L’ascension de The Witcher : Présentation et avis du bouquin de Third Editions
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Rédigé par Ludvig Auvens
Ces dernières années, The Witcher n’a cessé de faire parler de lui. Que ce soit via un troisième opus d’une qualité indéniable, ayant même reçu l’honneur d’une édition GotY, ou via l’annonce d’une série Netflix avec Henry Cavill en tête d’affiche. Désormais, parler de RPG signifie aussi parler de The Witcher et ExServ et Third Editions l’ont bien compris. Voilà pourquoi un livre concernant cette licence, désormais mythique, a été publié. L’ancien journaliste JV s’est lancé pendant plusieurs mois dans un travail acharné afin de nous pondre LE bouquin de référence sur le sujet. Est-ce une réussite ? Un échec ? Nous allons tenter de vous donner notre avis sur la chose.
Au travers de 258 pages, monnayées à 24,90 €, l’ancien de chez Gamekult nous livre l’ascension de The Witcher, à laquelle le destin de CD Projekt aura été étroitement lié. Après un travail déjà important sur Diablo, ou encore Dead Cell, Benoît Reinier n’en a pas fini de nous éblouir de sa belle plume. Reste à voir si c’est encore le cas cette fois-ci.
Sommaire
ToggleLa qualité, il n’y a que ça de vrai
Dans ces près de 300 pages, Benoît Reinier a décidé de créer quatre chapitres. Chacun s’intéresse à une thématique bien précise, avec notamment un chapitre entier dédié à l’univers du sorceleur. Bien entendu, introduction et conclusion sont toujours de la partie, pour offrir six chapitres riches en informations et découvertes.
De son nom complet L’Ascension de The Witcher : Un nouveau roi du RPG, le bouquin édité par Third Editions se présente avec une qualité exceptionnelle, tant dans l’écriture que dans le travail éditorial. La couverture est rigide, résistante, et avec une reliure plutôt solide. Le papier est également de bonne facture, avec une souplesse égale à résistance de ce dernier. Du côté de l’éditeur, c’est plutôt un sans faute. D’ailleurs, cette œuvre peut aisément rejoindre la case « collection », comme c’est souvent le cas avec les publications de Third Editions.
D’ailleurs, une édition limitée, dite « First-Print » était disponible, afin de proposer une qualité encore supérieure. Mais, quand on voit le travail déjà effectué sur l’édition standard, on peut largement s’en contenter. En plus de cela, on ne peut que mettre en avant la prouesse du travail d’illustration, qui reste dans le haut du panier. En effet, la première de couverture, de même que la quatrième, sont d’une beauté à couper le souffle. Les fans de The Witcher seront sans aucun doute comblés de retrouver leur sorceleur favori aux prises avec l’une des nombreuses créatures qui peuplent son univers.
Mais, trêves de félicitations à l’éditeur, et partons vers le travail de celui que l’on connaît sous le nom d’ExServ, pour voir ce qu’il nous réserve au fil de ces quatre chapitres riches en émotions.
Un véritable hommage à The Witcher ?
Dans son premier chapitre, l’auteur revient sur la création du studio à l’origine de cette trilogie adulée. Ainsi, nous pouvons voir les débuts de CD Projekt Red, ainsi que la manière dont le studio est arrivé là où il en est à l’heure actuelle. Ainsi, nous en apprenons plus sur une équipe d’amis, rêvant de créer des jeux vidéo et qui doivent évoluer dans une Pologne encore sous le couvert d’un communisme mourant. C’est donc, avec des ambitions changeant en même temps que le régime en place que l’équipe polonaise va pouvoir s’imposer.
Avec comme cri de guerre « We are Rebels », les Varsoviens vont pouvoir commencer à concevoir leurs jeux, s’immiscer parmi les hautes sphères du jeu vidéo, tout en liant leur avenir et leur réussite à celle de Geralt de Riv, que nous connaissons tous aujourd’hui.
