The Outer Worlds : Notre avis sur la version Nintendo Switch
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Nathan Champion
Dernier projet des papas de Fallout : New Vegas, The Outer Worlds avait la lourde tâche de répondre aux attentes écrasantes des fans de ce RPG mythique de la génération précédente de consoles. Sur le papier, il a laissé quelques joueurs sur le carreau, notamment à cause de sa technique et de ses environnements restreints. Mais il n’en demeure pas moins un jeu d’une grande richesse – on vous renvoie d’ailleurs à notre test plutôt élogieux de la version PS4 – dont le portage sur Nintendo Switch ne pouvait qu’être une bonne nouvelle.
À condition, bien sûr, qu’il ne pâtisse pas trop de ce changement de support qui fait mal à beaucoup de ses congénères. On a trop souvent vu des portages bâclés sur l’hybride de Big N pour que l’enthousiasme à ce sujet soit au beau fixe. Voyons ensemble ce que vaut cette version.
Sommaire
ToggleDes concessions évidentes
Lors de sa sortie en octobre dernier sur PlayStation 4, Xbox One et PC, The Outer Worlds ne brillait pas par ses graphismes et sa technique. S’il jouit d’une direction artistique originale, quoique parfois plus étrange qu’autre chose, il souffre finalement des mêmes défauts que Fallout : New Vegas, avec qui la comparaison était inévitable. Cela signifie que, bien qu’il fasse preuve de certaines qualités esthétiques, le titre de Obsidian n’était jamais vraiment beau, voire carrément décevant sous certains aspects. Ce qui, en somme, avait de quoi faire peur concernant son arrivée prochaine sur Switch.
Et justement, comme la plupart des jeux récents que l’on porte sur la console hybride de Nintendo, cet Action-RPG a subi un downgrade graphique conséquent. À l’image d’un certain XCOM 2 Collection, qui rejoignait sa bibliothèque le 29 mai dernier et se révélait particulièrement décevant à ce niveau, The Outer Worlds est plus laid qu’il ne l’a jamais été. Un comble pour un titre dont le principal défaut était justement sa technique datée ! Ce qui est particulièrement visible lorsque la console est dockée, mais ne manque pas de faire mal aux yeux en mode portable aussi.
Cette édition est comme enrobée dans un flou continuel, qui touche évidemment l’horizon, mais pas seulement. Les décors en extérieur sont tout à fait infâmes – la plupart de la végétation au sol a disparu et les textures sont d’une pauvreté impressionnante – surtout de nuit, les éclairages se révélant particulièrement cheap. Et par extérieur, comprenez tout ce qui ne se situe pas entre quatre murs, puisque c’est aussi le lot des villes. Les environnements intérieurs s’en sortent mieux, il est vrai, mais qu’on se le dise bien : vous passerez plus de temps à fouler la terre de planètes extraterrestres qu’à arpenter des couloirs dans ce RPG.
Et comme si cette baisse significative de qualité graphique n’était pas suffisante, les textures mettent du temps à s’afficher – voire ne s’affichent simplement pas correctement – et le jeu souffre régulièrement de ralentissements saccadant l’écran, notamment lorsque l’on sprinte. Quant à la distance d’affichage, elle a été drastiquement réduite, au point que même en ville il arrive de voir du brouillard au coin d’une rue. Pas mal de petits bugs sont aussi à noter, avec des voix qui disparaissent en pleine conversation, mais aussi des effets visuels qui ont été réduits à leur état le plus précaire, en particulier les explosions.
Fidèle à lui-même
En dehors de son aspect technique et visuel, The Outer Worlds reste fidèle à ce qu’il proposait sur ses supports précédents. Il s’agit donc d’un Action-RPG se situant dans un univers futuriste, proposant d’explorer plusieurs planètes d’un même système, en voyageant grâce à notre propre vaisseau spatial. Obsidian n’a pas lésiné sur les dialogues, au travers desquels avance la plupart du temps le scénario. Et cela tombe bien, puisque le développeur a rôdé sa capacité à écrire des conversations intéressantes, et a fourni à son dernier bébé un univers riche, dans lequel il est possible de faire de véritables choix.
Coté gameplay, le titre s’inspire beaucoup de la série Fallout, à qui il emprunte sa vue à la première personne et ses combats relativement nerveux. Malheureusement, avec cette version Switch on a tendance à perdre un peu le fil en plein affrontement, à cause de ce désagréable effet de flou et de ces petits ralentissements irritants. Ainsi, là où le titre nécessite des tirs de précision sur les points faibles des ennemis, afin de les étourdir ou les rendre incapables de se battre, ici on devra abuser du système de ralenti pour gagner certaines batailles un peu compliquées.
Quant à son aspect RPG et l’utilisation bien sentie des dialogues pour manipuler les personnages, rien n’a vraiment vieilli. Le titre n’est pas original à ce niveau, puisqu’il reprend une recette souvent utilisée par le développeur – et ce depuis son premier jeu, j’ai nommé Star Wars : Knights of the Olds Republic 2, rien que ça – mais il faut bien reconnaître que parfois le classicisme a du bon. Surtout quand il s’agit d’un RPG au contenu conséquent comme celui-ci, les connaisseurs du genre ne s’y perdront pas, et les novices non plus !
En conclusion
The Outer Worlds est l’exemple type du portage Switch qui a mal tourné. La version d’origine n’est pas connue pour sa technique époustouflante, et cette nouvelle édition souffre malheureusement des mêmes défauts, démultipliés par la différence de puissance du support. Que ce soit clair, sur l’hybride de Nintendo, le titre est tout simplement laid. Il reste un chouette RPG, en l’état, mais si vous avez l’occasion d’y jouer sur une autre machine, alors on ne peut que vous conseiller de le faire.
À noter que cette édition Switch ne pèse pas excessivement lourd, 13,8 Go pour être plus exact.
Cet article peut contenir des liens affiliés
Date de sortie : 25/10/2019