The Witcher – L’Épée de la Providence : Notre avis sur le roman de Bragelonne
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Rédigé par Ludvig Auvens
Après nous être intéressés à des mangas pendant deux semaines d’affilée (Danganronpa, puis Assassin’s Creed), nous allons nous tourner vers une suite. En effet, nous avons eu le plaisir de lire la réédition du second tome de Sorceleur (réédition titrée The Witcher, puisque sortie de consort avec la série Netflix du même nom). Sous-titré L’Épée de la Providence, ce second tome était, à l’origine, paru en Pologne en 1993 avant d’arriver chez nous début 2008.
Cette réédition est donc l’occasion pour les fans des jeux The Witcher (licence ayant atteint son apogée avec The Witcher 3) de découvrir le passé de Geralt de Riv, Ciri et bien d’autres personnages emblématiques. Recueil de nouvelles, comme pour le premier tome, cette suite est également partiellement traitée par la série de la plateforme de streaming précédemment nommée.
Édité par Bragelonne, ce bouquin est l’occasion de découvrir des pans non-traités par la série, tout en appréciant ce qui a permis de poser les fondations d’une licence plurimédia mondialement connue. Mais, même si Geralt et Ciri sont au cœur de l’intrigue, la création de Andrzej Sapkowski en vaut-elle toujours la peine une fois le premier bouquin refermé ? Allons voir cela tout de suite !
Sommaire
ToggleYennefer et Jaskier ont le bon rôle
Niveau scénaristique, ce cher Sapkowski tape fort d’entrée de jeu, pour ne pas changer. Notre adorable sorceleur est aux prises avec une autre créature tout droit sortie du si vaste bestiaire de l’heroïc fantasy puisqu’il affronte un basilic. Vous savez, cette créature reptilienne qui ressemble à un serpent gigantesque. Oui, notre cher Geralt continue sa folle chasse aux monstres et ce second recueil de nouvelles ne va pas changer le rythme tant apprécié de son précédent volume.
Mais ce deuxième tome est aussi, et surtout, l’occasion de traiter plus en profondeur certains autres visages importants de son histoire. Ainsi, Yennefer et Jaskier ont aussi droit à leur place dans cette nouvelle intrigue qui se révèle rapidement comme étant une chasse au dragon (oui, si vous avez regardé la série, ceci doit vous rappeler quelque chose). C’est donc avec une équipe atypique composée de nains ou encore d’un paladin que notre héros va partir bastonner du gros lézard ailé.
La force même de la série Sorceleur se retrouve donc encore ici, puisque l’auteur nous met en avant des personnages intéressants qu’il traite tour à tour avec toujours plus d’exactitude et précision. Bien évidemment, Sapkowski ne manque pas de nous régaler avec son humour un peu à part, tout en gardant cette touche de PEGI 18 dans sa narration. Après tout, que serait notre Geralt sans sa relation ambiguë avec la gente féminine ?
Petite note supplémentaire, l’auteur polonais prend également le temps de développer les relations entre les différents protagonistes de son œuvre. Ainsi, il s’attardera sur l’approfondissement bienvenu du lien indescriptible qui commence à se nouer entre notre sorceleur et Yennefer, sur comment ces deux « aberrations » de la nature se tournent autour sans jamais vraiment parvenir à s’entendre définitivement sur ce qu’ils éprouvent l’un pour l’autre. D’ailleurs, il développe cette romance au point d’en faire le sujet central de la seconde nouvelle de cet recueil !
Un peu plus près de Geralt
Mais si le créateur des aventure de Geralt s’intéresse aux personnages déjà traités dans son premier recueil, il n’en oublie pas non plus d’introduire de nouveaux visages. Ainsi, cette suite nous offre le plaisir de découvrir Ciri, bien connue par les amateurs de la trilogie vidéoludique ou encore Essi. Et ce beau monde nous est, bien évidemment, présenté en pleine action, puisque Geralt ne va pas les croiser à la table de la taverne du coin.
Non, tout sert de prétexte pour une bonne chasse au monstre et autres aventures rocambolesques. Ainsi, Essi mènera le lecteur dans une chasse au monstre marin, tandis que Ciri nous mènera dans une splendide histoire de recherche. Notre Sorceleur n’est décidément pas voué à être aussi solitaire qu’il n’y paraît ou qu’il essaie de le faire croire à Jaskier. Car oui, c’est peu à peu une bande, une famille qui se crée autour de notre chasseur de monstres !
Mais il reste que l’on en sait toujours peu sur le passé de notre dur à cuire. C’est pourquoi Sapkowski a jugé bon de nous offrir tout un chapitre dédié uniquement aux flashbacks où l’on découvre un peu ce qui a forgé notre chasseur de monstres. Derrière sa coquille semblant inébranlable, c’est donc bien un être vulnérable et sentimental que l’on découvre, pour notre plus grand plaisir. Après tout, Geralt est bien meilleur lorsque l’on sait qu’il a, lui aussi, ses faiblesses !
Et que dire des thématiques abordées. Ce second tome nous propose toujours son lot de sujets matures et traités avec aisance. Que cela soit l’érotisme, le désespoir, la perte, la solitude ou encore l’exclusion, l’auteur nous amène tout cela avec une facilité déconcertante. Le tout s’intègre excessivement bien à sa narration et son histoire, donnant une touche d’immersion encore plus importante pour cette œuvre. Bref, vous l’aurez compris, le traitement des thématiques nous convainc sans peine.
Faut-il craquer pour The Witcher : L’Épée de la Providence ?
Outre le plaisir de retrouver Geralt & compagnie à travers leurs premiers pas dans l’œuvre de Sapkowski, cette suite à Le Dernier Vœu a également la force de nous proposer des thématiques toujours aussi intéressantes et bien amenées, dans un univers travaillé et aux personnages approfondis.
Si l’humour n’est pas non plus absent de l’équation, ce dernier sait trouver sa place pour apporter un juste équilibre à cette histoire emprunte d’humanité. Sans parler des dialogues très bien écrits qui permettent de comprendre encore un peu plus la personnalité de chaque protagoniste présent à travers la narration.
Acheter The Witcher : L'Épée de la Providence sur AmazonDès lors, nous pouvons conclure en disant que The Witcher : L’Épée de la Providence est une suite à conseiller à l’ensemble des lecteurs du premier tome. On reste dans la continuité de la très bonne narration du précédent recueil, tout en en apprenant bien plus sur l’univers et les personnages. Bref, c’est toujours de très bonne qualité !
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