Ys Origin est donc disponible sur PC grâce à XSEED Games depuis le 31 mai 2012 et il bénéficie d’une localisation en français sur PS4 et PS Vita grâce à l’éditeur DotEmu depuis ce 21 Février 2017. Pour rappel, la saga Ys est composée de multiples épisodes et vous pouvez les jouer dans n’importe quel ordre. Même s’ils se déroulent tous dans le même univers et qu’ils ont tous Adol pour héros, chaque histoire nous permet d’élargir et développer l’univers de cette charmante série. Ys Origin fait exception à la règle puisqu’il ne nous fera pas contrôler Adol en héros principal et en plus de cela, cet épisode spin-off est là pour nous raconter le tout début de l’histoire de la licence.
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Ys Origin est un jeu datant de 2006 et il a été installé dans la franchise Ys afin de nous raconter son commencement. Ainsi, au niveau de la timeline, on se situe 700 ans avant les premiers événements d’Ys. A l’époque, tout allait pour le mieux et le monde d’Ys était sous la gestion de deux déesses jumelles à savoir Reah et Feena et par ses prêtres. La magie était omniprésente grâce à un artefact appelé la perle noire et tous ses habitants pouvaient en profiter.
Manque de bol, des démons se sont invités du jour au lendemain et, comme vous vous en doutez, ravagent tout sur leur passage et les humains se sont retrouvés dans un pétrin pas possible. Au bout du rouleau, les déesses décident d’utiliser le pouvoir de la perle noire pour fuir les démons. Ainsi, le temple Solomon a décollé dans les airs grâce à la puissance de la perle et les humains se sont ainsi retrouvés hors de danger.
Coup du sort, les démons n’étaient pas très contents de ce subterfuge et ils ont créé une tour immense afin de pouvoir se rendre dans les cieux et essayer d’en finir une bonne fois pour toute avec Reah et Feena. Ainsi, une nuit, les deux déesses se sont enfuies, la perle noire en main, et se sont rendues en direction de cette tour maléfique érigée par les démons. C’est ainsi que votre histoire va commencer dans la peau de Yunica Tovah ou Hugo Fact. Deux autres personnages seront également de la partie mais on vous en parlera à la toute fin du test car vous ne les aurez pas avant un bout de temps.
Ainsi, en début de partie, vous allez devoir choisir de vivre l’histoire du côté de Yunica, ou alors de celui d’Hugo. Dans tous les cas, sachez que s’il est intéressant de découvrir les deux histoires afin de comprendre les points de vue, les motivations et le background de nos deux protagonistes, l’exploration des donjons restera la même et si leur pouvoir sont assez différents, les effets leur permettront d’accomplir les mêmes actions afin de pouvoir avancer dans les donjons. Par exemple, Yunica est capable d’attaquer avec sa hache en tournoyant rapidement ce qui lui permet de planer et de son côté, Hugo peut activer un sort l’enveloppant d’un bouclier lui permettant également… de planer.
Au-delà de cela, nous apprécierons d’avoir des sous-titres en français même si parfois, il y a quelques boulettes comme des fautes mais rassurez-vous, pendant notre expérience de jeu, nous avons parfaitement compris l’histoire et les lignes de dialogues. C’est en tout cas un bon point de pouvoir découvrir les prémices d’Ys en français et en plus, rassurez-vous, avec Ys VIII : Lacrimosa of Dana sur PS4, PC et PS Vita, l’expérience sera également en français !
Si le scénario n’est pas complètement fou, on appréciera le développement des personnages et surtout, cet aspect fan service qui est récompensé puisque l’on apprend pas mal de choses sur les fondations d’Ys. Il est vrai que les p’tits nouveaux qui découvriront cet univers ne feront pas forcément attention aux clins d’œil ou aux éléments de ce style mais une chose est certaine, ce Ys Origin était très plaisant à faire et ce, même malgré les quelques problèmes que nous vous expliquerons un peu plus loin.
Un action Dungeon J-RPG
Vous vous souvenez de Children of Mana ? Et bien pour ceux qui le connaissent, Ys Origin propose un gameplay assez similaire puisqu’il faudra avancer dans des donjons, résoudre des énigmes et hacher du monstre. Le soft propose en tout cas un mélange de 2D et de 3D et s’il s’avère graphiquement mignon, avec des personnages charismatiques, de jolies cinématiques et il faut avouer que pour un jeu de 2006, l’ensemble est assez charmeur et Nihon Falcom a vraiment fait du bon boulot.
