20 jeux indépendants qu’il ne fallait pas manquer en 2024
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Rédigé par Fauchinou
La fin d’année est toujours propice aux bilans et aux sélections, et 2024 ne dérogera pas à la règle, à plus forte raison si l’on parle du jeu vidéo indépendant. Une fois encore, nous avons vu défiler moult productions de qualité venant de petites mains plus ou moins nombreuses, selon le projet. Dans cet article, nous allons tenter de regrouper les titres les plus marquants de cette année 2024.
À l’image de ce que l’on vous propose depuis quelques années, et après une sélection 2023 qui tapait très fort, le cru indépendant de cette année n’aura clairement pas déçu non plus. Jouant sur la nostalgie, bouleversants, porteurs d’un gameplay brillant, visuellement stupéfiants, particulièrement intrigants jusqu’à en devenir inclassables, ou encore un peu de tout cela à la fois, voici donc les pépites indé de 2024. Comme d’habitude, il s’agit d’une sélection subjective et non exhaustive, classée par ordre alphabétique.
Sommaire
Toggle1000xRESIST
- Développeur/Éditeur : Sunset Visitor/ Fellow Traveler
- Plateforme : PC – Nintendo Switch
La claque narrative de l’année (et pas uniquement du côté des indés) provient très certainement de 1000xRESIST. Premier jeu du studio canadien Sunset Visitor, la barre est déjà placée à une sacrée hauteur. Dans ce titre de science-fiction, l’humanité a disparu à cause d’une invasion extraterrestre et vous incarnez une Watcher, un des clones de la ALLMOTHER, une humaine ayant diffusé sa personnalité dans plusieurs corps.
Le rôle de notre Watcher est de « communier », c’est à dire vivre les souvenirs des autres personnes. Comment le fait elle ? Pourquoi ? Et bien ce sera à vous de le découvrir, car on en a déjà trop dit. En effet, difficile de décrire brièvement un titre comme celui-ci sans briser un peu le mystère épais de cette œuvre particulièrement atypique. Sachez simplement que vous allez voyager, dans tous les sens du terme et avec tout le savoir de mise en scène que cela implique, et que vous ne sortirez pas indemne de cette expérience narrative à l’écriture d’excellente qualité. Seul souci, pour l’instant, le titre n’est pas traduit en français.
Animal Well
- Développeur/Éditeur : Shared Memory/Bigmode
- Plateforme : PC – PlayStation 5 – Xbox Series – Nintendo Switch
Essentiellement le produit d’un travail solo mené par Billy Basso, avant que Dan Adelman ne vienne lui prêter main forte et que le couple de youtubeurs derrière l’éditeur Bigmode ne soutienne le jeu, le développement d’Animal Well suggère un artisanat on ne peut plus indé. Conçu pour être un contrepied total à l’industrie, en témoigne son moteur entièrement fait maison, Animal Well est tout ce que l’on attend (et ce que l’on n’attend pas forcément) d’un titre dont il vaut mieux connaître le strict minimum avant d’y mettre les pieds.
En résulte un metroidvania cryptique, flirtant parfois avec le survival-horror, qui cache de nombreux secrets sous plusieurs couches de complexité et de mystères. Une façon un peu à la Tunic de manier les codes de l’exploration et de la résolution d’énigmes, au point d’arriver à obséder le public réceptif à ce genre d’expérience.
Another Crab’s Treasure
- Développeur/Éditeur : Aggro Crab
- Plateforme : PC – PlayStation 5 – Xbox Series – Xbox One – Nintendo Switch
Aussi appelé « Crab Souls » pour les intimes, Another Crab’s Treasure incarne une représentation pas forcément attendue d’un Souls-like. Exit l’ambiance souvent très sombre où un avatar fait face à des créatures divines ou démoniaques dépassant la compréhension humaine. Là, on incarne Krill, un bernard-l’hermite qui aimerait simplement qu’on lui rende sa coquille. Équipé de sa fourchette, il va se retrouver malgré lui dans une quête épique impliquant l’avenir de l’océan tout entier.
