La franchise Ys compte de nombreux épisodes depuis sa création et son succès est toujours au rendez-vous. Si l’on vous propose le test de Ys : Memories of Celceta sur PS Vita sorti en 2014, c’est tout simplement parce que nous allons avoir droit à l’épisode Ys: Origin qui reviendra en français et qui nous comptera les prémices de la licence, puisque l’histoire se déroule 700 ans avant. Enfin, Ys VIII: Lacrimosa of Dana qui est déjà sorti sur PS Vita au Japon va avoir droit à une version PlayStation 4 et on suppose fortement qu’à sa sortie, il y a des chances de voir le jeu localisé chez nous sur les deux supports mais pour le moment, tout cela n’est que supposition.
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ToggleLa vie d’un amnésique
Ys : Memories of Celceta va donc nous mettre une nouvelle fois dans la peau d’Adol Christin, héros à la chevelure rouge, pour explorer le monde de Celceta, l’affaire ne va pas être simple comme bonjour. Effectivement, Adol se réveillera complètement amnésique dans la ville de Casnan où il rencontrera rapidement Duren, qui sera le premier personnage à accompagne notre héros dans sa quête. Ce dernier décidera rapidement d’accompagner Adol dans sa quête de recouvrement de mémoire et vous commencerez rapidement à arpenter la forêt de Celceta.
Evidemment, derrière cette quête de recouvrement de mémoire s’en cache une autre puisqu’après votre première mission, vous aurez attirer l’intérêt de la belle et charmante Griselda, gouverneur de Casnan, qui profitera de l’occasion pour vous demander de cartographier l’intégralité de la région de Celceta ! Une profiteuse ? Disons qu’il faut savoir que la région est en guerre contre l’empire Romun alors… il faut la comprendre ! Bref, vous l’avez compris, le scénario n’est pas à prendre à la légère.
Il n’est pas forcément nécessaire d’avoir terminé les jeux précédents, bien que cela soit toujours un plus étant donné qu’ils soient liés d’un point de vue scénaristique, mais pour comprendre pourquoi, on vous laissera le découvrir par vous-même en terminant celui-ci ! Bref, Ys : Memories of Celceta se déroule un an après les événements de Ys II et un an avant ceux de Ys: The Oath in Felghana. De plus, il faut savoir que Ys : Memories of Celceta n’est ni plus ni moins que le remake de Ys IV : Mask of the Sun sorti sur Super NES en 1993 et qui a eu lui-même droit à un remake sur PS2 en 2005 sorti sous le nom de Ys IV: Mask of the Sun – A New Theory. Affaire compliqué mais dans tous les cas, les deux jeux d’origine ne sont jamais sortis chez nous puisqu’ils sont restés au pays du soleil levant.
Le fonctionnement du jeu vous fera donc immédiatement partir à l’aventure et parviendra à vous révéler des informations au compte-goutte qui vous rempliront l’esprit de mystères concernant la véritable identité d’Adol et sa mission. Effectivement, les donjons et les zones à explorer renfermeront de nombreux lieux de récoltes pour des matériaux, mais aussi pour récupérer des fragments de mémoire. Si certains sont obligatoires font partie du déroulement du scénario, il y en aura d’autres qu’il faudra chercher dans les moindres recoins de la carte du jeu.
Le scénario est donc une belle réussite et nous rappelle que ce sont les p’tits gars qui travaillent aussi sur la licence The Legend Of Heroes qui sont aux commandes. Les surprises seront nombreuses et on suivra les aventures d’Adol et de tous les compagnons qu’il se fera en chemin avec beaucoup de passion et d’envie de connaître le fin mot de l’histoire. Pour cela, si les sous-titres uniquement traduits en anglais en rebuteront plus d’un et en plus de cela, pas de voix japonaises au programme, dommage puisque cela ferme quelques portes à bon nombre de joueurs alors que pourtant, ce Ys vaut clairement le détour.
Bref, si le scénario est qualitatif, c’est aussi grâce au large panel de personnages que l’on rencontrera au fil de l’aventure afin d’explorer et découvrir le monde de Celceta. Il y aura Karna, Ozma et bien d’autres qui se joindront à notre groupe de héros et qui pourront tous être des personnages jouables pour participer aux combats et ce, d’une manière simple et efficace que l’on a beaucoup apprécié.
