The Rogue Prince of Persia : On y a rejoué, le rogue-lite lui va si bien
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Rédigé par Mathieu Corso
Disponible depuis le 27 mai dernier en accès anticipé, The Rogue Prince of Persia, qui nous avait déjà convaincu il y a quelques mois de ça sur une petite session de jeu, a pu de nouveau se laisser approcher. Cette fois-ci dans sa version accès anticipé, donc, plus complète. Développé par Evil Empire, le soft dispose, depuis la conférence Ubisoft Forward, d’une nouvelle grosse mise à jour, ajoutant un nouveau biome se nommant le temple d’Atar, en plus de ceux déjà existants. Le titre dispose aussi de nouvelles armes, pièges et ennemis à affronter. Et sans y aller par quatre chemins, nous prenons toujours un pied monstre sur The Rogue Prince of Persia, à qui le genre rogue-lite à la Dead Cells va comme un gant !
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ToggleDes runs aussi saisissantes que son gameplay
The Rogue Prince of Persia dans son aspect rogue-lite, a bien évidemment une histoire très simple. Notre prince de perse voit son royaume attaqué par les Huns, et va devoir tout faire pour le sauver du massacre. Le temps sera aussi un élément important du soft car, à chaque mort, le prince pourra, grâce au Bola qui est une étrange relique, revenir en arrière et recommencer une nouvelle run. La carte mentale proposée dans le soft permet aussi de faire avancer l’intrigue au fil de vos runs, ce qui permet de débloquer à terme de nouveaux endroits et dialogues avec les divers PNJ du soft.
Tout est bien huilé et concernant le gameplay pur, le studio Evil Empire effectue un vrai retour aux sources de la licence, avec de la plateforme et du combat en 2D. Indéniablement, la mayonnaise prend. Notre prince est toujours aussi agile, et ce dernier peut courir sur les pans de mur, sauter un peu partout, donner un coup de pied pour étourdir l’ennemi ou le projeter, et effectuer des esquives qui consistent à sauter par dessus ses adversaires. Les combats à l’épée et l’utilisation de l’arme secondaire choisie se mélangent bien, et les possibilités d’aborder les combats en utilisant les élément du décor, dont les pièges, sont jouissives. On regrettera toutefois un cafouillage dans les esquives, mais pour le reste, le gameplay est délicieusement calibré, même s’il reste à corriger le tir sur certaines collisions.
Même le level design des différents biomes est pour l’instant une pure merveille. Des jardins inondés en passant par le temple d’Atar voire la Tour de l’oubli, Evil Empire a fait du bon boulot dans la conception des niveaux. Il y a une certaine verticalité fort appréciable, et les environnements bénéficient d’un soin tout particulier pour donner une grosse liberté d’action aux joueurs. Les divers pièges paraissant faciles à éviter peuvent être très vite un danger, comme certains mobs classiques, qui ne sont pas si inoffensifs que ça. On attend une fois encore de voir les prochains biomes se rajouter au titre mais qu’on soit clair, le tout est très prometteur et on peut s’attendre à un Rogue-lite d’une qualité pratiquement similaire à Dead Cells.
Le gameplay est ainsi bien calibré, comme les combats de boss, qui offrent un bon challenge. Si dans le fond ils n’ont pas nécessairement de patterns très durs à esquiver, le moindre faux pas peut presque vous être fatal. Il faudra être bien concentré et capter le bon timing afin de les terrasser définitivement. Les deux premiers boss de cet accès anticipé donnent du fil à retordre, et on espère que les prochains seront tout aussi jouissifs à affronter.
Un Rogue-lite toujours profond, et il n’a pas fini de s’étoffer
The Rogue Prince of Persia, malgré ses quelques défauts, parvient à s’embellir avec ses mécaniques de rogue-lite à perte de vue. Dans chaque run, il y aura à disposition des marchands chez qui, moyennant de l’argent, vous pourrez acheter de la vie, des médaillons aux compétences passives, voire forger vos armes et ainsi les rendre plus puissantes en termes de statistiques. Des salles spéciales seront aussi de la partie avec des coffres contenant quelques récompenses, et vous pourrez même demander un sacrifice de votre barre de vie, afin de récupérer un loot plus ou moins intéressant. Qui plus est, vous aurez ça et là quelques autel de lueurs, qui vous donneront la faculté de conserver cette autre monnaie du jeu, qui servira pour votre repaire si jamais vous mourrez à nouveau.