Léger et décalé, le titre d’Aggro Crab en profite pour faire passer son message écologique avec une histoire et un univers étonnamment prenants. Et côté gameplay, il en a aussi sous la carapace, bien qu’il ne résistera pas longtemps face aux fans du genre. Another Crab’s Treasure s’approprie globalement avec justesse les principes des Souls, illustrés en partie par son ingénieuse mécanique de coquille, véritable cœur du gameplay, tout en brassant un public bien plus large grâce à ses paramètres d’accessibilité. Le meilleur Souls-like qui change des Souls-like.
ARCO
- Développeur/Éditeur : Franek, Max Cahill, Bibiki, Fáyer/Panic
- Plateforme : PC – Nintendo Switch
Fort d’un pixel art offrant de superbes panoramas et d’une bande-son complètement dans le thème, l’univers western d’ARCO brille aussi par un scénario agréable à suivre. Inspirés par l’histoire de l’Amérique et centrés sur quatre personnages que l’on suit tour à tour, les événements seront de surcroit influencés par nos choix. Et face à la menace d’envahisseurs venus piller et tuer, votre manière de vous comporter influencera aussi le gameplay, qui n’est pas en reste non plus avec un innovant système de combat appelé « tour par tour simultané ».
En gros, vous avez une idée de l’action que vont mener le ou les adversaires pour planifier la vôtre, et celles-ci vont toutes se dérouler en même temps. En ressortent des joutes tactiques et exigeantes, dont la profondeur s’étoffe lorsque plusieurs ennemis sont sur le terrain et grâce à un arbre de compétences offrant davantage de cordes à votre arc. Seul avertissement pour profiter de cette aventure au maximum : soyez suffisamment à l’aise avec l’anglais car le jeu ne dispose pas de traduction.
Balatro
- Développeur/Éditeur : LocalThunk/PlayStack
- Plateforme : PC – Mobile – PlayStation 5 – PlayStation 4 – Xbox Series – Xbox One – Nintendo Switch
Sans doute le premier nom à cocher pour cette liste, l’inévitable Balatro aura contaminé le marché en deux coups de cuillère à pot (hihi) de sa frénésie ultra-addictive. Porteur d’un principe simple, à savoir vaincre les mises que l’on nous impose grâce aux jetons gagnés en fonction de nos mains, le titre du développeur solo LocalThunk cache bien plus. Ses tonnes de jokers aux effets variés, et venant compléter nos mains, amènent leur lot de bonus et de subtilités.
On lance une partie, on expérimente, on tente des decks, on découvre de nouvelles mécaniques, on va le plus loin possible, puis on recommence. Un ADN roguelike fortement soutenu par cette maîtrise absolue de l’équilibre entre une partie très bien engagée et un run killer. On pourrait aussi mentionner son contenu, prêt à siphonner notre âme pendant largement plus d’une centaine d’heures, ou encore son design visuel et sonore, simple mais hyper satisfaisant. Tant d’ingrédients qui font que, souvent, un bref coup d’œil sur l’horloge montre qu’il est 3 heures du matin, ressenti 22h.
Caves of Qud
- Développeur/Éditeur : Freehold Games/Kitfox Games
- Plateforme : PC
Sur le finish de cette année 2024, Caves of Qud arrive tel un Gandalf au Gouffre de Helm pour les personnes animées d’un désir ardent d’une aventure en totale liberté. Ce titre de Freehold Games n’en est pourtant pas à ses premiers jours. Un projet officiellement entamé depuis 2007 par Jason Grinblat et Brian Bucklew, motivés par un rêve : proposer une aventure science-fantasy où la civilisation s’est effondrée au profit de l’avènement de mutants, avec un gameplay, une narration et une rejouabilité comme rarement vus.
