Milkstone Studios est le nom des développeurs qui se sont occupés de nous sortir un tel mélange des genres qui porte le doux nom de Ziggurat. Le soft était déjà disponible sur PC via Steam, Xbox One et PlayStation 4. Aujourd’hui, c’est une version Wii U qui débarque et c’est avec le sourire que l’on se plonge dans ce test qui vous fera part de nos impressions sur ce nouveau portage.
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ToggleIl est l’heure d’entrer dans le Ziggurat
Tout d’abord, sachez que si vous recherchez un éventuel scénario au sein de Ziggurat, il faut tout de suite l’oublier. En effet, ici, nous sommes plus en face d’une pseudo-histoire prétexte afin de vous envoyer survivre dans des donjons infestés de monstres et grimper les étages d’une mystérieuse tour que l’on appelle : Ziggurat.
La tour de Ziggurat est remplie de mystères et l’intrigue nous explique qu’arriver jusqu’à son sommet est le désir et le rêve de tout mage digne de ce nom afin d’atteindre le statut de frère de Daedolon . C’est pour cette raison qu’il faudra que vous choisissiez l’un des mages pour partir à l’aventure de ce lieu qui vous coûtera la vie très certainement plus d’une fois.
Et bien oui, Ziggurat est un Die & Retry et entendez donc par-là qu’une mort de n’importe quelle nature est l’équivalent d’un gameover et de la perte de tous les niveaux, accessoires et armes que vous aviez. Le principe est donc simple mais peut se révéler frustrant ! Forcément après plusieurs morts et l’obligation de devoir recommencer la tour au niveau zéro et à l’étage un, vous pourriez en avoir ras la casquette et pourtant, c’est ce qui fait le charme de ce genre de soft et très franchement, le pari est ici réussi.
Ziggurat, un gameplay addictif mélangeant FPS et RPG, le tout, avec une somptueuse sauce Die & Retry en supplément
Tout d’abord, sachez qu’en terme de contenu, Ziggurat n’est pas avare et l’on trouve de nombreux mages utilisant des armes différentes et avec des statistiques et préférences bien distinctes. Si le premier mage se prénomme Argo et qu’il est équilibré et sans faiblesse particulière, le mage Kraz aura une meilleure maîtrise de sa baguette mais disposera d’un peu moins de réserve de mana. Mais bon, nous n’allons pas faire le tour des mages disponibles et à déverrouiller puisque l’on en compte plus de quinze dans le soft.
Les mages se déverrouillent ainsi en remplissant des objectifs lors de chacune de vos visites des donjons de Ziggurat. Pour exemple, il faudra éliminer 200 diablotins, effectuer 20 parties, causer un certain nombre de dégâts ou tout simplement terminer l’aventure dans l’une des difficultés proposées qui sont : Facile, Normal, Difficile ou Infini.
Dernière petite précision avant de tout vous dire sur le gameplay, Ziggurat est entièrement sous-titré en français et même s’il n’y a pas de réel scénario avec des phases de dialogues toutes les minutes, c’est toujours agréable de voir une traduction dans la langue de Molière. En plus de cela, c’est plutôt pratique afin de pouvoir lire et découvrir le menu extra nous informant des effets des objets que l’on peut choisir lors de la prise d’un niveau, les pages que l’on a trouvé dans les donjons, le bestiaire afin de découvrir les ennemis vaincus et enfin, le panthéon donnant accès à votre classement parmi les joueurs du monde entier.
Mourir et recommencer, c’est addictif
Ziggurat vous place donc dans une vue FPS où vous contrôlez l’un des mages de cette mystérieuse académie et vous commencez directement au cœur du sujet à l’étage numéro un du donjon. Pas vraiment de tutoriel donc ou quoi que ce soit mais au final, on se rend vite compte que ce n’est pas très compliqué. En effet, une touche sert à utiliser votre baguette de magie à coup de missiles magiques tandis qu’une autre vous permet de tirer de manière dispersée. Enfin, on peut également sauter, sprinter et… c’est à peu près tout.
