The Fable – Notre avis sur les tomes 7 et 8 du manga de Pika
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Neomantis Dee
Après une longue absence concernant les avis mangas, nous voilà de retour. Et pas pour jouer un mauvais tour. Aujourd’hui, on reprend là où l’on s’était arrêtés, avec les tomes 7 et 8 de The Fable donc, le manga de Katsuhisa Minami édité par Pika Edition.
Pour rappel, nous nous étions stoppés sur la fin du conflit avec Kojima, et une Misaki malmenée par ce dernier. Avec ces deux nouveaux volumes, nous allons reprendre sur un rythme plus calme que dans le volume 6. La tension est redescendue et Satô va pouvoir souffler un peu, ce qui va se traduire par une excursion en pleine nature.
Sommaire
ToggleL’art subtil de l’extorsion
Se lançant en tome 7, l’excursion en pleine-nature prendra la quasi totalité du tome 8. Le 7e volume sert donc de transition et termine, pourrait-on dire, l’arc précédent. A l’inverse de la suite qui semble hors du temps, et va servir de tremplin. Car si on sent du répit dans ces tomes, il est clair que cela ne va pas durer longtemps. En outre, le fait d’avoir eu un peu plus d’info via la présence du supérieur de Fable apporte des données intéressantes, notamment sur la compréhension du personnage de Satô.
Pour placer un peu de contexte, lors du tome 6 a eu lieu le face à face entre Sunagawa et Kojima dans une aciérie, dans le but de régler leurs différends au sujet de la prostitution, business que Kojima souhaite développer. Ce dernier va même jusqu’à ramener Misaki en guide de cadeau à Sunagawa. Sauf que Sunagawa voit Kojima comme un concurrent problématique dont il doit se débarrasser. De son côté, Fable s’introduit dans le bâtiment pour sauver Misaki et neutraliser les ennemis. L’occasion de le voir pleinement en action et d’avoir un aperçu de son talent légendaire.
Parallèlement à ces événements, Ebihara, toujours à l’hôpital, reçoit la visite du patron de Fable. Ce dernier le menace de mort s’il continue à mêler Satô à ses affaires. Un coup de pression significatif et qui aura ses conséquences dans l’avenir. Mais dès les premiers chapitres du tome 7 de The Fable, certaines répercussions commencent à apparaître. Satô livre Kojima à Ebihara qui doit décider de son sort, tandis que Sunagawa, de son côté, se triture le crâne pour savoir ce qu’il s’est passé à l’aciérie.
Il s’interroge fortement sur l’identité de ce redoutable tueur sorti de nulle part. Quant à Satô, il décide de partir changer d’air en forêt. Il est accompagné malgré lui de son fidèle admirateur, Kuro, obstiné à vouloir devenir tueur professionnel, et donc l’apprenti de Satô. Il a insisté pour être de la partie, cependant il va vite déchanter, ne se doutant pas de ce qu’il l’attend dans la nature. Car Fable n’est pas venu faire du camping.
Nameless Gangster
Il y a un vrai travail d’ambiance de fait pour le tome 8 de The Fable. Ce qui n’est pas sans rappeler la mise en scène réfléchie et prenante de Minami lors de la séquence de l’aciérie du volume précédent. De surcroît, il est rafraîchissant et plaisant de découvrir de la végétation, le manga étant jusqu’à présent cantonné au milieu urbain. C’est pourquoi ce tome, esthétiquement parlant, tranche complètement avec ce à quoi l’œuvre nous a habitués. Même nous, lecteurs, lectrices, avons l’impression de souffler et de changer d’air, loin de l’agitation de la ville.
Un moment de calme où l’humour reprend toute sa place, précisément avec le décalage opéré par Kuro, totalement perdu lors de cette excursion. A mille lieux d’espérer devenir un quelconque tueur professionnel. Le choix de la forêt nous offre à voir des planches magnifiques et d’un réalisme saisissant. Un tome 8 marquant, dans son esthétique et son atmosphère, qui tire beaucoup de force de la tension latente installée dans le tome d’avant qui, comme nous l’avons dit, laisse entrevoir les problèmes à venir pour notre héros.
Car chaque action engendre une réaction. De même qu’Ebihara ne restera pas sans réagir, lui qui est actuellement dans une position délicate depuis la visite du patron de Fable. Enfin, la défaite de Kojima, hissé jusqu’alors comme un adversaire pour Satô, sonne la fin d’une épreuve pour notre tueur. Dans ces chapitres de The Fable, on retrouvera évidemment la sœur de Satô, Yôko, encore et toujours mouillée dans des situations douteuses, particulièrement au bar, madame ayant un faible pour l’alcool et la manipulation d’homme.
Un nouveau piège pour une nouvelle cible masculine. Une fois de plus, le personnage de Yôko Satô est des plus attachants. L’auteur nous gratifie de péripéties toujours aussi drôles, sans pour autant recycler l’humour. Le côté running gag de la scène du bar, par exemple, fonctionne à merveille et c’est un régal à suivre. Bien qu’elle joue un rôle, Yôko nous apparaît, petit à petit, comme une sœur crédible pour Fable. Tant sa folie n’a rien à envier à celle de notre héros.
Faut-il craquer pour les tomes 7 & 8 de The Fable ?
Des personnages toujours aussi intrigants et passionnants à découvrir, une esthétique toujours aussi belle et réaliste font que The Fable ne baisse pas en attractivité. Ni en intensité. Fort de son découpage cinématographique et de sa mise en scène millimétrée, Katsuhisa Minami à la main mise sur le rythme de son récit et c’est efficace.
Plus qu’une histoire banale, c’est le mélange des genres, l’alternance entre tension et humour absurde qui crée cette aura spéciale que possède l’œuvre. Par ailleurs, ces deux tomes sonnent comme la fin d’un potentiel arc et le début de nouvelles choses. En témoigne un tome 8 qui peut être vu comme une transition dépaysante et donnant un nouveau souffle au récit. Toujours aussi génial, n’hésitez pas à vous jeter sur les derniers volumes de The Fable.
Cet article peut contenir des liens affiliés