Si l’équipe peut se vanter d’en être arrivé là par leur propre force et leur courage, on apprend aussi que tout n’a été qu’un coup de chance, comme ils ont pu le confier à Benoît lors des nombreuses interviews qui lui ont permis de dresser un livre si qualitatif. De leur première rencontre avec Sapkowski, créateur de l’univers de Geralt à Cyberpunk 2077, l’auteur n’oublie rien et nous fait part de tout.
Dans le second chapitre, ExServ nous transporte dans l’univers de Geralt. Le lecteur oscille alors entre références littéraires et emprunte vidéoludique. Ainsi, nous pouvons en découvrir plus sur la Pologne et sa relation intrinsèque avec la fantaisie, ainsi que la manière dont l’univers du sorceleur a pu en arriver là où il en est aujourd’hui.
Après tout, c’est l’union de l’imaginaire de Sapkowski et la prise de risque des équipes de CD Projekt Red qui ont permis à la licence d’être devenue un succès planétaire. Ce chapitre retrace alors les prouesses des deux camps, donnant naissance à quelques pages qui traitent de cet univers étendu du papier à nos moniteurs. Du grand art ! Mais au-delà de cela, ce chapitre est avant tout une invitation à découvrir les fondements des aventures de Geralt, de son monde aux personnages, de l’univers à la sexualité et la grossièreté exacerbée.
De la qualité, sur toutes les pages !
Vient alors le troisième chapitre. Pour un fan de la licence, ayant dévoré les trois jeux ainsi que les bouquins, c’est peut-être le moins intéressant. Mais pour un néophyte ayant découvert Geralt avec le troisième épisode vidéoludique, il est tout à fait nécessaire. En effet, ce dernier retrace l’histoire des trois jeux proposés par le studio polonais. Ainsi, The Witcher, dans sa globalité nous est mis sur la table. Eh oui, les extensions Hearts of Stone et Blood and Wine sont comprises.
Dès lors, les lecteurs pourront se targuer de comprendre l’ensemble des choix scénaristiques des membres du studio. Après tout, le troisième opus reste le plus populaire, et il n’est pas rare de croiser quelqu’un n’ayant joué qu’à ce dernier. Pour les autres, il est toujours possible de passer outre ces quelques pages, même si ce serait dommage de se priver de l’aisance avec laquelle ExServ nous présente tout ça.
Enfin, nous en arrivons au quatrième et dernier chapitre de cette œuvre. Dans ce dernier, Benoît s’atèle à aborder un sujet pas toujours évident : le « game design ». Il s’intéresse aussi à tout ce qui tourne autour de la conception de l’univers et des jeux dans leur ensemble au sein du studio polonais. Dans ce dernier, il ne tarit pas d’éloges sur le travail de CD Projekt Red, dont il trouve le travail d’un niveau au-dessus de ce à quoi nous pouvons être habitués chez nous.
Malheureusement, c’est aussi le chapitre dans lequel revient un sujet bien à la mode ces derniers mois : le « crunch ». Cette méthode visant à faire travailler d’arrache pied les équipes au nom de la passion est désormais bien trop présente et il est normal de voir ce thème ici abordé.
L’auteur conclut donc ce livre en nous présentant la façon dont le monde de The Witcher 3 : Wild Hunt a été construit, comme il a été imaginé et surtout, met en avant le travail d’écoute du studio vis-à-vis de sa communauté. En gros, ce chapitre nous montre à quel point ces hommes et femmes du jeu vidéo peuvent fournir un travail acharné, tout en écoutant ceux qu’ils cherchent à combler !
Acheter L‘Ascension de The Witcher : Un nouveau roi du RPG
Avec quelques temps faibles, L’Ascension de The Witcher : Un nouveau roi du RPG reste un livre passionnant, qui réussira sans difficulté à satisfaire les fans de l’œuvre vidéoludique. Enrichi de moult informations saisissantes, le titre de Benoît Reinier captive. Le travail de recherche de l’auteur est palpable à chaque ligne et la passion de ce dernier se ressent de la première à la dernière page. Et, bien entendu, il faut aussi reconnaître un travail de qualité de la part de l’éditeur, qui nous propose un boulot proche de la perfection. Un ouvrage à conseiller à tous les apprentis sorceleurs comme à ceux qui ont déjà affronté la chasse sauvage !
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