Pour le reste, tout est automatisé. En effet, les monstres vaincus lâcheront de l’expérience, de la santé et lorsque votre barre d’apprentissage sera pleine, vous évoluerez au niveau suivant et devrez choisir un bonus de niveau entre deux options choisies de manière complètement aléatoire. C’était ce que l’on vous expliquait précédemment sur les effets des objets à choisir pour un nouveau niveau. Par exemple, vous allez pouvoir augmenter votre jauge de vie, vous donner un bonus d’invincibilité à chaque fois que vous êtes touché, augmenter vos possibilités de choix à la prise d’un niveau en rajoutant un objet ou encore, choisir une capacité qui vous fait regagner de la vie à chaque destruction d’éléments du décor.
Le but de ce choix est simple, faire en sorte de prendre les bonnes compétences pour pouvoir survivre jusqu’à la fin du jeu… Et oui, souvenez-vous, la mort est synonyme de recommencer à zéro. Pourtant, la recette fonctionne admirablement et les premières morts continueront de nous donner envie d’essayer, encore et encore pour aller toujours plus loin et découvrir plus d’éléments du soft.
Vous évoluerez donc dans des donjons générés aléatoirement et même si le pattern des environnements ne change guère, il est intéressant de découvrir des architectures d’intérieur souvent changeantes et parfois surprenantes. En effet, si les monstres sont un fléau puisque généralement, lorsque vous entrez dans une salle, plusieurs vagues spawneront et il faudra tous les éliminer mais ce n’est pas tout. Et bien oui, certaines salles seront criblées de pièges comme des pics sur le sol, des murs tirant des projectiles magiques dans tous les sens ou encore et tout simplement, de la lave par endroit qui s’avérera mortelle.
Ainsi, il est clair qu’en tenant compte du fait que vous disposerez de seulement une vie, Ziggurat met votre skill à rude épreuve et vous force à devoir rester concentré à chaque seconde. Le gameplay en vue FPS est en tout cas très dynamique et on se retrouve dans un shooter qui se veut particulièrement fun sauf lorsque l’on meurt (rires). A noter que si vous disposez seulement d’une vie, au niveau un, vous aurez droit à 100 points de vues et à chaque niveau pris, ce nombre augmentera !
Pour pousser le bouchon plus loin, Ziggurat vous mettra parfois face à des dilemmes lorsque des salles vous mettront en face des statuts des dieux. Ici, vous pourrez choisir à vos risques et périls de demander de l’aide aux dieux mais sans ne rien sacrifier ou alors, faire don de points de vie afin d’obtenir , par exemple, un bonus de force pour le prochain combat ou encore, du mana bleu, vert ou orange.
Ziggurat change à chaque partie grâce à des donjons générés de manière procédurale
Autrement, en partie, vous pourrez avoir jusqu’à quatre armes différentes. La baguette consommera votre mana qui se rechargera automatiquement et ensuite, ce sont trois autres armes qui videront votre mana de couleur bleu, vert ou orange. Les armes peuvent être de n’importe quelle nature que ce soit un bâton capable de tout mitrailler sur son chemin, une arbalète qui gèle les ennemis ou encore, une bombe à lancer sur les ennemis. Il y a de quoi bien s’amuser entre tout donc !
De plus, si les donjons sont générés aléatoirement, vous allez pouvoir trouver des passages secrets vous permettant de mettre la main sur des bonus histoire de maximiser toutes vos chances de survie. D’ailleurs, ce ne sont pas de bonus basiques puisqu’il s’agit des mêmes éléments permanents que lorsque vous grimpez en niveau.
Autre aspect intéressant mais relativement frustrant parfois, le fait que le loot sur vos ennemis disparaisse si vous n’allez pas les ramasser à temps. Il sera en effet rageant d’être en pleine bataille et à court de vie et que les potions de guérison que vous aviez repéré il y a quelques instants ait déjà disparu ! Néanmoins, c’est ce qui fait le charme de Ziggurat et après tout, si cela vous embête, vous n’aurez qu’à opter pour la télékinésie lorsque vous prendrez un niveau. A condition, bien sûr, que cette dernière soit aléatoirement proposée !