C’est donc bien plus tard, après un fort élan de collaboration autour du projet et au terme d’un early-access d’une dizaine d’années, que Caves of Qud voit enfin le jour en 1.0 en s’imposant comme l’un des roguelike les plus profonds et ambitieux qui soit. De la conception du personnage aux compétences disponibles en passant par la variété des situations, le titre bouleverse le champ des possibles, et ce notamment grâce à une gestion extrêmement poussée du procédural. Il livrera une expérience mémorable à quiconque voudra bien se laisser déstabiliser par une telle proposition et une telle sobriété graphique. Malheureusement, l’anglais est de mise et aucune traduction n’est (et ne devrait être) prévue.
Crow Country
- Développeur/Éditeur : SFB Games
- Plateforme : PC – PlayStation 5 – PlayStation 4 – Xbox Series – Nintendo Switch
Si l’appellation « rétro » évoque chez les moins jeunes d’entre vous des graphismes 8 voire 16-bit, il va falloir accepter le coup de vieux supplémentaire car aujourd’hui on est plus proche de l’esthétique de l’époque PSX. À l’image d’autres jeux de cette sélection, Crow Country utilise ce style graphique notamment pour véhiculer la nostalgie qu’il souhaite procurer. Rappelant fortement les survival-horror de l’époque, Resident Evil et Silent Hill en tête, le titre de SFB Games est une réussite.
On y incarne Mara Forest, un agent spécial lancé dans une enquête à Crow Country, un parc d’attractions situé à Atlanta, à la recherche de son fondateur, Edward Crow, disparu mystérieusement. Tous les ingrédients du genre sont à retrouver, avec un mélange entre combats à l’arme à feu et résolution d’énigmes, jusqu’à l’inventaire ou à l’interface clairement inspirés des références citées. Son histoire sombre et dérangeante habillée d’une ambiance sonore (et donc visuelle) soignée font de ce Crow Country une expérience régressive idéale.
Crypt Custodian
- Développeur/Éditeur : Kyle Thompson/Top Hat Studios, Inc., H2 Interactive Co., Ltd
- Plateforme : PC – PlayStation 5 – PlayStation 4 – Xbox Series – Xbox One – Nintendo Switch
Crypt Custodian, c’est un jeu d’action en vue de dessus contant l’histoire de Pluto, un pauvre petit matou renversé par une voiture et envoyé dans la foulée dans l’au-delà. Ses mésaventures ne s’arrêtent pas là puisqu’il finit condamné à nettoyer pour l’éternité ce royaume éthéré. Une seule chose pourrait lui permettre d’échapper à cette cruelle corvée : s’introduire dans le palais de la gardienne des lieux.
Équipé d’un balai, le petit père va devoir explorer le royaume et vaincre ses ennemis, puis gagner en puissance et en pouvoirs afin d’accéder à de nouvelles zones. Vous l’avez compris, il s’agit d’un metroidvania, ce qui veut aussi dire que le soft détient son lot d’énigmes, de phases de plateforme et autres défis qui testeront votre skill. Le gameplay, justement réactif et très agréable, fera que les fans du genre seront dans leurs chaussons et pourront en plus profiter d’une direction artistique très mignonne et d’une bande-son au rendez-vous.
Indika
- Développeur/Éditeur : Odd Meter/11 bit studios
- Plateforme : PC – PlayStation 5 – Xbox Series
Arriver à devenir marquant ne dépend pas toujours de sa capacité à faire particulièrement l’unanimité. C’est en tout cas ce qu’Indika nous pousse à nous dire. Ne ressemblant à aucun autre, il est compliqué de coller une étiquette au titre du studio russe Odd Meter tant il papillonne au cours des quelques heures de jeu qu’il nous propose. Sur le papier, on incarne une jeune nonne en quête de soi nommée Indika, dans une Russie alternative du 19e siècle.