D’ailleurs, ce mixte de 2D/3D possède tout de même un problème puisque dans ces fameux donjons, outre le fait de taper du monstre, il y aura beaucoup de séquences de plateforme et on loupe parfois des sauts sans raison apparente à cause de cet effet d’optique assez déstabilisant. Rassurez-vous, ce n’est pas non plus ce problème qui va vous empêcher d’apprécier le jeu.
Bref, vous démarrez donc l’aventure avec Yunica ou Hugo qui possède tous deux une manière bien différente de jouer. Effectivement, si les énigmes des donjons restent identiques, le gameplay des persos pour les combats, lui, va varier. Commençons donc par la gente féminine et sachez que Yunica est une jeune femme incapable de se servir de la magie. De ce fait, elle se sert d’une hache pour enchaîner les coups et elle débloquera des compétences lui permettant de frapper très fort sur le sol ou encore, de tournoyer sur elle-même. Du côté d’Hugo, c’est un adepte de la magie et il n’aime pas le corps à corps.
Il utilise donc des sorts de magie à distance et débloquera lui aussi quelques compétences magiques de plus. Sachez tout de même qu’il y a seulement trois compétences à débloquer pour chaque héros et qu’ensuite, elles s’améliorent avec les objets trouvés dans les donjons. Ainsi, laisser appuyer le bouton rond, à partir du niveau deux d’une compétence, permet de lâcher des effets plus puissants.
Si la touche carré sert à attaquer, il faudra la spammer pour effectuer des combats et éliminer un max de monstres. Ensuite, la touche de saut vous permet de franchir des obstacles mais aussi, d’attaquer des ennemis dans les airs. Petit problème à ce sujet, lorsque l’on veut attaquer un ennemi aérien, il faut sauter avec la croix puis attaquer avec carré. Le problème est qu’il n’y a pas de combo aérien et de ce fait, on ne peut donner qu’un coup par attaque en hauteur. C’est assez frustrant car pour simplifier ce cas de figure, le plus simple est d’avoir une compétence équipée capable de toucher directement les ennemis plus hauts que vous. Par exemple, Yunica et son second pouvoir lui permettent de frapper très fort le sol et cela touche les adversaires présents dans les airs. Cela vient bien évidemment corriger le problème mais on aurait quand même aimé pouvoir enchaîner les coups aériens.
D’ailleurs, puisque l’on parle des compétences et pouvoirs des personnages, ces derniers consomment des points de magie. Ainsi, il est impossible d’en abuser et il faudra attendre d’avoir à nouveau suffisamment de points pour les utiliser à nouveau. Pourquoi attendre ? Tout simplement car Ys Origin se la joue oldschool. Ici, vous êtes dans un dungeon J-RPG pur et dur et de ce fait, ne vous attendez pas à avoir des potions pour récupérer de la vie ou de la magie. Les seuls objets que vous trouverez vous permettront d’améliorer vos caractéristiques de manière définitive comme votre nombre maximum de point de vie.
A côté de cela, vous aurez des objets bien précis pour améliorer équipements et pouvoirs et pour le reste, il s’agira d’artefacts qui ouvrent des portes ou qui vous octroieront des effets surnaturels bien particuliers. Effectivement, on va prendre l’exemple du masque qui rend vos ennemis invisibles, ce qui est franchement pénible, mais qui vous permet de voir les passages secrets ou encore, les écailles qui vous offrent une respiration bien plus aisée sous l’eau.
Au final, le plus embêtant sera de switcher entre les équipements proposés puisqu’il faut automatiquement passer par les menus pour enlever ou remettre un artefact et comme vous vous en doutez, pour débusquer un passage secret, on ne va pas se coltiner le masque pendant toute une exploration sans pouvoir voir les ennemis. Donc soit vous effectuez la manipulation à chaque écran, ce qui est redondant, soit lorsque vous avez fait le ménage, vous refaites le tour de tous les écrans en cherchant le moindre passage secret.