Bien évidemment, pour finir un étage, il faudra vaincre un boss choisi, une fois encore, de manière procédurale. Mais avant de pouvoir l’affronter, il faudra trouver un grimoire vous permettant de l’invoquer. Une fois que vous serez mort, le jeu vous ramènera au tableau des scores et vous attribuera des récompenses qui vous seront, avec un peu de chance, proposées lors de vos futures prises de niveau.
Le gameplay de Ziggurat mélange donc bel et bien les aspects RPG, Die & Retry et FPS et il le fait, il faut le dire, admirablement bien. La durée de vie dépend très clairement de votre skill et au cas où, vous pourrez toujours tenter de rentrer dans le classement mondial dans les difficultés les plus élevées puisque le soft vous attribut un certain nombre de points selon plusieurs critères. Il se basera donc entre autre sur le temps qu’il vous faut pour terminer un étage, le nombre de salles explorées et bien d’autres éléments encore que l’on vous laissera découvrir.
Graphiquement, Ziggurat nous surprend dès que l’on lance dans la console avec des cinématiques pour nous compter la trame principale qui sont franchement très jolies. Ensuite, on découvre des dédales peu variés, certes, mais qui sont dotés d’un charme indéniable avec des graphismes franchement de bonne facture.
Ensuite, on peut dire que les musiques sont entraînantes et qu’elles parviennent parfaitement à coller à cet univers. Elles sont là pour nous mettre la pression et pour nous rappeler qu’à la moindre mort, on doit tout recommencer à zéro. Et bien oui, s’il y a bien un élément où Ziggurat frappe fort, c’est par son ambiance.
Un portage Wii U manqué ?
Et bien oui, comme on le disait, Ziggurat nous a été transmis sur Wii U seulement et c’est avec beaucoup de tristesse qu’il y a plusieurs points sur lesquelles on doit vous informer.
Tout d’abord, certaines pièces des donjons seront piégés et parfois, vous ne pourrez plus tirer que lorsque vous sautez en l’air ! Et qu’on se le dise, le gamepad n’est clairement pas pratique pour cette tâche. Le bouton A servant au saut, vous n’imaginez pas la difficulté et la frustration que cela procure. De plus, même avec l’affectation des touches dans le menu, on ne voit pas franchement où l’on pourrait placer la touche de saut…
Autrement, la lourdeur et la rigidité du gamepad se fera vite ressentir car il est tout simplement très difficile de se la jouer FPS avec. De notre côté, nous avons été obligés de baisser la sensibilité à son minimum afin de pouvoir profiter un tant soit peu de la visée d’une manière correcte. Le plus difficile dans cette configuration, c’est que pour les ennemis rapides, il est très compliqué de se tourner…
Ziggurat est un portage qui aurait mérité, lui-aussi, une seule et unique vie…
Pour finir avec le plus gros point noir du portage Wii U, c’est sa fluidité. Lorsqu’un peu trop d’ennemis sont à l’écran, on a droit à de lourdes baisses de framerate, à du lag et même parfois, des freezes de quelques secondes. Ainsi, l’expérience de jeu qui, malgré une maniabilité difficile, pourrait être pardonné ne l’est finalement plus ! On ne comprend parfois plus ce qu’il se passe à l’écran, on se téléporte à coup de lag et au final, on se languit que la partie s’arrête.
Il y a tout de même un aspect sympathique sur Wii U : l’affichage. Effectivement, vous allez pouvoir choisir de jouer uniquement sur la télé, le gamepad et cette dernière ou bien alors, seulement sur le gamepad. Enfin, on peut choisir de faire apparaître la carte du donjon sur le gamepad ce qui s’est révélé vraiment pratique.
Enfin, pour seulement 15 euros et avec le nombre d’heures de jeu qui vous attendent, peut-être arriverez-vous plus facilement à pardonner les lacunes de ce portage… Pour les autres, vous savez que Ziggurat est clairement une petite perle vidéoludique qui sort du lot !
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