Manette en main, les choses sont moins claires. Un jeu en apparence traditionnel, avec une caméra à la troisième personne et où l’on résout des puzzles, va notamment finir par tomber dans des séquences 2D en pixel art et partir à fond dans de la mise en scène surréaliste. On se demande même si certaines mécaniques elles-mêmes ne participent pas à un propos un peu méta, en témoigne ce système de points d’expérience à la limite de l’easter egg. Une expérience bizarre et clivante, mais ô combien intéressante artistiquement, à destination d’un public en quête d’originalité.
Le Vaillant Petit Page
- Développeur/Éditeur : All Possible Futures/Devolver Digital
- Plateforme : PC – PlayStation 5 – Xbox Series – Nintendo Switch
Longtemps le chouchou attendu du public indé, Le Vaillant Petit Page avait de quoi devenir la pépite de l’année. Tout part de l’idée directrice suivante : nous faire jongler entre les phases 2D du Royaume de Mojo, le monde du livre dont Laïus est le héros et le personnage principal, et le « vrai » monde, quant à lui en 3D. Suite à un sort jeté par l’infâme Ragecuite, notre petit bonhomme va justement devoir aller d’un monde à l’autre pour faire avancer les pages du livre et ramener le royaume à son état normal.
Ce jeu d’action-aventure de All Possible Futures porte pas mal de petites idées sympathiques, avec en tête le fait de modifier le décor du livre en remplissant des textes à trous via des mots à ramasser. Il y a aussi de multiples phases de gameplay variées, comme des références aux shoot’em up, à Punch Out!! ou encore à des jeux de cartes type Magic. S’il n’explore peut-être pas assez ces idées en profondeur, le Vaillant Petit Page reste un bonbon visuel et sonore bénéficiant d’une localisation millimétrée.
Little Kitty, Big City
- Développeur/Éditeur : Double Dagger Studio
- Plateforme : PC – Xbox Series – Xbox One – Nintendo Switch
Promis, la présence de Little Kitty, Big City n’a rien à voir avec le lobby félin. Simplement, ce titre de Double Dagger Studio a posé ses pattes avec toute la simplicité et la bonne humeur qu’il amène avec lui. Pas de chichi scénaristique, ici on incarne ni plus ni moins qu’un petit chat perdu en ville que l’on est théoriquement censé raccompagner chez lui. Enfin, c’est ce qui se serait produit si le grand terrain de jeu que nous offrent les rues et leurs recoins ne garantissait pas quelques heures de fun.
Donner des coups de patte pour faire tout plein de bêtises, embêter les humains ou rencontrer d’autres animaux, on mène littéralement la vie d’un chat, à l’affût de la moindre plaisanterie, point d’intérêt, ou collectible qui attire notre regard. L’exploration est donc plaisante et récompensée, et on ne voit pas le temps passer dans ce qui est sans doute l’un des jeux les plus chill de l’année. Cerise sur le gâteau, on peut mettre des chapeaux sur la tête du minou.
Lorelei and the Laser Eyes
- Développeur/Éditeur : Simogo/Annapurna Interactive
- Plateforme : PC – PlayStation 5 – Nintendo Switch – PlayStation 4
Lorsque votre plus gros succès s’appelle Sayonara Wild Hearts, un jeu d’action et de rythme ultra-vitaminé et coloré, on n’imagine pas forcément un titre comme Lorelei and the Laser Eyes derrière. Et pourtant, il s’agit du parcours du studio suédois Simogo, faisant le pari de nous emmener dans un tout autre univers, et un tout autre genre. Cette fois, le tableau est majoritairement en noir et blanc, bien que les couleurs vives ne soient jamais loin non plus.
Le cœur du jeu réside tout bonnement dans cet hôtel d’Europe centrale, théâtre des événements du jeu. Rempli de mystères, nous sommes invités à l’explorer, à tenter de le comprendre et de résoudre ses nombreuses énigmes pour connaître la vérité cachée entre ses murs. Une ambiance envoûtante, une esthétique singulière, une progression non-linéaire pour que joueuses et joueurs avancent à leur rythme, Lorelei and the Laser Eyes est une sorte d’escape game géant surréaliste. Un incontournable du genre.