En somme, sur le principe, c’est attrayant et ingénieux comme système mais on aurait aimé qu’il soit plus simplifié et moins pénible à utiliser. Heureusement, il y a possibilité d’équiper à jamais les bottes permettant de sprinter et heureusement, on peut aussi les laisser activée de manière permanente. Effectivement, si vous ne vous rendez pas dans les menus pour le faire, les phases de plateforme vont s’avérer compliquées car pour sprinter, il faudra laisser appuyer ou appuyer deux fois sur la touche rond qui, on le rappelle, sert à activer une compétence…
Ainsi, vous imaginez la galère si le sprint n’est pas activé d’office. Heureusement, courir vite a du bon et le jeu est plus agréable de cette manière puisque cela apporte encore plus de dynamisme. Au passage, sachez que les gâchettes R1 et L1 permettent de passer d’un pouvoir à l’autre et je pense que là, on vous sauve car si jusqu’à maintenant, vous passiez par les menus pour changer de pouvoir, cela va clairement vous rendre la vie plus simple… Pourquoi on le précise dans le test ? Tout simplement car le tutoriel du jeu a oublié d’indiquer aux joueurs l’utilité des touches R1 et L1 et pourtant… Qu’est-ce qu’elles sont utiles !
Si des objets vous permettront d’augmenter vos points de vie de manière permanente, vous pourrez aussi devenir plus fort grâce à l’expérience remportée en tuant des monstres. Effectivement, prendre un niveau augmentera vos statistiques et vous fera récupérer vos HP et MP ! Un point à souligner important puisque rappelons-le, il n’y a pas de potions de soin dans ce jeu. De plus, vaincre des monstres vous fera ramasser des bonus boostant l’expérience remportée, la puissance d’attaque ou encore, votre défense. Vous verrez en bas de l’écran un multiplicateur qui augmentera au plus vous ramasserez de fioles laissées par les ennemis.
La couleur du contenu des flacons ramassées indique ce que cela augmente et cela vous facilitera la tâche pendant vos sessions d’exploration. A noter tout de même que ce bonus est temporaire et qu’au bout d’un moment, ses effets disparaîtront ! Ainsi, enchaîner les affrontements est un avantage et permet de maintenir ces bonus non négligeables.
Mais ce n’est pas tout, lorsque vous vaincrez des démons, ils laisseront derrière eux des points sacrés. Après, vous êtes là pour les exorciser et c’était la moindre des choses qu’ils vous lâchent une récompense du genre, non ? Bref, ces points-là servent à faire prendre des niveaux à votre équipement ou à vous octroyez des compétences très spéciales. Evidemment, les plus intéressantes coûtent très cher et pour vous faire un exemple, certaines serviront à faire en sorte que les monstres lâchent plus de fioles tandis que certaines vont améliorer votre vitesse de déplacement dans les donjons ! Vous verrez, il y en a une bonne petite liste pour des avantages en tout genre bien sympathiques, merci les déesses.
Enfin, lorsque la petite jauge en bas à droite sera pleine, appuyer sur triangle vous permettra de passer dans un autre état pour une petite durée. Là, vous prendrez moins de dégât, vous en ferez plus et en prime, le coût de MP de vos techniques se verra bien amoindri.
Les donjons sont donc plutôt agréables et proposent des zones cachées et une direction artistique simplette mais très agréable. On va dire qu’il ne faut pas s’attendre à des miracles pour un jeu vous invitant à grimper des étages d’une tour. D’ailleurs mention spéciale au paysage que l’on peut admirer lorsque l’on change d’étage en grimpant des escaliers, il est de toute beauté. Bref, les donjons proposent aussi un large éventail d’ennemis divers et variés qui seront, pour certains, très résistants à certaines attaques et où vous devrez switcher entre les compétences. Il faudra d’ailleurs étudier le comportement de chacun afin de comprendre leurs déplacements et leurs attaques afin de trouver la stratégie la plus sûre pour les vaincre.
Ys Origin regorge également de boss tous aussi impressionnants les uns que les autres et viendront mettre vos réflexes à rude épreuve ! Il faudra ainsi apprendre par cœur, tout comme pour les monstres, leurs capacités et déplacements afin de pouvoir les vaincre en toute tranquillité… ou presque. Ils sont tous très intéressants et l’intérêt du jeu résidera aussi dans les différentes difficultés disponibles. Ainsi, si nous nous sommes frottés à des boss en mode normal, il y a moyen de rendre le combat encore plus corsé lors de votre prochaine partie. Bref, tout cela est intéressant et on a particulièrement apprécié d’apprendre les faiblesses de nos ennemis avant de pouvoir enfin arriver à les vaincre… Evidemment, on a vaincu aucun boss du premier coup.