Nous pourrions épiloguer longtemps sur le contenu assez touffu de ses mécaniques de rogue-lite. Il faut savoir que Evil Empire a même rajouté récemment un nouvel autel où, avec de l’or, vous aurez la possibilité de détacher vos médaillons passifs, afin de les placer dans l’ordre qui vous convient. D’ailleurs, ces médaillons à compétences passives, vous donnent au choix la possibilité d’enflammer le sol, de laisser une trainée de résine qui peut ralentir les ennemis, voire aussi les empoisonner. En les assemblant correctement, vous pourrez aussi décupler leurs effets, et ainsi débloquer des compétences passives un peu plus puissantes.
Outre les nombreuses mécaniques de rogue-lite complètes, il y aura aussi votre QG. Une fois décédé, vous reviendrez à votre point de départ, pour ainsi dépenser vos lueurs durement acquises. Il sera possible de les dépenser tout d’abord par le biais d’un arbre à compétences. Celui-ci vous octroiera au choix l’autorisation d’augmenter le nombre de potions que vous pouvez transporter, voire de récupérer quelques lueurs si vous n’avez pas pu les sauvegarder via des autels prévus à cet effet. Qui plus est, ces lueurs seront à dépenser auprès de deux marchands, vendant justement des armes ou médaillons que vous avez débloqués via des plans lors de vos runs précédentes.
Néanmoins, parmi les retenus que nous conservons, il y a ce sentiment que l’on débloque tout un peu trop vite. En quatre heures de jeu, nous avons eu la sensation de faire presque le tour de cet accès anticipé, bien qu’il reste encore deux trois choses à débloquer sur l’arbre à compétences, et qu’il y ait encore quelques éléments à découvrir progressivement sur nos runs. Cela dit, nous restons sereins car Evil Empire a encore beaucoup de choses à rajouter sur le soft dont l’éveil, qui sera visiblement une mécanique qui nous récompensera grassement si nous allons au bout de nos runs. Cette mécanique est excitante, et on a hâte qu’elle soit disponible, comme le prochain arbre à compétences de notre prince.
Une merveille artistique et sonore
Dans les derniers points à aborder, il y a tout d’abord ses graphismes terriblement enchanteurs. Dessiné à la main, The Rogue Prince of Persia est diablement joli. Les décors de chaque biome présentent une variété sans faille, et les quelques arrière-plans crayonnés forcent le respect. S’il manque une pointe d’optimisation sur les temps de chargement, force est de constater que le soft est d’une fluidité à toute épreuve, ce qui est largement appréciable. Chapeau bas à Evil Empire, qui a fourni un travail de dingue, et avec quelques clins d’œil çà et là, montrant qu’ils sont des amoureux invétérés des premiers Prince of Persia, ainsi que de Prince of Persia: Les Sables du Temps.
Quant à la bande-son, elle nous aura clairement donné plus d’un frisson. S’il n’y a que du texte à lire lors des interactions entre les personnages, ce sera clairement la musique qui fera tout le reste. A mi-chemin entre des musiques orientales et de la dubstep, force est d’admettre que le mélange est divin, et colle parfaitement bien à l’ambiance de The Rogue Prince of Persia. Il y en aura certainement d’autres en aval de son accès anticipé, et nous devrons prendre notre mal en patience pour les découvrir.
On ressort pour le moment de The Rogue Prince of Persia des étoiles plein les yeux. Par sa maîtrise incontestable du genre rogue-lite, en passant par une direction artistique et une ambiance sonore qui fonctionnent du tonnerre de dieu, Evil Empire sait clairement ce qu’il fait, et il le fait très bien. Bien qu’il subsiste quelques cafouillages dans le gameplay en général avec quelques collisions douteuses et un système d’esquive un peu trop surprenant, force est de constater que la proposition est généreuse. Qui plus est, le titre continuera évidemment à s’étoffer dans son accès anticipé, et sera de fil en aiguille de plus en plus séduisant sur bien des aspects. Il ne reste plus qu’à voir ce que sera la version finalisée du soft, qui est bien parti pour être un excellent rogue-lite, spin-off d’une licence qui fut jadis au placard et en perdition totale.
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Date de sortie : 27/05/2024