The First Descendant : On y a joué quelques heures, premier avis sur ce TPS free-to-play
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Rédigé par Mathieu Corso
Prometteur, c’est le mot pour qualifier The First Descendant. Bientôt disponible dans une première bêta ouverte qui prendra place du 19 au 25 septembre prochain, il faut dire que le free-to-play est attirant. Déjà parce qu’il utilise l’Unreal Engine 5, mais aussi parce que le TPS sera jouable gratuitement à sa sortie officielle. Nous avons pu tester le titre de Nexon un peu en avance, et voici notre première impression avant sa disponibilité en bêta ouverte.
L’éditeur et développeur Nexon n’est d’ailleurs pas si inconnu que ça avant d’avoir développé The First Descendant. L’éditeur et développeur a par exemple déjà planché sur quelques productions comme Warface, ou d’autres ratés qu’ils ont édités avec un certain LawBreakers. Ce n’est donc pas nouveau pour eux de développer un jeu en interne. Désormais, l’entreprise sud coréenne travaille depuis un petit bout de temps sur The First Descendant. Ayant pour vocation de s’insérer sur le marché déjà tentaculaire des free-to-play où crèche un jeu pas piqué des hannetons avec Destiny 2 en l’occurrence, il faut dire qu’après quelques heures de jeu, la production de Nexon est assez bonne, même si nous avons encore des interrogations.
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ToggleUn lore que l’on a peut-être déjà vu ?
Rien que sur la cinématique, nous avons la sensation d’avoir déjà vu cette histoire quelque part. En gros, les humains devront compter sur un Légataire, afin de lutter contre les Vulgus, une forme extraterrestre contre laquelle vous devrez combattre. On ne sait pas tout à fait si le titre proposera une narration intéressante au fil du jeu. Néanmoins, on espère qu’elle sera plus développée avec des mises à jour que sortiront les développeurs en amont.
D’ailleurs, si le lore nous est familier, c’est aussi parce que l’on y trouve quelques références, dont une à Borderlands. Mais de là à savoir s’il s’agit d’un clin d’œil anecdotique ou d’un élément servant à la narration, nous dirions quand même un peu des deux. Reste à savoir si le soft tiendra la route sur la longueur via son fil rouge, qui nous a paru générique pour le moment. Idem pour les protagonistes, qui étaient un peu trop plats à notre goût. Nous verrons si potentiellement, nous changerons notre fusil d’épaule une fois le jeu complètement sorti.
Il en va de même pour la direction artistique. La plupart des décors sont clairement génériques. Bien entendu, nous n’avons testé qu’une seule zone sur les trois disponibles dans cette bêta, mais ce premier environnement nous a finalement laissés de marbre. Il faudra voir si le soft peut nous en mettre plein les mirettes sur les autres parties de la carte. Mais pour l’heure, nous ne sommes pas plus emballés que ça, même si c’est loin d’être mauvais dans la conception.
Gameplay efficace, mais attention à la répétitivité
Avant toute chose, il faut rappeler que The First Descendant prendra la forme d’un TPS free-to-play, avec une dimension sociale et un aspect RPG et personnalisation du personnage à la Destiny. Sachez qu’au début du jeu, vous aurez le choix entre trois personnages que sont Ajax, Lepic et Viessa. Chacun auront leurs propres compétences actives et passives, ce qui favorisera la rejouabilité des missions. C’est déjà un bon point à noter, comme le fait de changer de personnages à notre guise lorsque vous arrivez à Albion, votre QG.
On imagine aisément que l’alchimie de chaque Légataire devrait fonctionner du feu de dieu quand vous jouez avec d’autres joueurs. En addition à cela, le feeling global du gameplay est plutôt bon. On peut effectuer des roulades pour éviter les attaques ennemies, et puis les gunfights ne manquent finalement de dynamisme, avec des armes qui claquent de manière crédibles. Tout marche bien sur The First Descendant, bien qu’il manque quand même ce petit quelque chose pour que l’on soit encore plus enjoué.
Le carton rouge pourrait d’ailleurs intervenir sur la possible répétitivité du jeu. Chaque zone vous donne la faculté de lancer de nouvelles missions, qui s’apparentent de manière générale à tenir une position ou protéger un générateur, en exploser un, voire de tuer des ennemis de type Elite. Rien de bien varié en somme, et on prie pour que le reste du jeu ne soit pas comme ça. Par contre, l’aspect shooter looter est bien exploité, avec un nombre incalculable d’armes ou de trésors que vous pouvez obtenir rien que sur le début du jeu.