Un Action J-RPG bien huilé
Ys : Memories of Celceta vous propose un système de combat façon action J-RPG qui fonctionne plutôt bien et très facilement. En effet, il suffit d’une pression de touche pour passer d’un personnage à l’autre ce qui permet d’enchaîner aisément des combos, mais surtout de prendre l’ascendant sur les faiblesses des ennemis. Car oui, chaque ennemi rencontré sera plus faible face aux attaques, styles et armes des personnages qui composent votre équipe et il vous suffira de switcher assez fréquemment afin de maximiser la qualité des dommages que vous infligez. Sachez aussi que pendant que vous cognez les monstres avec un personnage, l’IA se chargera admirablement bien des deux autres combattants actifs.
Autrement et pour bien comprendre, lorsque vous utilisez le bon personnage, le soft utilise des couleurs au niveau des chiffres affichant les dégâts à l’écran afin que l’on sache immédiatement si nos attaques fonctionnent. Une solution simple à comprendre et qui nous permet facilement d’enchaîner les switchs afin d’être le plus efficace possible.
Vous l’avez compris, Ys : Memories of Celceta vous propose d’explorer une multitude de zones avec divers embranchements et tout se déroulera sans aucune transition avec des ennemis affichés à l’écran et que vous pourrez immédiatement attaquer. L’avantage à ce système, même si cela est déconseillé au début, est que vous pouvez foncer sans prendre la peine de tuer les ennemis et cela offre un sacré gain de temps… Surtout lorsque vous êtes loin dans l’aventure et que vous ne voulez pas perdre de temps avec le menu fretin.
Bref, cela étant dit, pour les bases du gameplay, vous pourrez utiliser une touche pour frapper et le combo gâchette de droite enfoncée avec rond, croix, carré et triangle pour utiliser des skills. Le bon compromis sera d’enchaîner correctement les nombreuses attaques et skills et de provoquer des combos aériens et tout ce qui va avec ! C’est jouissif et vraiment prenant surtout que vous en apprendrez des nouveaux au fur et à mesure et vous pourrez choisir lesquels assigner aux touches. Enfin, vous pourrez aussi vous mettre en garde et enfin, l’option la plus intéressante, esquiver les attaques ennemis.
En effet, la bonne petite feature avec les esquives, est que si vous êtes dans le bon timing, vous déclencherez un flash move qui ralentira pour les ennemis et vous pourrez ainsi les ruer de coups pendant quelques secondes sans risquer quoi que ce soit. A noter que si vous effectuez une garde au bon moment, c’est un bonus d’invincibilité qui viendra vous prêter main-forte ! A noter également qu’esquiver vous fait dasher, que c’est très pratique pour se déplacer rapidement dans les zones afin d’arriver plus vite d’un point A vers un point B, tout en ignorant les ennemis. Enfin, il est possible d’activer des EXTRA Skills en maintenant les deux gâchettes enfoncées, une fois la jauge pleine bien sûr, et vous aurez droit à une sympathique animation avec l’artwork du personnage utilisé ainsi qu’à beaucoup de dommages pour les ennemis qui seront touchés.
Les combats sont donc dynamiques, sans baisse de fps pour la PS Vita et le gameplay en général s’avère assez fun et addictif. La formule fonctionne excellemment bien et le fait de pouvoir switcher entre les personnages jouables est une véritable force afin de varier les techniques de combat. Car oui, ils utilisent tous des armes et des styles différents et forcément, le gameplay ne sera pas tout à fait le même d’un héros à l’autre et si vous n’aurez, au début, qu’Adol et Duren, c’est un total de six personnages qui rejoindront votre escouade afin d’ajouter de la variété dans votre vision du gameplay !
Concernant les problèmes de caméra récurrents des Action J-RPG, vous n’avez pas à vous inquiéter puisque Falcom a opté pour une vue du dessus ce qui supprime complètement le risque de voir notre écran bloqué sur un arbre ou une montagne alors que nos personnages sont en plein dans une bataille. Un choix efficace et qui colle parfaitement à la console portable de Sony.
Comme dans tout J-RPG qui se respecte, vous allez remporter des points d’expérience et plus vous prendrez des niveaux, plus vos personnages prendront des points de caractéristiques et deviendront donc plus forts. Du côté des skills, ils s’apprennent au fil du temps et ils s’amélioreront même à bout d’un certain nombre d’utilisation.
Il y aura un système de craft puisque comme on vous l’expliquait, il y a de très nombreux matériaux à récolter un peu partout dans le monde. Ils sont nombreux et délivreront plus ou moins d’objets rarissimes. Le but est de se forger des armes et des armures aux facultés bien pratiques. Par exemple, vous pouvez obtenir un bonus de HP sur une armure ou une certaine résistance face à un élément. D’un autre côté, pour vos armes, vous pourrez opter pour améliorer ses dégâts, ajouter un attribut élémentaire et bien d’autres choses encore. Des possibilités nombreuses donc et qui rajoutent encore plus d’intérêt à faire le tour du monde et des points de récolte en Celceta.