Mouthwashing
- Développeur/Éditeur : Wrong Organ/CRITICAL REFLEX
- Plateforme : PC
À l’heure où l’on entend encore qu’un jeu vaut davantage le coup qu’un autre parce qu’il est plus long, il convient de rappeler que non, ce n’est toujours pas un argument absolu. Et si nous aurions pu parler de l’excellent Threshold (à qui l’on réserve une place dans notre top FR) Mouthwashing en est aussi la preuve vivante en permettant, en moins de 3 heures, de vivre une expérience des plus marquantes. On se retrouve au sein d’un cargo spatial à la dérive, le Vulpar. Cinq membres d’équipage se retrouvent piégés, dont le capitaine, sévèrement amoché et à l’agonie.
Le reste est à découvrir au cours de cette aventure qui se vit à la première personne et dans laquelle il se passera des choses étranges au fil de notre exploration et de nos discussions avec les autres membres. Délivrant une narration de qualité naviguant entre les temporalités, une ambiance horrifique à l’esthétique où la PSX aurait subit un lissage, ainsi qu’un propos lourd et politique assumé, le titre de Wrong Organ nous saisit et nous installe dans un malaise constant au milieu duquel on ne désire pourtant qu’une chose : connaître le fin mot de l’histoire.
Mullet Madjack
- Développeur/Éditeur : HAMMER95/Epopeia Games
- Plateforme : PC / Prévu à une date inconnue sur consoles Nintendo Switch, PlayStation et Xbox
Nous aurions aussi pu mettre Anger Foot dans ce top mais la coupe mulet aura fait la différence. Mullet Madjack contient en effet tout ce que le titre suggère, et hormis la coupe de cheveux, le reste n’est qu’orgie brutale et hyper colorée. Ce titre concocté par les trois développeurs formant HAMMER95 nous met aux commandes d’un homme qui n’a pas le temps, littéralement. Mullet Madjack (c’est donc également son nom) est un modérateur en quête de révolution visant à éradiquer les robillionaires, machines hybrides à la tête du pouvoir et résidents d’une énorme tour.
Pour mener ce bain de sang cybernétique, notre héros accepte de voir son espérance de vie réduite à 10 secondes. Au bout de ce délai, il mourra, mais chaque kill lui donne du temps supplémentaire. On fait donc face à une sorte d’Hotline Miami en FPS paré qui plus est de mécaniques rogue-lite. Et arborant une direction artistique délicieuse reprenant les animés des années 80/90, le tout enrobé d’une bonne vieille synthwave, Mullet Madjack est un shot d’action bien énervé à ne pas louper.
Neva
- Développeur/Éditeur : Nomada Studio/Devolver Digital
- Plateforme : PC – PlayStation 5 – Xbox Series – Nintendo Switch
Difficile de passer après Gris tant le succès fut au rendez-vous grâce à une expérience bouleversante et magnifique visuellement. Pourtant, 6 ans après, Nomada Studio a remis ça avec Neva. On incarne ici Alba, accompagnée d’une louve du nom de… Neva, toutes deux faisant face aux ténèbres et à la recherche d’un foyer où vivre plus sereinement. Un danger matérialisé dans le gameplay où, cette fois, on prendra part à des combats, et plutôt pêchus qui plus est.
Puis parmi les réussites évidentes de Neva, on a toujours le droit à une patte artistique marquée et somptueuse, ainsi qu’à une narration minimaliste et profondément touchante en traitant des thèmes particulièrement évocateurs. Ce deuxième titre du studio barcelonais, bien que différent au bout du compte, nous marque donc autant que le premier. Ne passez pas à côté si Gris fait partie de vos coups de cœur.
