay, nous donnant cette impression « d’avoir fait les deux dans la foulée » simplement en changeant des éléments décoratifs et en s’adaptant au personnage. Comment ça j’abuse sur les aquarelles ? Vous n’êtes pas d’accord ? Vous serez peut-être d’accord sur le fait est que l’histoire principale se termine un peu trop vite. Ne comptez pas des dizaines d’heures pour boucler le soft qui souffre d’une durée de vie un peu trop courte.
Laine ou la cuisse
Le tricot est tout un art et ne se limite pas à terminer des niveaux les uns après les autres. Au-delà des boss que j’ai trouvé vraiment funs et géniaux à combattre, Yoshi devra récolter tout un tas d’objets à collectionner. C’est ici que la tâche se complique : Des dizaines et des dizaines d’items placés à droite et à gauche, parfois évidents à trouver, parfois cachés de manière perverse, des recoins à parcourir, moult décors à fouiner, voici ce qui nous attends pour compléter le jeu à 100%.
Bien sûr, il va de soi de notifier que la collecte d’objets ne se limite pas à simplement « tout avoir pour faire beau », ils ont aussi une incidence sur les éléments à débloquer pour avancer dans le jeu. Ainsi, les fleurs vous permettront d’accéder à des niveaux cachés, les rubis assureront l’évolution de vos facultés et les pièces serviront à acheter de nouveaux tampons.
Pourtant, bien que la tâche sera ardue pour certains de tout récolter, les p’tits gars de Good Feel ont su brillamment mêler l’ingéniosité de la collecte et l’avancée dans les niveaux, sans pour autant être barbant. C’est ce petit côté évolutif qui incite le joueur à fouiller tous les recoins et permettre à Yoshi d’acquérir de nouvelles aides et compétences telles que l’appel à son compagnon ou des évolutions de gameplay.
Tricoti, tricota, lalala
Vous vous y attendez, on ne peut boucler ce test sans aborder les sempiternels quids du GamePad et des Amiibo. Pour ces derniers, Yoshi’s Woolly World s’est vu attribuer trois magnifiques Yoshi de Laine, bleu, rose et vert dans une taille un peu plus importante que les autres séries.
Les adorateurs de notre boule de poil verte seront forcément aux anges et il faut avouer qu’ils sont juste… carrément craquants. Cela compensera le fait qu’ils n’apportent aucune véritable surprise en jeu… si ce n’est un côté esthétique supplémentaire : Prenez l’Amiibo Mario et vous aurez un habillage Mario. Prenez l’Amiibo Link, et vous aurez un skin Link. Prenez Donkey Kong et… Bref, vous avez compris la suite. Concernant le GamePad, nous n’avons que trop rien à y ajouter. Il est utilisé, il est bien adapté, mais ne fait que suivre le classicisme d’une manette sans rien apporter de plus et sans être vraiment mis en avant.
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