Recouvrer la mémoire prend du temps
Ys : Memories of Celceta possède une durée de vie vraiment conséquente et pour finir l’histoire principale, il vous faudra environ 30 heures de jeu ce qui est très honnête, et je vais tout même le préciser mais j’ai pris mon temps et il restait encore énormément de lieux et éléments à récupérer. De plus, il faut savoir que les donjons en Celceta sont grands et vastes et qu’ils regorgent d’embranchements ! Effectivement, il y aura beaucoup de zones que vous ne pourrez pas visiter avant d’avoir recruté le bon personnage dans votre équipe.
De plus, des pouvoirs comme le fait de devenir tout petit pour accéder à des zones étroites ou l’écaille qui vous permet de pouvoir aller sous l’eau s’obtiennent en terminant un donjon. Il faut tout de même préciser que les artefacts en question vous reviendront pendant l’aventure principale mais que, comme on le disait, une fois obtenue, vous vous souviendrez immédiatement de coffres inatteignables ou de passages que vous ne pouviez pas débloquer. Ainsi, les allers-retours seront nombreux mais pour le coup, c’est pour la bonne cause !
Encore une fois et pour optimiser la durée de vie, sachez qu’il y a quatre niveaux de difficulté que les plus ardus vont vous en faire baver bien comme il faut. A cela, on ajoute aussi un mode new game + pour relancer une partie et un mode boss rush à débloquer.
Pour en revenir aux talents cachés des personnages, chaque héros ou héroïne possède un pouvoir spécial, et si Adol est capable de détecter les fragments de mémoire cachés dans la nature, Ozma, lui, s’occupera de briser les murs de pierre qui vous barrent la route tandis que Duren crochètera les coffres fermés à clé. Nos six personnages ont donc tous une compétence bien particulière. Ainsi, si vous souhaitez tout visiter et explorer les différentes zones correctement, vous en aurez pour un bon paquet d’heures et heureusement, on ne voit pas le temps passer puisque le gameplay proposé est sacrément efficace.
Comme vous l’avez compris, si l’exploration est vraiment passionnante, tous les pouvoirs que vous récupérez pourront donc être utilisés dans les différents donjons et c’est très appréciable d’avoir un J-RPG qui offre des mécaniques de gameplay si ingénieuses. Bon, ne vous inquiétez pas, on est loin d’énigmes ou autre mécanismes qui vont vous faire réfléchir pendant des heures mais au moins, on a le mérite d’avoir un minimum de recherche.
A cela, on ajoute bien évidemment un sacré paquets de quêtes secondaires à terminer et si certaines seront un peu inintéressantes puisqu’il s’agira de récupérer un certain nombre d’objets ou vaincre des ennemis en particuliers, quelques-unes seront moins conventionnelles. Néanmoins, on reste dans l’esprit d’Ys avec une invitation à l’exploration de tous les recoins de la carte. A noter que certains ennemis à vaincre sont des boss particuliers et avec le gameplay du jeu, il faut avouer que les gros ennemis deviennent vite intéressants tant il est important d’utiliser le système de switch à bon escient et surtout, de parvenir à faire de bonnes esquives ou des gardes dans le bon timing afin de s’octroyer les effets bénéfiques en récompense.
Pour être franc, si la carte nous révèle les objectifs, les lieux où l’on peut se rendre et qu’elle nous permet de nous téléporter d’un point A vers un point B de manière automatique. On aurait préféré un système de téléportation plus simpliste et recouvrant un peu plus de zones ce qui aurait éviter de devoir faire quelques allers-retours de plus. C’est loin d’être contraignant mais entendez par là que ce système nous force à faire pas mal de déplacements qui auraient pu être évités.
Enfin, Ys : Memories of Celceta est graphiquement très agréable pour de la PS Vita et il illustre parfaitement ce que l’on attend d’un J-RPG. Falcom ne brille généralement pas en qualité technique et il faut l’avouer, certains joueurs pourront être rebutés. Néanmoins, on est toujours en face d’un chara-design solide et d’une direction artistique vraiment plaisante.
Pour permettre de vous plonger davantage dans le monde d’Ys, les compositions musicales ont également eu droit à un soin bien particulier et c’est un véritable plaisir d’arborer les différents environnements du jeu avec de telles musiques. Elle sont franchement de toute beauté et on ne doute pas une seule seconde que vous vous laisserez emporter à leurs côtés pendant de nombreuses heures et ce, un peu à l’image de notre expérience sur ce Ys : Memories of Celceta.
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