Nine Sols
- Développeur/Éditeur : Red Candle Games
- Plateforme : PC – PlayStation 5 – PlayStation 4 – Xbox Series – Xbox One – Nintendo Switch
Cette année, le metroidvania s’est très bien porté, et Nine Sols en est très certainement l’un des porte-étendards. On en veut déjà pour preuve cette fameuse esthétique « taopunk », entre le taoïsme, pilier de la pensée chinoise, et la science-fiction dystopique du cyberpunk. Absolument charmante, la pépite taiwanaise de Red Candle Games transforme également l’essai manette en main. Dans cette aventure où l’on incarne un héros en quête de vengeance, les 9 dirigeants du royaume, les « sols », sont à abattre.
Pour y arriver, il va falloir maîtriser un gameplay largement basé sur la mécanique de parade. Un parti pris de la complexité et de la précision qui, lorsqu’il est bien mis en œuvre, procure une très grande satisfaction. Et c’est particulièrement réussi dans Nine Sols qui, en sus, fait dans l’efficacité avec ses phases d’exploration et de plateforme. Un must have pour les fans de metroidvania.
Thank Goodness You’re Here!
- Développeur/Éditeur : Coal Supper/Panic
- Plateforme : PC – PlayStation 5 – PlayStation 4 – Nintendo Switch
Voici sans aucun doute la bonne tranche de rire de la sélection. Concocté par le studio anglais Coal Supper, Thank Goodness You’re Here! est présenté comme un jeu de « claqueforme ». Oui, des claques et des sauts, en somme. Plus sérieusement, le titre nous fait visiter la ville de Barnsworth, bourgade fictive du comté de Yorkshire, en Angleterre. On y incarne un vendeur envoyé là-bas par son employeur dans le cadre d’une réunion avec le maire.
Problème, le maire n’est pas disponible avant un petit moment et tout le monde va alors commencer à solliciter notre cher vendeur pour tout un tas de tâches, et pas forcément les plus passionnantes d’ailleurs. Ce tableau nous est servi sous fond d’art naïf et d’humour british à l’ancienne, avec l’accent à couper au couteau et le dialecte local que cela implique. Personnages hauts-en-couleur, répliques et doublage hilarants, ou encore ton parodique vis-à-vis du jeu vidéo ou de la société en général, Thank Goodness You’re Here! est un bijou d’humour.
The Rise of the Golden Idol
- Développeur/Éditeur : Color Gray Games/Playstack
- Plateforme : PC – Mobile – PlayStation 5 – PlayStation 4 – Xbox Series – Xbox One – Nintendo Switch
Face au succès de The Case of the Golden Idol, le studio letton Color Gray Games a rempilé avec une suite intitulée The Rise of the Golden Idol. 200 ans après les événements du premier opus, l’idole refait parler d’elle, en Amérique cette fois, autour de nouvelles enquêtes meurtrières impliquant notamment un culte et autres entités assoiffées du pouvoir dont dispose la relique.
Cette fois encore, il sera question d’examiner des scènes de crime, de récolter des indices et d’établir des liens afin de découvrir la vérité en profitant de nouveaux types d’énigmes ainsi qu’une interface améliorée par rapport au premier épisode. Si graphiquement cette suite a aussi légèrement évolué, le style reste bien marqué et on retrouve tout de même tout ce qui a fait le charme de ce que l’on peut désormais appeler la « licence Golden Idol », une référence du jeu d’enquête.
Tiny Glade
- Développeur/Éditeur : Pounce Light
- Plateforme : PC
Vous trouverez difficilement aussi choupi et cozy que l’ambiance dégagée par Tiny Glade. Si vous avez toujours rêvé de vous lancer dans un petit jeu de construction, libre, intuitif et relaxant, alors le titre de Pounce Light est fait pour vous. Pas de contrainte de temps, pas d’objectif limitant, ici vous avez juste à laisser parler votre créativité au travers d’une direction artistique toute douce et une musique tout aussi pipou.
