Top 4 des plus mauvais portages Switch de 2020
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Nathan Champion
Après deux ans à se vendre comme des petits pains, la Nintendo Switch a continué sur sa prodigieuse lancée en 2020. Il faut dire que les sorties lui furent souvent favorables, avec notamment quelques très bonnes exclusivités. On vous renvoie d’ailleurs à notre top des jeux Switch de l’année pour en savoir plus. Mais il n’en demeure pas moins que la console hybride de Big N est moins puissante que les Xbox One et PlayStation 4.
Un détail qui a toute son importance lorsque les développeurs et éditeurs ont en tête de porter leurs hits sur cette machine. Chose que tout le monde semble vouloir faire depuis deux ans. Tandis que certains s’en sortent à merveille, notamment la Borderlands Legendary Collection, d’autres ont un peu plus de mal à rentrer sur une cartouche. Aujourd’hui, voyons ensemble les quatre pires portages Switch de l’année 2020.
Sommaire
ToggleXCOM 2 Collection
On commence par un jeu qui est loin d’être mauvais, précisons le, même dans cette version Nintendo Switch. XCOM 2 est un jeu de stratégie au tour par tour, comme ses prédécesseurs, mettant l’accent sur les conditions du terrain, et ajoutant par la même une bonne dose d’aléatoire. Le résultat c’est un soft très exigeant qui ne plaira pas à tout le monde, mais a tout de même de nombreuses cartes en main pour passionner les amoureux du genre. Et pour un long moment d’ailleurs, parce que le contenu de cette collection est particulièrement vaste.
Enfin ça, c’est dans le cas où lesdits amoureux de stratégie parviennent à passer au-dessus des énormes limitations techniques de cette version. Qu’on se le dise, le jeu d’origine n’est déjà pas un modèle de beauté ou de fluidité. Mais il tourne néanmoins convenablement sur PlayStation 4 et Xbox One. Sur Nintendo Switch, il a bien entendu fallu faire des concessions, ne serait-ce que pour permettre à un aussi gros contenu de rentrer sur une si petite cartouche. Le résultat, c’est un jeu qui semble perpétuellement en souffrance.
Les textures sont souvent baveuses, même en mode portable, et le rendu global fait assez mal aux yeux. Mais on passerait sans problème outre ce problème une fois acclimaté, si les nombreux bugs ne venaient pas nous sortir régulièrement du jeu. Tous les problèmes de l’original sont présents, et d’autres ont fait leur apparition. On notera les nombreux ralentissements voire les freeze complets, mais aussi et surtout les temps de chargement tout simplement abominables de cette XCOM 2 Collection sur Nintendo Switch.
Ghostrunner
Nombreux sont ceux qui ont voulu surfer sur l’énorme vague science-fiction engendrée par l’arrivée de Cyberpunk 2077. Il faut dire que le titre a déchaîné les passions pendant plusieurs années, avant de nous arriver enfin le 10 décembre dernier. Pendant ce temps, nous avons pu goûter à plusieurs projets à l’apparence résolument cyberpunk, souvent pour le meilleur. Ghostrunner en est d’ailleurs un bon exemple. Les version consoles de salon et PC sont tout simplement excellentes, offrant un parfait compromis entre du Hotline Miami et du Miror’s Edge.
Un mélange plutôt déroutant dans un premier temps, il est vrai, mais qui est porté par un gameplay très solide et une réalisation graphique remarquable. Là encore, la Nintendo Switch va payer les frais de ses capacités moindres par rapport à ses consœurs. Cette version n’est pas injouable, elle non plus. Mais il reste malgré tout difficile de passer au dessus de ses textures diminuées, de son ensemble flou et bourré d’aliasing, mais aussi et surtout de son framerate relativement inconstant, surtout en mode portable.
Un défaut qui fait mal dans un jeu où le maître mot est rapidité d’action. D’autant qu’il est couplé à des contrôles moins précis que sur les autres supports, la faute à des Joy-Con assez peu ergonomiques. C’est un problème que l’on a malheureusement déjà vu sur de nombreux First Person Shooter, mais qui transparaît de manière plus évidente encore sur Ghostrunner. Alors il reste bien sûr possible de jouer dans ces conditions, sans pour autant passer un effroyable moment. Mais qu’on se le dise, pour apprécier au mieux le soft, il faudra jouer sur un autre support.
