Initialement sorti en 1993, The Legend of Zelda : Link’s Awakening a surpris le monde entier. En étant tout d’abord le premier épisode de la série sur console portable, le Game Boy à l’époque. Alors que la console était en perte de vitesse (Pokémon n’arrivera que 3 ans plus tard), une équipe développe sur leur heures perdues un prototype. Après la sortie en 1991 de A Link to The Past, la permission est accordée pour lancer de façon officielle le développement de cet épisode conçu comme un portage du dernier épisode en date, tout en proposant une histoire et une carte originale.
Étant donné que le projet est initialement conçu en catimini, les développeurs ont créé un objet vidéoludique proposant de nombreux caméos divers et variés, empruntant l’univers de Mario ou encore de Kirby. cet élément sera comme vous le savez, conservé dans le jeu final. Le jeu rencontre un succès tel qu’il ressortira par la suite dans une version DX colorisé afin de promouvoir les capacités du Game Boy Color.
The Legend of Zelda : Link’s Awakening est un jeu qui a une influence énorme dans l’histoire du jeu vidéo. Il a contribué à donner ses lettres de noblesses aux consoles portables, aidé au renouveau de la série et fait même partie du Guinness Book comme faisant partie des jeux les plus influents lors de sa sortie !
Aujourd’hui, The Legend of Zelda : Link’s Awakening arrive sur Nintendo Switch dans une version refaite, à l’image du Metroid Samus Returns sorti sur Nintendo 3DS en 2017. La volonté : proposer une relecture modernisée du jeu original. Que vaut cette mouture 2019 ?
Conditions de test : Nous avons fait une partie complète de Link’s Awakening de bout en bout, avec un quasi 100 % sur les différents collectibles. Il faut compter ainsi une bonne quinzaine d’heures de jeu. Reste le mode donjon que nous avons pu essayer de notre côté, en créant 2-3 donjons.
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ToggleUne patte graphique du plus bel effet
Le premier truc qui choque les fans de la première heure, c’est bien entendu le changement graphique entre l’épisode Game Boy et cette mouture Switch. Quoi de plus logique en même temps me direz vous. Nintendo a ici opté pour un rendu entièrement en 3D avec une modélisation des différents éléments faisant au final assez jouet. On a l’impression de jouer avec nos petites figurines de plastique et cette sorte de retour à l’enfance marche au final à 100 %.
Encore une fois, Nintendo arrive à nous émerveiller une nouvelle fois. Ce qui est au final assez étonnant avec ce Link’s Awakening, c’est réussir avec une carte au final pas si grande que cela, à proposer une variété de décors à tout instant. On passe du désert aux rapides, en passant par une plaine avant d’aller aux village des animaux. On a presque l’impression d’avoir une sorte de parc à thèmes où tout est représenté.
Ce qui marquera également les fans de la première heure, ayant joué et rejoué à l’épisode original, c’est le respect et l’amour de cet épisode qui se ressent à chaque instant. Tous les éléments sont là à l’exactitude, au moindre croisement de maison. C’est d’ailleurs ce en quoi consiste le défaut principal de ce remake : il ne tente rien de bien nouveau.
On mentionnera également la musique qui a été réenregistrée pour l’occasion. Les réorchestrations sont tout simplement sublimes, jouant parfaitement la carte de l’aventure et du voyage onirique. C’est un vrai bonheur que de redécouvrir les thèmes qui rythment avec perfection le jeu. Les bruitages sont également une franche réussite, notamment avec un bruit de brisure de pot des plus magnifiques !
Un jeu fidèle à ses origines
Link’s Awakening débute tout comme son aîné. Après un naufrage, Link se retrouve sur une plage (abandonnée) de l’île de Cocolint. Recueillie par Marine et Tarkin, notre héros au chapeau vert va petit à petit partir en excursion pour résoudre les mystères de l’île et aider ses habitants. A contrario des autres jeux de la licence Zelda, Link’s Awakening ne vous propose pas de partir en quête de puissance ni de sauvetage de la princesse. Prévu comme un jeu plus intimiste, l’ensemble de l’action se déroule sur cette île avec ses différentes zones et ses deux villages voisins.
On se retrouve donc à faire plusieurs allers-retours dans les différents endroits, à la rencontre des habitants de l’île et des animaux, tout en suivant les conseils avisés du hibou, nous emmenant pourtant dans les pires coins de la péninsule à savoir les donjons. Le but final de tout cela, réveiller un certain poisson-rêve à l’aide de huit instruments, se trouvant gardés par de dangereuses créatures terrées dans ces fameux donjons.
En cela le jeu propose un déroulé en tout point similaire à son initiateur : on découvre une nouvelle section de l’île, on rencontre de nouveaux personnages, on les aide, puis on obtient la clé du donjon… On découvre également des zones où un nouvel objet est nécessaire. On obtiendra l’objet dans le donjon suivant.
Si l’ensemble est très classique, notamment pour tous ceux qui ont déjà joué à un Zelda auparavant, Link’s Awakening apporte tout de même quelques aspects originaux comme le besoin d’échanger et échanger différents objets obtenus d’habitant en habitant de l’île, permettant d’avancer dans l’aventure par la suite. Originalité de cet épisode, on retrouve de nouveau les phases de plateforme à la Mario ainsi que les nombreux easter eggs de l’univers du plombier moustachu.
Une expérience sublimée
Là où Nintendo a fait fort, c’est dans sa retranscription, de façon moderne, du titre original même dans son feeling. Bien entendu, Link’s Awakening version 2019 a gagné en confort et en ergonomie manette en main. Il est par exemple maintenant possible d’avancer, de viser et d’attaquer en diagonale, ce qui ajoute clairement au plaisir de jeu. On retrouve du coup un bouton pour utiliser l’épée, un autre pour le bouclier, puis deux autres boutons sur X et Y pour utiliser vos objets. Bombes, boomerang ou encore la plume, permettant de faire sauter notre petit Link, tout est utilisable facilement via ces raccourcis.
On se retrouve donc avec une maniabilité actuelle sur un jeu qui gagne clairement à être joué ainsi. Nintendo ne se repose tout de même pas sur ses lauriers en proposant, un poil de contenu supplémentaire. Les coquillages ont par exemple doublé de nombre sur l’île de Cocolint et ce sera à vous de trouver les 50 si vous souhaitez obtenir l’arme ultime dévastatrice. On retrouve bien entendu l’ensemble du contenu de la version DX avec l’excellent donjon des couleurs qui est encore très efficace aujourd’hui.
En plus de cela, Nintendo a eu la bonne idée d’ajouter un nouveau personnage, Igor. Ce bossu sera votre compagnon pour ce qui représente la grande nouveauté de ce Link’s Awakening Switch, le créateur de donjon. Ce petit plus de l’expérience de jeu se débloque assez rapidement dans l’aventure et vous proposera tout simplement de créer son donjon à partir des pièces de donjons que vous aurez explorés mais aussi que vous aurez achetées dans la boutique.
La création se fait de façon très simple à base de sélection de blocs et de poses de ceux-ci. Vous pourrez par la suite l’essayer ou le stocker dans un Amiibo Zelda pour le faire essayer à vos amis. Dommage de ne pas avoir intégré une partie partage en ligne par codes comme ce qui est fait du côté de Super Mario Maker 2.
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