The Witch and the Beast : Présentation et avis sur le manga de Pika
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Ludvig Auvens
En mai, fais ce qu’il te plaît. N’est-ce pas là l’une des phrases que l’on entend le plus souvent chaque année, une fois le mois de mai venu ? Moi, en tout cas, c’est plutôt bon anniversaire. Où est-ce que je veux en venir ? Nul part en fait… De quoi je vais vous parler aujorud’hui ? Hmmm… de The Witch and the Beast, ça vous tente ?
Ainsi, après vous avoir parlé de Berserk of Gluttony, notre premier light novel, et de la suite du comics Die, nous allons nous diriger vers le catalogue de Pika. Première apparition dans notre rubrique, l’éditeur le fait de la plus belle des manières avec un seinen signé Kôsuke Satake, dont c’est la première série. Au Japon, The Witch and the Beast est sorti pour la première fois en 2016, et compte actuellement huit tomes. ré-publiée dans le même magazine que Gleipnir ou encore Fool’s Paradise, la promesse de ce manga est alléchante. Néanmoins, rappelons qu’il s’agit d’une première pour le mangaka. Dès lors, est-ce que ça vaut le coup de s’attarder, ou vaut-il mieux se tourner vers un artiste plus expérimenté ? Allons voir cela ensemble.
Sommaire
ToggleLa chasse à la sorcière
Ce qui est sûr, c’est que le premier contact avec The Witch and the Beast est catégorique, nous sommes face à de l’urban fantasy. D’ailleurs, les décors rappellent grandement l’Angleterre de la fin du 19e siècle, avec quelques petits détails en plus. En effet, des voitures modernes y circulent, la magie fait partie de ce monde, de même que des créatures fantastiques. Mais surtout, le monde est peuplé de sorcières, des êtres réputés maléfiques qu’il faut éliminer à tout prix.
C’est d’ailleurs la mission des deux protagonistes de la série, Guido et Ashaf. Ensemble, sur ordre de « l’Ordre de l’Écho Noir », ils doivent traquer ces créatures pour protéger l’humanité. De ce fait, le premier tome nous plonge dans deux missions pour le duo. L’occasion pour Kôsuke Satake de poser les bases, des bases, de son univers. En effet, il ne rentre pas encore dans le détail et nombre de choses restent à découvrir à ce sujet (en espérant qu’il développe tout cela dans les prochains volumes).
En outre, les deux premières missions proposées par l’artiste nous permettent de découvrir ces créatures qu’Ashaf et Guido doivent affronter. A première vue, elles sont comme décrites depuis le début, méchantes. On pourra tiquer sur le manque de substance de ces deux antagonistes, trop peu nuancés et uniquement mus par la haine ou la vengeance. Malgré tout, on sent le potentiel de l’œuvre au travers de ces 192 pages. L’approfondissement viendra donc par la suite, comme pour l’univers en lui-même.
Un premier manga audacieux
Niveau bon potentiel, on retrouve notamment le duo composé par Ashaf et Guido. Le premier est un magicien chevronné, calme et assez chaleureux. L’autre est une jeune femme intrigante, au visage fermé et dents pointues, ayant développé une haine très profonde pour les sorcières. Impulsive, elle démarre au quart de tour. Un peu comme le scénario de Kôsuke Satake en fait, qui nous donne déjà de nombreuses informations sur le passé de Guido, un peu comme si cela n’était pas un mystère sur lequel il souhaitait compter plus tard.
Autre point très positif à mettre en avant, c’est la patte visuelle présente dans cette série. Kôsuke Satake propose une très bonne qualité visuelle pour un premier volume d’une première série. Les personnages sont travaillés et ont tous leur propre identité visuelle, les monstres sont impressionnants et les décors, lorsqu’il y en a, sont riches. C’est donc une belle réussite graphique pour ce premier volume.
D’ailleurs, le découpage est lui aussi bien fait, amenant une certaine dynamique aux phases d’action parsemées ici et là. Pour les dialogues, les vues et le découpage font aussi très bien le travail, bien que certains choix puissent être discutés. Le mangaka est audacieux dans ses choix, parfois un peu trop. Mais, dans l’ensemble, la copie est très propre et laisse présager du bon pour la suite.
Faut-il craquer pour The Witch and the Beast ?
Ainsi, si l’histoire et l’univers doivent encore se révéler un peu à nous, le flou étant encore laissé par l’artiste, l’ensemble est très qualitatif et donne envie de découvrir la suite. Évidemment, ce sentiment est renforcé par la très bonne traduction proposée, prenant en compte le caractère des deux personnages dans le choix des mots dans les dialogues.
Aussi, le dessin de Kôsuke Satake est soutenu par un bon travail d’adaptation et une première de couverture très jolie. Celle-ci est proche de la version originale mais apporte tout de même quelques subtilités bienvenues, comme le travail effectué sur le titre du manga.
Acheter The Witch and the Beast sur AmazonDès lors, nous pouvons dire que The Witch and the Beast est une bonne surprise de ce mois de mai chez Pika. Le manga commence plutôt bien, avec une histoire intéressante qui se met en place. Beaucoup de portes sont ouvertes pour la suite et il nous tarde d’être en juillet pour la découvrir.
Cet article peut contenir des liens affiliés