La plus grande force de Tiny Glade réside dans son système de construction sans grille favorisant un façonnage intuitif et précis de vos dioramas. En partant d’une prairie, vous pouvez modifier le relief puis poser briques, pierres et éléments décoratifs pour ériger vos plus beaux châteaux. Tout est réglable avec minutie, et élargir des fenêtres, allonger une tour ou régler la hauteur d’un mur s’effectue facilement et en un clin d’œil. Notons aussi un mode première personne pour avoir un « aperçu d’habitant » de votre création. En plus, on peut même caresser des moutons. À jouer tranquillement avec un chocolat chaud.
UFO 50
- Développeur/Éditeur : Mossmouth
- Plateforme : PC
Nostalgiques de l’arcade, UFO 50 est taillé pour vous. Run and gun, shoot’em up, tactical, baston et même JRPG, le titre des créateurs de Spelunky comprend littéralement 50 jeux, de taille, de genre et de durée variables. Tous partagent une esthétique 8-bit via une palette de 32 couleurs et sont conçus de sorte à concilier l’authenticité de l’expérience arcade et la modernité des contrôles et sensations de jeu actuels.
En découle une vraie sensation de jouer à des jeux d’époque, alors que tous sont inédits, et où certains apportent des idées vraiment sympathiques. Signalons par exemple SEASIDE DRIVE, un shoot’em up automobile où l’on recharge en effectuant des dérapages, ou encore GRIMSTONE, ni plus ni moins qu’un JRPG d’un gabarit proche d’un jeu traditionnel. Ajoutons à cela du multi local sur la plupart des jeux, et on dispose du titre parfait pour passer de bonnes soirées.
Bonus
Ce serait peut-être un peu tricher de les glisser dans ce top, pour autant, il convient tout de même de parler de deux derniers jeux plus que légitimes.
Braid Anniversary
- Développeur/Éditeur : Thekla, Inc.
- Plateforme : PC – PlayStation 5 – Xbox Series – PlayStation 4 – Xbox One – Nintendo Switch
Le premier, Braid Anniversary, doit à notre sens être mentionné car le titre originellement sorti en 2008 est souvent considéré comme l’un des papes du jeu indé, en ce sens qu’il a ouvert la porte au genre, heureuse alternative du marché mainstream. Et dans la mesure où nous tenons aujourd’hui un top mettant en valeur ces productions indépendantes, et qu’une version remaniée de ce puzzle-game culte est sortie cette année, il a toute sa place ici, ne serait-ce que pour inciter aux néophytes sa découverte.
Slay the Princess – The Pristine Cut
- Développeur/Éditeur : Black Tabby Games/Serenity Forge
- Plateforme : PC – PlayStation 5 – Xbox Series – PlayStation 4 – Xbox One – Nintendo Switch
Le deuxième, Slay the Princess – The Pristine Cut, est ni plus ni moins que la version améliorée du jeu horrifique de Black Tabby Games, proposée à l’occasion de sa sortie consoles, un an après sa commercialisation sur PC. Figurant parmi nos 22 jeux indépendants de l’an dernier, et désormais ouvert à un public encore plus large, on ne saurait que trop vous conseiller à nouveau de vous plonger dans ce titre narratif aux illustrations sublimes et à l’écriture aux petits oignons.
Nous voici au terme de cette sélection 2024. Il est sûr à 100% que d’autres titres auraient mérité leur place, dont parmi eux un ou plusieurs de vos chouchous personnels, mais le jeu de la sélection oblige, des sacrifices ont été faits. Mentionnons tout de même pêle-mêle quelques productions supplémentaires :
- Les subjuguants Cryptmaster et Grunn
- Le très tranquille Europa
- Le mini-Skyrim old school Dread Delusion
- Les très nerveux Kill Knight, Anger Foot et Antonblast
- L’épatant twin stick shooter Minishoot Adventure
- Et bien d’autres encore…
Enfin, pas de panique, si plusieurs pépites frenchies auraient eu leur place ici, nous ne les avons bien sûr pas oublié et un top 100% francophone est prévu pour les célébrer. On pense notamment à Threshold, Symphonia, Promenade, Caravan Sandwitch ou encore The Operator.
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