The Fable – Notre avis sur le tome 6 du manga de Pika
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Rédigé par Neomantis Dee
Nous nous retrouvons aujourd’hui, avec du retard cela dit, pour parler de The Fable, le manga édité par Pika Edition. Le volume précédent, relativement calme, laissait miroiter un éclat de violence, un réveil abrupte avec la promesse d’une possible confrontation entre le dangereux Kojima et notre héros.
Il y aura bien confrontation ici, l’occasion de revoir les talents d’assassin de Fable. Plutôt rangé ces derniers temps. Au vu de la teneur de ces nouveaux chapitres, avec un ton et des scènes plus adultes, l’humour est logiquement au second plan. L’intensité dramatique étant privilégiée.
Sommaire
ToggleIls vivent la nuit
Toujours bloqué à l’hôpital, Ebihara demande à Fable de s’informer du conflit imminent entre Kojima et Sunagawa. Mais il reçoit une visite menaçante suite à cette requête. A l’autre bout de la ville, la rencontre entre Kojima et Sunagawa pour décider de « l’utilisation » qui sera faite de Misaki au sein de leur business doit avoir lieu dans un bâtiment industriel fermé pour la nuit. Sunagawa a embauché un tueur professionnel pour se débarrasser de Kojima, accusé d’avoir abattu un de ses hommes. Cependant, Kojima aussi est sur ses gardes et ne vient pas seul au rendez-vous. Mais personne ne se doute que Fable va venir troubler les festivités pour sauver Misaki.
Les chapitres proposés sont ici plus sombres que d’habitude. Si on trouve toujours quelques scènes qui dédramatisent le tout, l’action va prendre plus de place. La tension dramatique est préservée avec la présence de Kojima et de Misaki qui est au plus mal sous son joug. Des enjeux s’installent et on voit que l’auteur parvient à relier comme il faut ses intrigues secondaires avec l’intrigue principale centrée sur notre héros.
Nous avons donc à faire à une sorte de rassemblement, le tout dans un lieu restreint qui n’est pas sans rappeler des situations de films de gangsters. Certaines scènes de nudité et de violence sont montrées et vont servir à donner de la pertinence à l’univers narré. Pour autant, il n’est pas question de choquer directement les lecteurs et lectrices, mais plutôt de sensibiliser à des faits bien réels dans la société, japonaise notamment. Compte tenu de l’univers traité, il était évident que The Fable finirait par aborder plus frontalement la part sombre de son histoire.
Nameless gangster
L’affrontement principal du volume, le point culminant, est prenant et va profiter d’une mise en scène diablement efficace, avec notamment une fin de combat visuellement magnifique. Plus qu’un affrontement cool à suivre, c’est surtout une occasion d’être témoin de l’intelligence de l’auteur qui nous gratifie de planches traduisant parfaitement la situation.
De plus, si dans les tomes précédents tout tendait à montrer un Fable dans la peau de Satô, ne respirant pas la sérénité ni la confiance, force est de constater qu’une fois dans son rôle de tueur implacable, la tendance est contrebalancée et on ne donne plus chère de la peau de ses ennemis. Pour autant, jusqu’à présent nous n’avons encore jamais réellement vu Fable confronté à d’autres tueurs professionnels.
Mais dans ce tome 6 de The Fable, nous avons la chance d’être témoin d’un duel entre des tueurs confirmés. Sans trop en dévoiler, sachez que la séquence en question est bien pensée. Katsuhisa Minami arrive à harmoniser son dessin avec sa mise en scène de l’action pour nous immerger complètement dans l’action. Le découpage minutieux et cinématographique fait son effet, mais prend ici une autre ampleur par les choix esthétiques de l’auteur qui en transcendent l’impact.
Faut-il craquer pour le tome 6 de The Fable ?
Un tome dynamique et prenant, sans vraiment de temps mort. The Fable continue de nous épater par la qualité de sa narration et de nous happer grâce à une mise en scène de qualité. Sans parler de la galerie de personnages tout aussi réussie, du fait d’une très bonne écriture. Puis, si le dessin est une fois encore excellent, ce tome 6 passe un cran au-dessus, ne serait-ce que le temps d’une séquence, avec un travail visuel pertinent pour accentuer l’ambiance et les sensations qui peuvent s’en dégager. Minami possède un réel sens de la mise en scène c’est indéniable.
C’est aussi un volume important dans le développement des personnages de Misaki et Kojima, sans compter qu’il amorce également des conséquences futures qu’il nous tarde de découvrir dans les chapitres précédents. Il y a fort à parier que dès le prochain tome les choses vont fortement évoluer pour nos personnages. Pour toutes ces raisons, nous ne pouvons que vous inviter à découvrir The Fable, ou a continuer l’aventure.
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