Cloudpunk
Il est assez amusant de voir ces deux œuvres se succéder dans notre top, puisqu’elles font partie de la même vague de jeux cyberpunk. Cloudpunk reste néanmoins très différent de Ghostrunner, en cela qu’il ne s’agit pas d’un jeu d’action. On est plutôt sur une aventure principalement narrative, à qui les graphismes en Voxel offrent un certain cachet, par dessus une direction artistique et des éclairages tout simplement sublimes. Bien que sa technique ne soit pas au top, Cloudpunk reste une très bonne surprise visuelle en cette année 2020.
Mais vous l’aurez compris, son portage Switch est catastrophique. Cela commence par un niveau de détail très pauvre, qui ne fait absolument pas honneur au support, et encore moins au matériau d’origine. Il y a ensuite ce framerate assez perturbant, n’atteignant jamais longtemps la barre des 30 images par seconde. On notera par ailleurs des temps de chargement d’une trentaine de secondes, une véritable purge. Mais s’il ne fallait retenir qu’un défaut, alors ce serait sans conteste la distance d’affichage qui a drastiquement été revue à la baisse.
Et c’est bien dommage, car à cause de ce gros défaut, la chouette ville futuriste de Nivalis devient presque pénible à visiter. On peine à se retrouver dans ce dédale ne lésinant pas sur les néons, mais surtout on est constamment surpris par des éléments de décor ou des véhicules qui apparaissent devant nous. En bref, difficile de parvenir à profiter de l’histoire pourtant plutôt intéressante de Cloudpunk dans ces conditions…
The Outer Worlds
On connaît le studio Obsidian Entertainment pour l’écriture très qualitative de ses RPG. Il faut dire que les petits gars ont débuté leur carrière avec l’exceptionnel Star Wars : Knights of the Old Republic II. Mais il est vrai qu’internet retient tout particulièrement le très intéressant Fallout : New Vegas. Un jeu qui, comme la plupart de ceux développés par Obsidian, bénéficie d’un gameplay efficace, de dialogues diablement bien écrits et de riches idées de game design… mais reste malgré tout très maladroit au niveau de son aspect graphique, déjà très daté à l’époque de sa sortie.
Pour The Outer Worlds, le constat est globalement le même. D’ailleurs, il n’est pas rare de voir des comparaisons avec Fallout : New Vegas en s’aventurant sur les nombreuses critiques du jeu en ligne. Ainsi, bien que le grain de folie ait quelque peu disparu, l’écriture et le scénario sont les principaux atouts de ce jeu de rôle. Viennent ensuite ses mécaniques de gameplay en vue à la première personne relativement jouissives. Mais tout le monde s’accorde à dire que la technique, et plus généralement les graphismes, sont très loin des standards PS4 et Xbox One.
Puisqu’il fallait bien terminer ce top sur une horreur, parlons donc de la version Switch de The Outer Worlds. Difficile d’imaginer de prime abord comment les développeurs pouvaient rater cette version, alors que l’originale n’était déjà pas franchement belle. Et pourtant, le résultat est tout simplement honteux. À la sortie, les textures sont atrocement laides et floues, la distance d’affichage est ridicule, le titre souffre d’un clipping infernal et de ralentissements récurrents, les bugs sont trop nombreux pour être comptés… bref, ce RPG est tout bonnement injouable sur l’hybride de Big N.
Depuis, heureusement, Obsidian a diffusé une mise à jour assez massive voulant corriger les très nombreux défauts évoqués ci-dessus. Le résultat est sans appel : cette version 1.0.2 est infiniment plus agréable à jouer que l’originale. Cela étant, de nombreux problèmes subsistent. On notera par exemple que la distance d’affichage est toujours assez ridicule, que des temps de chargement intempestifs gâchent l’expérience, et bien sûr le rendu global reste très pauvre. En bref, si vous souhaitez jouer à The Outer Worlds, alors choisissez un autre support !
Cet article peut contenir des liens affiliés