Pour finir sur l’aspect gameplay, sachez que la tour est composée de nombreux étages et que ces derniers ne sont pas procéduraux. Pour faciliter l’exploration, le jeu vous propose d’exorciser des statues contaminées par les démons afin de les changer en déesses. Ici, vous pourrez sauvegarder, récupérer vos points de vie et de magie en les touchant mais aussi, dépenser des points sacrés. Une bien belle manière de se déplacer facilement dans tous les étages et lieux proposés par le jeu…
Le système est bien mieux foutu que dans Ys: Memories of Celceta qui nous était sortis par les yeux pour son système de téléportation. Néanmoins et en comparaison à Celceta, Ys Origin ne possède pas de cartes et étant donné que les donjons ne sont pas générés aléatoirement, on aurait franchement apprécié une petite carte nous montrant les zones explorées et celles que l’on doit encore visitées car là, on est un peu obligés de faire marcher la mémoire.
Quoi de plus ?
Et bien des bugs face aux boss qui peuvent intervenir lorsque l’on recommence après avoir perdu. Ces derniers se manifestent simplement par une coupure du son et ainsi, vous ne pourrez plus vous fier aux bruits des boss et serez obligés de compter uniquement sur vos yeux. On trouve aussi des crashs qui interviennent lors de passage d’un écran à l’autre. Pour être franc avec vous, le problème des musiques a été assez récurent et concernant les crashs, on en compte également quelques-uns. Néanmoins, DotEmu, l’éditeur, semble très actif sur Twitter et semble se renseigner fréquemment sur les problèmes rencontrés par les joueurs. Ainsi, il est plus que probable qu’il fasse quelque chose contre ce problème.
Comme on le disait en début de test, Yunica et Hugo ne sont pas les seuls personnages jouables du jeu et il y en aura un troisième qui viendra se greffer à tout cela… Faire son histoire apportera son lot de révélation et même si, comme on le disait, le parcours pour les trois personnages est similaire, il est surtout très intéressant pour les subtilités scénaristiques, les éclaircissements et le fan service des accrocs d’Ys.
A cela, on ajoute de nouveaux modes de jeu qui se débloquent après la fin du jeu à savoir le Time Attack et le Boss Rush. A noter également qu’un mode Arène sera de la partie et que ce dernier pourra être joué, ainsi que le Boss Rush, avec un drôle de petit héros aux cheveux rouges. On se demande bien ce que cela peut être mais cela fait un total de quatre personnages jouables si vous avez bien suivi sauf que le petit dernier n’a pas de mode histoire…
Bref, le fan service est assuré et il y aura de quoi s’occuper si vous accrochez au concept et que vous êtes fans de la licence Ys. Pour ceux qui n’aiment pas les jeux répétitifs, attention tout de même car ici, vous enchaînerez toujours les mêmes mécaniques de gameplay ce qui peut être aussi pénible qu’addictif, tout dépend votre style. Enfin, sachez que si un seul et unique run vous suffit, il faut compter une petite dizaine d’heures pour arriver au bout ce qui rend forcément l’expérience moins longuette que si vous souhaitez découvrir l’histoire sous tous ses angles.
En plus de cela, vous remarquerez que la bande-son assez rock est très qualitative et fidèle à ce que fait la franchise Ys habituellement. On trouve des sons propres à la série qui feront sourire les fans et que ce soit les bruitages ou la qualité générale des musiques, nous sommes ici en face d’une OST vraiment sympathique. Bon boulot !
Au final, Ys Origin est vendu 19,99€ sur PlayStation 4 ce qui en fait un rapport qualité/prix assez sympathique si l’on résume tout ce que l’on peut faire mais c’est sûr que si vous ne comptez pas faire plus d’un tour de jeu, cela fait tout de suite plus cher. De notre côté, sachez que nous avons testé la version PS4 du jeu puisque celle sur PS Vita ne sera disponible qu’à partir du 30 mai et elle permettra le cross-buy. Néanmoins, DotEmu travaille toujours sur le développement d’une fonction cross-save qui pourrait être bien utile, c’est vrai !
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