Autant dire que ce point devrait sauver la classicité du soft, avec en plus les raids qui s’intitulent les combats d’interception du néant. Jouables jusqu’à quatre joueurs, ces « raids » vous autorisent à combattre de gros colosses, et par la suite y récupérer un butin plus ou moins intéressant. Si encore une fois, ce contenu est alimenté en amont, il y a fort à parier pour que cet événement soit plus qu’attrayant pour les chasseurs de loot en herbe. C’est désormais à Nexon de jouer afin d’embellir ce point d’ores et déjà prometteur.
Un côté personnalisation poussé… Avec on l’espère sans trop de micro-transactions ?
Albion sera comme nous l’avons indiqué plus haut, votre base. En plus de pouvoir changer votre personnage à votre guise (le mode boost nous a permis de voir que l’on pourra obtenir sous certaines conditions de nouveaux légataires, ce qui n’est pas rien pour varier son style de jeu), il est aussi possible de booster votre personnage.
En premier lieu, il sera possible d’upgrader votre personnage sur des spécifications précises avec les rangs de maîtrise. Moyennant de l’expérience récoltée lors de vos nombreuses missions sur les territoires, vous pouvez l’augmenter et ainsi bénéficier d’emplacements supplémentaires pour vos modules d’armes et d’inventaire. Dans sa simplicité, cette mécanique est efficace, et permet de donner petit à petit un gros coup de boost à son protagoniste.
Dans les autres aspects intéressants, il y a l’amélioration de vos armes et modules d’armure. Avec des éléments que l’on peut assigner à ces derniers, vous pourrez augmenter de manière exponentielle vos pétoires. En rajoutant des dégâts basiques ou élémentaires, The First Descendant peut s’avérer super intéressant sur cet aspect. Calmons cependant le jeu, puisque nous attendons d’y jouer encore plus longtemps afin de voir tout le potentiel qu’il propose, tant la base d’Albion est complète et nous offre plusieurs types d’améliorations ou déconstructions de matériaux.
Vous l’aurez compris, The First Descendant a les armes pour se battre contre des mastodontes du free-to-play (coucou Destiny), en faisant attention à ce qu’il n’en fasse pas trop, ou copie ses concurrents sur la longueur. D’ailleurs, il faudra aussi suivre avec attention les micro-transactions, qui reste la gangrène des jeux free-to-play. Rien d’alarmant pour l’instant car certaines monnaies spécifiques servent à juste acheter des éléments cosmétiques pour nos armes ou protagonistes. Nous n’avons pas beaucoup passé de temps sur la boutique mais si le bébé de Nexon continue sur cette lancée, c’est positif.
Dopé à l’Unreal Engine 5, et ça claque !
L’autre argument qui peut peser dans la balance, c’est le moteur employé par The First Descendant. Tournant sur l’Unreal Engine 5, le TPS free-to-play s’en sort très bien. De la qualité des textures en passant par la gestion des éclairages dynamiques, le soft peut clairement s’imposer comme l’un des plus beaux TPS free-to-play existant sur le marché.
Bien entendu, il y aura toujours de quoi pester sur quelques bugs traînant encore, mais l’optimisation du jeu est aux petits oignons. Le Nvidia DLSS fait aussi en sorte de maintenir le jeu stable à toute épreuve, et le résultat est plus qu’honorable. On se doute que le jeu ira en s’améliorant, mais il faut dire que la petite claque next-gen sur un jeu free-to-play n’est pas si loin. Cela dit, c’est encore perfectible notamment sur les cinématiques ou le chara design, discutable.
The First Descendant qui endosse le costume de Destiny killer ? Nous en sommes encore loin. Si le jeu dispose de qualités indéniables dans sa conception, il n’excelle pas autant que le bébé de Bungie. C’est beau, le gameplay est efficace, l’aspect communautaire et customisation restent profonds, mais le titre a besoin de confirmer et de se peaufiner. Pareil sur son contenu, qui se devra on l’espère d’être plus gargantuesque qu’un TPS de la trempe d’un Destiny 2, tout en évitant le pay-to-win à terme. Tant de question que l’on se pose, et qui trouveront des réponses sur le produit fini. Pour l’heure c’est prometteur, le tout est fun mais le titre doit confirmer pleinement sur sa sortie officielle. On rappelle qu’une bêta sera ouverte du 19 au 25 septembre sur PC et PS5, afin de vous faire par vous-même une idée.
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Date de sortie : 02/07/2024